
L'évolution des enjeux de suivi de l'insertion professionnelle pour l'enseignement supérieur
Marc BOUDIER, OVE, Université Toulouse Capitole.
Quand on retrace l’évolution des acteurs nationaux et locaux réalisant des études sur l’insertion professionnelle des étudiants de l’enseignement supérieur, plusieurs périodes se dégagent. La période qui va des années 1970 aux années 1990 est marquée par une préoccupation nationale de rationalisation de l'offre de formation qui s'accompagne de la création de l’Observatoire National de l’Entrée dans la Vie Active et du Céreq. Les années 1990 voient la création, en parallèle, des premiers observatoires locaux dans les établissements qui souhaitent avoir des données précises sur l'insertion à l'issue de leurs propres formations, non disponibles dans les enquêtes nationales. C'est également en 97 qu'est lancée la 1ère enquête nationale de type "génération", Génération 92. Au cours des années 2000, les enquêtes d'insertion locales servent à l'évaluation nationale des diplômes, directement dans le cadre des activités de l'AERES et indirectement à travers les informations mises en place sur le "portail étudiant" du MESR. Les problèmes liés à l'utilisation nationale de ces données locales aboutissent à la mise en réseau des Observatoires et la création de RESOSUP. Association nationale depuis 2007, le RESeau des Observatoires de l’enseignement SUPérieur regroupe les professionnels qui travaillent à l’étude des parcours étudiants, des conditions de vie étudiante et de l’insertion professionnelle des diplômés, au sein des établissements d’enseignement supérieur.
A la fin des années 2000, la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU 2007) inscrit l’orientation et l’insertion professionnelle comme une des 6 missions des universités. Rapidement, une étape supplémentaire est franchie avec l’allocation de moyens en fonction des résultats de l’insertion professionnelle des universités. Des observatoires se créent dans toutes les universités. Ainsi l’obtention de l’autonomie s’accompagne de la multiplication des évaluations de tous ordres, notamment via la mesure de l’insertion professionnelle des étudiants.
Depuis 2009, on assiste à l’utilisation des compétences locales (les observatoires) pour servir les buts de l’acteur national qu’est le MESR, qui contourne les acteurs nationaux comme le Céreq, la DIO et Résosup. Même si la finalité d’information (familles, étudiants, etc.) des enquêtes nationales est actée entre les acteurs nationaux (MESR et CPU), la DGESIP ne renonce pas pour autant au rôle d’indicateur permettant l’attribution de moyens et cherche même à verrouiller cette enquête via le comité du label du CNIS.

Udviklingen af overvågnings udfordringer på arbejdsmarkedet i de videregående uddannelser
Marc BOUDIER, OVE, University Toulouse Capitol.
Når man sporer udviklingen af nationale og lokale aktører, der udfører undersøgelser af beskæftigelsesegnethed af studerende på videregående uddannelser, flere perioder opstår. Mere...