Le processus de Bologne : 47 pays européens impliqués en 2015
Le processus de Bologne a pour finalité la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur (E.E.E.S.). L'objectif est double : faire du continent européen un vaste espace "sans frontières", où la mobilité des étudiants et des enseignants chercheurs est naturelle ; et rendre cet espace européen lisible et attractif vis-à-vis du reste du monde.
La construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur constitue une initiative intergouvernementale, développée dans le cadre de réunions régulières des ministres européens en charge de l'enseignement supérieur.
1998 Déclaration de la Sorbonne : la France, l'Italie, le Royaume-Uni et l'Allemagne signent une déclaration sur "l'harmonisation de l'architecture de l'enseignement supérieur en Europe" qui, pour la première fois, met en avant la notion d'espace européen de l'enseignement supérieur et jette ainsi les bases de la déclaration de Bologne
1999 Déclaration de Bologne : 29 pays adoptent la déclaration fondamentale du processus et s'engagent à coordonner leurs politiques afin de créer l'espace européen de l'enseignement supérieur.
Par la suite, les conférences ministérielles, organisées successivement à Prague (en 2001), Berlin (en 2003), Bergen (en 2005), Londres (en 2007), Louvain (en 2009), et Budapest-Vienne (en mars 2010), ont conduit à un élargissement continu des pays membres, conjugué à des avancées constantes du processus de Bologne pour la mise en place effective d'un espace européen de l'enseignement supérieur.
Depuis 2011, le processus de Bologne compte 47 pays européens, de la Finlande à Chypre, et de l'Irlande à la Russie.
Afin de concrétiser cet espace européen de l'enseignement supérieur, les ministres ont décidé de mettre en place des structures similaires qui :
- établissent un système lisible et comparable de diplômes ;
- soient fondées sur 3 niveaux ou cycles d'études supérieures : licence (ou "bachelor") /master /doctorat (ou "doctorate") ;
- s'articulent avec l'espace européen de la recherche, afin de mieux promouvoir la mobilité, de renforcer l'attractivité de la zone Europe, en particulier grâce à une coopération portant sur la garantie de la qualité, au développement de diplômes conjoints, au système de crédits E.C.T.S. transférables et capitalisables, et au "supplément au diplôme" (ou annexe descriptive du diplôme). Plus...