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Formation Continue du Supérieur
31 juillet 2012

Geneviève Fioraso, une femme de terrain pour renouer la confiance avec les chercheurs

http://www.la-croix.com/extension/lacroix_design/design/lacroix/images/contenu/logo_lacroix.gifPar Denis Peiron. La Croix publie une série de portraits des nouvelles femmes ministres. Aujourd’hui, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, une élue grenobloise, quasi inconnue du grand public, qui a été chargée de rétablir la confiance entre le pouvoir et la communauté scientifique.
Ce jour-là, dans l’écrin du Collège de France, à Paris, Geneviève Fioraso n’a qu’un mot à la bouche: « confiance ». Invitée, début juillet, d’un forum consacré aux avancées de la science, la ministre de l’enseignement supérieur et la recherche, en tailleur orange, ne fera pas d’annonce spectaculaire. Elle s’emploiera surtout à rendre hommage aux chercheurs, à leur travail, à leur créativité, au rôle essentiel qui est le leur dans la bataille pour la compétitivité de la France.
Pour la ministre, il est temps de rompre avec le « mépris manifesté à l’égard des chercheurs et des intellectuels tout au long du précédent quinquennat ».  Un mépris incarné selon elle par le discours qu’avait tenu Nicolas Sarkozy, un certain 21 janvier 2009.
Le chef de l’État avait alors reproché aux scientifiques français de publier 30 à 50% de moins que leurs confrères britanniques. « Évidemment, si l’on ne veut pas voir cela, je vous remercie d’être venus, il y a de la lumière, c’est chauffé », leur avait-il lancé sur le ton de provocation.
Rompre avec les effets d’annonce
Prenant le contre-pied, Geneviève Fioraso entend aussi rompre avec « la frénésie des effets d’annonce », qui caractérisait d’après elle le gouvernement précédent, prompt, par exemple, à accorder un 10e mois de bourse pour les étudiants, sans pour autant prévoir son inscription dans la loi de finances… « Prenons le Plan campus,  poursuit-elle. Quatre ans après son lancement, on n’a pas encore posé la moindre première pierre! », constate-t-elle.
Certes, Geneviève Fioraso n’a pas la stature politique d’une Valérie Pécresse ou d’un Laurent Wauquiez, ses deux prédécesseurs à ce poste. Mais, comme le suggère l’ancienne adjointe au maire de Grenoble, Michel Destot, chargé notamment de l’université et de la recherche, et députée de l’Isère, c’est là peut-être sa chance. « Moi, je viens du terrain. Et je ne vise pas de carrière nationale au sein d’un parti »,  assure-t-elle, convaincue que « la modestie n’empêche pas l’ambition ». 
Cette ancienne professeur d’anglais et d’économie de 57 ans qui a été cadre d’une start-up du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et a dirigé un campus d’innovation consacré aux nanotechnologies revendique comme modèle l’action de l’ancien ministre de la recherche et de l’espace Hubert Curien. Ministre dans les années 1980 et 1990, celui-ci n’avait pas attaché son nom à une loi mais avait su selon elle « jouer l’Europe et donner un élan à la coopération spatiale ».
Eviter la concurrence entre les universités
Dès sa nomination comme ministre, Geneviève Fioraso s’est employée avec son collègue de l’intérieur, Manuel Valls, à abroger la circulaire Guéant qui restreignait les possibilités d’embauche pour les diplômés étrangers. « Il s’agissait de conforter le caractère universel de notre pays », justifie-t-elle.
En octobre, la ministre lancera des assises régionales, suivies un mois plus tard par des assises nationales visant à préparer la loi d’orientation de l’enseignement supérieur et de la recherche qui devrait être soumise au Parlement début 2013 « Nous remplacerons la loi LRU (NDLR: loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités, adoptée en 2007) en gardant l’affirmation de l’autonomie mais en restaurant la collégialité. L’excellence ne nous fait pas peur, à condition qu’elle ne consiste pas à établir une concurrence entre les établissements », prévient-elle.
Geneviève Fioraso veut aussi interroger la pertinence des partenariats public-privé, simplifier et standardiser les procédures d’appels d’offres pour éviter notamment que les chercheurs n’y consacrent trop de temps, combattre l’échec en début de licence et améliorer l’insertion professionnelle de titulaires d’un doctorat.
Elle sait en tout cas que, dans la poursuite de ces objectifs, elle ne disposera guère de marges financières. Alors que, sous l’ère Sarkozy, son secteur était présenté comme prioritaire, elle pourra tout au plus effectuer « des redéploiements » au sein de son propre budget. Mais, veut croire celle qui multiplie les déplacements dans les laboratoires et dans les facultés, « renouer le dialogue avec le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur ne passe pas forcément par l’octroi de millions  supplémentaires ». 
http://www.la-croix.com/extension/lacroix_design/design/lacroix/images/contenu/logo_lacroix.gif Με Denis Peiron. Σταυρού δημοσιεύει μια σειρά από πορτρέτα των νέων γυναίκες υπουργούς.Σήμερα, η υπουργός Ανώτατης Παιδείας και Έρευνας, ένα εκλεγμένο Γκρενόμπλ, σχεδόν άγνωστη στο ευρύ κοινό, η οποία είχε αναλάβει την αποκατάσταση της εμπιστοσύνης μεταξύ της κυβέρνησης και της επιστημονικής κοινότητας. Περισσότερα...
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