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Formation Continue du Supérieur
7 mars 2015

Cadres de certifications: influence croissante, obstacles persistants

HomeCadres de certifications: influence croissante, obstacles persistants. FR DOI: 10.2801/61981 TI-BB-14-005-FR-N ISBN: 978-92-896-1519-816/12/2014 325.72 KB.
Les premiers travaux sur le cadre européen des certifications (CEC) ont débuté il y a 10 ans, à l’automne 2004. Impulsés pour partie par cette initiative, les cadres de certifications font désormais partie intégrante de la quasi-totalité des systèmes d’éducation et de formation en Europe. Hors d’Europe, de plus en plus de pays et régions (tels que l’Asie-Pacifique) élaborent et mettent en oeuvre rapidement des cadres de certifications.
Au cours de cette période, le Cedefop a systématiquement «cartographié» et analysé l’émergence des cadres de certifications dans différents contextes et à des fins diverses.
Mise en oeuvre des CNC – les défis
Un pays peut mettre en oeuvre un CNC sans cadre juridique, par consensus, mais un cadre juridique semble nécessaire pour une mise en oeuvre pleine et entière et une légitimité nationale. Le processus juridique prend des formes quelque peu différentes suivant les pays: certains optent pour une modification de leur législation, tandis que d’autres adoptent une nouvelle législation. En octobre 2014, la base juridique de 28 CNC avait été clarifiée, les plus récentes clarifications concernant la Croatie, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Roumanie et la Suisse. L’adoption formelle est sur les rails en Belgique (FR), Pologne, Slovénie, Espagne, Suède et Turquie. Le cas de la Finlande, qui a progressé rapidement au cours des premières années, montre que la mise en place d’un CNC ne se limite toutefois pas à un processus technique mais qu’elle exige aussi un soutien politique.
Pour qu’un CNC devienne opérationnel, tous les critères et procédures doivent être en place. Il s’agit notamment d’affecter les certifications aux différents niveaux, de mettre pleinement en oeuvre des mécanismes d’assurance qualité et d’intégrer les certifications externes, privées et celles basées sur la validation. Certains pays s’emploient actuellement à mettre en place ces derniers dispositifs et sont ainsi entrés dans la phase opérationnelle initiale: Belgique (DE), Croatie, Estonie, Allemagne, Islande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Monténégro, Norvège et Portugal...
Le cadre européen des certifications – avancées à ce jour
Entre septembre 2009 et novembre 2014, 26 pays ont présenté des rapports de référencement montrant les articulations de leur CNC avec le CEC; les autres pays devraient remettre le leur en 2015, ce qui marquera l’achèvement de la première phase du processus de mise en correspondance avec le CEC. Malgré le retard par rapport aux objectifs initiaux de la recommandation sur le CEC, le bilan de ce processus est globalement positif: tous les pays s’emploient activement à atteindre les objectifs énoncés dans cette recommandation et à satisfaire aux critères directeurs définis...
Dimension mondiale des cadres de certifications
L’inventaire mondial des CNC, publié conjointement par le Cedefop, l’ETF et l’Unesco en 2013/2014, couvre plus de 140 cadres, pour la plupart élaborés et mis en place ces dix dernières années. Même s’ils jouent un rôle essentiellement national, les CNC sont de plus en plus utilisés pour renforcer la coopération entre les pays et les régions.
En 2012, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande sont convenues d’aligner leurs CNC. Cet accord clarifie les liens entre les niveaux des deux cadres et facilite la reconnaissance mutuelle entre les deux pays. La Nouvelle-Zélande s’emploie actuellement à étendre cette démarche à la Malaisie et à l’Écosse.
Si certains pays s’efforcent d’établir des liens directs entre leurs CNC, une autre solution est de mettre en oeuvre des cadres régionaux comme le CEC et le cadre Asie-Pacifique (ASEAN), à compter du 1er janvier 2015. Afin de renforcer la coopération, le groupe consultatif du CEC a entamé en 2014 des discussions avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Hong Kong. Un alignement technique de ces trois CNC avec le CEC, aux fins de reconnaissance mutuelle, est prévu pour 2015. Plusieurs autres pays non européens ont également fait part de leur intérêt à se relier au CEC, même si aucun calendrier n’a encore été arrêté. Ces discussions illustrent le potentiel des cadres de certifications en tant qu’instruments de coopération politique.
L’Unesco reconnaît elle aussi que les cadres de certifications peuvent encourager la coopération internationale en matière de certifications. Dans le sillage d’une décision du Forum mondial de Shanghai sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels de 2012, l’Unesco mène depuis 2013 une étude de faisabilité technique et conceptuelle sur des niveaux de référence mondiaux pour les certifications. Ce travail prend pour point de départ les avancées réalisées dans la mise en oeuvre de cadres de certifications nationaux et régionaux et pose la question de savoir si un ensemble de niveaux de référence communs pourrait faciliter la coopération et la compréhension mutuelle.
Pour l’heure, les cadres de certifications jouent un rôle modeste en faveur de la transparence et de la reconnaissance mutuelle. Néanmoins, les démarches recensées ci-dessus montrent que ce rôle prend de plus en plus d’importance. Télécharger Cadres de certifications: influence croissante, obstacles persistants.

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