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Formation Continue du Supérieur
26 juin 2013

La mobilité des bacheliers et étudiants, une préoccupation territoriale

http://www.universites-territoires.fr/ut/wp-content/uploads/2013/06/UT_93.pngPar Loïc Gojard, Président de Résosup. La mobilité des bacheliers et étudiants, une préoccupation territoriale, p.23 d'Universités & Territoires n°93.
La problématique du suivi des parcours des étudiants a été au coeur, parmi d’autres thématiques, des journées nationales des observatoires qui se sont déroulées à Rouen du 29 au 31 mai. Elle constitue une préoccupation de plus en plus importante pour les acteurs de l’enseignement supérieur, que son approche soit réalisée au niveau d’un établissement ou d’un territoire. La multiplication d’études sur cette thématique en est le reflet. Exemple dans les Pays de la Loire.

Dans les Pays de la Loire, trois publications régionales voire inter régionales rédigées par différents acteurs (Rectorat, INSEE et RUOA) sont parues depuis 2011. Elles analysent la mobilité des bacheliers et des étudiants des Pays de la Loire. Morceaux choisis ! L’INSEE des Pays de la Loire (2012) réalise le constat, que nous retrouvons dans d’autres régions comme la région Centre: « les bacheliers et étudiants originaires de la région poursuivent moins souvent et moins longtemps leurs études, privilégiant notamment les filières technologiques et professionnelles de niveau bac + 2. » En 2010, 71% des bacheliers de la région Pays de la Loire poursuivent des études supérieures, alors que la moyenne nationale s’élève à 75%. L’INSEE explique que cet écart est essentiellement dû à la sur-représentation par rapport à la moyenne nationale des bacheliers professionnels dans les Pays de la Loire, jeunes moins enclins à poursuivre des études dans l’enseignement supérieur.
Les bacheliers des Pays de la Loire poursuivant leurs études tendent non seulement à s’inscrire plus fréquemment dans des formations courtes, comme les STS et les IUT, (41% des entrants dans l’enseignement supérieur des Pays de la Loire en 2009 contre 36% au niveau national) mais également à être moins nombreux à continuer leurs études (19% des inscrits en STS dans les Pays de la Loire ont poursuivi une troisième année d’études à l’université ou dans les écoles, contre 26% au niveau national). Cependant pour pallier ce déficit de poursuite d’études après le baccalauréat, les universités des Pays de la Loire travaillent de manière active sur le continuum « bac -3/bac+3 », sur la transition lycée-université. Au-delà de cette mobilité scolaire, le Rectorat de l’Académie de Nantes (2011) met en évidence la mobilité géographique des néo-bacheliers. « Un bachelier sur sept parmi ceux qui poursuivent dans l’enseignement supérieur (Université, STS ou CPGE) quitte l’académie, ce qui représente près de 2 500 jeunes. A l’inverse, on observe de nombreuses entrées dans l’académie en provenance d’autres régions, avec 1 700 arrivées dans une filière universitaire, près de 1 000 en STS et 600 en CPGE. […]
La région se caractérise en outre par une intensité très élevée des échanges d’étudiants avec les autres régions, notamment ses voisines. Si les pôles d’enseignement supérieur attirent surtout des néo-bacheliers (en particulier en BTS), ils présentent un léger déficit d’attractivité au-delà de bac + 2. »
L’étude du RUOA (Réseau des Universités de l’Ouest Atlantique), en s’appuyant sur le Système d’Information sur le Suivi des Étudiants (SISE), analyse la mobilité des étudiants inscrits en Licence ou en Master des 10 établissements du RUOA qui sont répartis sur 4 régions (Bretagne, Limousin, Pays de la Loire et Poitou-Charentes). Comme mis en évidence au niveau des Pays de la Loire par la publication du Rectorat, les établissements du RUOA présentent un léger déficit d’attractivité entre la Licence et le Master. « 6% des étudiants de L3 entrent dans un établissement du RUOA en s’inscrivant en M1. Inversement, 9% quittent le RUOA pour s’inscrire dans un autre établissement répertorié dans le SISE. […] Le flux des étudiants entre les universités du RUOA est lui aussi peu élevé puisque seulement 7% des étudiants du RUOA réalisent une mobilité interne ». Sont également décrits dans cette publication les flux d’entrée et sortie, pour chaque établissement et par discipline, des établissements du RUOA vers des établissements hors RUOA ou entre établissements du RUOA.
Une analyse encore plus fine des parcours et des mobilités pourrait être réalisée en disposant au sein d’un même système d’information de l’ensemble des inscrits dans des formations de l’enseignement supérieur. L’ORES de l’Université Lille Nord de France a mis en place une telle base de données concernant l’ensemble des inscrits dans une formation d’enseignement supérieur de la région Nord-Pas de Calais. Expérience unique en France. D’autres régions suivrontelles cet exemple? Bientôt un système d’information national unifiée?

http://www.universites-territoires.fr/ut/wp-content/uploads/2013/06/UT_93.png By Loïc Gojard, President of Résosup. The mobility of students and graduates, a local concern, p.23 of Universities & Territories No. 93.
The issue of monitoring students' course was the heart, among other themes, national days observatories which took place in Rouen from 29 to 31 May. It is a concern increasingly important for stakeholders in higher education, its approach is performed at a facility or territory. The proliferation of studies on this issue is a reflection. Example, in the Pays de la Loire.
In the Pays de la Loire, three regional or inter-regional publications written by different actors (Rector, INSEE and RUOA) have appeared since 2011. More...

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