Que faire après des études de langue
Dès qu’un étudiant choisit une formation dans une filière qui semble moins cartésienne que l’univers scientifique, juridique ou mathématique, l’imaginaire collectif le classe comme un futur enseignant. Ainsi en est-il pour ceux qui choisissent les langues.
Un a priori dommageable
Au moment des choix d’orientation, les lycéens et les étudiants raisonnent parfois en terme de métiers sur lesquels pouvoir immédiatement se projeter à partir d’une filière : devenir avocat après une faculté de droit, médecin après une faculté de médecine…L’exercice est plus difficile dans le cas d’une formation comme les langues car il faut pouvoir imaginer des métiers très spécifiques ou alors être capable de comprendre que certaines filières ne pourront trouver une concrétisation professionnelle sans la maîtrise d’une langue. Dans les métiers spécifiques il y a le métier d’enseignant mais également celui de traducteur. Quant à illustrer l’hypothèse des filières, peut-on imaginer un journaliste sportif ne maîtrisant pas l’anglais, un cadre en commerce international ne parlant pas couramment plusieurs langues, une société d’audit pour des pays en voie de développement dépourvue de salariés capables sur site d’être autonomes pour parler la langue la plus usitée par les professionnels et les acteurs économiques qu’ils vont rencontrer ?
Se projeter sur son futur métier
Les études de langue peuvent être le principal de la formation choisie par l’étudiant ou son accessoire dans un double cursus. Il existe de multiples offres de formation au sein des universités mais également au sein d’instituts spécialisés. C’est pourquoi l’étudiant à intérêt à réfléchir son futur projet professionnel avant de s’engager dans une filière en langue : est-ce utile pour lui d’aborder la littérature étrangère et ses civilisations ou d’étudier la langue dans son contexte professionnel ; doit-il opter pour un double cursus notamment à l’occasion d’échanges universitaires européens qui vont lui permettre une immersion dans un pays à l’occasion d’un apprentissage technique d’un secteur d’ingénierie ; où sont ses perspectives de travail dans la filière qu’il s’est choisie : doit-il apprendre une langue plutôt européenne ou aller vers les langues orientales ?