Pour le premier anniversaire du protocole de collaboration signé en novembre 2013 entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la CPU, la CDEFI, et les partenaires professionnels, un comité de suivi a eu lieu le 26 novembre dernier. La demi-journée s’est déroulée autour de deux temps : une mise en avant de bonnes pratiques, et une réflexion d’ensemble sur les moyens d’impulser de nouvelles dynamiques partenariales au niveau national, régional et local.
Dans la droite ligne de la Grande conférence  du 20 novembre dernier, la CPU et la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), continuent de travailler main dans la main. « Ce qui compte pour nous, c’est le devenir des étudiants. Une petite partie d’entre eux travaillera dans la fonction publique, mais une grande majorité d’entre eux sera recrutée dans les entreprises. Il est donc nécessaire de travailler avec ces dernières », a indiqué Jean-Loup Salzmann, président de la CPU en clôture de l’anniversaire de la signature du protocole, le 26 novembre dernier.

Installer des passerelles entre l’Université et le monde économique
Partant du constat que les formations universitaires dont un des objectifs est d’insérer les étudiants dans le monde professionnel sont souvent éloignées des problématiques de l’entreprise, le protocole de collaboration signé le 29 novembre 2013, entend renforcer la collaboration entre les établissements d’enseignement supérieur et les acteurs socio-économiques pour installer durablement des passerelles entre les deux entités.
Ce protocole dresse à la fois un état des lieux des conventions et accords signés permettant de donner de la lisibilité et de la cohérence au travail mené au niveau national et local, mais entend susciter aussi de nouvelles initiatives entre les signataires.

Un échange de bonnes pratiques
Au cours du comité de suivi du 26 novembre, des travaux collaboratifs ont été présentés et ont permis à l’ensemble des participants d’échanger sur ces bonnes pratiques. Par exemple, en 2004, une licence professionnelle « organisation et management des services de l’automobile » (OMSA) a été créée à l’université Paris Est Marne la Vallée (UPEM) pour répondre à la difficulté croissante des entreprises automobiles à recruter des personnes opérationnelles formées au management. En 2007, la formation a été repensée dans le cadre de la formation tout au long de la vie. « Cette licence fait partie des formations reconnues par la branche. Notre objectif a été de répondre aux défis économiques », a indiqué Olivier Calvet, enseignant à l’UPEM. Et de rajouter « Après l’obtention du diplôme, 80 % des étudiants restent dans les entreprises qui les a formés au cours de la licence ».
Autre initiative présentée : la création à l’université Paris 13 du moteur de recherche « IdefX ». Alors que les employeurs ont souvent du mal à identifier les formations qui correspondent à leur métier, l’Université Paris 13 à mis en place « IdefX ». Cet outil  entend aider les recruteurs et professionnels à identifier les formations universitaires qui correspondent à un profil métier ciblé. « Il s’agit d’une base de données très riche. On est rentré dans une logique de métiers. Les professionnels, les universitaires comme les étudiants sont concernés par ce dispositif », a affirmé Xavier Laurent Salvador, enseignant-chercheur à Paris 13. Depuis deux mois, le moteur de recherche est accessible en ligne.

Une mise en perspective des actions entreprises
Une question a animée la seconde partie du comité : Comment « transformer les essais » et impulser de nouvelles dynamiques partenariales au niveau national, régional et local ? Christian Lerminiaux, président de la Cdefi et Jean-Loup Salzmann ont insisté sur l’importance de « se demander ce dont on aura besoin dans dix ans » afin que l’Université propose des formations en accord avec les nouveaux besoins de la société.
Le comité s’est donné rendez-vous dans un an pour continuer le travail engagé. Voir l'article...