
Aide au conseil GPEC - Les fiches techniques juridiques de l'ARFTLV
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La démarche AME (Appui aux Mutations Economiques) permet à l'Etat (Direccte) d'impulser et de mieux coordonner des actions partenariales de soutien et de développement de l'emploi, dans une approche globale, sectorielle ou territoriale.
L’aide au conseil en Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) relève du volet prospectif de la démarche AME. Elle est mise en oeuvre sur la base des enjeux et objectifs partagés entre l’Etat et les partenaires socio-économiques d’une entreprise et/ou d’un collectif d’entreprises au sein d’un territoire.
Il s’agit d’aider les PME à sécuriser les trajectoires professionnelles de leurs salariés et conforter la gestion des ressources humaines face aux enjeux sociaux, économiques et opérationnels propres à l’entreprise, au secteur professionnel et au territoire.
L'aide permet de financer l’intervention d’un consultant pour maîtriser les enjeux et le mode d’élaboration d’un plan ou d’actions de GPEC. Elle cofinance ainsi un diagnostic des ressources humaines de ou des entreprises bénéficiaires, diagnostic qui doit aboutir à un plan de préconisations pour faire face aux évolutions.
A l’issue de l'intervention, l'employeur doit être en mesure de faire de la GPEC, une démarche permanente de la gestion de ses ressources humaines.
- Bénéficiaires
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Les PME de moins de 300 salariés non assujetties à l’obligation triennale de négocier sur la GPEC et dont le contrat de travail des salariés qu’elles emploient relève du code du travail.
Sont exclues les entreprises employant majoritairement du personnel et des salariés de l’Etat, les collectivités locales et leurs établissements publics à caractère administratif ainsi que les chambres consulaires pour elles mêmes.
- Le plan de préconisations
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Le diagnostic doit aboutir à un plan de préconisations pouvant se définir comme un ensemble d’actions ressources humaines cohérentes pour faire face aux évolutions.
L'aide au conseil GPEC n’a pas vocation à soutenir des actions découlant du plan de GPEC.
Le plan de préconisations peut :- prévoir des actions pour accompagner l’adaptation des emplois et des compétences aux enjeux sociaux, économiques et opérationnels qui sont propres aux entreprises bénéficiaires ou qui caractérisent leur secteur d’activité ou le territoire dans lequel elles évoluent ;
- agir, dans la durée, sur l’organisation du travail, l’amélioration des conditions de travail et du dialogue social ;
- mettre en place des actions favorisant l’égalité professionnelle, améliorant l’articulation entre l’activité professionnelle et la vie personnelle et familiale, favorisant les démarches relatives à l’intégration de la diversité (égalité des chances), des démarches visant à maintenir dans l’emploi les seniors….
Le plan de GPEC doit s’inscrire dans le projet d’entreprise. Il doit être défini en termes d’objectifs, de nature d’actions, de moyens à mobiliser, de procédures à mettre en place, d’éléments de calendrier et d’indicateurs de résultats.
Les partenaires sociaux doivent être associés au pilotage de l’opération d’aide au conseil et à la définition du plan de GPEC qui en résulte. A défaut d’instances représentatives du personnel dans l’entreprise, les salariés doivent être informé et associé sur la mise en oeuvre de la démarche.
- Conventions individuelles
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Lorque l'aide de l'Etat est directement sollicitée par une entreprise pour élaborer son plan de GPEC, l'aide est de 15 000 € maximum. Elle ne peut dépasser 80 % du coût des ressources externes à l’entreprise, ni 50 % des dépenses éligibles réalisées (70 % pour la mise en oeuvre d'un contrat de génération).
Il s'agit des dépenses (ressources humaines internes et concours externe) directement supportées par l’entreprise pour élaborer son plan de GPEC, à l’exception de celles induites par le dirigeant de l’entreprise ou le responsable des ressources humaines.
La convention, signée entre l'Etat et la PME, est d’une durée maximale d'un an et demi. Elle précise l’objet du projet, les thématiques à traiter dans la démarche de GPEC, le montant et les modalités de versement de l’aide, les obligations de la PME en matière de bilans et en annexe, un descriptif des compétences externes sollicitées.
Elle mentionne, en particulier l’obligation de faire état du niveau de mise en oeuvre des actions prévues dans son plan de GPEC, six mois après l’élaboration du plan.
- Actions collectives
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L'aide peut viser l'élaboration de plans individuels de GPEC ou la réponse à une problématique RH commune pour un collectif d'entreprises d'un même bassin d'emploi. Il s'agit alors de fédérer un ensemble d’entreprises autour d’un projet commun qui permettra à chaque d'elles de maîtriser les enjeux de la GPEC et d’aboutir à des actions mutualisées répondant aux besoins du collectif d’entreprises.
La méthode comprend une phase d’élaboration de plans de GPEC pour chaque entreprise, accompagnée par un consultant extérieur et, si c'est opportun, une phase de mise en commun pour dégager des actions mutualisées de GPEC (les plans de GPEC d’entreprises de plus de 300 salariés peuvent alors enrichir les actions collectives).
L'action doit si possible permettre d'aboutir à des préconisations de coopération ou d’actions mutualisées (ex : formation, lutte contre les difficultés de recrutement, mise en place d’un groupement local d’employeurs, ou d’actions d’anticipation d’évolution des compétences et des emplois à l’échelle d’une filière ou d’un bassin ou favorisant l'articulation vie professionnelle/vie familiale…).
Un "accompagnement supplémentaire" peut être nécessaire pour mobiliser et préparer au préalable les entreprises, consolider leur adhésion au projet collectif et pour que chacune mette en oeuvre les actions individuelles ou collectives. Le déroulement du projet collectif fait l’objet d’un suivi par les partenaires sociaux à organiser localement. Un comité de pilotage, composé de l’autorité compétente et des entreprises bénéficiaires doit assurer un suivi régulier du projet.
L'aide de l’Etat est de 12 500 € maximum par entreprise sans excéder 80% du coût du conseil externe dans chacune et au maximum 60 % des dépenses éligibles réalisées (50 % s’il n’y a pas d'accompagnement supplémentaire ou 70 % pour la mise en oeuvre d'un contrat de génération).
Ces dépenses sont les mêmes que pour les conventions de préparation : voir plus bas.
L'aide est versée et gérée par un "organisme porteur" signataire avec l'Etat d'une convention de 3 ans maximum. L'organisme porteur est un organisme professionnel ou interprofessionnel ou tout organisme mandaté pour représenter ou animer un réseau d’entreprises.
- Conventions de préparation
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Des conventions peuvent être conclues pour sensibiliser un collectif d'entreprises aux intérêts de la GPEC. Elles permettent de financer :
- la conception et la diffusion de supports de communication ou d’outils méthodologiques ;
- la mise en place d’actions collectives d’information, de communication et d’animation de la GPEC ;
- des interventions plus individualisées dans les entreprises pour les aider à s’approprier les enjeux et contenus de la démarche de GPEC et à établir le diagnostic de ses besoins.
- Eventuellement, la réalisation d’un pré diagnostic.
Les actions peuvent consister en la capitalisation de bonnes pratiques (repérage, modélisation, outils de démultiplication…), la mise en commun de plans individuels de GPEC, l’ingénierie d’actions collectives ou l’accompagnement d’un collectif d’entreprises pour la conduite de plans de GPEC.
Les conventions de préparation sont signées par l'Etat et un "organisme porteur" : organisme professionnel ou interprofessionnel ou tout organisme mandaté pour représenter ou animer un réseau d’entreprises. Leur durée maximale est d'un an et demi.
L’aide financière de l'Etat ne peut excéder 70% des dépenses éligibles réalisées :- dépenses liées à la mobilisation de compétences externes aux entreprises et à l’organisme porteur,
- dépenses pour la mobilisation des compétences internes aux entreprises, à l’exception des dirigeants d’entreprises ou des responsables ressources humaines,
- dépenses occasionnées par le surcroît de mobilisation de compétences internes à l’organisme porteur de projet,
- dépenses de logistique spécifiques et indispensables à la bonne réalisation des projets de préparation des entreprises aux enjeux de la GPEC.
- Contacts
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Direccte Poitou-Charentes : Sylvie Salort (05 49 50 34 71)
Unités territoriales de la Direccte : Jean-Michel Louineau (05 45 66 68 68) en Charente, Elodie Glandier (05 46 50 86 64) en Charente-Maritime, Béatrice Baty (05 49 79 93 37) en Deux-Sèvres et Delphine Paillet (05 49 56 10 10) dans la Vienne.
- Textes de référence
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Art. L 5121-3 à 5 et R 5121-14 à 23 du code du travail, Circulaire n°2011/12 du 1er avril 2011
Wirtschaft will gezielt ausländische Studenten nach Deutschland locken
Die deutschen Unternehmer schlagen Alarm: Der Mangel an guten Technikern und Naturwissenschaftlern könnte schwerwiegende Folgen haben. Gefordert wird eine systematische Abwerbe-Kampagne bei Studenten im Ausland.
Die Lagebeschreibung erscheint trist und sehr konkret: In der deutschen Wirtschaft fehlen laut Experten mehr als 50.000 Fachkräfte für Mathematik, Informatik, Naturwissenschaften und Technik, den sogenannten MINT-Fächern. Auch der künftige Bedarf ist allein mit Deutschen nicht zu decken. Hochschulen und Arbeitgeber wollen daher in einer breiten, abgestimmten PR-Aktion Studenten aus dem Ausland abwerben, wie die "Süddeutsche Zeitung" (SZ) berichtet.
Das Nationale MINT-Forum von Wirtschaft und Wissenschaft werde einem Kongress am Donnerstag in Berlin Bund und Länder auffordern, diese Werbung um qualifizierte Studierende in aller Welt zu unterstützen. Mehr...
Milan university to teach most degrees in English
Twenty-nine out of 36 degree courses will be taught in English at the Politecnico di Milano from the start of the next academic year, La Repubblica reported. The plans were initially announced by the university’s rector, Giovanni Azzone, in 2012, with the aim of rolling out all degree courses in English from 2014. Azzone said at the time that in order to stay competitive at a global level, universities have no choice but to adopt the English language.
“We strongly believe our classes should be international classes – and the only way to have international classes is to use the English language,” he was quoted by the BBC as saying. More...
Doors Open For More Uzbekistan Students, Says Muhyiddin
By Abdul Muin Abdul Majid. With an eye towards increasing the number of foreign students, Tan Sri Muhyiddin Yassin has invited Uzbekistan students keen to further their studies for master's and PhD degrees to come to Malaysia.
The Malaysian deputy prime minister said the Southeast Asian country currently had 20 public universities which offered a wide range of high-quality, research-based programmes for such students.
Opening the 10th Malaysian Education Fair and Art Exhibition 2014 here Tuesday, he said Malaysia was also keen to have further collaborations with Uzbekistan, especially in the field of higher education.
"To further enhance Malaysia-Uzbekistan ties in this area, it's timely for the accreditation authorities of the two countries to look at the recognition of degrees of our respective higher learning institutions for our mutual benefit," he said.
In the speech, Muhyiddin, who is education minister, took the opportunity to highlight some of the advantages of studying in Malaysia, home to over 90,000 international students from over 40 countries, including nearly 1,000 from Uzbekistan. More...
State Hopeful of World Bank Funds for Higher Education
The Department of Higher Education (DHE) is hopeful of World Bank aid to enhance higher education quality in the State. A three-member team of the World Bank on Monday held discussion with Principal Secretary of Higher Education Department, Gagan Kumar Dhal on access, governance, equity, quality and finance aspects of the higher education sector.
The team comprised senior education specialists NK Jena, Kurt Larsen and Extended Term Consultant with World Bank Soumi Saha. The discussion holds significance in wake of the international workshop on ‘Higher Education and areas of support for preparation of State Higher Education Policy’ that the Higher Education Department plans to hold in Bhubaneswar on July 2. More...
New online system to integrate campus library and external resources
Campus libraries will launch an innovative cloud-based library management system on May 5.
Patrons of campus libraries will soon be able to conduct a single search across a broad array of resources ranging from materials held on the library shelves through all subscribed databases and extending to open access scholarship on the internet.
The Leddy and law libraries will replace the current online system with the launch of a new resource management system, Alma, along with the Primo search interface on May 5. More...
How students are really choosing programs

On native education, Atleo retreats, Ottawa follows
For a brief moment, Canada had a window of opportunity to improve education for native children at on-reserve schools with the First Nations Control of First Nations Education Act, which sets minimum standards and secure levels of funding.
Ottawa’s decision to put Bill C-33 on ice in the wake of Shawn Atleo’s resignation as national chief of the Assembly of First Nations is deeply regrettable, but understandable. Mr. Atleo’s support of the bill was the linchpin of its legitimacy. Without him, the government needs renewed buy-in from native leadership. More...
Le service commun de la documentation de l’université de Bretagne Occidentale dans le Rapport annuel de l'IGB
En 2013, dans le cadre de son programme d'activité fixé par lettre de mission des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche et de la culture et de la communication, l'Inspection générale des bibliothèques (I.G.B.) a exercé sa mission d'évaluation et de contrôle. Voir le Rapport annuel de l'Inspection générale des bibliothèques 2013.
3. Etablissements d’enseignement supérieur et de recherche
3.4. Le service commun de la documentation de l’université de Bretagne Occidentale
Inscrite au programme 2012 de l’Inspection générale des bibliothèques, la mission d’inspection du Service commun de la documentation (SCD) de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) a été effectuée, sur trois jours, à la fin du mois d’octobre 2012. Cette bibliothèque universitaire n’avait pas été inspectée depuis 1994. Cette mission présentait, en particulier, l’intérêt de dresser un bilan des actions du SCD de l’UBO un an avant le départ à la retraite de son directeur.
De constitution relativement récente, l’université de Bretagne occidentale (UBO) s’est d’abord formée, au cours des années 1960, sous forme de collèges rattachés à l’Université de Rennes. Elle prend son autonomie en 1971, à la suite de la loi d’orientation de l’enseignement supérieur (loi « Edgard Faure ») du 12 novembre 1968. C’est donc par agrégats successifs de composantes que l’UBO est devenue pluridisciplinaire. Avec 16 683 étudiants à la rentrée 2012, elle appartient à la catégorie des grandes universités pluridisciplinaires avec santé (sauf pharmacie) et, par sa taille, s’apparente à des universités comme Besançon (19 629 étudiants), Angers (19 090 étudiants), ou encore Saint-Etienne (16 076 étudiants). L’université est passée aux responsabilités et compétences élargies en janvier 2010 et a fait l’objet d’une évaluation par l’AERES en 2011. Par ailleurs, elle fait partie des membres fondateurs du pôle de recherche et d’enseignement « Université européenne de Bretagne » (UEB). L’UBO compte aujourd’hui 13 composantes répartis principalement sur 3 villes (Brest, Quimper, Morlaix).
Le SCD de l’UBO est donc confronté à la difficulté d’une forte dispersion géographique. Jusqu’au début de l’année 2012, il s’étendait sur 12 sites. On observe depuis peu l’émergence d’une réflexion sur l’intérêt que présenteraient des solutions de regroupement et de rationalisation : cette approche est souhaitée par la direction du SCD et encouragée par la gouvernance de l’UBO. Au coeur de Brest, deux bibliothèques importantes se partagent le secteur santé et le secteur lettres à peu de distance : moyennant construction, un fonctionnement mutualisé pourrait être envisagé et autoriserait des progrès sensibles, notamment en terme d’attractivité et d’extension des horaires d’ouverture. A Quimper coexistent trois bibliothèques distinctes : celle du pôle Pierre Jaquez Hélias, celle de l’IUT et celle de l’IUFM : leur regroupement serait souhaitable et favoriserait une meilleure qualité des services.
Les bibliothèques associées entretiennent des degrés très divers de coopération avec le SCD. Si modestes que soient les collections de certaines d’entre elles, il faut rappeler qu’il est de bonne gestion que l’ensemble des ressources des bibliothèques d’une université soit visible et accessible. Il est donc souhaitable qu’elles rejoignent toutes, à terme, le catalogue commun du SCD et qu’un partenariat soit établi sur la base de conventionnements. Dans le domaine des lettres et sciences humaines, la plupart des bibliothèques de composantes ont été intégrées, à l’exception notable de la bibliothèque Yves Le Gallo dépendant du Centre de Recherche bretonne et celtique (CRBC) qui est doté d’un statut d’unité mixte de service (UMS). Ses collections imprimées (environ 50 000 volumes) ne sont pas signalées dans le SUDOC et ne figurent pas au catalogue du SCD, ce qui constitue une anomalie à laquelle il est urgent de remédier.
L’examen des bâtiments de bibliothèque révèle une situation contrastée. La bibliothèque du Bouguen, ancienne bibliothèque « centrale » (Sciences, Droit et Sport), dispose d’un bâtiment de qualité édifié à la fin des années 1960. Il mériterait toutefois d’être réhabilité dans le cadre du CPER de façon à offrir des services plus adaptés, notamment par l’introduction de salles dédiées au travail en groupe ou au travail individuel. La bibliothèque des lettres et sciences humaines a bénéficié d’une construction dans le cadre du CPER 2000 – 2006. Idéalement située en centre ville, elle devait à l’origine être prolongée par la nouvelle bibliothèque municipale dans le cadre d’un bâtiment aux services mutualisés. Ce projet a été abandonné et il est désormais question de lui adjoindre une construction abritant la bibliothèque de santé qui est aujourd’hui, du point de vue des bâtiments, le véritable point noir du réseau : saturée et plus que vétuste. Il convient de réserver une place à part à la bibliothèque La Pérouse, située à Plouzané, dont le statut est régi par une convention tripartite conclue entre l’Institut français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’UBO. Cette bibliothèque, qui a bénéficié d’une construction ouverte au public en 2003, offre des espaces fonctionnels et bien équipés.
Afin de faire face à la dispersion des sites, la direction du SCD mène une réflexion approfondie de façon à faire émerger un organigramme qui donne toute sa place à la transversalité et, partant, rende plus lisibles les actions qu’elle porte. Au 1er septembre 2012 l’effectif du SCD totalisait 74 agents correspondant à 64,20 équivalents temps plein. En termes de personnes physiques employées (74), le SCD de Brest se situe légèrement au-dessus de la moyenne des SCD des universités de même catégorie, moyenne qui se situe autour de 70. Pour ce qui est des personnels de la filière bibliothèque, il affiche même un chiffre supérieur à la moyenne : 52 contre 33. Ces données brutes sont néanmoins trompeuses. Ici encore, la dispersion géographique oppose une force centrifuge qu’exprime de façon significative la répartition par ETP et par sites. A elle-seule, la Bibliothèque de la Formation des maîtres, répartie sur 5 sites, consomme 18 emplois et 15,70 ETP.
Le passage aux RCE, intervenu en 2010, n’a pas eu de conséquences significatives sur le mode de répartition budgétaire et le SCD a même bénéficié en 2012 d’une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente. La compensation des étudiants boursiers, dont le poids est important (30 %) est prise en compte par l’UBO. Pour 2013, la situation se présente un peu autrement. A l’instar des autres universités, l’UBO est notamment confrontée à la prise en compte et en charge du « glissement vieillesse technicité » (GVT). Elle impose donc à l’ensemble des composantes de l’université, dont le SCD, une diminution budgétaire de l’ordre de 10 %. Le budget documentaire global du SCD de l’UBO est néanmoins satisfaisant à plusieurs égards. Il représente 73 % des recettes, ce qui est élevé et conforme aux missions qui doivent être les siennes. Il est supérieur au budget documentaire moyen des SCD relevant de la même catégorie : 1 150 000 € contre 873 800 €. Il est nettement supérieur à celui du SCD de Saint-Etienne (782 000 €), comparable à celui du SCD d’Angers (1 182 000 €) et inférieur – mais on pouvait légitimement s’y attendre compte tenu de sa taille– à celui du SCD de Besançon (1 434 000 €). Cette bonne santé générale ne saurait toutefois dissimuler certaines faiblesses : les moyens documentaires « papier » limités des secteurs Santé et Lettres ne sont pas suffisants pour répondre à la pratique actuelle de leurs usagers.
Parmi les points forts du SCD de l’UBO, on peut notamment relever des indicateurs d’activité qui restent convenables - que ce soit en matière d’acquisitions, d’inscriptions ou de prêts -, des horaires d’ouverture attractifs (la bibliothèque de lettres et sciences humaines offre des nocturnes jusqu’à 22 heures, quatre jours par semaine), une adaptation maîtrisée à la documentation électronique ainsi qu’un dispositif efficace de formation des usagers.
Quelques fragilités subsistent néanmoins. Les outils d’évaluation dont elle dispose sont encore perfectibles et le rapport d’activité annuelle gagnerait à être sensiblement étoffé, publié sur le site web du SCD et à faire l’objet d’une présentation devant le Conseil d’administration de l’université. Les relations du SCD avec la gouvernance de l’université et avec ses composantes sont bonnes et témoignent d’un climat de confiance et de dialogue. Toutefois, la documentation ne pouvant être reléguée au rang d’une simple fonction support et devant au contraire être tenue pour un instrument stratégique au service de la pédagogie et de la recherche, il serait souhaitable que l’intégration du SCD à l’université et à ses instances de décision soit davantage formalisée. Enfin, au moment de l’inspection, plusieurs défaillances informatiques ont pu être observées. Or il est essentiel que soit fluidifié l’accès public à l’information, ce qui nécessite probablement que l’université soit en mesure d’affecter des moyens humains supérieurs, voire un poste d’ingénieur, auprès du service d’informatique documentaire du SCD. Voir le Rapport annuel de l'Inspection générale des bibliothèques 2013.
Le service commun de la documentation de l’université de Haute-Alsace dans le Rapport annuel de l'IGB
En 2013, dans le cadre de son programme d'activité fixé par lettre de mission des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche et de la culture et de la communication, l'Inspection générale des bibliothèques (I.G.B.) a exercé sa mission d'évaluation et de contrôle. Voir le Rapport annuel de l'Inspection générale des bibliothèques 2013.
3. Etablissements d’enseignement supérieur et de recherche
3.3. Le service commun de la documentation de l’université de Haute-Alsace
Inscrite au programme de l’inspection générale des bibliothèques au titre de l’année 2013, l’inspection du SCD de l’université de Haute-Alsace, à Mulhouse, s’est déroulée du 5 au 7 mars.
Cette inspection se place dans le contexte du schéma directeur de la politique documentaire du contrat du site alsacien de l’enseignement supérieur. Ce contrat a été signé en juin 2013 entre l’Université de Strasbourg, l’Université de Haute-Alsace, l’INSA de Strasbourg et la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour la période 2013-2017.
L’UHA est implantée sur cinq campus (Illberg, Collines et Fonderie à Mulhouse et Grillenbreit et Biopôle à Colmar). Elle compte plus de 7 700 étudiants (30 % de boursiers) dont 65% sont originaires du Haut-Rhin et 15 % étrangers, 575 enseignants-chercheurs, 448 personnels administratifs, techniques et de bibliothèques et 1 395 vacataires.
Le SCD comprend une bibliothèque sur chacune des implantations universitaires :
- la bibliothèque de l’Illberg, sur le campus historique de Mulhouse, pour les lettres, sciences humaines et sociales et les sciences et techniques ;
- La BU Fonderie, au centre de Mulhouse, pour le droit, les sciences économiques et sociales et l’histoire de niveau L, ouverte en 2007 ;
- La BUSIM [Bibliothèque de l'Université et de la Société Industrielle de Mulhouse], bibliothèque spécialisée dans l’histoire industrielle, également dans les locaux de la Fonderie, dans un espace jouxtant celui de la BU (20 places assises sur une superficie de 400 m² d’espace public) ;
- La bibliothèque de l’IUT des Collines à Mulhouse, à proximité du campus de l’Illberg, pour 1 150 étudiants ;
- La bibliothèque de l’IUT de Colmar, sur le campus du Grillenbreit (superficie hors oeuvre de 1 710 m² pour les services au public), destinée à 1 300 étudiants.
Le SCD est également en relation avec les bibliothèques associées des 3 écoles d’ingénieurs de l’Université.
Ses effectifs sont de 39 agents dont 34 titulaires (32 ETP) et 5 contractuels. De par sa taille modeste et la relative stabilité des personnels, l’équipe travaille de manière très collective, renforçant ainsi la cohésion du personnel. Elle fait un excellent usage de la visioconférence entre les différents sites pour tenir des réunions de service, pour mettre en commun des pratiques professionnelles et pour des actions de formation continue.
Avec 170 000 monographies et près de 1 000 titres vivants de périodiques recensés fin 2011, les collections imprimées sont modestes, en raison de la jeunesse de l’université. D’après l’ESGBU 2010, elles se classent au 14ème rang sur les 23 bibliothèques de petites et moyennes universités pluridisciplinaires.
Le budget du SCD a subi une érosion de 8 % entre 2009 et 2012. En 2012, il s’élevait à 1 012 655 €, hors masse salariale, cette dernière s’élevant à 1 517 602 €. La documentation a été le poste sacrifié, avec une baisse de 13 %. La part des dépenses consacrée aux acquisitions documentaires représentait 58 % du budget hors masse salariale en 2009, 52 % en 2012 et moins de 50 % en 2013. Le nombre de volumes acquis était de 0,6 par étudiant et de 1,01 par lecteur inscrit, plaçant le SCD de l’UHA au 21ème rang du classement ESGBU en 2011. La tendance n’a pu s’inverser depuis.
En raison du coût des ressources numériques, la part consacrée à la documentation pour la recherche est deux fois plus importante que celle consacrée à l’enseignement (respectivement 65 % et 35 % en 2011). Ceci mériterait d’être infléchi, d’autant plus que les effectifs du niveau L représentent 75 % des effectifs étudiants et les doctorants seulement 2,4 %.
Les ressources électroniques payantes, accessibles à distance depuis 2008, comprennent actuellement 12 500 livres électroniques, 25 000 revues et 54 bases de données. Le SCD se mobilise pour faire connaître ces ressources électroniques à la communauté universitaire, en animant des présentations de ressources, et en mettant en valeur chaque semaine 14 ressources sur le portail documentaire, grâce à un travail de veille assuré par 7 agents. Il propose aussi des services documentaires personnalisés aux enseignants-chercheurs et aux équipes des laboratoires de recherche.
Parallèlement, en collaboration avec l’Ecole doctorale, le SCD est très actif dans la production, l’archivage et la valorisation des travaux de recherche : depuis 2009, à l’issue d’un travail expérimental avec des laboratoires, les travaux de l’UHA sont déposés dans l’archive patrimoniale HAL (Hyper articles en ligne), soit, début 2013, 446 thèses et mémoires électroniques et 400 photos numérisées, relatives au chemin de fer à Mulhouse ; on note la montée en puissance du dépôt d’articles, avec près de 1 300 textes déposés fin 2012 par cent enseignants-chercheurs.
Les ressources produites par l’UHA sont « moissonnées » par le portail régional Alsatica, ce qui amplifie leur l’audience. Il serait intéressant que le portail Internet du SCD établisse un lien avec celui des principales bibliothèques alsaciennes (BNU, SCD de l’université de Strasbourg, bibliothèque municipale de Mulhouse), avec celui de l’ABES et ceux des bibliothèques du réseau de l’Université du Rhin supérieur (EUCOR).
Le SCD s’investit beaucoup pour ce qui concerne l’accueil et les services sur place aux usagers, notamment en direction des étudiants primo-arrivants à l’université. Anticipant le décloisonnement entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur souhaité par les ministères de tutelle (« continuum de formation de l’enseignement scolaire à l’enseignement supérieur »), il accueille les élèves de lycée pour qu’ils se familiarisent avec les ressources documentaires de l’Université.
La moyenne d’ouverture hebdomadaire est passée de 50 heures en 2011 à 53 heures en 2012. La bibliothèque de l’IUT de Colmar a la plus grande amplitude d’ouverture avec 54h30, ce qui engendre un nombre d’entrées moyen par étudiant élevé. La bibliothèque de l’Illberg est quant à elle ouverte jusqu’à 20 heures trois soirs par semaine de novembre à mai.
Le SCD a une expertise reconnue pour la formation des usagers et se classe au premier rang des petites et moyennes universités pluridisciplinaires dans ce domaine : il pratique une politique volontariste en intégrant au maximum la formation à la recherche documentaire dans les cursus : les maquettes des enseignements de L comprennent toutes une unité d’enseignement en documentation. Il intervient dans les UFR, les IUT et dans les écoles d’ingénieurs. Il s’insère aussi dans le « parcours soutien » pour l’aide à la réussite des étudiants, en liaison avec le service d’information et d’orientation (SIO) et le centre de certifications et langues par apprentissage multimédia (CLAM) pour les certifications informatique et internet (C2I). L’activité de formation aux usagers est inscrite sur la fiche de poste de chaque agent, qui y consacre entre 5 % et 30 % de son temps de travail, ce qui représente au total deux équivalents temps plein.
Tout naturellement, fort de cette excellence, le SCD de l’UHA a été désigné pilote pour la formation des usagers parmi ses partenaires dans le cadre de la politique documentaire du site alsacien. Tous les supports de formation élaborés ont été déposés sur le portail du SCD de l’UHA, constituant une « mallette du formateur », accessible par un identifiant, permettant de mutualiser les supports et d’offrir des formations harmonisées à l’échelle régionale.
En ce qui concerne la fréquentation des usagers, le SCD connait un nombre d’entrées élevé, avec une moyenne qui s’établit à 80,7 entrées par an et par usager inscrit. Par contre, le nombre d’inscrits est à la baisse, que ce soit les étudiants (46 % en 2012 contre 57 % en 2010) ou les enseignants-chercheurs (à peine la moitié sont inscrits). Pour le prêt à domicile, la moyenne est de 13 documents empruntés par an et par usager inscrit, avec de grandes différences selon les bibliothèques, puisque celle de la Fonderie et celle de l’Illberg totalisent à elles deux 75 % des emprunts. A noter l’augmentation spectaculaire du nombre de prêts à la BU Fonderie depuis son ouverture (plus de 28 % entre 2008 et 2012), ce qui démontre le rôle joué par un nouvel équipement doté de collections enrichies et mises à jour.
La bibliothèque de l’Illberg (pour les LSH et les sciences et techniques), qui date de la création du campus, est totalement sous-dimensionnée avec seulement 216 places assises et très peu de libre-accès, les espaces internes - pour le personnel de la section et pour l’équipe de direction du SCD - sont aussi très exigus. Sa rénovation et son transfert sur un emplacement voisin ont conduit l’université à orienter le projet vers un Learning centre, qui regroupera en un fonctionnement unifié le service universitaire de pédagogie (SUP), le CLAM et la bibliothèque.
Ce Learning-centre MOSAIC (Maison Ouverte des savoirs, de l’Information et des Sciences) proposera une nouvelle approche de l’apprentissage, axée non seulement sur la formation initiale, mais aussi sur la formation tout au long de la vie (dont l’UHA est un acteur important). Autoformation, innovation pédagogique, compétences linguistiques, usages documentaires s’interpénètreront, au service de la communauté universitaire, mais aussi de l’environnement extérieur – habitants du quartier de l’Illberg et plus largement de Mulhouse, secteur industriel et entreprises locales, etc. Son ouverture est prévue en 2016. D’un montant total estimé à 13,3 M€, le projet est actuellement inscrit au contrat de projets Etat-Région 2014-2020 et son financement total s’élève à 14,7 M€.
Les mois à venir seront décisifs pour le SCD, avec deux projets structurants : son intégration dans le Learning-centre et sa place dans le schéma directeur de la documentation en Alsace. Ceci représente une forte mobilisation des équipes, mais aussi un défi stimulant pour un service de documentation ouvert à l’innovation et à l’écoute des usagers. Voir le Rapport annuel de l'Inspection générale des bibliothèques 2013.