
Le contexte n’est pas idyllique. Le gouvernement n’a de cesse de réarfirmer que les collectivités devront participer à «l’effort» de rigueur, à commencer par un gel des dotations en 2013. Mais pour Alain Rousset, président de l’ARF, la bataille centrale, à la veille du 3e acte de décentralisation, semble être celle du renforcement des pouvoirs des régions, notamment dans le domaine économique. «La formation professionnelle doit être de la compétence pleine et entière des régions. Point barre», a-t-il réaffirmé, lors d’une conférence de presse de présentation du congrès, en revendiquant également le droit à «l’expérimentation» concernant le service public de l’emploi. La première table ronde de cet après-midi y sera d’ailleurs consacrée.
Si le sujet ne va pas sans débat quant aux inégalités et à la concurrence entre territoires qui pourraient en résulter, l’ARF a déjà reçu de premiers gages. «La loi devra clairement confier aux régions l’ensemble des attributions qui sont encore celles de l’Etat en matière de formation professionnelle, d’orientation et de mise en cohérence des politiques d’accompagnement vers l’emploi», a estimé François Hollande lors des Etats généraux de la démocratie locale, début octobre. Plus encore, le président y a évoqué «un pouvoir d’adaptation locale de la loi» (!). Avec l’engagement, figurant au pacte Etat-région conclu mi septembre, de leur confier la gestion des prochains fonds européens et un rôle dans la nouvelle Banque publique d’investissement, «l’Europe des régions», revendiquée par la direction de l’ARF, n’est plus très loin.
Site du 8e Congrès de l'ARF.
