Miviludes - FAQ - La santé est-elle exposée aux dérives sectaires ?
Les promesses et recettes de guérison, de bien-être et de développement personnel sont au cœur des pratiques à risque de dérives sectaires, qu’elles émanent de groupes structurés à dimension transnationale ou de la multitude de mouvements éclatés en réseaux ramifiés, constitués le plus souvent autour d’une poignée d’adeptes.
Aujourd’hui :
- 4 français sur 10 ont recours aux médecines dites alternatives, dont 60 % parmi les malades du cancer,
- il existe plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique,
- on dénombre 1 800 structures d’enseignements ou de formation « à risques » dans le domaine de la santé,
- 4 000 « psychothérapeutes » autoproclamés n’ont suivi aucune formation et ne sont inscrits sur aucun registre.
- on évalue à plus de 800 le nombre de kinésiologues, à près de 200 le nombre de « bio-décodeurs »…
- quelques 3 000 médecins seraient en lien avec la mouvance sectaire.
Les dangers et les dérives du marché alternatif de la guérison et du bien-être tiennent notamment à l’absence d’évaluation indépendante et rigoureuse des méthodes et des formations qui excluent explicitement ou de fait les pratiques conventionnelles médicales.
Le dynamisme aguerri de ces groupes s’affirme : promotion par le recours à Internet, participation à de nombreuses manifestations (colloques, salons…), diffusion de produits complémentaires thérapeutiques par le système des ventes pyramidales, protection des labels, invention d’ « ordres » pseudo-professionnels ….
De nouvelles tendances à risque répondant aux critères d’emprise sectaire apparaissent, opportunément liées aux préoccupations d’ordre environnemental ou écologique.
Cette offre complexe et évolutive génère des situations humainement douloureuses.
A ce jour, les dérives sectaires dans le domaine de la santé représentent près de 25 % de l’ensemble des signalements reçus à la MIVILUDES. Plus...