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Formation Continue du Supérieur
26 décembre 2012

CNML - un réseau majeur dont on peut s’inspirer

http://www.emploi.gouv.fr/files/files/Acteurs/CNML/publications/une_Lettre14.gifÉDITO - Une rencontre historique
Lille Grand Palais accueille les 17 et 18 décembre 2012 la manifestation du 30e anniversaire des missions locales coorganisée par le Conseil national des missions locales et l’Union nationale des missions locales. Un millier d’élus, de professionnels, de partenaires des missions locales et les acteurs des politiques de la jeunesse sont attendus.
Durant ces deux jours, la présence de tous ceux qui ont construit le réseau permet d’appréhender la somme d’expériences accumulées lors des trois dernières décennies au service de l’insertion des jeunes. La parole des jeunes, portée par une grand enquête, des films et des témoignages nous évite l’écueil de la nostalgie en mettant l’accent sur le rôle des missions locales aujourd’hui.
11 conférences-débat traitent de l’ensemble des sujets qui concernent l’insertion des jeunes dans la société: santé, logement, précarité sociale, accès à l’entreprise, création d’activité, citoyenneté, mobilité, égalité… pour déchiffrer les tendances d’avenir et les évolutions nécessaires à la réussite des actions mises en oeuvre.
Les métiers des missions locales, les partenariats que celles-ci nouent avec les acteurs économiques et sociaux dans leurs territoires et au plan national sont analysés et débattus. Enfin, une table ronde est consacrée aux nouvelles politiques pour l’emploi des jeunes mises en oeuvre par le gouvernement: les emplois d’avenir qui mobilisent fortement les missions locales et les contrats de génération dont le texte est présenté ce mois.
Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, participent à cet événement historique pour les missions locales. Leur présence témoigne de la confiance des pouvoirs publics envers les centaines d’élus et les 11 000 salariés du réseau. Nous sommes tous mobilisés pour faire de ce 30e anniversaire des missions locales un moment réussi de convivialité et de réflexion. Vincent Delpey, Secrétaire général du Conseil national des missions locales.
http://www.emploi.gouv.fr/files/files/Acteurs/CNML/publications/une_Lettre14.gifJean Tulet, premier secrétaire général du CNML: « un réseau majeur dont on peut s’inspirer »
Jean Tulet a participé aux évolutions majeures des missions locales depuis leur création. Premier directeur de la mission locale de la Rochelle, collaborateur de Bertrand Schwartz à la délégation interministérielle à l’insertion des jeunes, puis lui-même délégué à l’insertion des jeunes, il a été secrétaire général du Conseil national des missions locales jusqu’en 2004. Nous revenons avec lui sur quelques étapes de ce parcours.
Pour le jeune en situation d’échec, les questions de formation et d’emploi ne peuvent pas être dissociées de son environnement et de ses difficultés personnelles. Aujourd’hui, c’est une évidence fondamentale pour les acteurs de l’insertion, c’est loin d’être le cas en 1981, lorsque le Premier ministre, Pierre Mauroy, demande à Bertrand Schwartz, ce rapport sur « l’Insertion professionnelle et sociale des jeunes » qui aura un si grand retentissement et qui donnera naissance aux missions locales.
« Faites-moi un projet »

À cette époque, Jean Tulet, conseiller en formation continue, travaille au sein d’une mission d’éducation permanente à La Rochelle: « La mise en place de ces structures dans les ZUP des villes moyennes était une expérimentation. Nous avions déjà compris que nous ne pourrions travailler qu’en étant en relation avec les associations, les élus locaux… M. Schwartz avait connaissance de ces dispositifs et les a consultés pour préparer son rapport. Nous avons répondu. Travailler en concertation était aussi la solution qu’il
préconisait. »
La transversalité des moyens pour appréhender la globalité de chaque situation, avec une écoute particulière de chaque jeune, va effectivement être expérimentée avec la création de 40 missions locales: « À La Rochelle, le maire Michel Crépeau, alors ministre, qui s’intéressait de près à notre mission d’éducation, nous a dit: faites-moi un projet. Chacune de ces premières missions locales, sur la base du rapport Schwartz, a en quelque sorte inventé son projet et ses objectifs à partir des besoins constatés localement, en mobilisant les élus, les associations, les centres sociaux, les organismes de formation, etc. L’originalité des missions locales était de ne pas créer de postes, mais de demander aux partenaires de mettre des personnels à disposition. On se constituait en association avec un conseil d’administration représentatif des administrations et organismes qui déléguaient des salariés. Je suis devenu le coordonnateur de la mission locale rochelaise, à cette époque-là on ne voulait pas être directeur… Cette formule associative, en rendant possible la mobilisation de tous les partenaires concernés par l’insertion des jeunes, va se révéler très efficace. »
« Représentants de commerce… »

C’est lors de l’installation du conseil d’administration de la mission locale que Jean Tulet rencontre Bertrand Schwartz pour la première fois. Le second convoquera plusieurs fois le premier pour des réunions de travail jusqu’au jour où M. Schwartz chargé personnellement par François Mitterrand de créer un délégation interministérielle pour l’insertion des jeunes, lui propose de venir travailler avec lui: « C’était un vendredi soir de novembre, à l’issue d’une réunion. Il m’a laissé le week-end pour réfléchir. Je n’avais pas du tout envisagé ça, mais lorsque quelqu’un comme Bertrand Schwartz vous propose de le rejoindre, vous acceptez. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis le seul à avoir été à la fois au début et à la fin de la DIIJ puisque j’ai eu aussi le triste privilège de la voir fermer en 2002. »
À écouter Jean Tulet on comprend bien que cette plaie-là n’est pas totalement refermée. En 2002, le nouveau pouvoir – le ministre du travail est alors François Fillon – s’interroge sur l’existence de la DIIJ. Mal comprise par les uns, pas très bien défendue par les autres, la délégation est effectivement supprimée. Plus que cette fermeture, c’est son impréparation et l’absence d’anticipation des conséquences qui ont heurté Jean Tulet. « Je leur avais dit que c’était une bêtise. Ils ont été pris au dépourvu par le vide créé. Il a fallu renforcer les pouvoirs donnés au CNML en le dotant d’un secrétariat général. » Jean Tulet le dirigera pendant un an. Dès 2004, le gouvernement qui aura mieux saisi l’ampleur du problème, aura pour la première fois un secrétaire d’État à l’Insertion professionnelle.
S’il lui faut dresser un bilan de ces 30 ans de missions locales, Jean Tulet retient d’abord le développement du réseau: « Notre premier travail à la DIIJ a été de sillonner la France pour promouvoir la création les missions locales. Nous étions leurs représentants de commerce. Le réseau est passé de 40 à 100, puis 200, il y en a 450 aujourd’hui. Si on a pu le faire, c’est parce que tous les acteurs étaient mobilisés. Il faut rappeler que l’idée de départ n’était pas de durer. Il s’agissait d’une « mission » à laquelle on pourrait mettre fin lorsque l’on aurait recollé les morceaux du puzzle social. Mais l’histoire économique des trente dernières années en a décidé autrement, avec un chômage des jeunes en augmentation constante et des difficultés sociales aggravées. Si les missions locales n’avaient pas été là, je suis persuadé que cela aurait été bien pire. »
« Un réseau majeur, le mieux placé… »

Ce ne fut pas un long fleuve tranquille: « On a connu des périodes difficiles, des menaces même sur l’existence des missions locales. Lorsque dans les années 1985-1986, le gouvernement a évoqué leur fermeture, Robert Galley, ami de Jacques Chirac a tapé du poing sur la table: vous n’avez pas le droit d’abandonner cette politique. Chirac est venu à Troyes, dans la ville de Robert Galley, pour voir ce qu’était une mission locale. On lui a écrit le plus beau discours qu’un Premier ministre ne prononcera jamais sur les missions locales… »
Mais l’essentiel, pour l’ancien secrétaire du CNML, est la place prise par le réseau dans les politiques publiques d’insertion des jeunes. Bien sûr, l’esprit et les pratiques ont évolué. Les mises à disposition de fonctionnaires ou de salariés de divers organismes n’ont plus cours: « Cela a renouvelé le personnel et permis de réunir des professionnels de l’insertion avec des compétences venues du social, de la formation, de l’entreprise. Les missions locales constituent un réseau majeur, le mieux placé aujourd’hui pour travailler sur les emplois d’avenir et sur cet autre tournant que sera le contrat de génération. Par sa capacité à accompagner les jeunes dans la complexité de leurs difficultés, à en appréhender la globalité, le réseau représente un ensemble de pratiques dont d’autres peuvent s’inspirer… Il est capable de jouer un rôle très important dans la politique prioritaire en faveur des jeunes souhaitée par le Président de la République. »
Jean Tulet a relaté son parcours au service de l’insertion dans « Une place pour chaque jeune: Le pari des missions locales » (éditions Le Cherche Midi).
Publication du Conseil national des missions locales
Les Borromées 2, 1 avenue du Stade de France, 93 201 Saint-Denis, Tél. 01 57 33 81 20, Mél. info.cnml@finances.gouv.fr. Directeur de la publication: Vincent Delpey. Rédacteur en chef: Yves Auton. Ont participé à ce numéro Jacques Bonnet, Jean Tulet, Jean-Christophe Brandouy.
Voir aussi 30 ans d’action des Missions locales - Lille, Le nouveau site du CNML, Développer l’emploi, en priorité l’emploi des jeunes, 1982-2012 - Les missions locales ont 30 ans, Bilan 2010 des Missions locales - 1,3 million de jeunes accompagnés, Bilan et chiffres d'activité 2010 des missions locales, L’auto-évaluation accompagnée des missions locales démarre dans six régions.

http://www.emploi.gouv.fr/files/files/Acteurs/CNML/publications/une_Lettre14.gif EDITORIAL - Μια ιστορική συνάντηση
Lille Grand Palais, στις 17 και 18 Δεκεμβρίου 2012, η ​​εκδήλωση για την επέτειο 30ων των τοπικών αποστολές οργανώνεται από κοινού από το Εθνικό Συμβούλιο της Τοπικής Αποστολές και της Εθνικής Ένωσης των Τοπικών Αρχών. Χίλια αιρετούς αξιωματούχους, τους επαγγελματίες, αναμένεται τοπικούς εταίρους αποστολές και τα ενδιαφερόμενα μέρη στο πλαίσιο της πολιτικής για τη νεολαία. Κατά τη διάρκεια αυτών των δύο ημερών, η παρουσία αυτών που χτίστηκε το δίκτυο μπορεί να συλλάβει τον πλούτο της εμπειρίας συσσωρευτεί κατά τη διάρκεια των τελευταίων τριών δεκαετιών της υπηρεσίας για την ένταξη των νέων. Η φωνή των νέων ανθρώπων, που υποστηρίζεται από ένα μεγάλο ταινίες έρευνα, μαρτυρίες και να αποφύγουμε την παγίδα της νοσταλγίας με έμφαση στο ρόλο των τοπικών αποστολές σήμερα. Περισσότερα...
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