L’emploi et la formation professionnelle au cœur des engagements État-Régions

A l’issue de cette réunion, le premier ministre et le président de l’Association des Régions de France, Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, signaient une déclaration commune comportant 15 engagements en faveur de la croissance et de l’emploi.
A travers cette déclaration, l'État et les Régions ont convenu de s'engager en faveur de trois priorités:
- Le financement des PME;
- Le soutien à l'emploi et plus particulièrement, la politique en faveur des jeunes sans qualification;
- La mobilisation des fonds européens en faveur de la croissance.
Lire la déclaration commune Etat-Régions.
Engagement n°8: diviser par deux en 5 ans le nombre de jeunes entrant sur le marché du travail sans qualification. A cette fin, les Régions renforceront leurs interventions pour lutter contre toutes les formes de «décrochage», ên pilotant l'évolution de la carte des formations, mobilisant les différentes voies de formation professionnelle dont l'alternance, et en modernisant le service public de l'orientation que les Régions ont vocation à coordonner et animer.
Engagement N°10: le Premier ministre et les Régions signeront, dès la loi votée, une convention cadre ayant pour but:
- d'accompagner de manière coordonnées Ie déploiement des emplois d'avenir, par un appui à l'identification des filières et secteurs porteurs en région;
- de mettre en oeuvre, avec les partenaires sociaux, les dispositifs de formation indispensables à l'entrée des jeunes en emplois d'avenir et à leur parcours qualifiant.
Engagement n°11: pour contribuer au déploiement du contrat de génération, notamment dans les PME, les Régions mobiliseront leur dispositif en matière d'orientation ou de formation, y compris en alternance.
Sécuriser les parcours professionnels et anticiper les mutations économiques
Dans un contexte de dégradation de la situation de l'emploi qui frappe particulièrement les salariés les moins qualifiés, l'Etat et les régions collaboreront afin d'aider les salariés des entreprises menacées à se former afin d'éviter leur licenciement (notamment en lien avec le chômage partiel), préparer leur reconversion en amont d'un risque de licenciement, accélérer leur entrée en formation dès lors que le licenciement serait confirmé.
Engagement n°12: les régions verront leurs responsabilités renforcées en matière de formation des demandeurs d'emploi; une compétence centrale sur le pilotage et l'animation.territoriale de l'offre d'orientation tout au long de la vie leur sera confiée
Engagement n°13: les Régions accorderont aux stagiaires de la formation professionnelle et aux apprentis des aides au premier équipement et à l,a mobilité et accompagneront le développement de l'offre de logement pour les jeunes en formation (étudiants, stagiaires et apprentis).

La CPU mobilisée pour contribuer aux assises de l'enseignement supérieur et de la recherche

Les travaux ont débuté lors de l’université d’été de la CPU, les 29 et 30 août derniers, et se poursuivront au rythme de deux rencontres mensuelles, les après-midi de CP2U et CPU.
Les documents de travail
- Préambule à la contribution de la CPU en vue des Assises Nationales de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
- Les actes des colloques de la CPU depuis 1999
- Toutes les conclusions de ces différents colloques.
- Les propositions de la CPU depuis 2002 sur:
- la réussite des étudiants;
- la réorganisation de la recherche;
- la révision de la gouvernance des établissements et des politiques de sites et de réseaux
L'intervention de Jean-Marc Rapp sur les enjeux européens pour les universités (université d'été de la CPU du 29 et 30 août 2012).
Vous pouvez également naviguer sur le site officiel des assises de l'enseignement supérieur 2012.

La Cour de Cassation confirme que l’absence de formation des CUI-CAE entraine requalification en CDI

La Chambre sociale, dans l’arrêt 11-13. 827 du 11 juillet 2011, récemment rendu public, affime clairement les principes selon lesquels doivent être appréciés les contentieux concernant l’absence de formation des personnes en CAE, en affirmant on ne peut plus nettement que le respect de l’obligation d’une formation, ne se limitant pas à une simple adaptation au poste de travail, est une condition même de l’existence du CAE.
La Cour casse en effet le jugement de la Cour d’appel de Bordeaux, rendu le 28 mai 2010, concernant un contrat commencé le 1 mars 2007 et ayant pris fin la 28 février 2008:
Attendu qu’il résulte de ces textes que l’obligation pour l’employeur d’assurer des actions de formation, d’orientation professionnelle et de validation des acquis destinées à réinsérer durablement le salarié constitue une des conditions d’existence du contrat d’accompagnement dans l’emploi à défaut de laquelle il doit être requalifié en contrat à durée indéterminée;
Attendu que pour débouter la salariée de ses demandes, l’arrêt retient qu’elle ne démontre pas un manquement de l’employeur à ses obligations contractuelles dès lors que la formation ne devait porter que sur l’adaptation au poste de travail et qu’elle ne soutient même pas qu’elle ne s’était pas adaptée à celui-ci, en l’absence de formation complémentaire;
Qu’en statuant ainsi, alors qu’il ressortait de ses constatations que la salariée n’avait pas bénéficié d’actions de formation, d’orientation professionnelle et de validation des acquis, la cour d’appel a violé les textes susvisés.
Si cette affaire devra être rejugée par la Cour d’appel de Toulouse, dont on espère qu’elle prendra un jugement conforme aux positions de la Cour de Cassation dans des délais raisonnables, pour un contentieux qui commence à dater sérieusement, il faut surtout espérer que l’Education nationale prendra acte de cet arrêt et donnera les consignes pour ne pas poursuivre des procédures d’appel des jugemesnt des Prud’hommes, dont l’aboutissement est maintenant acté.
Dans le même arrêt, il est affirmé que le CAE comporte au minimum 20 heures hebdomadaires de travail et que la loi ne permet pas à l’employeur de procéder à des modulations à la baisse de cet horaire hebdomadaire et, qu’en conséquence, les modulations à la hausse doivent nécessairement entrainer le paiement d’heures complémentaires. Un point de vigilance nécessaire pour les employeurs de CAE.

Κοινωνική Επιμελητήριο σε διακοπή 11-13. 827 της 11ης Ιουλίου 2011, πρόσφατα στη δημοσιότητα, affime σαφώς ότι οι αρχές εκδίκασή της θα πρέπει να αξιολογούνται για την έλλειψη κατάρτισης των ατόμων στην ΑΗΚ, λέγοντας ότι δεν μπορεί πλέον σαφές ότι η συμμόρφωση με την απαίτηση κατάρτισης , δεν περιορίζεται σε μία απλή προσαρμογή στο χώρο εργασίας, είναι μία προϋπόθεση για την ύπαρξη του ACE. Περισσότερα...
OECD Report Links Higher-Education Access With Student Support, Despite Tuition
By Aisha Labi. High tuition costs are not necessarily a deterrent to disadvantaged young people in deciding whether to attend university, so long as widely available student-loan and support programs are also in place, according to a new report from the Organisation for Economic Co-operation and Development.
The finding, which will resonate widely at a time when many governments are discussing whether to raise tuition in their efforts to increase financing for higher education, is among the results in "Education at a Glance 2012: OECD Indicators," the latest edition in an annual series that analyzes education data from the Paris-based group's 34 member countries, which include many European countries as well as Australia, Canada, Japan, Mexico, New Zealand, South Korea, and the United States. As in previous years, the compilation also includes data from non-OECD countries, including Argentina, Brazil, China, India, and Russia.
Trends in International Mobility of Students: a Wake-Up Call for the U.S.

In recent years, the OECD’s analysis has included a section presenting trends in international enrollment in higher education, which, in a way, has become the most comprehensive data analysis of its kind in the world.
What is the OECD telling us about international student mobility around the world and, more specifically, in the United States?
There are more international students than ever. First of all, the OECD confirms that the number of international higher-education students in the world has grown dramatically and, in fact, is much larger than the number predicted just a year ago. Based on its own data and data provided by Unesco, the OECD calculates that in 2010 there were 4.1 million international students in the world.
In reality the number is much larger—probably around 5 million—if we consider that the OECD doesn’t include students hosted in several countries, such as China, Malaysia, Mexico, and Egypt, which are important destinations. Also, reported data are only a snapshot of international enrollment for a specific date, which may leave out students participating in short-term programs or those unaffiliated with any institution in the host country. To place numbers in a comparative perspective, in 2000 there were only 2.1 million international students in the world, which means that in 10 years the number has almost doubled.
But mobility is largely for the elite. International study continues to be a privilege of the academic or economic elite and, in fact, its rate of growth has been less than the overall rate of total enrollment in higher education in the world. If we consider that in 2010 there were about 177 million students enrolled in higher-education institutions worldwide, international students represent only a meager 2.3 percent. Even more, while total enrollment in higher education in the world grew a spectacular 70 percent since 2000, the share of international students only moved from 2.1 to 2.3 percent. Stated simply: The overwhelming majority of higher-education students in the world doesn’t study abroad. Period.
The United States is the largest recipient of worldwide international students. International educators in the United States have reason to be happy because the number of international students choosing American higher-education institutions as their destination continues to grow, especially from China which doubled the number of students in the United States in the last 10 years. A triumphalist tone is commonly heard in the United States since it is, in fact, the premier destination worldwide. Numbers confirm such an optimistic picture: In 2010, America received 684,807 international students. This represents a spectacular growth of 44 percent in comparison with the 475,179 received in 2000, mostly from China, India, and South Korea. Given the financing of higher education in the United States, a larger number of international students represents an important influx of additional financial resources for institutions. Related data provided by Nafsa shows that in 2010-11, foreign students and their dependents contributed a not insignificant $20.2-billion to the U.S. economy.
But the share of the pie keeps shrinking. This is no time for those in the States to rest on their laurels. Although America is the leading destination worldwide, its share of international students has been shrinking. While in 2000, the United States attracted 23 percent of students worldwide, 10 years later the number was reduced to 16.6 percent.
That decrease should serve as a wake-up call to any American institution that thinks that the United States will always be the top destination of international students. In 10 years, who can predict what the data from the OECD and other sources will show?
University management - new finance models need better equipped leaders
By Geoff Sharrock. In these challenging times, what is needed is less anecdotal critique of managerialism and more research into how leaders can implement well-considered change.
As governments and universities struggle with the economics of mainstream higher education, many public systems are slowly (or suddenly) becoming mixed economy models. The OECD's Education at a Glance 2011 told the story of the shift. Between 1995 and 2008, public spending on tertiary education across OECD countries fell from 77 to 69% of total spending; while from 2000 to 2008, private spending grew 117%, or four times faster than public spending.
Comment trouver un emploi lorsqu'on est jeune diplômé

Voici ses quelques conseils:
- si le diplôme est un critère de choix important, les entreprises recherchent du dynamisme,
- avoir la bonne attitude en entretien d'embauche mais aussi au quotidien est ainsi primordiale,
- posséder des savoirs-faire comme l'anglais grâce à un séjour linguistique de six mois à un an,
- mâitriser l'outil informatique: Word et Excel.
Pour aller plus loin, consulter: le Ebook de l'insertion professionnelle des jeunes diplômés. Télécharger le Ebook de l'insertion professionnelle des jeunes diplômés au format pdf.
Edito
Trouver son premier emploi, ce n’est pas chose facile. Manque d’expérience, entreprises parfois frileuses, conjoncture peu favorable… Les jeunes diplômés sont souvent confrontés à de multiples difficultés en voulant s’insérer dans le monde professionnel. Mais celles-ci sont loin d’être insurmontables! Aussi, nous avons souhaité consacrer aux jeunes diplômés un débat du mois, en donnant la parole à des intervenants d’horizons divers: entreprises, acteurs du recrutement, jeunes diplômés. Les contributions à ce débat sont réunies dans cet ebook.
Vous y trouverez des conseils pratiques d’experts et de recruteurs, ainsi que des témoignages de jeunes diplômés ayant eu une approche différente pour entrer dans le monde du travail. Qu’ils aient décidé de monter leur entreprise ou de partir à l’autre bout du monde, leurs parcours sont extrêmement instructifs. Ils racontent leurs expériences dans cet ouvrage. Bonne lecture!
Anne-Laure Raffestin et Flavien Chantrel

A radical vision for third level?

The State’s 20-plus higher education colleges would be consolidated into just six. A new technological university based in Dublin and Waterford would also be established.
It’s important to note how the modus operandi of the Van Vught team was so different from traditional expert groups on education and much else. Normally, these tend to be comprised of stakeholders or vested interests from the particular sector under scrutiny. This was the case last year when the National Strategy for Higher Education or Hunt Report was published. Hunt was a very conservative document. While making the case for closer collaboration, it did not envisage a radical shake-up of existing structures. The Van Vught team, by contrast, was prepared without consultation with the colleges themselves. The HEA says this approach left the panel free to challenge current thinking and to present radical alternatives.
Van Vught and his team certainly grasped this opportunity but – given the angry and rapid response from the universities – it is difficult to envisage their proposals gaining much traction. Some university sources suggested the report had already been shelved. Certainly, it appears to be securing little in the way of official support. Last night, the Department of Education said the proposed UCD-TCD merger was “neither feasible nor desirable’’. The presidents of both DCU and NUIM have reassured staff the proposed merger of their two universities will not happen. TCD, which has still to receive a copy of the report, has stressed how the findings represent a significant departure from the Hunt Report and do not represent Government policy. Similar sentiments were expressed by the HEA in a statement to this newspaper yesterday.
All of this begs an obvious question – why was the Van Vught report commissioned in the first instance? The HEA and the Department of Education are in the process of implementing the Hunt Report – was it necessary to seek another set of proposals? Was it not abundantly clear this report always had the potential to destabilise a third-level sector already coping with a funding crisis and other difficulties? That said, this week’s turn of events in which the report was effectively buried is not good for Ireland’s international reputation in higher education circles. Prof Van Vught and his team are among the most distinguished figures on international higher education. Commissioning a report from them – and then rubbishing its contents – is scarcely international best practice.
« QUATtro » - plans d’action seniors
« QUATtro » : outil pour faciliter la négociation et plans d’action seniors
Depuis mars 2010, les entreprises d’au moins 50 salariés doivent être couvertes par un accord ou un plan en faveur du recrutement et du maintien dans l'emploi des seniors. Ces plans ou accords doivent comporter un objectif global chiffré de maintien dans l’emploi ou de recrutement de salariés de plus de 50 ans.
Pour assister les entreprises dans leurs démarches de négociation ainsi que sur la mise en œuvre d’un plan d’action, la Direccte et FACT, l'Aract Franche-Comté ont développé QUATtro: outil interactif d’information-formation.
Destiné en priorité aux dirigeants et aux délégués syndicaux, QUATtro est organisé en trois grands modules visant à:
- Connaître les pratiques en faveur de l’emploi des seniors et en tirer les enseignements;
- Améliorer les pratiques en matière de négociation et de mise en œuvre d’actions;
- Faire des liens entre les différentes obligations et favoriser une démarche plus efficace.
Connectez-vous à QUATtro.
"Quattro": a tool to facilitate the negotiation and action plans seniors
Since March 2010, companies with at least 50 employees must be covered by an agreement or plan for the recruitment and retention in employment of older workers. These plans or agreements should include an overall objective encrypted job retention and recruitment of employees over 50 years.
To assist companies in their trading as well as the implementation of an action plan, and the Direccte FACT ARACT Franche-Comté developed Quattro interactive information-training. More...
Les ÉSPÉ, un nouveau départ pour la formation des enseignants

Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon souhaite mettre en place dès la rentrée 2013 des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ÉSPÉ). N'est-ce pas un désaveu du travail mené jusque-là dans les IUFM?
Cela n'a jamais été un désaveu de notre résultat, et Vincent Peillon a toujours été clair sur ce point, y compris lors de discussions que nous avons eues avec lui avant l'élection présidentielle. Mais nous pouvons reconnaître que les choses étaient perfectibles, qu'il y a eu des erreurs. Créer ces écoles veut dire récupérer l'intégralité du potentiel des IUFM, notre expertise dans le domaine de la formation, tout en corrigeant des erreurs structurelles qui ont pu peser sur notre travail.
Quelles sont vos ambitions pour les ÉSPÉ?
C'est l'occasion d'une refondation, comme l'affirme le ministre, qui ne doit surtout pas se limiter à une adaptation. Je pense qu'il faut créer quelque chose de résolument nouveau, avec des missions nouvelles, et un nouveau positionnement. Il faut créer des écoles qui ne soient ni des IUFM transformées, ni des auxiliaires professionnalisants des UFR: l'ÉSPÉ doit être une composante universitaire à part entière. Outre le fait qu'elle délivre des masters, elle doit s'occuper de la formation professionnalisante en licence et de la formation continue. Elle doit promouvoir la recherche en éducation, et ne pas être repliée sur elle-même.
Ces écoles doivent être construites en associant tous les acteurs qui contribuent à la formation des enseignants: les UFR et les IUFM bien évidemment, mais aussi les enseignants qui travaillent sur le terrain, les corps d'inspection, les associations pédagogiques telles celles réunies au sein du Collectif des associations partenaires de l'école publique (CAPE)...
La rentrée 2013 vous semble-t-elle une échéance réaliste pour mettre en place ces écoles?
Cela dépend de nombreux facteurs, mais c'est tenable en soi. Ces écoles peuvent démarrer sur les bases existantes, les structures et les liens mis en place par les IUFM et les UFR, pour ensuite s'enrichir et se rénover progressivement. Le gouvernement doit surtout trancher sur la place du concours, qui peut être source de difficultés selon la place qu'on lui donnera.
Dans votre précédente contribution à la concertation, vous insistez sur l'importance de créer une ÉSPÉ par académie. Une seule?
La Conférence des présidents d'université (CPU) partage cette position. Proposer un seul interlocuteur par académie est essentiel pour avoir une cohérence dans la politique qui va lier l'université et l'« employeur », l'Education nationale. S'il y avait des écoles dans plusieurs universités, cela obligerait le ministère à travailler avec différents partenaires locaux, dans une situation de concurrence inefficace qui ne ferait que disperser des moyens. Cela répond aussi à une demande de rationalisattion: proposer une seule interface améliore la lisibilité de notre formation, et les étudiants sauront à qui s'adresser.
Bien sûr, toutes les académies n'ont pas les mêmes tailles, et tous les sites universitaires n'ont pas les mêmes modes de fonctionnement. A Besançon par exemple, il y a une université, la situation est claire. Dans le Languedoc-Roussillon, il y en a cinq: l'école devra donc avoir une dimension interuniversitaire beaucoup plus marquée. Les problèmes ne vont pas non plus se poser de la même façon dans les académies de Corse et de Paris... Il faudra adapter de manière nuancée le mode de fonctionnement des ÉSPÉ.
Le ministre souhaite que se côtoient dans les ÉSPÉ des enseignants de tous niveaux, de la maternelle à l'université. Pour vous, cela est-il souhaitable?
Le ministre a dit qu'il fallait un « moment de formation commun », c'est une question importante mais il ne faut pas faire un mythe de la culture commune des enseignants. Il y aura forcément des temps communs de formation: sur la liaison CM2-6ème, ou sur l'autorité et la sécurité par exemple.
Ce qu'il faut surtout, c'est un modèle commun de formation, pour ensuite adapter la formation en fonction des métiers. La nature des métiers entre le premier et le second degré est certes différente, et le ministre en est le premier conscient. Même dans le premier degré, le métier n'est pas le même entre école maternelle et primaire. Et les situations influent également: entre une 6ème de ZEP et un lycée de centre-ville, ce n'est pas la même vision de la profession.
Quelle est votre position sur la place du concours de recrutement dans la formation?
Nous proposons un concours en fin de M2, car il causerait moins de problèmes qu'en fin de M1. Cela éviterait un clivage entre une première année de préparation au concours et une deuxième année de professionnalisation, soit une formation de type « consécutif », au demeurant de moins en moins répandue en Europe. Si l'on souhaite que ce master se fasse de plus en plus en alternance, avec 50% de terrain et 50% de formation en ÉSPÉ, les étudiants auraient de grosses difficultés à rédiger leur mémoire, et le M2 n'aurait donc pas les caractéristiques universitaires qu'on attend d'un tel diplôme. Nous souhaitons une formation « intégrée », avec une part de pratique professionnelle de plus en plus forte. Par ailleurs, si le concours est déplacé, les acteurs seront obligés de repenser le processus.
Pensez-vous que la concertation répondra à toutes vos attentes?
Au-delà de la concertation, il faut que l'ensemble des acteurs se tourne positivement et de manière constructive vers ces écoles du professorat. Dans ce contexte positif, il faudra mobiliser toutes les forces disponibles: réaliser de nouvelles maquettes de formation, mettre en place de nouveaux dispositifs... Le travail ne manquera pas.
Mais il faut maintenant penser les contenus et la progressivité de la formation. Cela doit être mentionné de la façon le plus précise dans la loi d'orientation, sans laisser trop d'incertitude ou de marge d'adaptation locale. Je serai intransigeant sur le fait que le statut des écoles supérieures doit être inscrit dans la loi d'orientation et fortement soutenu par elle, que les questions de concours soient clairement posées, et que soit annexé à la loi le cahier des charges de la formation.
