VousNousIlsPar Charles Centofanti. Le minis­tère de l'enseignement supé­rieur et de la recherche s'apprête à publier, au plus tard début jan­vier, un nou­veau décret sur le sta­tut des enseignants-chercheurs, modi­fiant légè­re­ment le décret « Pécresse » de 2009. Le SNESUP estime que le compte n'y est pas. Décryptage.
« Un simple toi­let­tage. » La for­mule émane du minis­tère de l'enseignement supé­rieur et de la recherche (MESR), pour qua­li­fier la réforme sta­tu­taire des enseignants-chercheurs. « Le pré­cé­dent décret de 2009 n'a été que très peu tou­ché », affirme-t-on au MESR, « nous n'avons fait qu'intégrer ce qui est rendu obli­ga­toire par la loi ESR  du 22 juillet der­nier, notam­ment sur la gou­ver­nance des uni­ver­si­tés et le fait que la car­rière des enseignants-chercheurs relève désor­mais du conseil académique ».Problème : la ques­tion, sen­sible mais cen­trale, du temps de tra­vail des 59 600 enseignants-chercheurs titu­laires, n'a pas été abor­dée. Et le Syndicat natio­nal de l'enseignement supé­rieur (Snesup) estime ne pas avoir été écouté : « nous avons l'impression que les échanges avec le MESR n'ont servi à rien. Les chan­ge­ments sont mineurs et, au final, le décret com­por­tera les mêmes risques que le décret Pécresse , avec des aggra­va­tions », cri­tique Marc Neveu, co-secrétaire géné­ral du Snesup. « Les aspects du décret jugés néga­tifs en 2009 auraient dû être sup­pri­més », poursuit-il, en poin­tant du doigt la modu­la­tion de ser­vice et l'évaluation individuelle. Suite de l'article...