Par Anne Leroux. Lorsqu’en 1965, Gordon Moore postule que la puissance des microprocesseurs va suivre une courbe rapide et exponentielle, il met aussi à jour un phénomène plus global : le cycle d’évolution des technologies est bien plus rapide que celui d’une carrière professionnelle. Charge à la formation continue de combler cette distance…
Le constat est devenu banal : les technologies évoluent à grande vitesse depuis un peu plus d’un demi-siècle, durant lequel informatique et électronique ont connu des progrès fulgurants qui ont impacté la plupart (pour ne pas dire tous) des secteurs d’activités.  Un ingénieur ou un technicien en télécommunications âgé de 45 ans aujourd’hui qui a débuté sa carrière au cours des années 80 a été formé aux technologies filaires, et n’a sans doute durant son cursus pas vu le moindre smartphone. Et il connaîtra encore dans sa vie professionnelle une vingtaine d’années d’innovations.
Ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup : informatique, réseaux, efficacité énergétique, mobilité, automatisation… Ingénieurs et techniciens vivent au quotidien des mutations qui transforment leurs métiers. Ce qui pose, pour eux et pour leur employeur, chargé selon le Code du Travailde veiller « au maintien de leur capacité à occuper un emploi, au regard notamment de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations », la question du niveau de leur formation continue. Suite...