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Formation Continue du Supérieur
25 septembre 2012

La responsabilité sociale des universités (RSU) & la démocratisation de l’enseignement supérieur

http://ut.sarlpcc.com/blog/themes/noviny/img/top-bg.pngPar Jules Donzelot, sociologue et contributeur à l’ORSU (Numéro 88 d'Universités & Territoires). Universités & Territoires ouvre ses colonnes à tous ceux qui souhaitent apporter leur contribution, faire un compte-rendu d’un Colloque ou rédiger une tribune libre. Ces textes seront également disponibles sur le blog www.universites-territoires.fr. Ainsi, dans ce numéro, nous publions une contribution de Jules Donzelot, sociologue et contributeur à l’ORSU, un compte-rendu d’un colloque de l’Association Ingénieur et Scientifiques de France (IESF) et une tribune libre de l’Association Interprofessionnelle des Résidences étudiantes et Services (AIRES). Alors n’hésitez pas!
Si aujourd’hui un diplôme de l’enseignement supérieur reste le meilleur rempart contre le chômage (Béatrice Le Rhun, Daniel Martinelli, Claude Minni, « Face à la crise, le diplôme reste un rempart efficace contre le chômage », INSEE Références web, édition 2011: http://www.insee.fr/), une part croissante de la population doit se sentir rassurée: 42% en ont obtenu un en 2009, contre seulement 32% en 1995 et 15% en 1985.
Mais cette massification n’équivaut pas à une véritable démocratisation puisque, selon l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE), seulement 31% des étudiants sont enfants d’ouvriers ou d’employés, contre 35% issus des classes supérieures. Pire, la tendance est à l’accroissement des inégalités puisqu’en 2006 les proportions étaient inverses: 36% d’étudiants d’origine défavorisée contre 32% des classes supérieures (OVE, La Vie Etudiante, Repères, 2006 et 2011. Voir aussi: INSEE, France, portrait social édition 2011). Comparativement aux enfants de cadres et de professions supérieures, les enfants d’employés et d’ouvriers sont ainsi encore plus désavantagés qu’auparavant.
Nouvelles missions

Les phases successives de massification ont contribué à modifier l’identité des établissements d’enseignement supérieur. La fonction traditionnelle d’émancipation d’une frange de la population à visée élitiste disparaît progressivement, au profit d’une fonction de mise en capacité massive à visée sociétale: il s’agit d’accompagner une majorité de la population vers une insertion professionnelle réussie. Pour mener à bien cette fonction, les établissements s’attèlent à une série de chantiers relativement nouveaux: assurer l’égalité des chances d’accès à l’enseignement supérieur, accompagner les étudiants vers l’obtention d’un diplôme réellement qualifiant et, enfin, faciliter l’accès à l’emploi des étudiants diplômés. Chacun de ces trois chantiers implique de développer des liens avec les établissements secondaires, les collectivités et les entreprises: la nouvelle responsabilité sociale des universités renvoie d’abord à un enjeu de territorialisation.
Un chantier difficile

Des trois chantiers évoqués, l’inégalité des chances d’accès à l’enseignement supérieur est celui qui pose le plus de difficultés. Le programme national des Cordées de la réussite, lancé en 2008, contribue à faciliter l’accès des classes populaires aux Classes préparatoires aux grandes écoles puisque le taux de boursiers y progresse lentement mais sûrement (Rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale, « contrôle de l’ouverture sociale et de la diversité dans les classes préparatoires aux grandes écoles », n°2010-100, juillet 2010).
En ne ciblant toutefois que les meilleurs élèves des collèges et lycées, il s’inscrit plus dans une optique élitiste que dans une visée véritablement sociale et ne produit pas l’amélioration massive attendue. Il convient donc d’envisager d’autres actions, en commençant par s’inspirer de l’existant: les initiatives isolées des institutions et/ou des associations. Les innovations les plus remarquables en la matière partagent un point commun: elles se fondent toutes dans une démarche fortement territorialisée. Les actions menées par l’Afev auprès des jeunes des quartiers populaires, par exemple, opèrent une connexion concrète et vivante entre l’enseignement supérieur, les établissements secondaires et les familles des quartiers populaires. Citons deux autres initiatives qui s’inscrivent dans une logique similaire: les Parcours d’orientation animés par l’Université du Havre et les séjours d’immersion Univ’d’hiver portés par l’Université et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.
Télécharger numéro 88 d'Universités & Territoires.

http://ut.sarlpcc.com/blog/themes/noviny/img/top-bg.png Με κοινωνιολόγος Jules Δονζελότ και συμβάλλει στην ORSU (Αριθμός 88 του Πανεπιστήμια και Εδάφη). Πανεπιστήμια & Εδάφη ανοίγει τις στήλες της σε όλους όσους επιθυμούν να συνεισφέρουν, να κάνει μια έκθεση ενός συνεδρίου ή να υποβάλει φόρουμ δωρεάν. Περισσότερα...

25 septembre 2012

Le campus dans la vie

http://ut.sarlpcc.com/blog/themes/noviny/img/top-bg.pngAu sommaire du numéro 88 d'Universités & Territoires: "Le Campus dans la vie". Entretien exclusif avec Geneviève Fioraso, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Geneviève Fioraso est depuis le 16 mai 2012 Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a été de 2008 à 2012 adjointe chargée de l’université, de la recherche, de l’économie et des relations internationales de la ville de Grenoble. Entretien exclusif de rentrée.
C’est votre première rentrée comme Ministre et vous avez choisi d’initier des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche. Vous avez annoncé que les régions seraient co-organisatrices, quelle est la place pour les villes et leurs agglomérations? D’un point de vue général, comment souhaitez-vous associer les acteurs des territoires?

Ces Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche se veulent un lieu de débats, de dialogue, ouvert sur la société. L’enjeu est de replacer l’enseignement supérieur et la recherche au coeur des grands enjeux de société, des enjeux économiques et culturels de notre pays, dans une perspective mondiale. Après une phase de consultation, nous avons souhaité une organisation en deux temps: d’abord au niveau territorial puis national, en associant tous les acteurs scientifiques, universitaires, mais aussi socio-économiques, étudiants, et citoyens. Le rôle des territoires est très important. Ils doivent être des acteurs du changement car ils sont au plus près des préoccupations des citoyens. Les Régions organisent les Assises à parité avec l’État, mais toutes les collectivités y seront associées à commencer par les métropoles, et les intercommunalités, très présentes dans les projets universitaires et de recherche. D’un point de vue plus général, je souhaite remettre les territoires au coeur des projets de l’enseignement supérieur et de la recherche en concertation étroite avec les acteurs locaux, à la différence de mes prédécesseurs.
J’ai d’ailleurs rencontré les associations d’élus pour organiser les modalités de ce partenariat.
Le Président de la république a précisé que 50% d’une classe d’âge devaient être diplômés de l’Enseignement Supérieur. Vos récentes interventions démontrent que vous souhaitez insuffler un nouveau souffle à la démocratisation de l’enseignement supérieur afin de corriger les inégalités. Quel bilan tirez-vous du Plan licence? Comment pensez-vous recueillir l’adhésion des enseignants aux changements pédagogiques nécessaires? Finalement, qu’est ce qui «coince» dans notre pays?

La démocratisation de l’enseignement supérieur est une exigence absolue. Elle n’est pas commandée seulement par un sentiment de justice sociale, c’est le redressement du pays qui l’exige, car dans la compétition internationale d’une économie fondée sur l’innovation, c’est la carte que la France doit jouer. Les plans qui se sont succédés, n’ont pas donné satisfaction. Le plan réussite licence, notamment, qui a coûté plus de 700 millions d’euros, n’a donné aucun résultat, malheureusement, faute de mode opératoire. Au contraire, les taux de réussite ont encore baissé. Nous devons remplir l’objectif de 50% d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur.
Comment y parvenir?
Par l’innovation pédagogique, certainement. Pour y parvenir, nous nous doterons des outils nécessaires. Des pistes doivent être explorées: la formation pédagogique des jeunes enseignants chercheurs peut être améliorée; on peut imaginer, cela se fait déjà à l’université de Tours, de les décharger d’une partie de leur service, en début de carrière, pour mieux les former. Comment imaginer qu’un jeune maître de conférences n’ait jamais été formé à la pédagogie?
Il faut, ensuite, dans le déroulement des carrières des enseignants chercheurs, valoriser l’implication pédagogique et les innovations pédagogiques: pourquoi les maîtres de conférences ne pourraient-ils pas devenir professeurs au titre de leurs qualités pédagogiques, alors qu’ils ne le deviennent aujourd’hui qu’au seul titre de leurs travaux de recherche?
Démocratiser l’Université, c’est bien entendu réaffirmer que l’Université est une priorité nationale. C’est pourquoi j’ai résisté aux pressions pour augmenter les droits de scolarité. C’est pourquoi les établissements continueront à recevoir des aides publiques importantes. C’est pourquoi nous accompagnerons les Universités en difficulté, pour lesquelles l’autonomie a rimé avec problème de trésorerie, faute d’un suivi sur le terrain, avec une évaluation sous dimensionnée des transferts et même une impasse sur le GVT (glissement vieillesse technicité).
Démocratiser l’Université, c’est favoriser ceux dont les ressources sont les plus faibles: j’ai pris des mesures d’urgence en revalorisant les bourses à hauteur de l’inflation (2%), ce qui représente 35 millions d’euros en dotations nouvelles du MESR en direction des 20% d’étudiants boursiers, en sécurisant le versement du 10ème mois de bourse, soit 160 millions d’euros. Rappelons que le financement du 10ème mois de bourse avait fait l’objet de budgétisation incisive par le précédent gouvernement, et ce, malgré des annonces très médiatisées.
Démocratiser l’Université, c’est aussi continuer d’améliorer l’Admission Post Bac (APB), en allant plus loin dans l’effort de transparence et de justice, pour qu’il n’y ait pas de passedroit possible dans l’accès au supérieur. Il faudra également rapprocher plus fortement les classes préparatoires de l’Université, pour que personne ne s’interdise a priori des parcours d’excellence, et pour que nous arrivions enfin à diversifier nos élites.
C’est pourquoi je veillerai à ce que les bacs pro aient la place qui leur revient dans les BTS, qui sont trop souvent devenus des aspirateurs à bacs généraux, au détriment des publics visés: j’ai écrit dans ce sens à tous les recteurs, pour que les places encore disponibles, à cette rentrée, soient affectées en priorité à des bacs pros. Je veillerai également à ce que ces filières courtes, très prisées en soi, soient reliées aux formations longues, en multipliant les passerelles. J’ai fait les mêmes interventions auprès des IUT pour les bacs technologiques. En tout, cela concerne 20 000 places dans les STS et IUT.
Depuis quelques années, la concentration universitaire avec le regroupement des universités et les grands appels à projets est à l’ordre du jour. Quel est l’avenir des plus petits pôles universitaires que l’on retrouve dans les villes moyennes? Quel est leur rôle pour la démocratisation?

Il y a deux manières de se regrouper: soit sur un même site, quand il comporte plusieurs établissements différents, soit en réseau, entre plusieurs sites: pour les universités des villes moyennes, la solution est dans les coopérations en réseau. Par ailleurs, pour bien des pôles universitaires de villes moyennes, la question se pose différemment et sans rapport direct avec les grands regroupements: ce sont des sites distants des universités métropolitaines, leur existence dépend de la capacité financière de ces dernières, et du soutien des collectivités locales. D’un autre point de vue, la pérennité de ces « petits et moyens » pôles universitaires dépend également de deux facteurs complémentaires, qui assureront leur avenir: premièrement, une spécialisation thématique, qui rendra le pôle attractif largement au-delà de la région d’implantation, et qui permettra de mettre des moyens dans une recherche bien identifiée, et deuxièmement, de forts échanges avec le milieu économique et social du territoire. Sous ces deux conditions, on voit de petits centres universitaires croître et rayonner et pour longtemps. Et il est évident que la proximité, du moins pour le cycle licence, favorise la poursuite des études supérieures dans le sens de la démocratisation.
L’insertion des jeunes diplômés est l’une des principales missions de l’enseignement supérieur. Est-elle pour autant devenue une priorité des universités? La crise économique, l’enkystement du marché de l’emploi sont au rendez-vous et nécessitent la mobilisation de tous les acteurs et parties prenantes. Comment les collectivités et les entreprises peuventelles s’inscrire dans ce chantier?

C’est une absolue nécessité de généraliser la sensibilité à l’innovation, d’en faire un élément constitutif de la nouvelle culture de nos jeunes diplômés, à l’instar du numérique, de l’anglais ou de la mobilité internationale.
Il ne s’agit évidemment pas de former des spécialistes du monde de l’entreprise, mais de transmettre des éléments de culture qui favoriseront la porosité entre deux mondes trop hétérogènes. C’est aussi une formidable occasion d’éprouver de nouvelles méthodes pédagogiques, centrées sur des « projets », des « cas concrets, des « résolutions de problèmes », bref des méthodes qui développent l’esprit d’entreprise, le travail en équipe, la responsabilité et la dynamique collective. Nous sommes déterminés à lancer une nouvelle dynamique sur ce sujet. Il faut se souvenir que l’invention de ce principe de la diffusion des cultures entrepreneuriales, comme sa première mise en oeuvre, ont été initiées par le gouvernement de Lionel Jospin, avec les « Maisons de l’Entrepreneuriat ». Il s’agissait d’une première initiative, dans un cadre encore largement expérimental. Le précédent gouvernement a souhaité généraliser ce dispositif, avec les PEE (Pôles d’Entrepreneuriat Étudiant), installés à la suite d’un appel d’offres interministériel dans les PRES.
Je souhaite à cette occasion rendre hommage au travail de Jean-Louis Boissin, qui coordonne les travaux de la mission interministérielle sur le « Plan d’Actions entrepreneuriat étudiants ». Les objectifs des PEE ont repris ceux des Maisons de l’entrepreneuriat. Les moyens déployés demeurent cependant largement inférieurs aux besoins. Il me semble indispensable de faire un bilan de la situation actuelle pour savoir où en est la mise en place de ces pôles et convenir d’une évolution éventuelle.
Il faut aussi prendre conscience des atouts de l’e-formation: le numérique sera un vecteur de la conquête du champ de la formation professionnelle et continue par les universités françaises.
Toujours sur la vie étudiante. Le logement est un sujet sur lesquels vous avez déjà fait différentes annonces en particulier avec 40 000 logements d’ici 5 ans. Résidences CROUS, logement social hors CROUS, résidences privées, logements dans le diffus, logements en HLM... Le logement étudiant ne se réduit pas à une seule forme. Comment envisagez-vous de mobiliser les acteurs sur ce sujet?

Le budget logement est un des premiers postes de dépenses pour les étudiants, notamment en région parisienne et dans les grandes métropoles, où le coût du logement dépasse parfois 50% de leurs ressources mensuelles.
Le plan Anciaux, qui prévoyait la construction de 40 000 logements neufs en 8 ans, soit 5 000 par an, est loin d’avoir atteint ses objectifs puisque le parc des CROUS n’a cru que de 22 600 logements dans la période prévue (soit moins de 3 000 logements par an) et seules 25 000 réhabilitations ont été effectuées sur les 56 000 annoncées. Pour le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche il s’agit non seulement de rattraper le retard mais aussi d’impulser une ambition nouvelle. Une mesure d’urgence a été prise avant l’été, pour bloquer la hausse des loyers. Aujourd’hui, le projet de loi sur le logement social en cours de délibération au Parlement, est une première étape essentielle pour réaliser l’objectif ambitieux fixé par le Président de la République: construire en moyenne 8 000 nouveaux logements étudiants par an, soit 40 000 sur le quinquennat. C’est cette ambition qui nous mobilise tous. La mise à disposition de terrains par l’État, décidée par le gouvernement pour la construction de logement social, ainsi que le financement par la doublement du livret A de 150 000 logements sociaux par an, avec un fléchage sur au moins six mille logements notamment étudiant, représentent un levier précieux.
Les Villes ont envie d’un habitat étudiant intégré dans le tissu urbain et pas seulement dans des grandes résidences universitaires souvent endogames, où les étudiants s’intègrent rarement à la Cité... Le logement social étudiant peut se réaliser avec des opérateurs multiples, y compris avec des SA HLM, des offices publics ou des associations. Certaines réponses innovantes comme les colocations étudiantes solidaires (Kaps) ont d’ailleurs vue le jour dans votre ville. Quels rôles peuvent jouer les Villes pour contribuer à régler ce problème?

Le premier problème du logement étudiant, c’est évidemment sa pénurie et son manque d’accessibilité, notamment dans les zones où le rapport entre l’offre et la demande est défavorable: rareté des logements, et par conséquent, loyers élevés.
Évidemment, la priorité, c’est de construire de nouveaux logements étudiants. Mais, à la différence de ce qui a pu se faire auparavant, je ne veux pas d’une logique purement arithmétique. Cela ne suffit pas de faire du chiffre, d’accumuler des logements en aveugle, sans vision territoriale, sans concertation avec les territoires. Il faut réfléchir à l’implantation des ces logements, selon la situation des campus, les enjeux d’aménagement locaux.
Nous comptons travailler étroitement avec les Villes et les Communautés d’agglomérations pour utiliser tous les leviers permettant d’augmenter l’offre, quels que soient les opérateurs, à la seule condition que les prix pratiqués soient accessibles aux étudiants et préservent leur pouvoir d’achat. De même que je défends l’idée de campus insérés dans les territoires et ouvert sur leur environnement urbain, je voudrais qu’il y ait de la mixité. Les logements sociaux doivent rassembler des étudiants sans les couper des apprentis ou des jeunes actifs.. Je souhaite que nous puissions avoir des campus intégrés aux villes, dans la vie, avec des équipements mutualisés.
Quelles réponses envisagez-vous de donner à l’appel d’Alain Rousset qui au nom de l’ARF plaide pour que la compétence logement soit affectée aux régions?

Je salue le volontarisme d’Alain Rousset en matière de logement mais également sur d’autres questions relatives à l’immobilier universitaire en général. Tous les présidents de régions ne partageant pas ce volontarisme.
Comme je viens de le dire, la réponse à la crise du logement étudiant et à la nécessité de repenser la place de l’université et de l’étudiant dans la cité doit être élaborée avec toutes les collectivités territoriales. C’est une réflexion collective que nous devons mener, notamment dans la perspective de l’Acte III de la décentralisation. J’incite également tous les acteurs concernés à contribuer dans les Assises car tous ces éléments dessinent une nouvelle université.
Nous verrons ensuite comment répartir les compétences de la manière la plus efficace possible entre l’État et les collectivités: sur des sujets comme le logement étudiant, le patrimoine des universités, on peut imaginer des prises de compétences sur la base du volontariat. Les régions, comme les métropoles sont concernées par ces deux sujets.
Comment envisagez-vous de faciliter la reconnaissance de l’engagement étudiant en particulier dans la dynamique que ce dernier peut avoir dans la relation entre Universités et Territoires?

Environ 40% des étudiants déclarent une pratique associative, pour moitié sportive, mais également culturelle, solidaire, civique… La vie associative contribue à l’animation des établissements, au développement local, à l’acquisition de compétences pour les participants. La prise de responsabilité directe par les étudiants dans les associations, les maisons ou lieux de vie pour les étudiants sont en soi, un élément important de leur formation, que l’on pourrait imaginer, pourquoi pas, de valoriser dans leur cursus universitaire.
L’intensité de la vie associative est sensible aux messages institutionnels, qui les valorisent ou au contraire les freinent, c’est pourquoi j’entends encourager autant que possible cet aspect trop négligé de la vie étudiante.
Vous aviez participé en décembre dernier à un Colloque de l’AVUF sur l’Europe des universités et le rôle des Villes. Comment imaginez vous l’Université de demain? Certaines pratiques européennes vous inspirent ou vous séduisent plus particulièrement? Entre le campus et la ville, vers quel modèle voulez-vous aller ou inventer?

Les campus français ont rarement été conçus comme des lieux de vie. Le panel des services proposés y est faible. La vie collective souvent modeste. Le bien-être des étudiants en est minoré, surtout pour ceux qui disposent de ressources insuffisantes, ou peinent à trouver des repères dans leur parcours académique. Ces enjeux sont décisifs. Le rayonnement des établissements comme leur efficacité tient pour partie à l’attention qu’on leur porte. Pour attirer les meilleurs et pour permettre la réussite du plus grand nombre, il s’agit de renforcer les politiques sur ces sujets.
Dans de nombreux pays, l’université est une ressource importante de l’action culturelle, pour la création comme la diffusion et la médiation. En France l’université, la recherche doivent retrouver leur place au coeur du développement du pays, des régions, des villes. C’est la notion de « vie de campus » ou de « campus dans la vie » que je souhaite encourager dans les territoires.

Télécharger numéro 88 d'Universités & Territoires.
A l'heure ou les propositions sur l'avenir de notre enseignement supérieur prennent leurs sources aux quatre coins de notre territoire avec les assises souhaitées par la nouvelle Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, une refonte de notre newslette en une véritable revue s'imposait. "Universités & Territoires" entame sa 9ème année de publication avec toujours cette conviction que nous défendons: les rencontres du savoir universel et de l'initiative locale sont porteurs de richesse et d'innovation pour nos sociétés. Voici donc cette nouvelle formule, plus riche, plus dense, plus ouverte que nous espérons pouvoir encore améliorer au gré de vos remarques.

http://ut.sarlpcc.com/blog/themes/noviny/img/top-bg.pngIn the number 88 for Universities & Territories: "The Campus in life." Exclusive Interview with Geneviève Fioraso, Minister of Higher Education and Research.
Genevieve is Fioraso since May 16, 2012 Minister of Higher Education and Research.
It was from 2008 to 2012 Deputy for university research, economy and international relations of the city of Grenoble. Exclusive Interview reentry. More...

25 septembre 2012

Mettre en place une stratégie « médias sociaux »

http://www.espace-competences.org/Portals/_default/Skins/EspaceCompetences/imgs/header_numVert.jpg10 octobre formation modulaire "Mettre en place une stratégie « médias sociaux »: construire des outils d’information". Voir le le programme détaillé (Concevoir des dispositifs de formation et animer des actions de formations)
Objectifs généraux

- Découvrir l’univers du Web social
- Comprendre le fonctionnement et prendre en main les principaux médias sociaux
- Réaliser une veille sur les médias sociaux
- Communiquer et former avec les médias sociaux.
A l’issue de la formation, le participant sera en capacité d’ouvrir un compte dans les principaux médias sociaux et de mettre en place une veille en adéquation avec ses principaux centres d’intérêts en s’appuyant sur une webographie et didacticiels en ligne. Il pourra également communiquer sur ces médias et les utiliser en tant que support pédagogique lors d’une formation.
Contenus

- L’évolution du web social du 1.0 au 3.0 et les données de cadrage sur les différents médias sociaux
- La prise en main d’au moins d’un outil de présence sur le web (viadeo, linkedin, twitter, facebook)
- Les usages du web dans la formation continue à partir d’exemples concrets
- La stratégie de veille personnelle et collaborative
- La présence sur le web et l’objectif de communication
- Le Social learning
Méthode et organisation pédagogique

La formation s’appuiera sur un mélange de courtes conférences et d’ateliers pratiques.
A l’ouverture de la séance, trois à quatre personnes sont désignées pour une prise de note sur un notepad (traitement de texte en ligne collaboratif). A la fin de la séance, le document produit sert de compte rendu des échanges et des questionnements.
Le consultant utilise les logiciels suivants pour ses présentations: Prezi, Freemind ou PowerPoint associé à une webographie pour aller plus loin après l’intervention.
Il est recommandé aux participants de venir avec leur propre ordinateur portable. A défaut, le matériel leur sera fourni.
CARIF Espace Compétences

Centre de vie Agora Bat A
ZI les paluds
13400 AUBAGNE
http://www.espace-competences.org/Portals/_default/Skins/EspaceCompetences/imgs/header_numVert.jpg 10 Ottobre formazione modulare "Attuare una strategia di" social media ": Strumenti di informazione di costruzione" Guarda il programma dettagliato (dispositivi di addestramento di progettazione e attività di formazione condotta)
Obiettivi generali

- Scopri il mondo del web sociale

- Comprendere il funzionamento e prendere in consegna i principali media sociali

- Fare un giorno sui social media

- Comunicare e formare con i social media
. Più...
25 septembre 2012

Un élève de l'Ena coûte 11 fois plus cher qu'un étudiant à Assas

http://www.challenges.fr/themes/header/images/logo-challenges.pngPar Kira Mitrofanoff. Obtenir des informations financières sur les établissements supérieures, grandes écoles ou universités, est très compliqué en France. Mais selon l'enquête menée par Challenges, un futur énarque revient à 83.300 euros par an à l'Etat contre 6.572 euros pour un étudiant à Paris 2-Assas.
Si les études supérieures ne coûtent pas chères en France, du moins en ce qui concerne les frais de scolarité, le prix d’un étudiant pour l’Etat peut varier de 1 à 12! La palme revenant à l’ENA dont le coût annuel atteint 83.300 euros, en raison du versement d’un salaire mensuel aux élèves, auquel s’ajoutent les frais de fonctionnement de l’école (essentiellement, le salaire des professeurs). De ce point de vue, Normale Sup, qui verse chaque mois 1.350 euros à chacun de ses étudiants, est sûrement aussi en haut de la pyramide sans que l’on connaisse le total exact.
La transparence financière n’est d'ailleurs pas le point fort des grandes écoles de la République. Il règne depuis toujours un certain flou qui ne pourra pas durer dans le contexte de compétition qui gagne l’enseignement supérieur. Plus prosaïquement, il n’est pas illégitime pour le contribuable de savoir ce que coûte chaque formation et ce qu’elle rapporte. C’est-à-dire si un cursus est en adéquation avec les besoins de la société: besoins économiques, culturels ou scientifiques. Article complet...
http://www.challenges.fr/themes/header/images/logo-challenges.png Με Mitrofanoff Κυρά. Λάβετε πληροφορίες σχετικά με τα χρηματοπιστωτικά ιδρύματα παραπάνω, τα κολέγια και τα πανεπιστήμια, είναι πολύ περίπλοκη στη Γαλλία. Όμως, σύμφωνα με τις προκλήσεις της έρευνας, το μέλλον τεχνοκράτης πίσω σε € 83.300 ετησίως στο κράτος έναντι € 6572 για ένα φοιτητή σε Assas Παρίσι 2. Περισσότερα...

25 septembre 2012

Rencontres inter-régionales des Carif-Oref

http://www.cariforef-mp.asso.fr/template/cariforef/img/logo.gifRencontres inter-régionales des Carif-Oref: une première en Midi-Pyrénées, les 27 et 28 septembre
Les Rencontres inter-régionales des Carif-Oref se déroulent pour la première fois en Midi-Pyrénées, les 27 et 28 septembre. Cet évènement accueille tous les Carif-Oref de la métropole et d'Outre-mer, ainsi que les instances nationales, inter-régionales et régionales, expertes des questions d'emploi et de formation. Au programme de ces journées d'étude: "La prospective en perspective – L’emploi, les métiers, la formation et la qualification, à l'horizon 2013/2017". Des tables rondes et des ateliers seront l'occasion d'échanger sur les travaux de prospective conduits par les Carif-Oref, depuis l'anticipation des besoins d'emplois, métiers et formations à la Gpec/Gpect (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences / territoriale), jusqu'à l'information métier grand public. Le CarifOref Midi-Pyrénées se fera l'écho de ces travaux dont les résultats seront plus largement communiqués à l'ensemble des acteurs de Midi-Pyrénées.
CarifOref Midi-Pyrénées

 19 rue Carmin
 31670 Labège
Tél : 05 62 24 05 99, secretariat@carifOref-mp.asso.fr.
Voir aussi Le réseau des Carif-Oref - de l’observation à l’information, Catalogue des productions des Carif-Oref, 3èmes Rencontres Interrégionales Céreq - Dares - Inter Carif Oref, Rencontres nationales Intercarif-Oref 2010, Rencontre annuelle du réseau des Carif-Oref.
http://www.cariforef-mp.asso.fr/template/cariforef/img/logo.gif Inter-regional meetings CARIF-OREF: a first in Midi-Pyrenees, 27 and 28 September
The inter-regional meetings CARIF-OREF take place for the first time in Midi-Pyrénées, 27 and 28 September. This event welcomes all CARIF-OREF of the metropolis and overseas, as well as national, regional and inter-regional expert issues of employment and training. Program these days of study: "Prospective perspective - Employment, careers, training and qualification on the horizon 2013/2017." Roundtables and workshops will provide an opportunity to discuss the prospective studies conducted by CARIF-OREF, from anticipating needs jobs, jobs and training to GPEC/Gpect (looking management of jobs and skills/territorial) to the business information public. The Midi-Pyrénées CarifOref will echo the results of this work will be more widely communicated to all stakeholders in the Midi-Pyrenees. More...
25 septembre 2012

Le niveau de diplôme des catégories sociales

62% des cadres supérieurs possèdent un diplôme de niveau minimum bac+2 contre 1 % des ouvriers. Les enfants ont le plus souvent des trajectoires scolaires semblables à leurs parents.
Le niveau de diplôme de ceux qui ont un emploi selon les catégories sociales
Le niveau de diplôme de ceux qui travaillent est bien moins élevé qu’on ne le dit souvent: 17,4% ont un diplôme supérieur à Bac + 2. Un quart des actifs a au mieux le niveau de fin de classe de troisième. Employés, ouvriers et agriculteurs se distinguent du reste de la population par leur faible niveau scolaire. 1,3% des ouvriers, 3,7% des agriculteurs et 5,8% des employés disposent d’un diplôme supérieur à Bac + 2, contre 62,1% des cadres supérieurs. Un tiers des ouvriers a au maximum le certificat d’études primaires. Très peu de cadres, en revanche, ne sont pas diplômés (2% seulement).
Ces données traduisent l’importance en France des diplômes, mais aussi les faibles possibilités de promotion interne et de valorisation de l’expérience. Avoir un niveau de diplôme peu élevé ne permet que très rarement d’accéder à des postes d’encadrement.
Le niveau de diplôme des enfants selon la catégorie sociale de leurs parents

La transmission du diplôme n’est pas mécanique, mais ceux qui viennent de milieux peu qualifiés doivent faire des efforts plus importants pour réussir. Les deux tiers des enfants d’enseignants et de cadres sont titulaires d’un diplôme supérieur ou égal à Bac+3, contre 12 % des enfants d’ouvriers non qualifiés. 60 % de ces derniers disposent d’un diplôme inférieur au Bac ou qui n’ont pas de diplôme.

De la sixième aux études supérieures: le poids des catégories sociales
En sixième, 16% des élèves sont enfants de cadres supérieurs, 56% ont des parents ouvriers, inactifs ou employés. Les premiers représentent 42% des diplômés de Bac+5, les seconds 24%. Les trajectoires scolaires varient selon l’origine sociale.
A mesure que l’on s’élève dans les études, la proportion d’élèves des couches sociales les moins favorisées diminue. Alors que les enfants d’ouvriers, d’inactifs et d’employés représentent la majorité des élèves de sixième (56% pour les deux catégories cumulées), ils ne sont plus que 24% à avoir un diplôme de niveau bac+5 et ils ne constituent qu’une faible part (16%) des élèves de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). A l’inverse, les enfants dont les parents sont cadres ou exercent une profession libérale, ne représentent que 16% des élèves de sixième, tandis qu’ils sont 42% à être diplômés bac+5 et représentent plus de la moitié (55%) des élèves de classes préparatoires.
Si les inégalités sont présentes dès l’école maternelle, elles s’accentuent au fur et à mesure que le niveau d’études augmente. Mais le "handicap" du milieu social n’est pas insurmontable: même s’ils sont peu nombreux, et même s’ils doivent redoubler d’efforts, des enfants d’ouvriers et d’employés sont présents dans les filières de prestige. Voir aussi L’inégal accès au bac des catégories sociales.
62% των στελεχών έχουν έναν ελάχιστο βαθμό δίσκο 2 έναντι 1% των εργαζομένων. Τα παιδιά είναι πιο συχνά εκπαιδευτικές τροχιές παρόμοιες με τους γονείς τους.
Το επίπεδο της εκπαίδευσης των ατόμων που απασχολούνται από την κοινωνική κατηγορία
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25 septembre 2012

Streit über Hochschulrankings - Warum wir die Bestenlisten brauchen

SPIEGEL ONLINESoziologen und Historiker wettern gegen das CHE-Ranking, Ökonomen gegen das aktuelle BWL-Ranking vom "Handelsblatt". Dieser Zorn bringt nichts, sagt Uni-Rektor Holger Burckhart. Im Hochschulmagazin "duz" fordert er: Helft mit, Rankings zu verbessern, wir brauchen sie!
Lassen Sie mich eins vorwegschicken: Ich beabsichtige nicht, mich für dieses oder jenes Modell von Ranking oder Rating auszusprechen. Ich möchte in der Diskussion speziell um das Ranking des Gütersloher Centrums für Hochschulentwicklung (CHE) schlicht um Sachlichkeit bitten. Dass das nötig ist, lässt sich anhand von vier Punkten beispielhaft zeigen.
Erstens: Rankings sind umstritten. So banal, so wahr. Aber genauso gilt eben, dass alle Welt auf Rankings guckt und auf sie reagiert. In unserer Gesellschaft ist der Vergleich von Leistungen nicht mehr wegzudenken. Und dennoch glauben die Deutsche Gesellschaft für Soziologie (DGS) und der Historikerverband, dass durch einen Boykott des CHE Ranking alles gut wird?
Bevor wir auf die vorhandenen sach- und wissenschaftsfernen weltweiten Rankings mit ihren Bundesligatabellen zurückgeworfen werden, ist es besser, an einem Ranking wie dem des CHE mitzuwirken, welches methodische Fragen und Datenvalidität ernst nimmt. Das ist ein realistisches Ziel. Darauf zu hoffen, dass Rankings verschwinden, hieße, die Augen vor der Wirklichkeit zu verschließen.
Realitäten erkennen, nicht pauschalisieren

Zweitens: Liest man die Stellungnahme der DGS sowie die Argumente des Historikerverbands zu Rankings, dann rückt ein Aspekt in den Vordergrund, der womöglich die Kritik an Rankings jenseits aller Methodendetails im Kern trifft: die Ablehnung einer Einordnung in "besser" oder "schlechter", wie es nun einmal ein Ranking vorsieht, eigentlich sogar das komplette Verleugnen der Existenz dieser Unterschiede.
Mit dieser Haltung werden die deutschen Hochschulen im internationalen Wettbewerb nicht bestehen. Es ist nun einmal ein Fakt, dass es Unterschiede in der Leistungsfähigkeit sowohl in der Forschung, als auch in der Lehre gibt. Wenn jemand diese Unterschiede besser und differenzierter als das CHE Ranking herausarbeiten kann, nur zu! Wir Hochschulen sollten Rankings weiter kritisieren, unserem Ärger Luft machen - aber an vertretbaren Lösungen wie dem CHE Ranking mitarbeiten.
Würden die deutschen Rektoren die Bedeutung des CHE Ranking und die Teilnahme von Studierenden ihrer Hochschulen kommunizieren, statt wenig sachlicher Kritik das Feld zu überlassen, würden sich Rücklaufquoten deutlich erhöhen. Zurück zur Sachlichkeit bedeutet auch: Realitäten erkennen. Nicht pauschalisieren. An der Sache konstruktiv arbeiten.
Nicht alle Rankings über Bord werfen

Drittens. Rankings wie Ratings bedürfen wegen ihrer hohen, im Nutzerverhalten sehr vielfältigen Instrumentalisierbarkeit, einer sorgfältig geprüften und stets zu überprüfenden Methodik. Hier gibt es nicht den Stein der Weisen. Grenzen und Möglichkeiten müssen klar kommuniziert und Missverständnisse wie Missbrauch von vornherein minimalisiert werden. Wenn beispielsweise die Gesellschaft für Soziologie Mängel an der Methodik des CHE Ranking benennt, sind hier sicher sehr ernst zu nehmende Aspekte zusammengetragen worden. Aber deshalb in Bausch und Bogen Rating wie Ranking über Bord zu werfen, ist wenig souverän, eine kritische Auseinandersetzung mit den Verantwortlichen eher angezeigt.
Viertens: Vielfach verkennt die aktuelle Debatte gerade Unterschiede hinsichtlich Methode und Interessensfokus zwischen den Rankings. Ein Beispiel: Internationalität eines Studienprogramms findet der eine Student gut, der andere nicht. Im CHE Ranking kann er sich dann dafür entscheiden, dieses Kriterium einzubeziehen oder auch nicht. Eine Reflexionsschleife weiter kann ein multiperspektivisches Ranking auch dazu beitragen, den Blick auf bisher noch nicht im Fokus liegende Aspekte der Studienwahl zu lenken.
Zurück zur Sachlichkeit bedeutet an diesem Punkt, nicht alle Rankings über einen Kamm zu scheren und eher auf die Chancen der Information und Steuerung zu verweisen, unter Benennung der Grenzen und Ausrichtungen einzelner Rankings und Ratings. Das verlangt seitens der Macher der jeweiligen Ranglisten Transparenz in Bezug auf ihre Finanzierung, ihre Gesellschafter, ihre Intentionen und - natürlich - in Bezug auf die Methodik. Sie muss offengelegt sein.
Nur wenn das der Fall ist, können Rankings auch für die Alltagsarbeit einer Hochschulleitung von Nutzen sein. Ein Beispiel: Wenn die Fächer meiner Universität im CHE Ranking, auf welches ich mich hier konzentrieren möchte, gut abschneiden, dann freut mich das natürlich. Aber nicht, um - wie die Deutsche Gesellschaft für Soziologie unterstellt - eine Richtschnur für die interne Mittelverteilung zu haben.
Shanghai Ranking - leicht verständlich, aber irreführend

Die Gründe für die zugegebenermaßen ganz unsachliche Freude sind andere. Erstens habe ich durch die Kenntnis der Ranking-Ergebnisse die Möglichkeit, auf Basis der detaillierten Information mit den Fächern in einen konstruktiven Dialog über Stärken und Schwächen und über unsere Siegener Standards für gute Lehre und Forschung zu treten, und das mit fachbezogenen Vergleichsdaten. Natürlich sagen Rankings nichts über Kausalitäten aus. Aber das wollen und müssen sie auch nicht, diese Aufgabe obliegt den Hochschulen.
Zweitens kann das CHE Ranking das Siegener Profil differenziert abbilden, auch wegen der Informationen, die beispielsweise zur Forschungssituation mitgeliefert werden. Damit können wir uns - ganz eigennützig - auf unsere speziellen Stärken konzentrieren. Der dritte Grund für die Freude ist, dass ein Auftreten und selbstbewusstes Behaupten deutscher Hochschulen - so eben auch Siegen - im internationalen Kontext ohne den Umgang mit Rankings gar nicht möglich ist.
Ranglisten sind aber nicht nur für die interne Steuerung, sondern auch für die Außenwirkung der Hochschulen von Nutzen. Ich halte Studierwillige durchaus für fähig, im Prozess der Studienortwahl genau abzuwägen, was ihnen besonders wichtig ist. Ebenso traue ich den Studierenden als Befragte in einem Ranking zu, dass sie die Qualität der Studienbedingungen und der Betreuungsintensität oder verschiedener Ausstattungsmerkmale sehr wohl bewerten können.
An der Universität Siegen nehmen wir deshalb die Urteile unserer Studierenden sehr ernst. Sie helfen uns, unsere Reputation zu verbessern und entsprechende Maßnahmen nach Innen einzuleiten. Das bedeutet auch die Suche nach Verbesserungsmöglichkeiten im Fall negativer Bewertungen einzelner Faktoren. Als Nutzer des Ranking halte ich die Studierwilligen im Umgang mit Medien für so souverän, dass sie sich selbstverständlich vielfältiger Informationsmöglichkeiten bedienen, das CHE Ranking, den Hochschulkompass der Hochschulrektorenkonferenz, die Websites der Hochschulen, den Rat der Freunde und Eltern. Ihre Entscheidung beruht dann auf ganz unterschiedlichen Kriterien.
Wenn man den Studierenden Entscheidungshilfen bei der Studienortwahl geben will, ist ihnen nicht mit Evaluationsberichten von 100 Seiten gedient. Man muss einen Kompromiss finden zwischen eingängiger Information und den ihr zugrunde liegenden Daten und Methodiken. Rankings wie das Shanghai Ranking machen das, indem sie alle Werte zu einem verdichten und sagen "die Uni ist auf Platz 29". Das ist extrem leicht verständlich, aber irreführend, denn keiner nimmt wahr, welche Werturteile und Gewichtungen dahinterstecken. Da das CHE Ranking alle Kriterien einzeln ausweist und die Studierenden im Internet selbst wählen lässt, welche Aspekte ihnen wichtig sind, andererseits aber Bewertungen in drei Gruppen mit Farben symbolisiert, ist meines Erachtens ein vertretbarer Kompromiss zwischen Exaktheit und Lesbarkeit gefunden.
Auch hier gilt bei sachlicher Betrachtung: Ranking ist nicht gleich Ranking. Es versteht sich von selbst, dass wir die Strategien und die Zukunft von Fächern nicht allein nach deren jeweiligen Ranking-Ergebnissen ausrichten. Nutzen und Grenzen finden dort ihren deutlichen Ausdruck. Wir sollten Rankings in ihrer Außenwirkung nicht unterschätzen. Genauso wenig aber dürfen wir sie in ihrer Innenwirkung überbewerten. Alles andere wäre sachlich nicht angemessen.
Dieser Text ist erschienen im Hochschulmagazin "duz", Ausgabe
10/12 vom 21. September 2012.

25 septembre 2012

Elitegutachter weisen Kritik an Auswahlverfahren zurück

http://www.epapercatalog.com/images/zeit-online-epaper.jpgJetzt reden die Gutachter, die im Elitewettbewerb mit über Erfolg und Misserfolg entschieden haben. Die häufig geäußerte Kritik am Wettbewerbsverfahren teilen sie nicht.
Das Verfahren der Exzellenzinitiative von Bund und Ländern ist seit der ersten Runde 2006 immer wieder kritisiert worden. So sahen sich Geisteswissenschaftler bei der Vergabe von Forschungsclustern nicht hinreichend berücksichtigt. Die Unis bemängelten unter anderem, die Kriterien für die wissenschaftliche Exzellenz von Projekten seien nicht klar formuliert. Jetzt haben Berliner Hochschulforscher die Gutachter, die an der Entscheidung im Juni dieses Jahres beteiligt waren, mit verschiedenen Kritikpunkten konfrontiert. Das Fazit der Umfrage des Instituts für Forschungsinformation und Qualitätssicherung (IFQ): Die Gutachter sind zufrieden mit ihrer Tätigkeit.
96,9 Prozent würden sich wieder zur Verfügung stellen; 54,1 Prozent halten den Begutachtungsprozess für sehr geeignet, um die besten Projekte zu identifizieren, weitere 38,7 Prozent für geeignet. An der Umfrage haben 394 von 457 Gutachterinnen und Gutachtern teilgenommen. Auftraggeberin ist die Deutsche Forschungsgemeinschaft, die den Wettbewerb mit dem Wissenschaftsrat ausgerichtet hat.
Über 80 Prozent der Befragten halten die Begutachtungskriterien für geeignet. Allerdings scheinen viele die Vielfalt der von den Ausrichtern vorgegebenen Prüfsteine nicht ausgeschöpft zu haben. Sie bewerten die Relevanz von Kriterien wie "Qualität des Forschungsprogramms" und "Qualität der beteiligten Wissenschaftler" höher als stets hervorgehobene Bereiche wie "Nachhaltigkeit" oder "Interdisziplinarität". Am unwichtigsten erschien den Gutachtern die immer als zentral bezeichneten Gleichstellungsstrategien in den Anträgen. Erklären lässt sich dies womöglich damit, dass der Frauenanteil unter den Gutachtern nur 21 Prozent betrug. Das IFQ betont allerdings, damit liege er etwas höher als in der deutschen Professorenschaft (2010: 19,2 Prozent).
Geistes- und Sozialwissenschaftler fühlen sich unterrepräsentiert

Zufrieden sind die Gutachter der Studie zufolge auch mit der Berücksichtigung ihrer Disziplinen im Wettbewerb. Die Kritik, nach der besondere Bedürfnisse der Geistes- und Sozialwissenschaften missachtet würden, hätten sie nicht bestätigt. Tatsächlich finden 93,7 Prozent der befragten Geisteswissenschaftler und 88,3 Prozent der Sozialwissenschaftler, die Graduiertenschulen und Exzellenzcluster würden dem Förderbedarf in der eigenen Zunft gerecht. Beide Bereiche gemeinsam waren im Gutachter-Panel mit 29,2 Prozent vertreten.
In der Umfrage nicht thematisiert wurde die vehemente Kritik, die Geistes- und Sozialwissenschaften seien unter den im Wettbewerb erfolgreichen Vorhaben unterrepräsentiert. So kommen in der im Juni entschiedenen Runde nur sechs aus diesen Disziplinen, während 37 Cluster aus den Natur- und Ingenieurwissenschaften stammen. Der Präsident der Freien Universität Berlin, Peter-André Alt, hatte angeregt, die Geistes- und Sozialwissenschaften in Wettbewerbsverfahren künftig zu trennen, um "Zahlengerechtigkeit" herzustellen. Dann könnte es auch nicht mehr passieren, dass fachfremde Sozialwissenschaftler über geisteswissenschaftliche Anträge befinden.
Das IFQ will sein "Monitoring" der Exzellenzinitiative fortsetzen. Demnächst sollten auch die Antragsteller befragt werden, heißt es.
25 septembre 2012

Treatment of International Students Is a Hot Topic at European Conference

The Chronicle of Higher EducationBy Ian Wilhelm, Dublin. As economic troubles continue to plague Europe, universities here are ramping up their efforts to recruit tuition-paying students overseas. At the same time, more European academics are asking whether these students are being treated well, challenging institutions to think less about the bottom line and more about how to create truly international campuses.

24 septembre 2012

Rankings ändern, nicht boykottieren

http://www.epapercatalog.com/images/zeit-online-epaper.jpgViele Uni-Rankings liefern unsinnige und widersprüchliche Ergebnisse. Doch wer aus dem CHE-Ranking aussteigt, schadet seiner Universität, kommentiert George Turner.
Es ist immer wieder das gleiche Ärgernis. Da glaubt man an der Jiao-Tong-Universität in Schanghai den Stein der Weisen gefunden zu haben und maßt sich an, eine Tabelle der besten Universitäten weltweit aufzustellen. Dabei werden vor allem Nobelpreise und andere hochkarätige Wissenschaftspreise, auch aus grauer Vorzeit, in die Wertung einbezogen sowie Veröffentlichungen in englischsprachigen Fachzeitschriften.
Erlaubte sich eine deutsche Einrichtung wie das Centrum für Hochschulentwicklung (CHE), deren Ergebnisse in der ZEIT und auf ZEIT ONLINE veröffentlicht werden, ein so dilettantisches Vorgehen, würde sie mit Sicherheit – und zu Recht – in der Luft zerrissen. Ganz anders bei der "internationalen" Sehweise. Überwiegend wird das, was man ein Ergebnis nennt, alle Jahre wieder gläubig und kommentarlos nacherzählt.
Wie unsinnig und widersprüchlich die Ergebnisse aussehen, lässt sich schon an einem Beispiel demonstrieren. Freiburg hat im Schanghai-Ranking Platz 99 erklommen, aus dem Niemandsland der Nummern 101 bis 150 kommend. In Deutschland hat die Universität gerade den Exzellenz-Status verloren. Beide Entscheidungen entbehren einer nachvollziehbaren Grundlage: Tabellen, wie Schanghai sie liefert, sind absurd, und über "Elite" nach Zukunftskonzepten zu entscheiden, ist unangemessen. Genauso unsinnig ist es, wenn in Ranglisten vor allem auf die Reputation unter Forschern und Arbeitgebern abgestellt wird, wie es das britische QS World University Ranking tut.
Ein Boykott ist kurzsichtig

In Deutschland hat das Ranking von anfänglich unbrauchbaren Tabellen, die sich allein nach einem Kriterium richteten (etwa nach der Anzahl der ausländischen Gastwissenschaftler oder nach dem Drittmittelaufkommen) inzwischen einen relativ hohen Qualitätsstandard erreicht. Führend ist dabei das CHE, nicht zuletzt, weil man dort inzwischen eingesehen hat, dass es nicht darauf ankommt, exakte Platzierungen vorzunehmen oder womöglich ganze Institutionen zu bewerten. Vielmehr ist interessant und lässt Schlüsse zu, wie einzelne Fächer in ihrem Verbund einzuordnen sind.
Wenn sich einzelne Universitäten, wie Hamburg oder Fachverbände, wie die Historiker oder Sozialwissenschaftler, nicht mehr an den Erhebungen beteiligen, ist das letztlich kurzsichtig. Denn die Aussagen des CHE werden durchaus politisch und damit auch finanziell bei der Ausstattung beachtet. Eine Mitwirkung schließt ein, bei methodischen Schwächen Verbesserungsvorschläge zu machen. Beim Schanghai-Ranking ist das hoffnungslos. Das ist Unfug und sollte auch so behandelt werden. In Zukunft am besten: noch nicht mal ignorieren.
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