Etude sur la formation professionnelle en Europe
Si l'intensité du recours à la formation s'homogénéise au fil du temps, tout en s'accroissant, les pratiques de formation restent marquées par des spécificités nationales relativement stables, remarque le Cereq dans une étude sur la formation continue des salariés en Europe.
Le Cereq dresse cet état des lieux de l'effort de formation des entreprises dans les pays européens en s'appuyant sur les indicateurs fournis par l'enquête européenne CVTS.
Pour l’année 2010, les entreprises européennes ont déclaré avoir formées 38 % de leurs salariés. Elles ont dépensé 1,6% de la masse salariale pour la formation de leurs employés (la France se situant en haut de la distribution.).
Les formations privilégiées par les entreprises restent les stages de courtes durées mais aussi les cours. 56% des entreprises ont utilisé ces deux méthodes pour former au moins un de leurs salariés. 53% ont utilisé d’autres types de formation comme l’auto-formation, la formation par rotation des postes (mobilité ou détachement), la formation par séminaires et ateliers, la participation à des cercles d’enseignement ou de qualités ou la formation en situation de travail.
Le groupe des pays fortement formateurs par cours et stages mais pas par d'autres types de formation, comprend de nombreux pays parmi lesquels la France. Dans ces pays « mono-formateurs », la part d’entreprises formatrices est élevée pour les cours et stages (60 %) mais proche de la moyenne pour les autres formes (58 %).
Les salariés français ont une espérance de formation par cours et stages supérieure de 20 % à la moyenne européenne. En d’autres termes, ils sont parmi les salariés européens qui se forment le plus souvent, et sur les durées les plus longues. En revanche, leur taux d’accès aux autres types de formation est fortement inférieur à la moyenne.
Consulter Bref Céreq de juillet 2013 (n°312, 4 p.).
Formations à distance pour les salariés en CIF
Le CNED a renouvelé un accord avec plusieurs Fongecif - dont le Fongecif Poitou-Charentes - qui porte sur une sélection de formations ouvertes et à distance (Foad) pour faciliter l'accès à la formation de salariés bénéficiaires du congé individuel de formation (CIF).
Il s’agit principalement de BTS des secteurs du droit, du commerce-distribution, de la communication, de la gestion et de l’administration, de l’industrie, du tourisme et de l’hôtellerie-restauration, de l’informatique et du sanitaire et social. Sont également accessibles le CAP Petite enfance, les Titres professionnels Secrétariat médical et médico-social et Assistant de comptabilité et d’administration, le diplôme d’État Conseiller en économie sociale et familiale et, pour les formateurs, le Daefle (enseignement du français langue étrangère).
Associant tutorat, stages, regroupements et suivi individualisé, le dispositif a été conçu pour adapter le parcours de formation au besoin du salarié et lui garantir le bon déroulement de la formation.
Pour plus d’information, contacter le CNED (05 49 49 95 95) et le Fongecif Poitou-Charentes (05 49 28 38 28).
Publication de la Loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche
L'Assemblée nationale a adopté le 9 juillet, le projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche, dans la lignée du Sénat qui s'était lui aussi prononcé en faveur du texte le 3 juillet 2013. La loi a été promulguée et publiée au JO du 23 juillet 2013.
Le Ministère de l'enseignement supérieur et à la recherche (MESR) est chargé d'élaborer une stratégie nationale de l'enseignement supérieur, et une stratégie nationale de la recherche, révisées tous les cinq ans. Ces stratégies « comportant une programmation pluriannuelle des moyens », feront l'objet d'un rapport biennal et d'un « livre blanc » tous les cinq ans.
Les pôles de recherche et d’enseignement supérieur sont supprimés, remplacés par des communautés d'universités et d'établissements (EPCSCP), composées d'un CA, d'un conseil académique et d'un conseil des membres. Trois types de regroupements sont prévus : la fusion, la communauté d'universités et l'association. Les PRES actuels ont un an pour changer de statut.
L’article 19 de la Loi stipule, que la loi transfère aux régions la mission de développer et diffuser la culture scientifique, technique et industrielle, notamment auprès des jeunes publics, et les crédits ad hoc. Les régions doivent définir un schéma régional de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation qui déterminer les principes et les priorités de ses interventions. Consulter notre actualité pour en savoir plus sur ce volet de la Loi.
S’agissant de la gouvernance des universités, la Loi instaure de nombreux changements. Un conseil académique est notamment instauré, regroupant les conseils scientifiques et les Conseils des études et de la vie universitaire. Cetet nouvelle instance aura un rôle décisionnel en matière notamment de répartition des moyens, l'adoption des règles relatives aux examens et des règles d'évaluation des enseignements, le recrutement, ou encore l'affectation et à la carrière des enseignants-chercheurs.
La double inscription des élèves de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) à l'université est rendue obligatoire, ce qui les oblige à acquitter les droits d'inscription.
L’article 33 instaure en outre que, sur la base de leurs résultats au baccalauréat, les meilleurs élèves par filière de chaque lycée pourront bénéficier d'un droit d'accès dans les formations de l'enseignement supérieur public où une sélection pourra être opérée. La part d’élèves bénéficiant de ce droit d'accès sera fixé chaque année par décret. Le recteur d'académie réservera un contingent minimal de places au bénéfice de ces bacheliers.
La loi indique que « des pourcentages minimaux » de bacheliers professionnels et technologiques iront respectivement en STS et IUT. Ces pourcentages seront arrêtés par le recteur. (En savoir plus).
Le gouvernement est tenu, par cette Loi, de faire des propositions au Parlement dans un délai de deux ans pour améliorer les procédures de recrutement et le déroulement de carrière des enseignants-chercheurs. Afin de lutter contre la précarité, la loi donne mission à l'IGAENR de contrôler la GRH des établissements (article 74).
La loi ouvre le droit à l'expérimentation dans l'accès aux études de santé, pour une période de six ans (Consulter notre actu spéciale sur ce volet de la Loi).
Pour délivrer les diplômes nationaux conférant l'un des grades ou titres dont l'État a le monopole, les établissements ne sont plus « habilités » diplôme par diplôme, mais accrédités pour la durée du contrat pluriannuel avec l'État. Ils devront respecter un « cadre national des formations », comprenant la liste des mentions des diplômes nationaux regroupés par grands domaines et les règles relatives à l'organisation des formations, ainsi qu'un cahier des charges de l'accréditation (article 37).
La Loi instaure une définition légale des stages. Voir notre actu spéciale sur les stages.
Les établissements doivent rendre disponibles, quand c'est possible, leurs enseignement sous forme numérique (article 29).
La loi prévoit l'obligation d'adapter les concours de la fonction publique de catégorie A aux docteurs. Possibilité est également donnée aux docteurs de faire valoir trois ans d'expérience professionnelle pour se présenter au 3e concours d'accès à l'ENA, ou au concours interne pour ceux qui ont bénéficié d'un contrat doctoral (article 78).
Loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Dossier d'actualité
Schéma régional et réforme de l'enseignement supérieur
Des assises de l'enseignement supérieur à la Loi promulguée en juillet 2013 et à la mise en oeuvre de la réforme, état des lieux et schéma régional.
Les six raisons du succès du service civique
Créé il y a trois ans, le service civique a déjà convaincu 46 000 jeunes, âgés de 16 à 25 ans. Missions variées, relativement longues, le service civique est une opportunité pour être utile à la société. Mais il peut apporter bien plus… Orientations vous dévoile ainsi les six principaux atouts du service civique.
Le service civique a été créé en 2010 pour que les jeunes puissent apporter leur contribution à la construction de la société. Si certains abus sont monnaie courante, le service civique n'en demeure pas moins une excellente opportunité de s'ouvrir aux autres. Et si le désintérêt figure parmi les valeurs, le service civique peut néanmoins s'avérer être bien plus qu'une mission d'intérêt général pour aider les autres… Suite de l'article...
Les étudiants se montrent relativement fidèles au papier
Alors que les tablettes s'installent progressivement dans les salles de cours, il semble que les étudiants restent fidèles au bon vieux papier. Une étude américaine révèle en effet que les jeunes préfèrent imprimer leurs cours importants, plutôt que de les lire sur tablette.
Les étudiants sont nostalgiques ! C'est en tout cas ce qu'il ressort d'une étude du Student Reading Practices in Print and Electronic Media, réalisée auprès des étudiants de l'université de New York. En effet, il semblerait qu'ils aient plus confiance en les documents imprimés qu'en leur version numérique. La plupart des étudiants sondés ont moins de 25 ans : ils ont donc grandi avec le numérique, mais ils n'ont pas encore tout à fait oublié le bon vieux papier. Une étude à prendre avec des pincettes toutefois, puisque seulement 17 étudiants ont été sondés… Suite de l'article...
La région plus associée à l’organisation de l’enseignement supérieur
La loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche est publiée. Loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013, JO du 23 juillet.
Plusieurs de ses dispositions intéressent les collectivités locales. Ainsi, les collectivités territoriales sont associées à la stratégie nationale de l’enseignement supérieur, comportant une programmation pluriannuelle des moyens, élaborée et révisée tous les cinq ans sous la responsabilité du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Elles sont également associées – notamment les régions -à l’élaboration de la stratégie nationale de recherche, tous les cinq ans.
La région coordonne, sous réserve des missions de l’Etat et dans le cadre de la stratégie nationale de recherche, les initiatives territoriales visant à développer et diffuser la culture scientifique, technique et industrielle, notamment auprès des jeunes publics, et participe à leur financement. L’Etat transfère aux régions les crédits qu’il accordait à ces initiatives. Suite de l'article...
Une nouvelle loi contre la précarité des stagiaires
La loi du 22 juillet 2013, relative à l’enseignement supérieur et la recherche, entend mieux encadrer le régime des stages.
A l'heure où des stagiaires européens se mobilisent contre leurs mauvaises conditions de travail, la France légifère sur ce statut. La loi du 22 juillet 2013, relative à l'enseignement supérieur et à la recherche, entend mieux réguler le régime des stages. Celle-ci donne une définition plus précise du stage professionnel, définit comme une période "au cours de laquelle l'étudiant acquiert des compétences professionnelles (…)". Exit donc, les postes permanents occupés par des stagiaires. Lire l’article sur Le Cercle-les Echos.
Posté par pcassuto à 10:31