ILMA - L’intégration linguistique : un processus dissymétrique
L’intégration linguistique de migrants locuteurs d’autres langues dans la société qui les reçoit n’est pas un processus symétrique. Pour les membres de la société d’accueil, la présence visible de nouvelles langues peut susciter des appréhensions, voire des craintes pour l’identité nationale : remise en cause de l’unité linguistique (souvent mythique), altération de la langue dominante, « contaminée » par des langues autres, qui ne sont d’ailleurs pas nécessairement celles des migrants. On peut ainsi mal accepter la création d’une nouvelle diversité qui viendrait se substituer à la diversité linguistique héritée du territoire (langues régionales et minoritaires). En tout état de cause, ces réactions se situent au niveau de l’idéologie, mais l’arrivée de langues importées dans un espace donné n’a pas d’implications directes pour les citoyens installés : ils n’ont aucune obligation d’apprendre ces langues nouvelles. Plus...