Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
30 juin 2012

Obtenir un Master, c’est parfois un parcours du combattant

http://s1.lemde.fr/medias/web/img/elements_lm/m54x44.pngPar Nathalie Brafman. Des procédures complexes, longues, des critères multiples, des prérequis peu transparents... Obtenir un Master à l'issue de sa licence peut parfois s'apparenter à un véritable parcours du combattant. La médiatrice de l'éducation nationale, Monique Sassier, a décidé de consacrer, la deuxième partie de son rapport annuel, présenté jeudi 28 juin, sur le Master. Plusieurs dizaines de réclamations sont arrivées sur son bureau.
"Après dix ans d’existence, il était permis d’escompter l’arrivée à maturation de ce dispositif qui accueille 300 000 étudiants chaque année en Master 1 (M1) ou Master 2 (M2) - 2000 masters existants avec 5000 spécialités. Cette montée en puissance s'accompagne cependant d'une rapide augmentation des réclamations des étudiants relatives aux procédures d'accès aux formations conduisant au diplôme du Master. Elles sont le symptômes des quelques imperfections, ou des insuffisances, de la réforme des études supérieures", relève la médiatrice.
Une compatibilité entre la Licence et le Master pas toujours "évidente"

C'est par exemple le titulaire d'une licence de géographie qui se voit refuser un Master urbanisme et environnement dans son université. "La mesure de la compatibilité entre le domaine de la licence et celui du M1, d'apparence simple, n'est pas toujours évidente pour les candidats à l'inscription", regrette-t-elle.
Des prérequis occultes de la part des universités

"Les universités doivent faire preuve de transparence", martèle Monique Sassier. Car cette absence de transparence conduit les étudiants à multiplier les candidatures. "Toute l'ambiguïté réside entre un accès de droit en première année et un accès sur évaluations en seconde année pour le même diplôme". Pour Monique Sassier, cette situation résulte du "non-achèvement de la réforme LMD avec une sélection en M2, par analogie en fait avec les anciens DEA et DESS, et non à l'entrée en Master comme le voudrait la logique. Car cela revient à instaurer de fait une présélection dès l'entrée en M1 compte tenu de la très forte spécialisation du diplôme". Cela ne serait pas "choquant" si cela était "conforme aux textes"
De même, "on n'entre pas partout avec un 10/20", affirme Monique Sassier. En effet, cette moyenne n'est pas toujours suffisante pour obtenir le Master de son choix. Pourquoi pas? Mais dans ce cas que les universités le disent. La médiatrice recommande d'ailleurs que le seuil de notes exigées en licence soit communiqué avant que les étudiants envoient leur dossier de candidature en Master.
Enfin, de nombreuses places de M2 sont préemptées directement par des élèves d'écoles d'ingénieurs ou de commerce qui n'ont pas validé de M1. Si la médiatrice n'est pas forcément contre, elle souhaite que les universités le disent clairement et augmentent la capacité d'accueil afin de ne pas léser leurs propres étudiants.
L'absence de recensement des formations accessibles

Pour être sûr d'obtenir une place dans un Master, les étudiants multiplient les candidatures. La solution serait peut-être de recenser les formations disposant encore de places disponibles. Monique Sassier suggère de mettre en place un système analogue à celui d'Admission Post Bac (APB) afin de constituer une "bourse des Masters".
Reconnaissance du Master 1
Le système français repose sur le LMD (licence-master-doctorat soit 3-5-8 ans). De fait, un étudiant qui n'obtient pas son M2 est reconnu au niveau Bac+4. Or, "il peut tout à fait demander le diplôme de la maîtrise à la fin de son M1", indique Monique Sassier. L'article 9 de l'arrêté du 25 avril 2002 prévoit en effet que les universités sont habilitées à délivrer le diplôme de Master, le diplôme national de maîtrise, dans le domaine de formation concerné. Mais il faudrait alors informer systématiquement les étudiants, ce qui n'est pas du tout le cas.
Pas assez de places en M2

Trop souvent, le nombre de places en M2 n'est pas toujours calibré pour accueillir tous les M1 qui le souhaitent. C'est le cas pour les langues étrangères qui offrent 3200 places en M1 mais 2000 places en M2. "Il serait raisonnable que les universités prévoient des capacités d'accueil en M2 en rapport avec les perspectives d'insertion professionnelle mais aussi avec le nombre de leurs étudiants susceptibles de réussir en première année". La psychologie étant sans doute l'exemple le plus dramatique en la matière: 11000 étudiants inscrits en M1 et seulement 5000 places en M2.
Dix ans après la mise en place de ce diplôme, il est peut-être temps d'y apporter des améliorations, voire de le réformer. "Ce n'est pas de notre ressort mais si la DGESIP ou le cabinet du ministre de l'enseignement supérieur nous demande notre avis sur l'avenir du Master on le donnera" indique Monique Sassier.
http://s1.lemde.fr/medias/web/img/elements_lm/m54x44.png~~V Af Nathalie Brafman. Komplekse procedurer, lange, flere kriterier, forudsætninger lidt gennemsigtige... Få en Master i slutningen af ​​licensen kan undertiden ligne en forhindringsbane. Mægleren for Uddannelse, Monique Sassier, har besluttet at afsætte den anden del af sin årlige rapport, præsenterede torsdag 28 Juni, Master. Snesevis af klager er kommet på hans skrivebord. Mere...
Commentaires
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 783 504
Formation Continue du Supérieur
Archives