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Formation Continue du Supérieur
2 novembre 2012

Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche - prise de position du Conseil de l’AERES

AERESDans le cadre de la préparation des Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche, le Conseil de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) a tenu à prendre position au travers d’un document intitulé « L’évaluation, vecteur et signal de la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur. »
Rendue publique ce jour sur le site Internet de l’AERES (www.aeres-evaluation.fr), cette prise de position du Conseil de l’AERES s’articule autour des thèmes suivants:
- l’enjeu crucial de l’évaluation pour la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche,
- l’importance d’une évaluation impartiale et transparente, organisée selon une méthode homogène,l’amélioration continue de la qualité de l’évaluation, dans un contexte de coopération internationale,
- la nécessité que la réponse apportée, sur le thème de l’évaluation, aux attentes exprimées dans le cadre des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, soit proportionnée.
- Téléchargez le document: "L’évaluation, vecteur et signal de la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur".
"L’évaluation, vecteur et signal de la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur"
L’enjeu de l’évaluation de la recherche publique et de l’enseignement supérieur

En France, comme en Europe, l’attente est forte vis-à-vis de la recherche et de l’enseignement supérieur pour la création et la diffusion des connaissances, moteurs décisifs de progrès en vue du développement économique, social et culturel, et du bien-être des populations. La qualité de la recherche publique et de l’enseignement supérieur est donc un enjeu de société crucial : pour dynamiser l’innovation, accroitre la compétitivité et attirer les chercheurs et les étudiants du monde entier, l’amélioration de cette qualité est devenue un levier stratégique, dont le point d’appui est précisément l’évaluation.
Une évaluation impartiale et transparente, selon une méthode homogène

Tous les cinq ans, en France, les unités de recherche, les équipes en charge des programmes de formation d’enseignement supérieur, les universités, les organismes de recherche et de nombreuses grandes écoles, réfléchissent à leurs points forts, leurs points faibles, leur environnement et leurs perspectives. Cette auto-évaluation est complétée par une appréciation externe, qualitative, collégiale, portée par des personnes compétentes appartenant à la communauté de la recherche et de l’enseignement supérieur, au terme, dans beaucoup de cas, d’une visite sur le site de l’entité évaluée. Vingt pour cent des experts ainsi mobilisés viennent de l’étranger.
Depuis 2006, la Loi a confié la mission d’organiser ces évaluations à l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES). Cette agence nationale, qui a regroupé des compétences auparavant réparties dans plusieurs structures, permet aujourd’hui une évaluation des activités de recherche selon un même processus pour les équipes d’accueil universitaires et les unités mixtes de recherche. Elle organise ces évaluations en respectant les missions spécifiques et l’autonomie des entités évaluées, et en assurant une égalité de traitement entre elles. Le caractère itératif de l’évaluation, l’homogénéité de la méthode et son application à des échelles différentes donnent une vision dynamique et cohérente de l’ensemble du système de recherche et d’enseignement supérieur et facilitent la concertation entre ses acteurs.
L’évaluation externe de l’activité d’une entité durant les cinq années passées se conclut par des recommandations. Celles-ci peuvent servir de point d’appui aux entités évaluées pour évoluer et pour décider de modifier tel ou tel aspect de leur activité.
Le rapport d’évaluation est aussi destiné à tous les responsables, ministériels, institutionnels, nationaux, régionaux, ou locaux, publics ou privés, qui ont des décisions à prendre concernant l’entité évaluée, en termes de renouvellement d’autorisation, de financement ou d’orientation stratégique. Il peut enfin être consulté en ligne par tout citoyen, notamment tout étudiant, français ou étranger, qui souhaite disposer d’un signal sur la qualité de la recherche ou de l’enseignement supérieur, sur tel ou tel thème, en tel ou tel lieu. Les observations du responsable de l’entité évaluée sur le rapport d’évaluation sont rendues publiques en même temps que ce rapport.
La confiance dans le résultat de l’évaluation impose que celle-ci ait été organisée avec le maximum d’impartialité, que l’évaluation soit distincte des décisions qui peuvent en résulter, et qu’aucune influence extérieure ne puisse peser ni sur le contenu du rapport d’évaluation, ni sur sa diffusion. Le statut d’autorité indépendante de l’AERES apporte cette garantie.
Dans un contexte de coopération internationale, l’amélioration continue de la qualité de l’évaluation

Echangeant des expériences et des bonnes pratiques avec de nombreuses agences analogues en Europe et dans le monde, l’AERES est parfois sollicitée pour évaluer des activités d’enseignement supérieur ou de recherche à l’étranger. Le lien qu’elle tisse entre formation et recherche suscite l’intérêt dans d’autres pays.
L’AERES est jeune mais, après un cycle complet de plusieurs milliers d’évaluation, son expérience est déjà grande. Elle analyse régulièrement ses pratiques, grâce aux retours d’expérience, avec une volonté d’amélioration continue de ses méthodes et de suivi de ses recommandations. En 2012, son Conseil a ainsi fait évoluer la notation des unités de recherche, en abandonnant la note globale et en adoptant une notation multicritères.
L’AERES a aussi fait l’objet d’une évaluation externe, au niveau européen. Dès sa quatrième année d’existence, elle a ainsi pu être admise parmi les agences d’évaluation reconnues en Europe (European Quality Assurance Registry).
Pour une réponse proportionnée aux attentes exprimées

Dans le cadre de la préparation des Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche, des demandes de simplification du dossier d’évaluation des unités de recherche, ainsi que de meilleure articulation avec les instances nationales d’évaluation individuelle (telles que le Comité national de la recherche scientifique ou que le Conseil national des universités) ont notamment été exprimées à l’attention de l’AERES. Celle-ci entend y répondre et fera des propositions, car les changements nécessaires sont possibles. Des mesures plus radicales ont été parfois réclamées touchant les missions, l’indépendance, ou même l’existence de l’AERES.
L’évaluation est un exercice délicat, dont la complexité est accrue par celle du système d’enseignement supérieur et de recherche français. L’AERES a pour ambition de représenter un facteur d’unité de ce système, dont le caractère éparpillé est déploré par nombre d’observateurs.
L’AERES évalue, de manière coordonnée, les unités de recherche, les masters et les écoles doctorales, et la stratégie des établissements. Cette mission conjointe lui permet d’apprécier la qualité du lien qui s’établit entre recherche et enseignement supérieur en France, un avantage comparatif sur la scène européenne et internationale qu’il convient de ne pas perdre.
Il nous semble que des décisions radicales relatives à l’AERES, jeune autorité indépendante, exposeraient aussi notre système de recherche et d’enseignement supérieur à deux autres risques: celui de fragiliser une culture de l’évaluation qui n’est pas encore fermement implantée dans nos établissements; celui de redonner du poids à des pratiques qui affaibliraient la confiance que nos voisins européens, et de nombreux observateurs étrangers, ont dans l’impartialité des évaluations conduites en France.
Un tel recul serait, enfin, de nature à susciter la défiance de nos concitoyens à l’heure où, dans un contexte économique et social difficile, la recherche publique et l’enseignement supérieur bénéficient d’une stabilité relative du point de vue budgétaire, donc d’un haut niveau de priorité en France. Ce serait là un grand paradoxe. Le 25 octobre 2012, Le Conseil de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.
AERES Στο πλαίσιο της προετοιμασίας της Εθνικής Διάσκεψης της Ανώτατης Εκπαίδευσης και Έρευνας, το Συμβούλιο του Οργανισμού για την Αξιολόγηση της Έρευνας και της Εκπαίδευσης (AERES) που πραγματοποιήθηκε να λάβει μια θέση μέσω ενός έγγραφο με τίτλο « Αξιολόγηση και ποιότητα σήματος φορέα της έρευνας και της τριτοβάθμιας εκπαίδευσης. » Περισσότερα...
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