ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
Chapitre II Les hypothèses d’évolution des droits d’inscription universitaires
I - Les leçons des systèmes d’enseignement supérieur étrangers
B - Des performances variées non corrélées uniquement au niveau des droits d’inscription
2 - Des taux d’accès et de diplomation influencés par d’autres facteurs que le niveau des droits d’inscription

Ce panorama montre qu’il est difficile de déterminer, au sein d’une telle variété de situations, quel système est le plus vertueux et quelles modalités sont les plus efficaces.
Quelques constats peuvent être tirés concernant les taux d’accès à l’enseignement supérieur et à la diplomation. Tout d’abord, le niveau des droits d’inscription n’est pas, à lui seul, un critère déterminant. En effet, les systèmes dans lesquels les droits d’inscription sont très élevés, comme le Royaume-Uni, ou modérément élevés, comme la Suisse, présentent des résultats proches de systèmes pratiquant la gratuité, comme le Danemark ou la Suède.
En revanche, deux paramètres réunis semblent contribuer au renforcement du taux d’accès à l’enseignement supérieur et du taux de diplômés : le choix d’un haut niveau de financement de l’enseignement supérieur et l’existence d’instruments offrant un montant substantiel d’aide financière aux étudiants, que ce soit des bourses ou des prêts aux diplômés.
Il est à noter que les différences dans les taux d’accès et de diplomation peuvent dans certains cas être liées à un système d’enseignement professionnel développé, vers lequel les élèves sont orientés dès l’enseignement secondaire, comme c’est le cas en Allemagne et en Suède.
Les systèmes d’enseignement supérieur dont les droits d’inscription sont faibles à modérés, mais qui ont un niveau global de financement moyen ou peu élevé et qui offrent des instruments de financement pour les étudiants de portée limitée, ont des taux de diplomation moins élevés que dans les pays scandinaves ou au Royaume-Uni notamment. 
Les modèles étrangers ne fournissent donc pas d’indication claire quant au niveau optimal des droits d’inscription, notamment en raison de la diversité des modes d’organisation de l’enseignement supérieur selon les États et du niveau relatif de la dépense totale qui leur est consentie. Le niveau des droits est étroitement dépendant des pratiques admises dans chaque État en termes de financement des études, qui résultent de combinaisons variables entre plusieurs logiques (logiques économique et sociale et logiques de financement associées, logiques de régulation des flux et d’organisation des parcours).
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