VousNousIlsPropos recueillis par Charles Centofanti. Le phi­lo­sophe Pascal Engel, direc­teur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), doute de l'intérêt des MOOC. Selon lui, les cours en ligne mas­sifs et ouverts ne dis­pen­se­ront jamais les étudiants d'une pré­sence sur les bancs de l'université.
Les MOOC vont-ils révo­lu­tion­ner le fonc­tion­ne­ment de l'université ?
Je ne crois pas que les cours « en pré­sen­tiel » dis­pa­raî­tront au pro­fit de cours vir­tuels. Les MOOC ne peuvent fonc­tion­ner que pour des cours d'introduction. Ils ne sont adap­tés qu'à cer­tains types de for­ma­tions pra­tiques, pour apprendre la pêche à la ligne par exemple ou pour cer­tains ensei­gne­ments tech­niques. Et puis les MOOC coûtent très cher, ce sont donc plu­tôt les grands établis­se­ments pri­vés aux USA ou les grandes écoles en France, tou­jours plus riches que les uni­ver­si­tés, qui peuvent se per­mettre d'en déve­lop­per. Il y a eu de grandes décla­ra­tions aux Etats-Unis, pré­di­sant un ave­nir funeste pour les uni­ver­si­tés. Je n'y crois pas. Pour s'en convaincre, il suf­fit d'observer l'échec cui­sant d'Udacity : son co-fondateur a jeté l'éponge devant le faible taux de réus­site des étudiants. Voir l'article entier...