Par Antonia Birnbaum. Aujourd’hui, la question « à quoi bon encore l’université ? » est posée. Il y a ceux qui la posent pour nous inviter à la déserter. Il y a ceux qui la posent pour la défendre. Il y a ceux qui les premiers en dictent les termes, et qui possèdent déjà la réponse, à savoir les tenants d’un pouvoir au service de l’irrationnelle rationalité de l’économie. Dans les remarques qui suivent, je voudrais tenter de nommer le malaise que j’éprouve à enseigner aujourd’hui en université. J’écris donc un texte d’humeur...
En tant que la formation professionnelle s’impose à l’université comme son ressort principal, la soumet au fonctionnement régulier de la société, elle ne cherche pas à « faciliter » l’insertion future des étudiants, pas plus que ne le ferait une agence d’emploi. Ça, pour faire vite, c’est l’idéologie qui va avec. En vérité, la formation professionnelle soumet bien entendu l’université au fonctionnement réel de l’économie, c’est-à-dire à la précarité, à la flexibilité, au chômage, à un travail salarié exclusivement conçu au regard de sa solvabilité et de son utilité pour la reproduction capitaliste de la société. C’est à cela qu’elle forme. Voir l'article...
20 avril 2016
A quoi bon encore l’université ?
Commentaires