AERESEntretien avec Daniel Guedalia, délégué scientifique, responsable du groupe de travail chargé de produire des synthèses régionales des évaluations.
Pourquoi l’AERES a t-elle constitué ce groupe de travail ? 
« Il faut remonter à l’automne 2011. A cette époque, l’Agence a consulté les Régions pour connaître leur usage des évaluations de l’AERES et identifier d’éventuels besoins. Leur principal besoin était de disposer de synthèses régionales, la consultation de chaque rapport d’évaluation ne permettant pas d’avoir une vision globale de l’enseignement supérieur et de la recherche dans une région. Ainsi, à l’automne 2012, le président de l’AERES a décidé de mettre en place un groupe chargé d’établir ces synthèses. » 
Comment ce groupe a t-il été composé et quelle est sa méthodologie ? 
« Le groupe a été composé de six délégués scientifiques, représentants les trois sections de l’agence (établissements, unités de recherche et formations). Pour chaque synthèse, l’objectif était de ne pas dépasser une trentaine de pages afin de disposer d’un texte « lisible ». Chacune comporte un tiers de données quantitatives (sous forme de tableaux) et deux tiers d’analyses qualitatives, la priorité étant donnée aux points forts/faibles et au positionnement national/international. Pour mettre au point cette méthodologie, deux régions pilotes de la vague B ont été volontaires : la Bretagne et le Centre. Les deux synthèses ont été finalisées début janvier 2013 et présentées aux deux Régions. Ces dernières ont donné un avis très positif et ont réaffirmé l’utilité de ces synthèses, en particulier pour établir leurs schémas régionaux et leurs appels d’offres. » 
Quel a été le retour d’expérience ? 
« Compte tenu des retours positifs des deux régions pilote, l’AERES a décidé de rendre ces synthèses systématiques après chaque campagne d’évaluation. Le groupe a donc poursuivi son travail avec les régions de la vague C (Alsace, Lorraine et Corse). Les trois synthèses ont été terminées en juin 2013 et transmises aux régions respectives. En septembre 2013, l’Agence a par ailleurs organisé une réunion avec les représentants des Régions pour faire un bilan d’étape. A cette occasion, les Régions ont exprimé unanimement leur intérêt pour ces synthèses et confirmé ainsi la stratégie de l’AERES. » 
Quelles sont les prochaines actions à venir ? 
« Pour continuer ce travail, le groupe a été élargi à 8 délégués scientifiques au vu de l’importance de la vague D (Paris). Ma mission est aujourd’hui terminée et c’est Luc Dugard, délégué scientifique, qui prend désormais la responsabilité du groupe. Les synthèses seront également transmises aux différents partenaires des Régions (chefs d’établissement, délégués régionaux des EPST, responsables des organismes nationaux de recherche, etc.), tout comme aux deux directions du Ministère, la DGRI et la DGESIP qui encouragent la politique de site. »

Télécharger