40 ans après sa création, la formation professionnelle continue a su, au fil des réformes, s’adapter aux évolutions du monde du travail. Elle demeure aujourd’hui l’un des enjeux majeurs pour le développement économique, social et environnemental de notre société. Saisi par le premier ministre, le CESE met en évidence les forces de notre système de formation professionnelle sans pour autant en négliger les faiblesses. Considérant qu’il n’y a pas urgence à réformer à nouveau, il définit quatre objectifs prioritaires à toute évolution négociée, en vue de le rendre plus efficace, moins complexe et surtout plus équitable.
Traitée par la Section du travail et de l'emploi. Rapporteur/Intervention: Yves URIETA. Type de saisine: Saisine gouvernementale. Descripteur Eurovoc: EMPLOI ET TRAVAIL (DOMAINE), formation professionnelle.
Télécharger l'avis. Télécharger la Note de synthèse. Voir la vidéo de la présentation de l'avis "40 de formation professionnelle: bilan et perspectives" par M. Yves URIETA, rapporteur au nom de la Section du travail et de l'emploi.
Auditions et historique.
Audition de M. Jacques DELORS. Dans le cadre de la préparation de l'avis intitulé: "La formation professionnelle", le CESE s'est entretenu avec M. Jacques DELORS, ancien Ministre, ancien Secrétaire général auprès du Premier ministre pour la Formation professionnelle et la promotion sociale.
Comment jugez vous l'évolution du système de formation professionnelle ? La loi de 1971 a permis la modernisation de l’économie française en élevant le niveau de formation des Français et en leur permettant d’adapter leurs connaissances. Le résultat sur le plan économique est très satisfaisant. Le bilan est plus partagé en ce qui concerne l’égalité des chances, car il reste en effet beaucoup de choses à faire aujourd’hui. Quant au système lui-même, il est trop complexe. Comme le disait l’un de mes patrons, “être inventeur de simplicité, c’est accroître l’efficacité.
Que pensez vous de l'idée d'un compte individuel de formation tout au long de la vie pour chaque personne ? Je l’ai préconisé dès les années soixante-dix sous la forme d’un compte épargne temps. Puis, un rapport de la Commission de l’éducation que j’ai présidée en 1987 a proposé un chèque éducation pour tous ceux qui quittent l’école sans diplôme. Aujourd’hui, j’ai affiné l’idée avec un compte épargne éducation pour ceux qui ont eu la chance de faire des études et qui abonderaient eux-mêmes ce compte. On reproche à l'Etat de trop légiférer.
Quelle place laisser aux partenaires sociaux ? Une démocratie qui fonctionne, une économie efficace, un système social plus harmonieux reposent sur la qualité du dialogue social et des relations contractuelles entre les partenaires sociaux, mais aussi entre l’État et les organisations patronales et syndicales. En France, la marge de progrès est grande, à la fois dans l’esprit et dans la pratique. Mais il me paraît évident que lorsqu’il s’agit de grandes orientations pour la Nation, c’est le pouvoir politique élu par le peuple qui doit indiquer la direction.
La formation professionnelle
40 ans après sa création, la formation professionnelle continue a su, au fil des réformes, s’adapter aux évolutions du monde du travail. Elle demeure aujourd’hui l’un des enjeux majeurs pour le développement économique, social et environnemental de notre société. Par lettre en date du 20 mai 2011, M. le Premier ministre avit demandé au Conseil Economique Social et Environnemental de rendre un diagnostic sur le système de formation professionnelle et ses évolutions récentes et d'"analyse[r] les voies et moyens pour qu'il réponde encore davantage aux enjeux du marché du travail et de l'emploi, et permette notamment à chaque salarié, à chaque demandeur d'emploi, d'acquérir et d'enrichir ses qualifications pour réponde aux besoins des entreprises".
Le bureau a confié à la section du travail et de l'emploi le soin de préparer cet avis, présenté pendant la plénière du 13 décembre 2011. La section a souhaité porter un regard circonstancié sur le système de formation professionnelle, en s’appuyant sur l’expertise des parties prenantes.
Après avoir reçu Jacques Delors, initiateur de la loi fondatrice de la formation professionnelle en 1971, un large programme d’auditions a permis de débattre avec les partenaires sociaux, les Régions, des parlementaires, des chercheurs, des organismes privés ou publics. Les CESER de France ont été associés ; ils ont apporté leur analyse des politiques régionales de formation professionnelle et souligné des perspectives d’amélioration.
L'avis présenté par Yves Uriéta ( groupe des personnalités qualifiées) met en évidence les forces de notre système de formation professionnelle sans pour autant en négliger les faiblesses. Considérant qu’il n’y a pas urgence à réformer à nouveau, il définit quatre objectifs prioritaires à toute évolution négociée, en vue de le rendre plus efficace, moins complexe et surtout plus équitable.
40 ans de formation professionnelle: bilan et perspectives L'avis qui vient d'être voté en plénière aujourd'hui formule 24 recommandations autour de 4 objectifs prioritaires à toute évolution négociée du système de formation professionnelle.
Instaurée en 1971 à l’initiative de Jacques Delors, la formation professionnelle continue représente l’un des enjeux majeurs pour le développement économique, social et environnemental de notre société.
31,3 Md€ de dépenses de formation professionnelle en 2009 ( dont 12,8 Md€ par les entreprises)
15 500 organismes de formation
117 000 diplômes délivrés en formation continue.
Hommes et femmes, les disparités d’accès à la formation continue
Le point sur les disparités hommes/femmes Elles sont réelles: en 2009, parmi les cadres, 57% des femmes ont suivi une formation (contre 62 % des hommes), l’écart s’accentuant encore pour les moins qualifiés. Les femmes bénéficient un peu moins que les hommes de formations qualifiantes, et les contraintes familiales freinent sensiblement leur probabilité d’accès à la formation, alors qu’elles sont sans incidence sur celle des hommes.
La délégation aux Droits des femmes et à l’Égalité a débattu de ces inégalités avec Yves Urieta lors d’une réunion de présentation du projet d’avis et a évoqué des moyens d’y remédier, tels le développement d’une offre de proximité ou l’indemnisation des frais de garde des enfants pour les formations excédant les horaires habituels de travail.
Ces propositions seront reprises dans l’étude sur « Le bilan de l’application des dispositifs promouvant l’égalité professionnelle entre femmes et hommes ».
Voir aussi Utopie en 1970, urgence en 2012, 40 ans de formation professionnelle: Bilan et perspectives.
40 rokov po svojom vzniku sa CVT sa v priebehu reformy, prispôsobiť sa meniacemu sa svetu práce. To zostane jedným z hlavných výziev pre hospodársku, sociálnu a environmentálnu našej spoločnosti. Zhabaných predsedom vlády, EHSV upozorňuje na silné stránky nášho vzdelávacieho systému bez zanedbávania nedostatky. Vzhľadom k tomu, že nie je nutné ihneď reformovať znova, on určuje štyri prioritné ciele akékoľvek dohodnutých zmien, aby bol efektívnejší, menej zložitá a určite spravodlivejší. Viac...