Avant, être plus cultivé était un bien en soi

Claude Lelièvre, historien de l’éducation, retrace l’évolution du rôle des diplômes dans le système éducatif français.
Le diplôme a-t-il toujours été un sésame pour l’emploi ou au moins un facilitateur?
Pas du tout. Pendant longtemps, les diplômes ont eu très peu de liens avec le monde professionnel. Prenons par exemple l’un de ceux qui a eu le plus grand succès, le certificat d’études primaires. Parmi les lauréats, seuls quelques-uns en avaient vraiment besoin: ceux qui voulaient devenir employés de banques, des chemins de fer ou encore instituteurs… Mais la plupart n’en avaient pas besoin pour s’insérer dans la vie professionnelle. Ce certificat - l’examen emblématique de l’école du peuple - était pourtant très recherché et l’on organisait de grandes cérémonies de remises de diplômes...
La création du bac a-t-elle changé les choses?
Non. Le bac créé en 1808 par Napoléon Ier était le bac français-latin-grec. Il était nécessaire pour continuer des études. Mais il avait surtout un rôle de distinction socioculturelle - on l’appelait d’ailleurs «le brevet de bourgeoisie» -, et il ne servait pas à accéder à une profession. En fait, l’école et la formation professionnelle étaient deux questions différentes. Voir l'article entier. Voir aussi Nouveau Master: Tourisme, Langues, Patrimoine en développement durable des "Mondes arabe, musulman et hamito-sémitique".

Claude Lelièvre, educational historian, traces the changing role of qualifications in the French educational system.
The diploma he was always a passport to employment or at least a facilitator?
Not at all. For a long time, the diplomas have been very few links with the professional world. Take for example the one that had the greatest success, the primary school certificate. Among the winners, only a few really needed: those who wanted to become employees of banks, railroads or teachers. More...
Répertoire des métiers de l'Education nationale et de l'Enseignement Supérieur - le REME

Un répertoire des métiers (REME) commun au ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative (MENJVA) et au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR).
Cet outil témoigne de la diversité des métiers exercés au sein des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi que d'une palette de compétences très large.
105 métiers propres au MENJVA et au MESR y sont décrits. Ils sont présentés par familles professionnelles où sont détaillées les activités exercées et les compétences requises pour chaque métier.
Sur la même rubrique du site on trouve aussi un dictionnaire des compétences à télécharger et une base de données qui répertorie les fiches métiers, la recherche se fait par domaines.
Le répertoire des métiers peut être téléchargé sur le du Ministère de l'éducation nationale et sur le site du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Le répertoire des emplois-types des ministères chargés de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a été construit en complémentarité des répertoires déjà existants au niveau interministériel ou ministériel: répertoire interministériel des métiers de l’État (Rime), Réferens (repertoire des Emplois-types de Recherche et de ENseignement Supérieur), Bibliofil, le repertoire de la filière bibliothèques, OMEGA II (organisation par métiers des effectifs pour la gestion des personnels ASS).
Une structure articulée autour de la famille professionnelle et de l’emploi-type.
Les usages du répertoire selon les publics.
Télécharger le répertoire des métiers.
Télécharger le dictionnaire des compétences.

En handel bibliotek (Reme) fælles for Ministeriet for National Uddannelse, Ungdom og foreningsliv (MENJVA) og Ministeriet for Højere Uddannelse og Forskning (MoR). Dette værktøj viser mangfoldigheden af handler praktiseres inden for uddannelse, højere uddannelse og forskning samt en bred vifte af kompetencer. 105 specifikke erhverv og MENJVA MESR beskrevet. De præsenteres af professionelle familier, der er beskrevet aktiviteter og færdigheder, der kræves for hver handel.
På samme del af pladsen er der også en kompetence ordbog til at hente og en database, der viser ledige informationsblade, er forskning udført af marker. Den handel bibliotek kan downloades fra Undervisningsministeriet og det sted, hvor ministeriet for videregående uddannelse og forskning. Mere...
Service civique - impact sur l’indemnisation et les aides
Voir aussi sur le blog Les masters de langues étrangères appliquées et de négociation internationale et interculturelle de l'Université d'Aix-Marseille ouverts au Service civique.
Sommaire
I. Présentation du dispositif du service civique.
Créé par loi n° 2010-214 du 10 mars 2010, le service civique constitue une forme du service national universel. Les personnes assurant une mission de service civique se consacrent à des missions d'intérêt général reconnues prioritaires pour la Nation. Ces missions revêtent un caractère philanthropique, éducatif, environnemental, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial ou culturel, ou concourent à des missions de défense et de sécurité civile ou de prévention, de promotion de la francophonie et de la langue française ou à la prise de conscience de la citoyenneté française et européenne.
1. Historique.
Trois étapes historiques fondées sur des décisions politiques ont marqué l’évolution du dispositif du service civique tel qu’il est institué aujourd’hui: 1. La réforme du service national; 2. La création du service civil volontaire; 3. La création du service civique.
1.1. Réforme du service national
La loi n° 97-1019 du 28 octobre 1997 portant réforme du service national (suspension de l’appel sous les drapeaux, mise en place d’un recensement et d’une «Journée d’appel de préparation à la défense», extension du service aux jeunes filles), prévoyait également la possibilité de volontariats dans les secteurs de la défense, de la sécurité, de la solidarité, de la coopération et de l’aide humanitaire.
Dans la continuité de cette réforme, la loi n° 2000-242 du 14 mars 2000 institue les volontariats civils à l'article L. 111-2 du code du service national.
Des dispositifs spécifiques de volontariat ont, par la suite, été mis en place et une palette de statuts de volontariats spécifiques en a émergé, tels:
- Le volontariat de solidarité internationale (encadré par simple décret en 1995 puis bénéficiant d’un véritable cadre légal grâce à la loi n° 2005-159 du 23 février 2005 et au décret n° 2005-600 du 27 mai 2005 pris pour son application);
- Le volontariat associatif créé par la loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 à l’initiative du ministère de la jeunesse et des sports.
1.2. Création du service civil volontaire
Le service civil volontaire a par la suite été créé par loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances (et son décret d’application n° 2006-838 du 12 juillet 2006). Destiné en particulier aux jeunes en difficulté, ce dispositif avait notamment pour objet de fédérer les dispositifs de volontariats existants et de développer des formes nouvelles d’engagement des jeunes.
1.3. Création du service civique
Enfin, la loi n° 2010-214 du 10 mars 2010 modifie l’article L. 111-2 du code du service national et crée le service civique en ces termes:
« Le service national universel comprend des obligations : le recensement, la journée défense et citoyenneté et l'appel sous les drapeaux. Il comporte aussi un service civique et d'autres formes de volontariat (…) ».
Désormais, le service civique constitue une forme du service national universel. Copié sur le modèle du service civil volontaire, ce nouveau dispositif a pour objet d’unifier les principaux modèles de volontariat sous un statut homogène et simplifié.
Deux nouvelles formes d’engagement sont créées: l’engagement de service civique et le volontariat de service civique. Le service volontaire européen, le volontariat de solidarité international, le volontariat international en entreprise et en administration constituent également un service civique mais demeurent régis par les dispositions qui leur sont propres.
La loi n° 2010-214 du 10 mars 2010 créant le service civique est entrée en vigueur le 14 mai 2010. A titre transitoire, les personnes physiques ou morales qui ont conclu un contrat ou un engagement de volontariat au titre des dispositifs antérieurs bénéficient jusqu’à leur terme, des dispositions qui les régissaient au moment de leur conclusion, à l’exception des dispositions relatives à leur renouvellement.
Sont ainsi visés, le contrat ou l’engagement pris au titre du volontariat associatif, du volontariat civil de cohésion sociale et de solidarité, du volontariat de coopération à l'aide technique, du volontariat de prévention, de sécurité et défense civile et du service civil volontaire.
2. Différentes formes du service civique.
Sous l’appellation « service civique » sont désignés, conformément aux dispositions de l’article L. 120 1 du code du service national, six dispositifs distincts qui offrent un cadre légal pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général:
- L’engagement de service civique;
- Le volontariat de service civique;
- Le service volontaire européen;
- Le volontariat international en entreprise;
- Le volontariat international en administration;
- Le volontariat de solidarité internationale.
Pour rappel, le volontariat pour l’insertion et le volontariat dans les armées constituent une forme du service national universel, conformément aux dispositions de l’article L. 111-2 du code du service national. Ils ne relèvent pas, pour autant, du périmètre du service civique tel que défini par l’article L. 120-1 du même code.
2.1. Engagement de service civique
L’engagement de service civique est la forme principale du service civique. D’une durée comprise entre 6 et 12 mois, il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, sous condition de nationalité ou de résidence. Ainsi ces derniers doivent :
- être français;
- ou être citoyens d'un autre pays de l'Espace économique européen;
- ou résider légalement en France depuis au moins un an;
- ou résider légalement en France, en étant citoyens d'un pays où sont affectés des volontaires français.
2.2. Volontariat de service civique
Cette forme de service civique s’adresse aux personnes âgées de plus de 25 ans. Par dérogation, pour des missions déterminées par décret, cette forme de service civique peut également être ouverte à des volontaires de moins de 25 ans. La mission dure entre 6 à 24 mois.
Sans condition de nationalité, l’intéressé doit néanmoins justifier d’une attache durable avec la France, c’est-à-dire:
- être citoyen d'un pays de l’Espace économique européen;
- ou résider légalement en France depuis au moins un an;
- ou être ressortissant d'un pays où sont affectés des volontaires en service civique français.
2.3. Service volontaire européen (SVE)
Le service volontaire européen est défini par la décision n°1031/2000/CE du Parlement européen et du Conseil, du 13 avril 2000, établissant le programme d'action communautaire "Jeunesse” et par la décision n°1719/2006/CE du Parlement européen et du Conseil, du 15 novembre 2006, établissant le programme "Jeunesse en action” pour la période 2007-2013.
La mission se déroule hors de France, dans un des pays membres ou partenaires de l'Union européenne:
- pays de l’Espace économique européen;
- pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne;
- pays ou régions "partenaires voisins de l'Union européenne";
- pays "partenaires dans le reste du monde".
La mission a une durée comprise entre deux semaines et demi et deux mois pour les mineurs, entre deux et douze mois pour les majeurs. Les volontaires européens doivent être âgés de 16 à 30 ans, et être résidents réguliers d'un pays membre de l'Union européenne ou d'un pays partenaire. Il n'y a ni condition de diplôme, ni condition de niveau en langue étrangère.
2.4. Volontariat international en entreprise (VIE)
Le volontariat international en entreprise est réservé aux personnes pouvant s'y consacrer à plein temps et satisfaisant aux conditions cumulatives suivantes:
- être ressortissant d'un pays de l’Espace économique européen;
- être âgé de 18 à 28 ans;
- être étudiant ou diplômé en recherche d'emploi.
En règle générale, la mission se déroule à l'étranger. Elle peut comporter des périodes d'engagement sur le territoire national mais doit être accomplie pour plus de la moitié de son temps hors de France. Les missions ont une durée comprise entre 6 et 24 mois.
2.5. Volontariat international en administration (VIA)
Le volontariat international en administration est réservé aux personnes pouvant s'y consacrer à plein temps et satisfaisant aux conditions cumulatives suivantes :
- accepter les obligations de discrétion, de convenance et de réserve liées à la nature diplomatique de la mission;
- être ressortissant d'un pays de l’Espace économique européen;
- être âgé de 18 à 28 ans;
- être étudiant ou diplômé en recherche d'emploi.
La mission se déroule exclusivement à l'étranger et a une durée comprise entre 6 et 24 mois.
2.6. Volontariat de solidarité internationale (VSI)
Le volontariat de solidarité internationale a pour objet l'accomplissement à temps plein d'une mission d'intérêt général dans les pays en voie de développement, dans les domaines de la coopération et de l'action humanitaire.
Peut effectuer un VSI toute personne majeure sans activité professionnelle. Il n'y a pas de condition de nationalité.
Les missions se déroulent hors de l'Espace économique européen auprès d'administrations ou auprès d'associations locales. Elles ont une durée comprise entre 6 mois et 2 ans.
La durée cumulée des missions accomplies, de façon continue ou non, pour le compte d'une ou plusieurs associations, ne peut pas dépasser 6 ans.
Remarque : le service volontaire européen (SVE), le volontariat de solidarité internationale (VSI), le volontariat international en entreprise (VIE) et le volontariat international en administration (VIA) constituent un service civique mais demeurent régis par les dispositions qui leur sont propres.
3. Cadre légal du service civique.
3.1. Nature du contrat
Aux termes de l’article L. 120-7 du code du service national, le service civique est formalisé par un contrat écrit qui organise une collaboration (entre le volontaire et l’organisme d’accueil) exclusive de tout lien de subordination.
Par conséquent, le contrat de service civique ne relève pas du code du travail
3.2. Statut et rémunération du volontaire
Le volontaire, qui n’est ni salarié, ni bénévole, perçoit une indemnité mensuelle dont le montant et les modalités de versement sont prévues au contrat. Cette indemnité n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu et son montant n’est pas pris en compte dans le calcul des prestations sociales.
Sauf dérogation, l'accomplissement des missions afférentes au contrat de service civique représente, sur la durée du contrat, au moins vingt-quatre heures par semaine. Cette durée ne peut dépasser quarante-huit heures hebdomadaires, réparties au maximum sur six jours.
Pour les mineurs âgés de seize à dix-huit ans, la durée hebdomadaire du contrat de service civique ne peut dépasser trente-cinq heures, réparties au maximum sur cinq jours, conformément aux dispositions de l’article L. 120-8 du code du service national.
A noter que le volontariat international est toujours une activité à temps plein. Le volontaire consacre l'intégralité de son activité aux tâches qui lui sont confiées. Ce volontariat est incompatible avec une activité rémunérée publique ou privée. Seules sont autorisées les productions d'œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques ainsi que, sous réserve de l'accord de l'organisme auprès duquel est accompli le volontariat international, les activités d'enseignement, conformément aux dispositions de l’article L. 122-10 du code du service national.
3.3. Protection sociale du volontaire
Le volontaire dispose, durant son service civique, d’une protection sociale (maladie, maternité, accident du travail, maladie professionnelle, invalidité, décès et retraite).
3.4. Offres de missions de service civique
Les missions proposées au titre du service civique ne constituent pas des offres d’emploi.
Elles ne peuvent faire l’objet ni d’un dépôt d’offre, ni d’une diffusion auprès de Pôle emploi.
Toutefois, lorsque la mission proposée représente un intérêt pour le demandeur d’emploi en termes d’insertion professionnelle, celle-ci peut faire l’objet d’un affichage au sein de l’agence locale.
II. Impact du service civique.
1. Sur les règles de gestion de la liste des demandeurs d’emploi.
1.1 Catégorie d’inscription
L’engagement dans le cadre d’un service civique ne fait pas obstacle à l’inscription et au maintien de l’intéressé sur la liste des demandeurs d’emploi.
Le demandeur d’emploi volontaire est inscrit et/ou transféré en catégorie 4-autre, correspondant aux personnes sans emploi, non immédiatement disponibles et à la recherche d’un emploi.
Le volontaire est tenu de signaler son engagement dans une mission de service civique auprès des services de Pôle emploi dans le délai de soixante-douze heures prévu à l’article R. 5411-7 du code du travail (1).
Il doit également, à la fin de sa mission et s’il est toujours à la recherche d’emploi, le signaler à Pôle emploi. Il est alors transféré en catégorie 1, 2 ou 3.
1.2. Dispense de déclaration mensuelle de situation
Pendant la durée de la mission, le volontaire n’est plus assujetti à l’obligation de déclaration mensuelle de situation.
Il est à noter que la dispense d’actualisation est une conséquence du basculement en catégorie 4-autre. Elle ne prend effet qu’à la suite du signalement de l’engagement dans une mission de service civique.
2. Sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi.
2.1. Suspension des allocations d’assurance chômage et des allocations de solidarité
La conclusion d’un contrat de service civique suspend le versement de l’ensemble des allocations tant du régime d’assurance chômage que du régime de solidarité (2).
En effet, il résulte des dispositions de l’article L. 120-11 du code du service national que le volontaire, qui n’est ni salarié, ni bénévole, perçoit une indemnité mensuelle non cumulable avec le versement d’un revenu de remplacement (3).
Ces dispositions sont par ailleurs rappelées à l’article 25 § 1, f) du règlement général annexé à la convention d’assurance chômage du 6 mai 2011. Il convient de préciser, en outre, que les allocations versées dans le cadre de la convention de reclassement personnalisé (CRP), du contrat de transition professionnelle (CTP) et du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) sont également concernées par la suspension des versements en cas de service civique.
En effet, il résulte du mode de financement de ces dispositifs, que la CRP s’apparente à une allocation d’assurance chômage et le CTP à une allocation de solidarité. Le CSP étant pour sa part, cofinancé et par le régime d’assurance chômage et par l’Etat.
2.2. Allongement du délai de forclusion
Le volontaire potentiellement bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), voit le délai dont il dispose entre la fin du contrat de travail prise en compte pour l’ouverture de ses droits et la date de son inscription, prolongé de la durée de son contrat de service civique.
En effet, l’engagement dans une mission de service civique a pour conséquence l’allongement du délai de forclusion de la durée du contrat conclu, conformément aux dispositions de l’article 7 § 2 c) du règlement général annexé à la convention d’assurance chômage du 6 mai 2011.
En tout état de cause, le délai de forclusion ne peut excéder 36 mois (12 mois correspondant au délai règlementaire de forclusion auxquels s’ajoutent 24 mois correspondant à la durée maximale d’un contrat de service civique).
A signaler que l’article 7 § 2 c) précité, vise globalement les obligations contractées à l’occasion du service national en application de L.111-2 alinéas 1 et 2 du code du service national, sans distinguer entre les volontariats entrant dans le périmètre du service civique et les autres formes de volontariat (volontariat des armées et volontariat pour l’insertion) (4).
Par conséquent, ces formes de volontariat ne relevant pas du périmètre du service civique bénéficient également de l’allongement du délai de forclusion.
2.3. Allongement du délai de déchéance
Pour rappel, la reprise d’un droit précédemment interrompu (en l’espèce, suspendu pour cause de service civique), ne peut intervenir que dans la limite du délai de déchéance prévu à l’article 9 § 2 a) du règlement général annexé à la convention d’assurance chômage du 6 mai 2011. Ce délai correspond à la durée des droits ouverts (déterminée lors de l’admission ou de la réadmission) augmentée de trois ans.
Toutefois, le volontaire dont les droits ont été suspendus à l’occasion de son service civique, voit le délai de déchéance allongé de la durée de son contrat de service civique. A l’instar des règles d’allongement du délai de forclusion, l’allongement du délai de déchéance s’applique également pour les autres formes de volontariat ne relevant pas du périmètre du service civique (volontariat des armées et volontariat pour l’insertion).
2.4. Légitimation de la démission consécutive à un contrat de service civique
Aux termes de l’article L. 120-10 du code du service national, "La rupture de son contrat de travail, à l'initiative du salarié, aux fins de souscrire un contrat de service civique, ne peut avoir pour effet de le priver de ses droits à l'assurance chômage à l'issue de son service civique."
Par conséquent, la démission aux fins de s’engager dans une mission de service civique est présumée légitime et ne prive pas le volontaire de ses droits à l’assurance chômage à l’issue de sa mission. S’agissant particulièrement du volontariat de solidarité internationale, il convient de préciser qu’une durée d’engagement minimum de 12 mois est exigée aux fins de qualifier la démission de légitime.
Les volontariats internationaux étant régis par les règles qui leur sont propres, l’article 3 de la loi n° 2005-159 du 23 février 2005 régissant le volontariat de solidarité internationale (VSI) précise que, « Si le candidat volontaire est un salarié de droit privé, l'engagement pour une ou plusieurs missions de volontariat de solidarité internationale d'une durée continue minimale d'un an est un motif légitime de démission ».
Cette condition de durée minimum de 12 mois a été reprise par l’accord d’application n°14, chapitre 2 § 8 pris pour l’application du règlement général annexé à la convention d’assurance chômage du 6 mai 2011.
Il en résulte, a contrario, que la démission prise à l’occasion d’un engagement dans une mission de VSI d’une durée inférieure à douze mois ne peut être qualifiée de légitime. Toutefois, en cas d'interruption anticipée de cette mission, les droits sociaux de l’intéressé sont préservés et la légitimité de sa démission demeure établie.
Il convient de préciser enfin, que le principe de légitimation de la démission prévu à l’article L. 120-10 précité vise expressément le service civique. Par conséquent, ce principe ne s’applique pas aux autres formes de volontariat n’entrant pas dans le périmètre du service civique (volontariat des armées et volontariat pour l’insertion).
2.5. Non-assimilation des périodes de service civique à des périodes d’affiliation
Le service civique n’entre pas dans le champ d’application du régime d’assurance chômage.
La justification de la période d’affiliation est fonction des périodes d’emploi ou assimilées qui se situent dans une période de référence.
Or, les missions afférentes au service civique ne constituent ni des périodes d’emploi, ni des cas d’assimilation.
2.6. Assimilation des périodes de service civique pour l’octroi de l’ASS
Les périodes de volontariat sont assimilées à des périodes d’activité salariée pour le calcul des 5 ans d’activités salariés requis pour l’octroi de l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
3. Sur l’octroi des aides en faveur des demandeurs d’emploi.
3.1. Aides de l’assurance chômage
Les aides versées par l’assurance chômage, découlant des droits précédemment acquis, sont suspendues au même titre que l’allocation d’aide au retour à l’emploi (voir les développements du point II.2.1.).
Toutefois, cette règle est tempérée eu égard à certaines situations spécifiques.
Aide différentielle de reclassement (ADR)
Le bénéficiaire indemnisé au titre de l’aide différentielle de reclassement (ADR) doit, avant toute autre condition, percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), conformément aux dispositions de l’article 33 du règlement général annexé à la convention d’assurance chômage du 6 mai 2011.
La conclusion d’un contrat de service civique suspend le versement des allocations d’assurance chômage (art. L. 120-11 du code du service national).
Par conséquent, lorsqu’un demandeur d’emploi engagé dans une mission de service civique sollicite une ADR, sa demande ne peut aboutir dès lors qu’au vu de son engagement, il n’est plus considéré comme allocataire.
En revanche, la conclusion d’un contrat de service civique ne remet pas en cause le paiement d’une ADR attribuée antérieurement à cet engagement, sous réserve que l’emploi pour lequel l’aide a été attribuée soit toujours en cours et que le plafond de l’ADR (correspondant à la moitié du reliquat des droits ARE au jour de l’embauche) ne soit pas atteint.
En effet, au jour de l’embauche donnant lieu à l’attribution de l’ADR, la personne remplissait bien l’ensemble des conditions d’attribution de cette aide. Il conviendra alors, par exception au cas général, d’inscrire le volontaire en catégorie 5 spécifique « ADR » afin de pouvoir effectuer les paiements.
Remarque : par alignement avec la solution admise pour l’ADR, il convient d’adopter la même position s’agissant de l’indemnité différentielle de reclassement (IDR) versée à l’adhérent à la convention de reclassement personnalisé (CRP), au contrat de transition professionnelle (CTP) et au contrat de sécurisation professionnelle (CSP).
En effet, la conclusion d’un contrat de service civique ne remet pas en cause le paiement d’une IDR attribuée antérieurement à cet engagement, dès lors qu’au jour de l’embauche donnant lieu à l’attribution de cette aide, la personne en remplissait les conditions d’attribution.
Il conviendra alors, par exception au cas général, de maintenir le volontaire en catégorie 4- CRP/CTP/CSP afin de pouvoir effectuer les paiements.
Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE)
Le bénéficiaire indemnisé au titre de l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) doit, avant toute autre condition, percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), conformément aux dispositions de l’article 34 du règlement général annexé à la convention d’assurance chômage du 6 mai 2011.
La conclusion d’un contrat de service civique suspend le versement des allocations d’assurance chômage (art. L. 120-11 du code du service national).
Par conséquent, lorsqu’un demandeur d’emploi engagé dans une mission de service civique sollicite l’ARCE, sa demande ne peut aboutir dès lors qu’au vu de son engagement, il n’est plus considéré comme allocataire.
Ce principe de non-versement de l’ARCE vaut également lorsque la demande a été formulée avant l’engagement dans la mission de service civique, quand bien même l’intéressé aurait préalablement bénéficié de l’aide au chômeur créateur ou repreneur d’entreprise (ACCRE).
Toutefois, lorsqu’un allocataire a perçu un premier versement au titre de l’ARCE avant de s’engager dans une mission de service civique, cet engagement ne saurait le priver du paiement de la seconde partie de l’ARCE.
En effet, la seule condition relative au versement du second paiement est que l’intéressé exerce toujours l’activité au titre de laquelle l’aide a été accordée.
Il conviendra alors, par exception au cas général, d’inscrire le volontaire en catégorie 5-ARCE afin de pouvoir effectuer le second paiement. Il est ensuite rebasculé en catégorie 4-autre.
3.2. Aides de Pôle emploi
3.2.1. Aides à la mobilité
Globalement, la personne engagée dans une mission de service civique peut prétendre au bénéfice des aides à la mobilité lorsque celles-ci sont ouvertes à la catégorie 4-autre, et ce, au même titre et dans les mêmes conditions que les autres demandeurs d’emploi appartenant à cette même catégorie.
Toutefois, lorsqu’une aide est exclusivement destinée aux demandeurs d’emploi non indemnisés ou qui ont épuisé leurs droits à l’ARE, le volontaire dont les droits sont suspendus ne peut en bénéficier.
En effet, le volontaire en question est « virtuellement » allocataire du fait de la suspension du versement de l’ARE, il ne peut donc être considéré comme un demandeur d’emploi non indemnisé ou ayant épuisé ses droits.
3.2.2. Aides à la formation
Il est possible de prescrire une formation à un volontaire en service civique sous réserve que:
- cette formation soit cohérente avec le projet professionnel du volontaire. A cet effet, la formation doit être prescrite afin d’accompagner le retour à l’emploi de l’intéressé à l’issue de son service civique;
- l’intensité hebdomadaire et l’organisation du service civique permettent à l’intéressé d’être assidu dans le suivi de cette formation. Tel n’est pas le cas si le volontaire est déjà engagé dans un service civique à temps plein. En tout état de cause, ne peuvent donc être prescrites que les formations à temps partiel.
Si la formation est financée par Pôle emploi elle pourra ouvrir droit à certaines aides de Pôle emploi selon les modalités définies ci-dessous :
a) Rémunération de formation Pôle emploi (RFPE)
La rémunération de formation de Pôle emploi (RFPE) est une aide liée à une action de formation conventionnée (AFC), une action de formation préalable au recrutement (AFPR), une préparation opérationnelle à l’emploi (POE) ou une aide individuelle à la formation (AIF), destinée à toutes catégories de demandeurs d’emploi inscrits non-indemnisables. Par conséquent, sauf si le demandeur d’emploi a un reliquat de droits ARE, CRP, CTP, CSP suspendu du fait du service civique (c’est-à-dire « un droit virtuel »), rien n’empêche de lui attribuer la RFPE au titre d’une formation financée par Pôle emploi au cours du service civique.
En effet, le versement de cette rémunération n’entre pas dans le champ de la suspension prévue à l’article L. 120-11 du code du service national. Il conviendra alors, par exception au cas général, d’inscrire le volontaire en catégorie 4 « formation » afin de pouvoir lui verser la RFPE.
b) Aides aux frais associés à la formation (AFAF)
De même, les AFAF peuvent être attribuées dans le cadre de formations financées par Pôle emploi y compris au cours d’un service civique.
Sauf s’il a un reliquat de droits suspendu, le volontaire devra être, par exception au cas général, inscrit en catégorie 4 « formation » afin de permettre le versement des AFAF.
En revanche, si le volontaire a un reliquat de droit suspendu (cf. point II.2.1.), il conviendra de le maintenir en catégorie 4 « autre » afin que le versement de cette indemnisation reste bloqué. Les AFAF ne pourront alors être payées qu’au terme du service civique, la formation prescrite et financée par Pôle emploi étant en lien avec à cette fin de service civique (cf. supra).
c) Rémunération de fin de formation (RFF)
La RFF est une rémunération accordée par Pôle emploi, sous conditions, aux demandeurs d’emploi inscrits auxquels, durant la période au cours de laquelle ils perçoivent l’allocation de retour à l’emploi (ARE), l’allocation spécifique de reclassement (ASR), l’allocation de transition professionnelle (ATP) ou l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP), Pôle emploi prescrit une action de formation.
La RFF est versée à l'allocataire ayant épuisé ses droits à l'ARE (formation), à l’ASR ou à l’ATP et qui achève une action de formation.
Son versement n’est pas possible en cours de période de suspension ARE (formation), ASR, ATP ou ASP du fait de l’engagement au titre du service civique, l’intéressé n’ayant alors pas épuisé ses droits à indemnisation.
Toutefois, dans le cas où le demandeur d’emploi commence une formation en bénéficiant de l'AREF, épuise ses droits à l’ARE (ou ASR, ATP, ASP), bénéficie de la RFF et au cours du versement de la RFF s’engage dans une mission de service civique, la RFF n’est pas suspendue dès lors que l’intéressé reste assidu dans le suivi de sa formation. Il devra donc ici aussi par exception être inscrit en catégorie 4 « formation » pour permettre le paiement de cette rémunération.
Remarque : pour rappel, le volontariat international, qui par nature se déroule à l’étranger, est une activité à temps plein.
Les dispositions de l’article L. 122-10 du code du service national, précisent notamment que le volontaire consacre l'intégralité de son activité aux tâches qui lui sont confiées et que ce volontariat est incompatible avec une activité rémunérée publique ou privée.
Il convient par conséquent, de prendre en considération le type de service civique contracté par le volontaire qui sollicite une aide.
En effet, dans ces conditions, le demandeur d’emploi engagé dans un volontariat international ne saurait bénéficier des aides de pôle emploi.
Le directeur général adjoint, clients, services et partenariat, Bruno Lucas.
Annexes :
Annexe 1 : définition du service civique.
Annexe 1bis : différentes formes du service civique.
Annexe 2 : cadre légal du service civique.
Pozri tiež blog Masters cudzích jazykov a medzinárodné a medzikultúrne vyjednávanie z University of Aix-Marseille, ktoré má občianskej služby.
Zhrnutie
I. Prezentácia zariadenia občianskej služby.
Vytvoril zákona č 2010-214 z 10. marca 2010, občianska služba je forma univerzálnej služby národné. Ľudia poskytujúce servisné misiu venovanú občianskym úloh verejného záujmu, ktoré uznáva prioritu národa. Tieto misie sú na charitatívne a vzdelávacie, ekologické, vedecké, sociálne, humanitárne, športové, kultúrne alebo rodinné alebo prispejú obranných misií a havarijné pripravenosti a prevencie, propagáciu frankofónie a francúzskeho jazyka, alebo povedomie o francúzskej a európske občianstvo. Viac...
L’ARFTLV recrute son directeur général

Le poste en CDI à temps plein est à pourvoir au 1er septembre 2012 sur La Rochelle, avec intervention sur toute la région Poitou-Charentes.
L'ARFTLV est un GIP financé au titre du contrat de projets Etat-Région 2007-2013 et du programme opérationnel du FSE. Il est constitué de représentants de l’Etat, d'élus du conseil régional et des financeurs de la formation (OPCA, Pôle emploi, chambres consulaires, AGEFIPH). Le/la candidat(e) retenu(e) assurera le fonctionnement du GIP sous l’autorité de son Conseil d’Administration.
Il/elle devra avoir la connaissance du domaine emploi-formation, l’appréhension de la dimension territoriale des politiques et la connaissance des acteurs locaux, des aptitudes à l’animation et à la mise en réseau des acteurs, la maîtrise des systèmes d’information. Il/elle devra avoir la capacité à manager des équipes de travail, à gérer des budgets (marchés publics, procédures FSE…) et une capacité d’analyse et de synthèse ainsi qu’une grande disponibilité.
Toutes les candidatures sont à adresser à l’Agence Pôle emploi de La Rochelle (ape.17071@pole-emploi.fr), le 30 mai au plus tard avec la référence de l'offre: Numéro d'offre 879407Q. L’offre détaillée est consultable sur www.Pole-emploi.fr.

The permanent position is full time to provide for September 1, 2012 in La Rochelle, with participation in all the Poitou-Charentes.
The GIP is a ARFTLV funded under the project contract 2007-2013 State-Region and the ESF operational program. It consists of state officials, elected officials of the Regional Council and funders of training (OPCA, employment center, council chambers, AGEFIPH). More...
Titularisation dans la fonction publique de l'Etat - recrutements réservés

Il précise quels sont les agents concernés; ceux-ci ne pouvant se présenter qu'à un seul recrutement réservé au titre d'une même année civile d'ouverture du recrutement. Le texte indique l'administration auprès de laquelle chacun de ces agents pourra candidater.
Les agents ainsi recrutés seront placés, au titre de leur contrat, en congé sans rémunération pendant une période de stage préalable à la nomination dans le corps. Fonctionnaires stagiaires, ils bénéficieront des dispositions prévues en matière de stage par le statut particulier du corps d'accueil pour les lauréats des concours internes. Des adaptations pourront cependant être réalisées par décret.
Décret n° 2012-631 du 3 mai 2012.

9 mai 2012 - Journée de l’Europe

L’Union européenne est l’association de 27 Etats indépendants ayant décidé de coordonner leur politique.
Instauré par le Traité de Rome, le Fonds social européen (FSE) vise à faciliter la mobilité des travailleurs et l’accès à l’emploi au sein du marché commun grâce à un soutien financier aux programmes de formation professionnelle organisés par les États membres.
Le FSE a globalement 4 champs d’action prioritaires:
- la formation des salariés,
- la sécurisation professionnelle (éviter que les personnes ne perdent leur emploi, et permettre leur retour rapide dans l’emploi si elles sont licenciées),
- l’aide à la création d’entreprises via la formation et le tutorat des chefs d’entreprises et des créateurs ou repreneurs d’entreprises,
- l’accompagnement des travailleurs en difficulté, c’est-à-dire des personnes qui cumulent des difficultés sociales et professionnelles rendant problématique leur accès à l’emploi.
En savoir plus sur le FSE: http://www.fse.gouv.fr/.

Európska únia je združenie 27 nezávislých štátov, ktoré sa rozhodli koordinovať svoje politiky.
Zriadená Rímskou zmluvou Európskeho sociálneho fondu (ESF) má za cieľ uľahčiť mobilitu pracovných síl a prístup k zamestnaniu v rámci spoločného trhu prostredníctvom finančnej podpory odborného vzdelávania programov organizovaných členskými štátmi. Viac...
University 2.0?

“Why teach 30 students, when you can teach millions?”
That is what Stanford professor and Google innovator Sebastian Thrun asked his audience while speaking at the DLD Conference in Germany. Unexpectedly, he went on to reveal that he will be giving up his prestigious tenured position at Stanford to launch his own platform for online teaching. Thrun has called his virtual university Udacity, whose website proclaims that, “We believe university-level education can be both high quality and low cost. Using the economics of the Internet, we’ve connected some of the greatest teachers to hundreds of thousands of students all over the world.” As a matter of fact Udacity now claims to have over 160,000 students in more than 190 countries, and has an army of volunteers to translate the classes into 44 languages. Impressive numbers for a Silicon Valley start-up company (Thrun refers to Udacity as his “company”) with its headquarters just minutes away from the titans of the global high-tech industry; namely Hewlett-Packard, Google and Facebook.
Take for example iTunes U and MiT’s Open CourseWare, they have been providing free high quality education for many years. Before Thrun had announced the launching of his online learning platform, I could observe nearly all of Stanford’s courses on iTunes U. Not to mention Hedda, who has had lectures, podcasts, seminars, conferences online and freely available since 2005. For me personally, I have been learning online with Lynda.com since 2003 and frankly not sure what I would do without this knowledge resource. Although I must admit, Lynda.com is not entirely free, only 10% of their courses are free. Rather, there is an annual fee of $250 to be granted enrollment, but that gives you access to over 1,300 full courses. More...
The shape of higher education to come

Speaking on Thursday at the second QS-MAPLE conference, held in Durban, South Africa, Yelland warned that while an international student presence “enriches the domestic offering and leads to a better experience for all students”, countries should exercise caution in growing their global share. Higher education is a growth industry in many ways, he said in a presentation titled “Higher Education: Some thoughts on its past, present and future”, and in the immediate future issues around affordability, productivity and relevance would be at the forefront as the sector swung from the supply to the demand side.
General trends
Yelland painted a picture of a rapidly transforming world, and the implications of changes for higher education. While there is population stability in OECD countries, he said, the United Nations predicts that by 2050 the global population will have trebled from three billion in 1950 to nine billion, with the growth concentrated in developing and emerging countries. The world is also moving from a bottom-heavy to a top-heavy age structure, especially developed countries.
“The stability of the population in the developed regions masks other factors. Birth rate is often below replacement rate and the reasons populations have not declined are increased immigration and longer life expectancy,” said Yelland.
“Both these developments have implications for education policy and the latter [longer life expectancy] has a strong impact on higher education, leading on the one hand to a greater emphasis on adult and continuing education, and on the other to a growing willingness – or necessity – to look elsewhere for students.”
Economic shift is another key trend, said Yelland. Goldman Sachs has predicted that China’s gross domestic product will overtake America’s in 2027. Others think this might happen by 2020 and by 2050 it could be double the size and India might have caught up. The proportion of populations that have attained a post-school qualification has been rising, though not evenly. Qualification growth started in OECD countries, which now have an average of around 35% of 25- to 34-year-olds with a tertiary qualification.
“But there has also been spectacular growth in some emerging countries, with South Korea the most outstanding example,” said Yelland. Some 68% of 25- to 34-year-old Koreans have a tertiary qualification.
“Most of the graduates in OECD countries are women,” he added. “What we are now wondering – and this is a big policy concern in many countries – is: Where are the boys?"
In the past three decades, the global talent pool had doubled and there are now some 81 million 25- to 34-year-olds with a tertiary level education. Globally, there are major differences in how higher education is provided and varying levels of investment. In some nations, higher education is paid from the public purse “and is described as free, though of course it is not”. In others, it is largely paid for by students.
“The question of who should invest in higher education and what they should expect for their money, lies at the heart of policy and of ranking and evaluation.”
Of around 32 countries surveyed by the OECD, America has the biggest share of GDP spent on higher education – more than 3% – and the biggest proportion is private spending. It is followed by Canada with more than 2.5% of GDP committed to higher education, most of it public spending, and South Korea with around 2.4%, mostly privately-funded.
“We can look at this information in a different way – the variations in the ways countries assist students to finance their studies.” Countries can be grouped into four categories.
One group is OECD countries, where higher education is almost entirely publicly financed and at quite a high level – mostly in Scandinavia. In a second group there are high student fees but also well developed grant and scholarship systems – the US, Australia, New Zealand and the Netherlands. A third group (eg Japan) has extensive cost sharing, with student support somewhat less developed. The fourth group is the most worrying, with relatively low financial barriers to entry but also relatively low state subsidies – for instance, Austria, Belgium, France, Italy, Mexico, Spain and Switzerland.
“Some of them in the global higher education competition are having to think about their higher education investment,” said Yelland.
“There is no obvious correlation between who pays and the quality or fairness of provision. But what is clear is that where there is insufficient investment in higher education, then neither effectiveness nor equity are well-served.”
Yelland said there had been long-term growth in the number of international students, from around 800,000 in 1975 to 3.3 million globally in 2008. “That number will double.”
“With China’s population and economic performance, in five years many more of those students will be Chinese. There are already 200,000 international students in China, and the National Plan wants 500,000 by 2020.” Singapore, Japan and others also have high ambitions for international students.
In terms of proportions of international students in tertiary enrolment, Australia is top of the OECD, with more than 20% of all students being foreign, followed by Austria, the UK, Switzerland and New Zealand.
Technology is another global trend impacting on higher education.
“The potential of technology and the way it is changing the way we think, is something we’re only just beginning to grasp,” said Yellend. “And we’re only starting to get to grips with its potential to change the way higher education is delivered.”
The world for which students are being prepared is also transforming, along with demands for skills. “Research shows that the balance of skills required for the world of work is changing dramatically. It is the non-routine interactive and the non-routine analytic jobs that are growing, particularly in countries like the US, and this trend is accelerating.”
Where are we going?
Yelland said one area in higher education that would change in the coming decades was the evaluation of institutions and programmes “and the worth that is attached to things they do”. One of the effects of massification was a much more heterogeneous experience and more diverse expectations.
“There has been huge progress in quality assurance, but institutional quality remains largely unknown. Proxies for quality exist but none are perfect.”
There would also be demands in future for greater transparency in higher education. Yelland said university rankings met a strong demand for information on what students could expect to get for their investment in higher education.
“We can argue about methodology and complain about the effects of rankings. But the reason why we have to deal with incomplete rankings is because we have failed collectively as a sector to be transparent about what we do and what it is worth.
Clearly, there was bias in rankings towards research excellence and impact. For many universities this was a valid measure of their value to the world. “But for many others, if they are setting out to be in the world’s top 100 they are doomed to failure – there can only be 100 – and this can have a distorting effect on policy.”
Yelland spoke about the OECD’s work in assessing learning outcomes. “There has been a move towards defining the qualities that students can be expected to know and do as a result of higher education. But there is no international assessment of higher education outcomes – what students can actually do.”
The Assessment of Higher Education Learning Outcomes (AHELO) will test what students know and can do on graduation.
“There have been decades of quantitative growth and there is consensus on the need to improve quality,” said Yelland. But there is an information gap and AHELO is intended to provide a a balanced view of quality in terms of learning outcomes.
“We are looking for a genuine test of diversity.” AHELO is in its testing implementation phase, seeing if students in various countries are prepared to answer questions and if this produces meaningful information.
Keywords for the future
A first set of keywords for the future, Yelland said, was accountability and autonomy, with the need to strike a balance in higher education between institutions and society. The tension between accountability and autonomy was nothing new. “But this needs to be a source of creative tension, not a battleground. The key is to have effective and strategic management.”
From the perspective of society, usually represented by government, a second set of keywords was quality, equity and efficiency. “The art of system steering is to achieve all three of them simultaneously. Some systems are good at this, some not.”
Keywords for the immediate future were affordability, productivity and relevance. “This is about higher education swinging from the supply to the demand side. Interest in university rankings is a sign of that.
“Higher education matters. It has become too important to be left to the providers, if you like,” Yelland argued.
Affordability was clearly an issue for governments and students, who pay for higher education. Productivity was important, though “not a word uttered at higher education conferences”. Relevance was important at a time when too many people were unable to obtain or retain work, and when economic growth needed to be relaunched.
“Higher education is a growth industry. There will be more, exciting transformations. The global dimension is important and we are going to see more and more sophisticated use of technology, more private sector, new clients and new products.
“This is a wonderful sector to be in and one on which the future of economies and societies will to a great extent depend.”
Open up the higher education governance process

Boards’ apparent reliance on prestige and rankings as proxies for underlying institutional quality has also been noted. One could add that many of those filling these positions appear to be more incentivised by perceived prestige and accompanying perks than by a concern for fundamental institutional welfare. In sum, they appear readily to approve proposed tuition and fees increases yet ignore the quality of the teaching and learning process that underlies the value of institutional programming. US tuition and fee increases have consistently outpaced annual increases in the Consumer Price Index for decades. As a result, parents and students have been saddled with increasing debt accompanied by a declining value added return on their investment. Research documents that US graduates’ communication, problem-solving, quantitative and other soft skill proficiencies have steadily waned in recent decades.
Boards appear to have too often approved tuition fee increases in the absence of a serious debate while failing to press institutional executives for evidence of improved learning. Primary institutional stakeholders – parents and students – are paying more, while students and subsequently employers are getting less. Boards appear to be ignoring the fundamental importance of exchanging value added for tuition charged. The growing concern over unchecked tuition charge increases may be reaching a tipping point. Federal and state intervention is on the horizon as public concern rises. Elected officials, who have previously incentivised continuing tuition charge increases with federal and state grants and subsidised loans, have joined the chorus of critics.
If the Iron Law of Social Responsibility applies to higher education, then threats of price controls and other external sanctions are real. If boards do not internally enforce more effective cost containment, while demanding academic quality, who will? External draconian measures are a possibility. Controlling costs is the key to damping tuition charge and fee increases. All institutions bear unavoidable market-driven cost increases in delivering instruction – utilities, insurance, consumables and the like are nearly unavoidable. Aside from research universities, the bulk of institutional expenditure springs from instructional programming. As gatekeepers, boards could be more active in controlling institutions' instructional programming and services, which simultaneously influence the tuition fees they must charge and the cost of delivering quality instruction.
It is far more efficient and humane to reject a proposed programme than to cancel it post-implementation. Approved programmes soon develop many supporters. If nothing changes, draconian external measures await. The prevailing criteria for board membership – political patronage, financial contributions to the institution, or celebrity – is unlikely to change.
I suggest giving the traditionally formed boards a conscience. This could be accomplished by formally reserving and-or adding voting members representing primary stakeholder groups. Many US boards have for decades given a token voice to primary stakeholders through student membership and advisory boards. It is time to take the next step and make a slight augmentation to boards' composition. I suggest giving students, parents and employer representatives a place at the table, with a vote. A voice for graduate and professional schools admitting graduates might also be considered.
Many boards already have student members. They are poster children at best. They tend to be handpicked for their likely sympathies by the administration. Moreover most, if not all, student members are denied the vote on a range of financial matters. Hence, they are hardly more than muted puppets, rather than proactive representatives of a primary stakeholder group. Allowing the student body to elect their voting board representative(s) will help validate that their member speaks for them and not the administration.
Advisory bodies are also said to provide boards with the insights of one or more stakeholder groups. Lacking the weight of a vote their counsel, by definition, is non-binding and may not even be formally memorialised in the record of board deliberations. Employers, as the primary consumers of an institution’s product, its graduates, should have a formal voice and vote on the board. Backed up with a vote, this core group could provide relevant feedback on the proficiencies, hard and soft, exhibited by the institution’s graduates. Academic programming presents an unfamiliar array of problems and opportunities that are far less tangible than building or labour contracts. The accepted dogma presented by the administration, and often supported by the faculty, is that the proposed programme is a necessity and that its productivity and quality are too illusive to be systematically measured.
Too often boards accede to the self-serving interests of institutional leadership, reinforced by faculty governance; after all, they are the experts.
I am not suggesting a major alteration of board membership. Rather, I am saying that representation of a few primary constituencies – students, parents paying the bills and employers hiring the institution’s graduates – could provide a focused conscience to help boards to reconnect tuition charges and value added.
* William Patrick Leonard is vice dean of SolBridge International School of Business in Daejeon, Republic of Korea.
New THE ranking to select future Harvards and Cambridges

“Picture the year 1640,” he wrote in a blog post for a US higher education website. “You are an educated, upper-class Englishman, having a hearty laugh with your mates in London at the news that those religious fanatics in the colonies have now ‘founded their own university’ in Boston, led by the benefaction of a certain John Harvard – priceless!
“A few generations later, I’m guessing no one was laughing.”
He concluded: “Make no mistake: excellence is a longitudinal affair. By that standard, year-on-year rankings are inconsequential.”
While Lincoln’s point may have been very nicely illustrated, I believe his conclusion was wrong. Of course, barring a managerial catastrophe universities are, as the cliché goes, like oil tankers – it takes a long time to turn them round. But we live in uncertain times, and the established global hierarchies are under constant threat from many angles. Things can change quickly. Take the United Kingdom. Oxford historian Howard Hotson has described the reforms taking place to England’s universities as “the most radical experiment ever conducted on a major university system in the modern world”.
By replacing the vast bulk of public funding for university teaching with tripled student tuition fees and by ushering in market principles in a bid to drive up standards, the government has enacted “the virtual privatisation of...an entire university system at the stroke of a pen”, he said. Provisional funding allocations released in March 2012 revealed that, despite moves by the funding chiefs to smooth the transition, some English institutions will lose up to 46% of their direct grant in a single year. This is in no way “inconsequential” in terms of performance.
Similarly, when a university poaches a big name research superstar, usually with the entire team, in the ever-intensifying global academic transfer market, the effects on current and prospective students, on faculty and on potential investors, are immediate and are in no way “inconsequential”. Moreover, in a highly competitive global market, the less tangible element of a university’s profile – its academic reputation – can be subject to rapid change. A good reputation matters – it has real-world benefits, from helping to attract and retain the best students and faculty to encouraging the most generous benefactors – but it can be vulnerable in a multi-media information age.
So Times Higher Education will continue, as it has done for the past eight years, its annual World University Rankings. THE is clear that rankings have a sound utility: to students, faculty, university leaders, governments and industry. If they did not, we would not publish them – and they would not attract the many millions of internet visits they do. But to ensure we meet our obligations to our diverse global community of readers, THE is also committed to putting more rankings data into the public domain.
That is why as well as the Times World University Rankings, which uses 13 performance indicators across teaching, research, knowledge transfer and internationalisation, we also publish annually each March the World Reputation Rankings, which reveal the results of our Annual Academic Reputation Survey in isolation. And that is why I am delighted to announce this week an innovation in the field of global university rankings – the Times Higher Education 100 Under 50. The THE 100 Under 50 will, as its name suggests, rank the world’s top 100 universities under the age of 50. It will be published on 31 May 2012.
The vast majority of the world’s top research-led universities have at least one thing in common: they are old. Building upon centuries of scholarly tradition, institutions such as Oxford, which can trace its origins back to 1096, can draw on endowment income generated over many years and have been able to cultivate rich networks of loyal and successful alumni (including, in Oxford’s case, a string of British prime ministers) to help build enduring brands. Such advantages are reflected in the overwhelming dominance of older universities in the THE World University Rankings. But the focus of the THE 100 Under 50 is not on the traditional elites.
The analysis is about a new breed of global universities – those that have already managed to join the world’s top table in a matter of years, not centuries, and others that show great promise – institutions that could reach the top, in time. The 2012 THE 100 Under 50 will draw on the same comprehensive range of 13 performance indicators used to compile the THE World University Rankings, but will only rank those founded in 1962 or later. The indicators, all developed and provided by Thomson Reuters, will be carefully recalibrated to reflect the profile of younger institutions.
The report will show us which nations are challenging the US and UK as the next higher education powerhouses. It will give us a unique insight into which institutions may be the future ‘Harvard’ or ‘Cambridge’. Daniel Lincoln’s entertaining picture of the 17th century London establishment, mocking the pretentions of Harvard, demonstrates how established elites can be challenged by those who may at the time be dismissed as mere upstarts. We have seen this time and again, notably with the 1960s ‘plate glass’ universities in the UK which now rub shoulders with (and often surpass) the Victorian civic universities. We are seeing it again with a number of institutions founded in the 1980s and 1990s, notably in Asia, with a focus on science and technology backed by abundant resources and serious political will.
And the pace is stepping up. Even Lincoln, who argued that it takes “a few generations” to build world-class universities, acknowledged that “the processes of growth have accelerated enormously” since the time Harvard challenged the ancients.
Indeed, he noted that the book by Boston College’s Philip Altbach and Jamil Salmi, The Road to Academic Excellence: The making of world-class universities, “features some institutions that have made enormous advances in tiny amounts of time”.
The THE 100 Under 50 showcases such institutions – a new generation of globally competitive universities. It could offer a tantalising glimpse into the future and we look forward to it becoming a helpful addition to the annual round of rankings releases.
* Phil Baty is editor of the Times Higher Education World University Rankings.