
La France et la Corée du Sud partagent de longue date un dialogue et une coopération de haut niveau dans les secteurs culturels, éducatifs et scientifiques.
Avec 3,3 millions d'étudiants pour 59 millions d'habitants, des dépenses de R&D représentant 4,32 % du P.I.B., dont plus de 75 % consentis par le privé (un des taux le plus élevé au sein des pays de l'O.C.D.E.), la République de Corée a misé avec volontarisme sur l'enseignement supérieur et la recherche technologique pour dynamiser son économie et son innovation. Cette visite a été l'occasion de plusieurs temps d'échanges. La ministre était accompagnée de Vincent Berger, Président de l'Université Paris Diderot, université en pointe depuis près de 40 ans pour les formations au coréen, avec un succès croissant et des séjours intégrés aux études.
"La France et la Corée sont complémentaires pour plusieurs raisons", souligne Geneviève Fioraso: "tandis que notre pays doit développer davantage la recherche technologique, l'innovation et augmenter la contribution de l'industrie dans les dépenses de R&D, la Corée fait le pari de relever le niveau de sa recherche fondamentale jugée trop faible, en appui à sa puissance technologique."
Plusieurs priorités communes de recherche sont identifiées:
- la transition énergétique, avec un socle nucléaire pour les deux pays, associé au développement des réseaux intelligents, des énergies renouvelables, des mobilités durables (voiture électrique, pile à combustible, batteries...);
- la santé, les biotechnologies;
- les technologies de l'information et la microélectronique;
- la participation de la Corée du Sud au projet ITER à hauteur de 9%: il s'agit du plus important projet de coopération scientifique et technologique au niveau mondial.
Une rencontre avec les dirigeants des principales institutions académiques sud-coréennes, telles que l'Académie des sciences, le Korean Research of Fundamental Science and Technology, le Nuclear Fusion Research Institute, Daegu Gyeongbuk Institute of Science and Technology, Seoul National University, a permis d'identifier les pistes de coopération dans les grands domaines d'intérêt commun. Ces coopérations pourront se faire en bilatéral ou dans le cadre de programmes européens, le volet compétitivité pour lequel la France s'est engagée ayant bénéficié d'une augmentation de 20%.
