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Formation Continue du Supérieur
1 décembre 2012

La difficile construction d'une politique de formation territorialisée

Par Jules Simha, Carole Tuchszirer. Les régions, aujourd’hui compétentes en matière de formation professionnelle des demandeurs d’emploi, s’efforcent d’adapter leurs actions au plus près des besoins de leurs populations. Pour poursuivre cet effort, elles s’engagent dans la voie de la « territorialisation ».
La mise en place par le conseil régional d’Île-de- France d’un programme qualifiant territorialisé, porté localement par les communautés d’agglomération, laisse apparaître les difficultés à appréhender les contours du « territoire pertinent » en matière de régionalisation de la formation.
Trois exemples illustrent ces difficultés, et chacun souligne à quel point le « territoire pertinent » ne peut être désigné à partir d’un seul et unique critère tel que le partenariat local, l’espace géographico-administratif ou le projet. En définitive, seule une conjonction de ces trois dimensions semble en mesure d’en faire avancer la définition. Télécharger Connaissance de l'emploi n°95.
Objet de réformes successives depuis la loi fondatrice de juillet 1971, la formation professionnelle est parfois considérée comme le remède à de nombreux maux sociétaux (Brucy, 2007). Son évolution semble attester, de la part des acteurs publics, d’un effort croissant pour l’adapter aux besoins du marché du travail, des entreprises et des demandeurs d’emploi. Les régions, reconnues (au fil des lois de décentralisation) compétentes en matière de formation professionnelle des demandeurs d’emploi, et dont le rôle s’est progressivement renforcé, s’inscrivent dans ce contexte et cherchent, chacune, les moyens de parvenir à cet ajustement. Elles paraissent converger vers une volonté de « territorialiser » leur politique de formation professionnelle, c'est-à-dire de tenir compte des spécificités des « territoires » dans la construction de leur catalogue d’actions.
Si l’idée de « territorialisation » semble bien partagée, elle ne saurait occulter les nombreux problèmes que soulève la définition du « territoire », notion polysémique souvent associée à un discours louant les vertus de la proximité (Autès, 2000). À ce titre, la création et l’opérationnalisation, par la région Île-de-France, d’un programme qualifiant territorialisé (PQT) laissent apparaître les difficultés à appréhender les contours de cette réalité abstraite: qu’est-ce qu’un territoire? À partir de quels critères et selon quelle méthode en déterminer la pertinence?
Les enjeux d’un programme de formation mieux « régionalisé »

En premier lieu, il convient de préciser que le conseil régional d’Île-de-France (Crif) a longtemps articulé sa politique de formation professionnelle uniquement à son programme de formation régional. À l’inverse de l’idée de territorialisation, ce dernier adopte une vision globale des besoins en formation professionnelle et les traite, en conséquence, au niveau régional, c'est-à-dire sans que les acteurs locaux (agence Pôle emploi, mission locale, maison de l’emploi, Plie, organisme de formation, etc.) y soient associés. Le résultat renvoie, selon les propos d’un représentant du Crif, à la métaphore d’un « paquebot formation régionale »: ce programme, bien que conséquent, souffrirait d’un manque de souplesse et d’une difficu l té à capter les spécificités locales de la demande de formation. Autrement dit, « le paquebot[aurait] du mal à desservir les criques », et certains besoins ne seraient pas pourvus.
Le processus de territorialisation vise à l’inverse à mettre en oeuvre des actions élaborées à partir des besoins en emplois locaux, en prenant en compte les obstacles à la formation (transports, garde d’enfants, illettrisme, etc.). Mais cette dernière doit aussi faire l’objet d’une démarche globale, articulée à des enjeux de développement économique. Dans cette perspective, l’Île-de-France, à l’instar d’autres régions, décide de s’engager dans la voie de la territorialisation afin de compléter son programme de formation régional.
Cette nouvelle ligne directrice prend la forme, fin 2008, du « programme qualifiant territorialisé » (PQT, cf. encadré 1). Présenté par le Crif comme un outil novateur, le PQT est censé faire inter venir les acteurs locaux dans l’identification des besoins de formation et dans la construction d’une offre adaptée. Le partenariat entre ces derniers et la région répondrait à la logique de contractualisation. Aussi, afin de pouvoir contractualiser avec les acteurs locaux, le Crif demande-t-il à ces derniers de se structurer autour d’un « porteur », une entité cosignataire, juridiquement capable de s’engager avec la région, de gérer les questions quotidiennes posées par le PQT et de recevoir les subsides régionaux nécessaires à l’élaboration d’une nouvelle action de formation.
Or, le conseil régional a lui-même désigné l’entité à son sens la plus appropriée au moment de la conceptualisation du PQT: la communauté d’agglomération. Ce faisant, il tranchait implicitement la question du choix de la maille territoriale. Ainsi, le choix de la communauté d’agglomération comme entité porteuse du PQT revient à considérer celle-ci à la fois en tant qu’espace géographico-administratif (délimité par ses frontières avec les communes avoisinantes) et en tant que collectif d’acteurs. Toutefois, en parallèle, le conseil régional souligne que « le territoire pertinent est celui qui correspond au projet », sans chercher, par ailleurs, à définir ce dernier. Espace géographique, acteurs et projet participeraient alors à l’émergence d’une définition du « territoire » pertinent en matière de « régionalisation » de la formation professionnelle. Télécharger Connaissance de l'emploi n°95.

Με Jules Simha, Carole Tuchszirer. Περιφέρειες τώρα αρμόδια επαγγελματικής κατάρτισης για άτομα που αναζητούν εργασία, προσπαθούν να προσαρμόσουν τις δράσεις τους στις τοπικές ανάγκες των πληθυσμών τους. Για να συνεχιστεί αυτή η προσπάθεια, θα ξεκινήσει την πορεία της «εδαφικότητας».
Εφαρμογή από το Περιφερειακό Συμβούλιο της territorialized Ile-de-France κλήση του προγράμματος, πραγματοποιείται σε τοπικό επίπεδο από τις κοινότητες οικισμό αποκαλύπτει τις δυσκολίες να κατανοήσουν το περίγραμμα του «οικείο έδαφος" για την περιφερειοποίηση της εκπαίδευση.
Τρία παραδείγματα δείχνουν τις δυσκολίες αυτές, και κάθε τονίζει πως η «σχετική επικράτεια" δεν μπορεί να προσδιοριστεί από ένα και μόνο κριτήριο, όπως τοπικές εταιρικές σχέσεις, γεωγραφικές και διοικητικές χώρο ή έργου. Περισσότερα...

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