Réponse de Geneviève Fioraso à Chaynesse Khirouni, députée de Meurthe-et-Moselle
A l'occasion des questions au Gouvernement du mardi 18 février à l'Assemblée nationale, Geneviève Fioraso est revenue le projet de loi sur les stages déposé par Chaynesse Khirouni, députée de Meurthe-et-Moselle.
Tout d’abord, je voudrais vous féliciter d’avoir pris l’initiative d’une proposition de loi qui était un engagement du Président de la République et qui correspond à une attente très forte pour de nombreux jeunes. Cette proposition de loi améliore la qualité des stages tout en simplifiant la réglementation actuelle.
Cette proposition de loi était un engagement et il fallait rétablir la confiance de part et d’autre. Les stages sont un plus dans la formation d’un jeune : ils contribuent à améliorer son orientation et son insertion professionnelle. Nous voulons donc les développer, dès la licence, et pas seulement en fin de cursus.
Nous voulons aussi mieux les encadrer, pour éviter certaines dérives, je pense aux stages photocopie café ou aux stages qui se substituent à l’emploi. Désormais, les stages seront intégrés à un cursus de formation et limités à 6 mois. De plus, un tuteur désigné, dans l’entreprise d’accueil comme dans la filière de formation, amélioreront l’accompagnement du stagiaire.
Cette P.P.L. est aussi un outil de simplification nécessaire pour les entreprises et les établissements, qui se perdent aujourd’hui dans le cumul de 6 décrets, peu appliqués, et 4 lois successives entre 2006 et 2013, dispersées entre le code du travail et le code de l’éducation. Désormais, il n’y aura qu’une loi de référence, au sein du code de l’éducation. Ce sera plus clair pour les entreprises et les stagiaires.
C’est l’esprit du pacte de responsabilité.
Le nombre de stagiaires a doublé en 10 ans et ils sont aujourd’hui 1,2 million de jeunes concernés.
Il me semble que nous pourrons nous rassembler sur une telle loi qui contribuera à leur insertion professionnelle, à leur réussite.