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Formation Continue du Supérieur
7 octobre 2013

Portiques de grammaire hébraïque en téléchargement libre

http://www.kabbale.eu/wp-content/uploads/2010/01/Leningrad_Codex.jpg

Philippe CASSUTO

Avertissement
Lecteur, ces pages ne constituent en aucun cas une grammaire complète de l'hébreu. Il s'agit surtout d'une aide aux débutants. L'intention est double. Tout d'abord, ce petit manuel pose quelques points de repères nécessaires dans l'acquisition du système de la langue. Le nom de "portique" est la traduction de l'hébreu Sha'ar que l'on emploie au Moyen-Age pour désignr les chapitres d'un ouvrage. Dans chaque portique, cette partie est écrite en gros caractères. D'autre part, il sert de guide pour pénétrer les grandes grammaires qui sont souvent ardues et qui s'adressent, avant tout, à des personnes possédant bien l'hébreu (dans chaque portique, cette partie est écrite en petits caractères). Ainsi, nous ne distinguons pas les différents niveaux de la langue, littéraires (populaire, prose, poésie, etc.), ou chronologiques (bibliques, Mishna, Moyen-Age, moderne, etc.). Les portiques qui suivent sont basés sur l'hébreu moderne et se veulent normatifs. Pour les utiliser pour les autres couches de la langue, en particulier celle de la Bible, il suffit d'avoir présent à l'esprit qu'il s'agit des mêmes règles auxquelles on doit ajouter les conséquences de la cantilation. La cantilation est le système d'accents qui permet de déclamer le texte. Par exemple, les accents disjonctifs forts induisent souvent un allongement des voyelles, ce sont les formes de pause. Les accents conjonctifs, reliant deux mots, effacent la limite entre eux. Ceux qui sont intéressés par l'hébreu biblique devront se référer aux différentes grammaires, de même pour les autres couches de la langue. Nous pensons qu'il est plus simple d'aborder ces compléments après avoir acquis les notions de base que nous exposons ici. En effet, aller directement aux particularités propres à l'hébreu biblique implique de déjà connaître et maîtriser la langue, cela rebute généralement le débutant. La grammaire de l'hébreu biblique est surtout une grammaire des exceptions, mais celui qui se penche dessus doit aussi, et peut-être surtout, connaître les règles générales et aller ensuite petit à petit vers les exceptions.
Pour ce faire, nous renvoyons le lecteur aux parties traitant de sujets particuliers dans quatre grammaires, devenues aujourd'hui classique: Historische Grammatik der Hebraïschen Sprache des Alten Testament de H.Bauer et P.Leander (rééditée en 1962 par Olms à Hildesheim, cette grammaire sera notée BL dans la suite, Gesenius' Hebrew Grammar (éditée par E.Kautzsch, traduite par A.E. Cowley, Oxford, 1910, notée GKC dans la suite), Traité de Grammaire Hébraïque de M.Lambert (Paris, 1931-38, réédition de 1972, Hildesheim, notée L dans la suite) et Grammaire de l'hébreu biblique de P.Joüon (Rome, 1923, réédition de 1982, notée J dans la suite). Les références à ces auteurs sont notées entre parenthèses et renvoient aux paragraphes et non aux pages de ces quatre grammaires. Cela ne dispense pas de consulter d'autres grammaires, comme Hebräische Grammatik de G.Bergsträsser. Cette dernière a été traduite en hébreu par M. Ben Asher (Jérusalem, 1982). Pour notre rédaction nous nous sommes également inspiré de Our Grammar de Z.Batsar et M.Rozen (3e édition, Tel Aviv, 1981) et très largement de Les bases de la grammaire hébraïques de Y.Blau (Jérusalem, 1987).
Ces différentes couches, malgré leurs fortes spécificités, ne doivent pas faire oublier que nous sommes en présence d'une seule et même langue. Ainsi, la clef de la réussite de l'hébreu moderne réside, entre autre, dans l'acceptation du mélange entre l'hébreu de la Bible et celui de la Mishna, alors que cela aurait été impensable au Moyen-Age.
Les éléménts grammaticaux qui suivent sont valables pour les mots d'origine purement hébraïque, ou rentrées et complètement assimilés dans la langue. Les mots modernes d'origine étrangère ne rentrent donc pas dans notre cadre. Ainsi, dans la description phonétique de l'alphabet ne sont pas compris les phonèmes qui servent à transcrire ces derniers. D'une manière générale, ces mots étrangers sont fidèlement transcrits, mais ne peuvent pas obéir, par exemple, aux règles des accents et des voyelles des vocables hébreux.
Les premiers portiques qui sont consacrés à la phonétique sont très loin d'être complets. En particulier, ils n'abordent pas le sujet des transformations phonétiques car celles-ci présupposent une bonne connaissance de la langue. Ceux qui voudront approfondir leurs connaissances sur les phénomènes de dissimilation, assimilation, métathèse, etc. peuvent se reporter à BL (10 à 26), à GKC (18 à 29), à L (65 à 73) et à J (17 à 18). Nous ne signalerons ces transformations que lorsque ce sera nécessaire pour expliquer certaines règles, c'est par ailleurs ce que fait J.
Nous donnons également quelques comparaisons avec l'arabe en nous inspirant très largement de 99 chapitres de grammaire arabe accompagnées de nombreuses comparaisons avec l'hébreu de D.Beqer (Tel Aviv, 1989). Dans chaque portique, ces annotations seront en petits caractères.
Mes remerciements vont au Professeur L. de Prémare qui a bien voulu m'éclairer sur les comparaisons avec l'arabe.
Nous espérons ainsi apporter à ceux qui s'intéressent à l'hébreu les bases nécessaires pour appréhender cette langue. Si nous arrivons à susciter l'envie d'en approfondir l'étude, notre but sera largement atteint.

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