On 21 January EUA published the French version of the report relating to the ‘Rankings in Institutional Strategies and Processes’ (RISP) project. The publication, launched at an event hosted by one of the project partners, the French National Rectors’ Conference (Conférence des presidents d’université - CPU) in Paris, outlines the results of this pan-European study of the impact and influence of rankings on European higher education institutions. The report can be downloaded here in both English and French.
La place des classements dans les stratégies et processus institutionnels par Ellen Hazelkorn, Tia Loukkola et Thérèse Zhang.
L’enseignement supérieur connaît une évolution rapide, en réaction à des développements survenant au niveau national et international. Aujourd’hui, de par le monde, la performance des universités est de plus en plus mesurée en utilisant des classements développés par le gouvernement et/ou les agences commerciales, tant au niveau national qu’international. Le projet La place des classements dans les stratégies et processus institutionnels (RISP) est la première étude paneuropéenne sur l’impact et l’influence des classements sur l’enseignement supérieur européen. Ce projet cherche à mieux faire comprendre la manière dont les classements ont un impact et influencent le développement des stratégies et processus institutionnels. Ses résultats sont présentés dans cette publication.
Les principaux résultats de ce projet peuvent être résumés comme suit :
1. Il n’est pas évident d’identifier précisément le rôle que les classements jouent dans les stratégies et processus institutionnels, en raison de la complexité du contexte dans lequel les établissements d’enseignement supérieur (EES) opèrent et du nombre de facteurs que les EES ont besoin de prendre en compte pour développer leurs stratégies. En plus des classements mondiaux, les classements nationaux jouent un rôle important, bien qu’il y ait quelques confusions quant à ce qu’est exactement un classement.
2. Le terme « classement » semble être communément utilisé comme équivalent pour désigner toute activité de mesure des performances de l’enseignement supérieur. Cet amalgame de concepts est sans doute apparu car, indépendamment des instruments utilisés pour rendre des comptes ou se montrer transparent, les résultats sont souvent affichés sous la forme de tableau comparatif ou d’un classement ordinal. Dès lors, il existe une certaine confusion sur ce qu’est précisément un classement.
3. Les EES prêtent attention aux classements en tant qu’une source d’information parmi d’autres. La manière dont les EES analysent les classements et y réfléchissent n’est pas systématique ni cohérent, et peut se dérouler tant à un niveau informel qu’à un niveau formel. Les établissements utilisent souvent des schémas de suivi ad hoc, en réponse à des besoins stratégiques liés à des questions spécifiques. Dès lors, la manière dont les établissements réagissent n’est pas définissable de façon univoque et claire : toutes les institutions, ou tout groupe d’institutions au profil similaire, ne réagissent pas de la même manière.
4. Les principaux groupes d’utilisateurs de classements que ce projet a pu identifier étaient aussi bien externes à l’établissement (gouvernements ou autorités en charge de l’enseignement supérieur en général, étudiants internationaux) qu’internes (leadership institutionnel et communauté académique dans son ensemble). Néanmoins, la manière dont ces groupes utilisent les classements varie, ainsi que leurs attitudes envers ces derniers.
5. Alors que les EES peuvent se montrer hautement critiques sur ce qui est mesuré et la manière dont c’est fait, les éléments recueillis ont mis en évidence qu’ils peuvent néanmoins utiliser des classements de diverses façons : i) pour compléter une lacune en information ; ii) pour des fins de benchmarking ; iii) pour documenter le processus institutionnel de prise de décision ; et, enfin et surtout, iv) dans le cadre de leurs activités de promotion. 6. Les processus institutionnels qui sont influencés par les classements relèvent des catégories suivantes : i) les mécanismes de monitoring et de suivi des classements ; ii) la clarification des profils institutionnels et l’ajustement d’activités-clés à cet égard ; iii) les améliorations dans la collecte des données institutionnelles ; et iv) l’investissement dans le renforcement de l’image institutionnelle.
7. Ainsi, les classements ont permis de générer une plus grande prise de conscience des dynamiques de changement à l’oeuvre au sein de l’environnement de l’enseignement supérieur, tant au niveau national qu’international, et particulièrement en réponse à l’importance croissante accordée à la qualité et la performance.
Ce rapport arrive à la conclusion que les comparaisons transnationales sont un sous-produit inévitable de la mondialisation et s’intensifieront à l’avenir. Il est donc crucial que tous les établissements améliorent leur capacité de recherche institutionnelle2, afin d’être en mesure de fournir au public des informations significatives et comparatives sur leur performance institutionnelle. Enfin, ce rapport fournit un Cadre pour orienter les réponses institutionnelles face aux classements, à la page 55. Télécharger La place des classements dans les stratégies et processus institutionnels.