« Un simple toilettage. » La formule émane du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR), pour qualifier la réforme statutaire des enseignants-chercheurs. « Le précédent décret de 2009 n'a été que très peu touché », affirme-t-on au MESR, « nous n'avons fait qu'intégrer ce qui est rendu obligatoire par la loi ESR du 22 juillet dernier, notamment sur la gouvernance des universités et le fait que la carrière des enseignants-chercheurs relève désormais du conseil académique ».Problème : la question, sensible mais centrale, du temps de travail des 59 600 enseignants-chercheurs titulaires, n'a pas été abordée. Et le Syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesup) estime ne pas avoir été écouté : « nous avons l'impression que les échanges avec le MESR n'ont servi à rien. Les changements sont mineurs et, au final, le décret comportera les mêmes risques que le décret Pécresse , avec des aggravations », critique Marc Neveu, co-secrétaire général du Snesup. « Les aspects du décret jugés négatifs en 2009 auraient dû être supprimés », poursuit-il, en pointant du doigt la modulation de service et l'évaluation individuelle. Suite de l'article...
20e anniversaire de l'Association des villes universitaires de France
A l'occasion du 20e anniversaire de l'Association des villes universitaires de France (AVUF), Geneviève Fioraso a rappelé que la réussite des étudiants est étroitement liée à leurs conditions de vie, à la qualité des campus et à leur environnement. Le prochain contrat de plan Etat-région sera l'occasion de fixer de nouvelles priorités centrées sur la qualité et l'attractivité des campus.
Discours - 10.12.2013 Geneviève Fioraso
Je suis très heureuse de m'associer aujourd'hui à la célébration des 20 ans de l'Association des Villes Universitaires de France (AVUF). Je connais bien l'AVUF pour avoir souvent représenté la Ville de Grenoble, je mesure donc pleinement à quel point elle a contribué à transformer l'image et le concept du lien entre les campus universitaires et leur environnement.
L'idée que les campus doivent être pleinement intégrés aux villes et à leur tissu économique, culturel, social, cette idée semble aller de soi. L'idée que les étudiants et les chercheurs doivent vivre et travailler dans la ville, participer à sa dynamique sociale, culturelle, citoyenne... elle aussi semble relever du bon sens. Et pourtant, pendant des années, le modèle qui a prévalu a plutôt été celui de campus périphériques, parfois "hors sol". Parce que les étudiants font un peu peur ? Parce que la science effraie ?
Nous n'en sommes plus là heureusement, et l'AVUF a joué un rôle dans cette prise de conscience. Lors de notre rencontre dans le cadre de la préparation de la loi d'orientation sur l'enseignement supérieur et la recherche, publiée le 22 juillet dernier, nous avons partagé cette conviction : les universités, les lieux de recherche, jouent un rôle capital en termes d'attractivité, de compétitivité, mais aussi de lien social, de dynamique économique urbaine, d'animation culturelle. Suite du Discours...