L'évolution décrite nécessite que soient créées ou consolidées les infrastructures de recherche appropriées. Une attention particulière a été apportée au développement des "Humanités numériques" et aux nouvelles formes de la recherche patrimoniale.
Ainsi, la plateforme ADONIS, qui a le statut de Très Grand Équipement, s'articule désormais à l'infrastructure européenne DARIAH, coordonnée par la France et l'Allemagne et dont le siège sera établi à Paris.
Par ailleurs, d'autres infrastructures de recherche S.H.S. ont été inscrites sur la feuille de route française, relatives aux vastes bases de données nécessaires pour accompagner le tournant empirique de la sociologie française. Elles constituent, prises ensemble, l'infrastructure PROGEDO, à laquelle se rattache notamment la cohorte ELFE, lancée au début d'avril 2011 et qui va permettre à la France de combler son retard par rapport aux États-Unis d'Amérique et au Royaume-Uni dans le domaine des études longitudinales
Ces éléments confèrent aux S.H.S. un potentiel contributif considérable dans les grandes priorités de la Stratégie nationale de recherche et d'innovation (SNRI) : non seulement parce qu'elles figurent au titre de ces priorités, mais parce qu'elles sont capables de faire progresser la recherche et l'innovation dans les autres grandes thématiques affichées au plan national, comme celles qui ont trait à l'urgence environnementale, à la santé, à l'alimentation et au bien-être, ou à l'information et la communication. Le déploiement de ce potentiel suppose un travail interdisciplinaire réel: non pas une sociabilité académique diffuse, mais la collaboration effective de communautés de recherche aux référentiels méthodologiques distincts participant ensemble à la poursuite d'objectifs scientifiques bien définis.
Dans ce contexte, la DGRI s'est efforcée de parvenir à un décloisonnement du système français de recherche en S.H.S., en suscitant et en accompagnant la création de l'Alliance ATHENA, qui réunit les universités et de grands établissements comme le CNRS et qui assure également la continuité entre les organismes dédiés à la recherche fondamentale et ceux qui mettent la recherche finalisée au cœur de leur dispositif.
La direction générale pour la recherche et l'innovation du ministère (DGRI) s'est conformée aux préconisations contenues dans le premier rapport du Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (CDHSS). 
La DGRI a également mis en place des groupes de travail inter-sectoriels au sein de son service scientifique. Ces groupes, joints à ceux qui organisés entre ATHENA et la DGRI, travaillent aux priorités qui sont désormais celles des S.H.S. françaises, en particulier. Plus...