29 avril 2012

Si senior

http://www.senioractu.com/photo/titre_3959247.jpg?v=1303548696Si senior ! - treize propositions concrètes pour favoriser l’emploi des seniors (livre). de Rodolphe Delacroix, Aux éditions Lignes de Repères, 132 pages, 15 euros TTC.
Parce que le chômage des plus de cinquante ans augmente dramatiquement chaque année, le livre « Si senior ! » de Rodolphe Delacroix, directeur du département Communication et Gestion du changement chez Towers Watson*, met à bas les idées reçues sur l’emploi des seniors, en établissant une série de treize propositions d’actions concrètes pour l’emploi des seniors. Détails.
La situation inquiétante de l’emploi des seniors
Alors que s’impose peu à peu la nécessité de travailler plus longtemps, les seniors sont largement exclus du marché de l’emploi: le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 13.5% en un an selon la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé). De fait, le taux d’emploi des 55/64 ans en France est parmi les plus bas d’Europe.
Pour preuve, les propositions des candidats Nicolas Sarkozy, avec l’exonération totale de cotisations pour l'embauche de chômeurs de plus de 55 dans en CDI ou en CDD de plus de six mois.
Ou encore celles de François Hollande, avec son « contrat de génération » visant à exonérer de charges sociales les entreprises qui garderaient les seniors en activité et embaucheraient des jeunes salariés, pointant du doigt cette situation préoccupante en la mettant au cœur de la campagne.
« Une nouvelle approche est donc non seulement nécessaire mais possible; des solutions existent, à même de maintenir dans l’emploi les salariés de plus de cinquante ans, pour le bénéfice de tous » assure l’auteur de cet ouvrage.

En finir avec les idées reçus pour trouver des solutions

Trop chers, moins performants, moins engagés, inadaptés aux nouvelles générations… Les seniors sont victimes d’une série d’idées reçues, largement dues à un phénomène de jeunisme prégnant depuis les années 70, qui a conduit à « ringardiser » les seniors.
Pourtant les quinquas d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ceux des années 50. A coups d’études, Rodolphe Delacroix (dé)montre que, contrairement aux idées reçues, les seniors et la génération Y savent coopérer intelligemment; que leurs performances en termes de productivité sont bonnes –voire meilleures que celles des autres catégories de salariés; et que la notion d’engagement est à nuancer.
Il explique par exemple que, si les seniors sont trop chers, c’est dû au fait que le salaire est, en France plus qu’ailleurs, lié à l’âge, en raison des augmentations de salaires à l’ancienneté et que le système des retraites complémentaires, dont le rendement est lié à l’âge, incite à cette pratique. Or, une étude récente menée par le cabinet Towers Watson démontre que, dans un nombre croissant de cas, c’est la contribution réelle du salarié qui justifie l’évolution de son salaire, y compris quand cette contribution s’accroît avec l’expérience et l’âge.
Treize propositions d’actions pour l’emploi des seniors

Parmi elles, certaines sont d’ordre RH, comme :
- Elargir la gestion des talents en l’ouvrant à d’autres profils, y compris des salariés plus âgés; ou
- Revenir sur l’idée d’une carrière ascendante se traduisant par une progression régulière des rémunérations jusqu’à la retraite, au profit de trajectoires de carrière plus variées et de formes de reconnaissance plus diversifiées (pas uniquement monétaires)
Certaines sont d’ordre politique:
- Aligner la durée d’indemnisation du chômage des plus de 50 ans sur les autres salariés, afin de recréer les conditions d’un marché du travail pour les seniors
Certaines sont davantage sociétales, comme:
- Faire de l’emploi des seniors une priorité de la communication des pouvoirs publics et des entreprises, tant à l’égard des salariés, des partenaires sociaux et des managers et former ces derniers aux enjeux intergénérationnels; ou
- En finir avec les mesures d’âge visant tantôt les jeunes, tantôt les seniors, et privilégier des approches globales de gestion des emplois et des compétences fondées sur les cycles de vie
Et certaines sont d’ordre fiscal:
- Favoriser la retraite progressive par une forte incitation fiscale.
*Rappelons que Towers Watson est l’un des plus importants cabinets mondiaux de conseil qui aide les entreprises à améliorer leur performance grâce à une gestion efficace du risque et de leur capital humain et financier. La société offre des services en matière de politiques d’avantages sociaux, de gestion des talents, de rémunération, de gestion du risque et des actifs qui y sont liés.
http://www.senioractu.com/photo/titre_3959247.jpg?v=1303548696 Hvis senior! - Tre konkrete forslag til fremme af beskæftigelsen af ældre arbejdstagere (bog). Rodolphe Delacroix, Udgivet af linjer Insights, 132 sider, 15 euro.
Fordi ledigheden over halvtreds år stiger dramatisk hvert år, bogen "Hvis senior!
"Rudolph Delacroix, direktør for kommunikation og Change Management på Towers Watson * gør antagelser om den lave beskæftigelse blandt ældre arbejdstagere, ved at etablere en række tretten forslag til konkrete foranstaltninger for ansættelse af seniorer. Mere...

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Réactiver le lien formation/innovation

Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Croissance, économie, emploi, formation… Ces notions ne prennent sens qu’articulées aux innovations technologiques, organisationnelles et sociales. Pourtant ce lien est particulièrement absent des débats sur notre avenir économique trop souvent alimentés par les statisticiens de la macro-économie focalisés sur un nombre d’emplois uniquement corrélé à un taux de croissance. Or la question centrale qui est aujourd’hui soulevée est celle du contenu des emplois (les qualifications et les compétences) et des choix qui favorisent la dynamique entre investissement éducatif et formatif, qualité du travail et travail de qualité. Ainsi, surinvestir dans la formation et opter simultanément pour une déqualification des emplois est un pari absurde sur le plan économique et social. Les investissements privés et publics qui conditionnent le redressement social et économique nécessitent certes des compétences gestionnaires mais supposent surtout des arbitrages politiques anticipateurs sur le plan technologique, organisationnel et sectoriel. D’ailleurs comment alimenter et piloter le système éducatif et formatif en matière de contenu et de filières sans un tel cadre? De la même façon, l’investissement dans l’école primaire et les savoirs fondamentaux nécessite aussi une synergie avec les défis scientifiques et techniques posés notamment par les enjeux environnementaux et sociétaux.
Les innovations technologiques d’aujourd’hui et de demain devront se conjuguer avec des ambitions éthiques, sociétales et environnementales! Cela suppose une rupture avec la conduite technocratique des innovations industrielles d’hier peu soucieuses de préservation de nombreux équilibres. C’est en cela que nous sommes confrontés à des mutations de l’économie et non pas seulement à des transformations qualitatives. Les TIC nécessitaient autre chose que la capacité à produire des ordinateurs en masse, on le mesure aujourd’hui: les TIC impactent les rapports professionnels, socioculturels et économiques. Toutes les nouvelles techniques (robotique, nanotechnologies, technologies vertes, etc.) supposent une extension du débat démocratique et une appropriation large de ce qu’elles impliquent comme nouveaux comportements professionnels: « Ces nouveaux rapports sociaux obligent le spécialiste à changer de position et de ton: ne pouvant plus imposer son savoir par des arguments d’autorité, il doit s’inscrire dans une relation plus égalitaire où il faut expliquer, dialoguer, convaincre, tenir compte des objections de ses interlocuteurs. » [Patrice FLICHY Le sacre de l’amateur, éditions du Seuil – collection « la République des Idées », 2010]
De même sans intégration des fonctions formatives dans les lieux et les espaces du travail les innovations et les nouveaux comportements professionnels peineront à se développer et à se diffuser. Les nouvelles générations ne peuvent pas être les seuls acteurs des modernisations qui ne prendront corps que dans une dynamique intergénérationnelle. C’est pourquoi il n’y aura de politique éducative ambitieuse sur le plan des techniques qu’en synergie avec l’expérience des salariés en place et les politiques de formation continue…

Paul Santelmann, vedúci prognózovanie na Stredisko AFPA. Rast, ekonomika, zamestnanosť, vzdelávanie ... Tieto pojmy sú iba zmysluplné qu'articulées technologické inovácie, organizačné a sociálne. Napriek tomu tento odkaz je zvlášť chýba diskusia o našej ekonomickej budúcnosti príliš často k faktu, že štatistiky na makro-ekonomiky so zameraním na počte pracovných miest len ​​korelovala s mierou rastu. Ale hlavnou otázkou teraz je, že zvýšený obsah zamestnaním z kvalifikácie a zručnosti) a rozhodnutia, ktoré podporujú dynamické medzi vzdelávania a odbornej prípravy investícií, kvality práce a kvality práce. Tak, cez investovať do vzdelávania a súčasne sa rozhodli pre nízko kvalifikovaných pracovných miest je absurdné stávka hospodársky a sociálne. Súkromné ​​a verejné investície, ktoré majú vplyv na sociálne a ekonomické oživenie určite vyžaduje manažérske zručnosti, ale predovšetkým politické rozhodnutia zapojiť proaktívny z hľadiska technológie, organizačné a odvetví. Viac...

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Rapport « Informer et orienter « vert » et Certifier les compétences « vertes »

http://www2.ac-lyon.fr/orientation/loire/roanne/local/cache-vignettes/L130xH145/prao-2-7bedf.jpg« Informer et orienter « vert » et Certifier les compétences « vertes » est un rapport des missions confiées à Jean-Robert Pitte (DIO) et George Asseraf (président du CNCP) par Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des transports et du Logement. Consulter le rapport.
Le rapport propose des axes afin d'informer le public, les organismes et les entreprises sur le secteur de l'économie verte, notamment la mise en place d'une cartographie dynamique des certifications vertes pour les 11 filières professionnelles. Cette cartographie sera établie avec la collaboration du CNCP, la DIO, l'Onisep, Centre-Inffo, la Direction générale pour l'Enseignement supérieur et l'insertion professionnelle (DGESIP) et l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES).
Ce travail de recensement et de définition des métiers verts et verdissants,  passera également par la création d'une signalétique à trois niveaux sur le degré de "verdissement".
Comme le souligne les deux auteur: "l’indexation des fiches RNCP par degrés de verdissement permettra de produire également des données de veille et des schémas dynamiques répondant notamment à la question suivante: combien de certifications, dans quel domaine et pour quel niveau de qualification, décrivent:
- des métiers non dédiés à l’environnement mais qui intègrent des services et des produits de type vert  (1er degré de verdissement),
- des métiers traditionnels en forte évolution, intégrant de plus en plus de dimensions liées au développement durable,
- des métiers dédiés au développement durable".
A terme, la plateforme "orientation pour tous" proposera des fonctionnalités dédiées à l'orientation des jeunes et des adultes vers les certifications vertes.
L'intégralité du rapport « Informer et orienter « vert » et Certifier les compétences « vertes » est disponible sur le site de la CNCP. Consulter le rapport.
http://www2.ac-lyon.fr/orientation/loire/roanne/local/cache-vignettes/L130xH145/prao-2-7bedf.jpg "Inform and guide 'green' skills and certify" green "is a report of the tasks entrusted to Jean-Robert Pitte (DIO) and George Asseraf (President of CNCP) by Nathalie Kosciusko-Morizet, Minister of Ecology and Sustainable Development Sustainable Transport and Housing. Read the report.
The report proposes areas to inform the public, organizations and businesses in the area of ​​the green economy, including the establishment of a dynamic mapping of green certificates for the 11 vocational programs.
This mapping will be developed through the cooperation of CNCP, the DIO, Onisep, Inffo Centre, the Directorate General for Higher Education and Employability (DGESIP) and the Agency for the Evaluation of Research and higher education (SSH). More...

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Etude sur la relation formation/emploi dans le spectacle vivant

http://www.cpnefsv.org/contenus/media/logos/logo-cpnefsv.pngUne étude a été commanditée au Céreq, remise en 2012, sur la relation entre la formation professionnelle et l'emploi dans le spectacle vivant.
Cette étude qualitative croise deux approches (exploitation de fichiers du Céreq et Audiens) et entretiens auprès de professionnels. Consulter le rapport sur la relation formation/emploi dans le spectacle vivant.
Synthèse générale

Caractériser la relation formation / emploi dans le domaine du spectacle vivant suppose, dans le système français de formation, de s’intéresser successivement à la formation initiale en lien avec l’insertion professionnelle puis à la formation professionnelle continue en lien avec les parcours professionnels.
Ces deux aspects sont analysés, chacun d’eux selon une méthode particulière, et restitués ci-après dans les deux parties distinctes du rapport.
http://www.cpnefsv.org/contenus/media/adec/formation-emploi.pngPremière partie : Formation initiale et insertion professionnelle
Méthodologie :
1- exploitation de l’enquête génération du Céreq (parcours de 620 individus pris en compte)
2- entretiens qualitatifs (32 entretiens réalisés)
Le premier aspect de la relation formation / emploi consiste à examiner les premières années de vie active des sortants14 en 2004 de formations professionnelles du domaine du spectacle vivant et des sortants d’autres formations (interrogés en 2007 c'est-à-dire à trois ans de leur sortie) mais ayant au cours de leurs trois premières années de vie active au moins une expérience professionnelle (une séquence d’emploi) dans le spectacle vivant. Une partie de ces sortants de 2004 ayant été réinterrogée en 2009 l’analyse peut être poursuivie lors des quatrième et cinquième années de vie active.
La source utilisée est l’enquête Génération15 du Céreq qui interroge une cohorte de 50 000 sortants scolaires trois et cinq ans après leur sortie.
Deuxième partie : Formation continue et parcours professionnels

Méthodologie :
Croisement de listes de stagiaires fournies par les organismes de formation avec la base du Groupe Audiens (12 organismes de formations volontaires et 322 parcours de stagiaires analysés.)
Le second aspect de la relation formation / emploi consiste, avec l’aide du Groupe Audiens qui collecte notamment les cotisations retraite des personnels du secteur, d’examiner le rôle de la formation continue (des adultes en cours de carrière) sur les parcours professionnels.
Il ne s’agit à ce stade que d’une première expérience qui observe le parcours professionnel des participants à une formation trois ans avant leur entrée en formation et trois ans après la fin de cette formation. Après autorisation de la Commission Informatique et Liberté (CNIL), quelques organismes de formation du domaine du spectacle vivant ont bien voulu nous adresser une liste de participants à certaines de leurs formations en 2006 et le Groupe Audiens a renseigné les parcours de 2003 à 2009.
Il ne s’agit donc pas d’une étude portant sur un échantillon représentatif mais d’un premier essai qui permet d’entrevoir les principales tendances à l’oeuvre et qui pourrait inspirer des travaux plus systématiques à l’avenir. La nécessaire confidentialité attachée à ce type de travaux nous interdit tout travail sur des informations non anonymisées et donc toute ré-interrogation.
Constats sur la relation formation initiale/emploi

Quelques conclusions inhabituelles ressortent de cette étude :
Alors que pour l’ensemble des formations professionnelles initiales moins d’un jeune sur deux exerce dans les trois ans qui suivent la fin de ses études un emploi en relation avec le contenu de sa formation16, dans le domaine du spectacle vivant, la plupart des sortants d’une formation professionnelle du spectacle connaissent au moins une séquence d’emploi située dans le secteur professionnel.
Mais plus qu’un approvisionnement auprès des formations relevant de son domaine, le secteur du spectacle vivant recrute des jeunes issus d’autres formations. La part des sortants travaillant dans le spectacle vivant au sein d’une même génération (ceux qui ont terminé leurs études au cours de la même année) est constituée majoritairement de sortants d’autres formations.
Ce phénomène peut être attribué à l’attrait des activités de ce secteur auprès des jeunes, mais aussi, peut être lié au fait que des pratiques du domaine artistique (danse, musique, théâtre…) accompagnent souvent la scolarité sans y être incluse.
Sans surprise trois types de liens formation/emploi peuvent être distingués avec netteté selon les trois grandes familles de métiers: artistes, techniciens et administratifs.
Deux caractéristiques individuelles viennent cependant fortement bouleverser cette classique partition : le sexe et l’origine socioprofessionnelle.
1) Le sexe

C’est parmi les techniciens que la question du sexe opère les séparations les plus nettes : les hommes formés aux métiers techniques du spectacle vivant ont une insertion assez aisée et pratiquent en parallèle d’autres activités hors du secteur mais qui, pour beaucoup, ont un caractère complémentaire (dans de spécialités proches), alors que les femmes pratiquent des métiers moins rémunérés et plus précaires et sont souvent conduites à exercer d’autres activités à caractère purement alimentaire, quand ce n’est pas simplement à abandonner les activités du secteur.
Majoritaires parmi les débuts de carrière des administratifs (près des ¾) les femmes sont fortement diplômées, plus généralement issues de formations non spécifiques au spectacle vivant et issues de familles plutôt aisées. Leur insertion professionnelle est meilleure lorsque leur formation initiale ne relève pas du domaine du spectacle vivant.
2) L’origine socioprofessionnelle combinée au sexe

Ce sont les artistes qui semblent les plus sensibles à la combinaison de l’origine socioprofessionnelle avec le sexe. Les hommes issus de familles de cadres ou de professions intermédiaires ont l’insertion la plus aisée ou la moins complexe. Cette insertion est d’autant plus réussie que leur formation ne relève pas du domaine du spectacle vivant.
Les artistes femmes issues du même type de familles et plus fréquemment que les hommes ayant suivi des formations du secteur se trouvent dans des situations plus défavorables en termes de fréquence d’emploi et de niveau de rémunération que les hommes.
Enfin les jeunes hommes et femmes issus de familles populaires, dotés de diplômes de niveau moyen, s’insèrent difficilement et s’inscrivent plus fréquemment dans des logiques d’enseignement à la périphérie du champ du spectacle vivant.
De manière générale les partages sexués et ceux liés à l’origine socioprofessionnelle des familles dont sont issus ces jeunes sont très marqués. Les sources habituelles des inégalités en matière d’insertion professionnelle des sortants de formation initiale se retrouvent dans les pratiques du secteur. Le secteur cependant s’approvisionne en emplois juvéniles plus largement auprès de formations qui ne préparent pas spécifiquement aux métiers du spectacle vivant. Mais ceux qui participent aux formations spécifiques du domaine s’insèrent plus fréquemment dans le secteur que dans d’autres spécialités de formation professionnelle.
Les résultats dont il est fait état ici ne sont pas issus de travaux statistiques qui peuvent être considérés comme représentatifs. Les phénomènes analysés sont cependant suffisamment marqués pour prétendre à une certaine généralité. Ces constats mériteraient probablement de plus amples confirmations par des travaux de plus grande ampleur. La méthode en est esquissée et traitée ; elle atteste de la capacité à analyser la question de l’influence de la formation sur les parcours professionnels.
Les résultats commentés portent sur un peu plus de trois cents personnes réparties dans les trois grandes spécialités du spectacle vivant.
Le premier et principal résultat est que ces formations ne sont pas conformes à l’appellation qui les désigne: « formation professionnelle continue ». En effet, près du tiers des stagiaires formés en 2006 n’ont eu aucune activité dans le secteur du spectacle vivant dans les trois années qui précèdent leur formation (2003-2004-2005). La partition habituelle tant dans la spécialité des organismes de formation que dans la qualité des participants à ces formations contredit la dualité traditionnelle entre formation initiale et formation continue.
Ce fait est en partie à rapporter au constat réalisé dans les travaux relatifs à la qualité des formations: bien plus que dans d’autres formations continues, les organismes du domaine recrutent des stagiaires qui autofinancent leur formation, alors que pour les adultes l’essentiel des formations suivies est financé soit par leur employeur (public, privé ou OPCA) soit par les régions ou Pôle emploi. L’appareil de formation continue contribue ainsi à accroître le nombre des personnes employées dans le secteur. Pour l’essentiel ces personnes obtiennent des contrats de faibles durées qui, même cumulées dans le temps, ne leur permettent généralement pas d’accéder à l’indemnisation du chômage.
Les variations conjoncturelles de l’activité dans le spectacle vivant ne permettent pas de conclure avec beaucoup d’assurance sur le second point: la formation continue protège-t-elle les transitions ? Cette question, conforme au discours européen sur la « flexicurité », est plus particulièrement importante dans un secteur à forte présence de contrats courts.
Les intermittents, quelle que soit leur spécialité, voient les formes de leur emploi rester stables ou pour une faible partie d’entre eux évoluer vers le CDI (7%). Ceux d’entre eux qui n’avaient pas la capacité à ouvrir des droits à l’assurance chômage augmentent un peu leur chance d’y parvenir, alors qu’une partie d’entre eux semblent plutôt quitter le secteur. Mais le point le plus curieux tient au fait qu’une fraction non négligeable de ceux qui étaient titulaires d’un CDI avant leur formation s’oriente vers le CDDU.
C’est sans doute parmi les techniciens que les mouvements d’entrée dans le secteur après une formation sont les plus importants. Cette entrée relativement massive se double d’un accroissement de la part d’entre eux qui sont salariés intermittents sans droit au système spécifique d’indemnisation du chômage.
Les formations administratives sont aussi une manière d’accroître le nombre des salariés mais le phénomène le plus marquant est celui de la nette croissance des contrats en CDI.
Pour les artistes enfin la formation accroît leur nombre mais de façon relativement modeste par rapport aux deux autres catégories. Les nouveaux arrivants s’orientent plutôt vers une intermittence non indemnisée alors que les non indemnisés parviennent plus aisément à intégrer la partie des intermittents indemnisés.
Sommes-nous face à un particularisme sectoriel ou devant des éléments très accentués de tendances à l’oeuvre dans les autres professions ? Rien ne permet de conclure avec certitude. L’indistinction cependant des rôles sociaux attribués à la formation initiale par rapport à la formation continue, ses effets salariaux non négligeables incitent à conclure en faveur d’une forme d’avance sur le chemin tortueux de la formation tout au long de la vie...
1-1 Introduction à la première partie

L’objet de cette partie est la relation formation professionnelle initiale/emploi dans le spectacle vivant. Cet objet est complexe et ne se résume pas à une relation adéquationniste largement battue en brèche par les statistiques du Céreq, et ce dans tous les secteurs d’activité. Nous ne nous attendions donc pas à constater une adéquation entre les formations spécifiques et les emplois occupés, telle qu’un individu formé au spectacle vivant travaille systématiquement dans le spectacle vivant et qu’un travailleur du spectacle vivant soit nécessairement formé à cela. Une telle adéquation ne se retrouve de fait que dans les marchés professionnels réglementés (santé, travail social,…).
La notion d’adéquation peut cependant être utile pour aborder le sujet. Une adéquation parfaite correspondrait à une situation en deux points.
- D’une part tous les formés au spectacle vivant travailleraient de façon durable dans le spectacle vivant (logique de destinée des sortants du système éducatif).
 Avoir suivi une formation spécifique serait alors suffisant pour travailler dans le secteur.
- D’autre part tous les travailleurs du spectacle vivant auraient un titre ou diplôme spécifique au secteur (logique de recrutement du secteur).
 Avoir une formation au spécifique serait alors nécessaire pour travailler dans le secteur.
Quel que soit le point de vue que l’on adopte, une telle relation est structurée par les flux de sortants du système éducatif (fonction de l’offre de formation et des aspirations des jeunes) et les flux entrants dans le secteur, autrement dit les emplois offerts.
Compte tenu de la forte attractivité du secteur du spectacle, l’offre de formation20 est relativement importante. La destinée professionnelle des formés n’est donc pas assurée. On ne s’attend donc pas, à priori, à observer une situation où une formation spécifique au spectacle vivant serait suffisante à une insertion durable dans le secteur.
Par ailleurs, il existe une proximité entre les pratiques professionnelles et les pratiques culturelles en marge des formations scolaires ou universitaires. Bon nombre d’individus sans formation « formelle »21 peuvent donc légitimement se prévaloir de compétences requises pour les emplois disponibles. En cela la nécessité d’une formation formelle peut ne pas être observée.
Il semble que le spectacle vivant n’assimile plus le « talent » à une compétence quasi magique, à la fois suffisante, non transférable et que la formation pourrait au mieux révéler ou faire s’épanouir. Il n’en demeure pas moins que le recrutement du secteur n’a pas vocation à se restreindre aux sortants de formations formelles spécifiques au spectacle vivant.
Le spectacle vivant comporte une complexité additionnelle dans la mesure où une grande partie, et son coeur d’activité que sont les représentations publiques, est instable et partiellement saisonnier. La production y est organisée en projet. C’est l’objet du régime spécifique d’assurance chômage que de faire en sorte que cette instabilité ne soit pas synonyme de précarité pour les individus ayant travaillé en CDDU, pour peu qu’ils soient ayants droit au titre de l’assurance chômage. Un individu professionnellement inséré n’est donc pas lié par un contrat permanent à un unique employeur mais, dans le cas du salariat intermittent, au fait qu’il ait suffisamment travaillé dans le champ pour prétendre à une indemnisation au titre des deux annexes. Compte tenu de cette construction institutionnelle, à un individu pleinement inséré dans le secteur ne correspond pas forcément un « équivalent temps plein annuel ».
En corollaire, le CDI n’étant pas la norme pour les artistes et techniciens, l’insertion professionnelle est plus progressive que dans les emplois des secteurs traditionnels. En règle générale, on ne devient pas artiste ou technicien professionnellement inséré à la sortie de sa formation comme on peut devenir ingénieur en CDI, passé les vacances d’été.
Compte tenu de l’instabilité du secteur, nous avons donc retenu dans l’étude l’ensemble des individus qui avait approché le secteur via au moins une activité rémunérée. Nous avons ensuite tenté d’approcher la notion d’insertion professionnelle par des indicateurs non dichotomiques que sont la part d’emploi dans le spectacle vivant. Ce que nous appellerons focalisation. Un processus d’insertion professionnelle efficient conduirait ainsi de 0 (étudiant) à 100% d’emploi dans le spectacle vivant, sachant néanmoins que bon nombre conservent une activité hors spectacle vivant durant de nombreuses années.
In fine, savoir si une formation spécifique au spectacle vivant permet une insertion plus probable, plus rapide et plus intense dans le secteur reste central du point de vue quantitatif. Mais cette question peut être complétée par l’identification des compétences valorisées par le secteur et qui autorisent une dispense de formation spécifique voire questionnent la pertinence de telles formations...
1-6 Conclusions de la première partie

Nous avons retenu dans cette partie de l’étude l’ensemble des individus qui avait approché le secteur via au moins une activité rémunérée ou une formation spécifique au spectacle vivant. Cela étant, bien des individus ont acquis des compétences professionnelles et, dans une bien moindre mesure, un embryon de réseau professionnel au cours de pratiques culturelles non liées à leur formation scolaire, ou universitaire, ou même à leur activité professionnelle.
Certaines des activités professionnelles hors spectacle vivant peuvent être considérées par les individus comme faisant partie intégrante de leur métier.
Outre une formation spécifique, la relation au spectacle vivant peut être diverse selon les catégories :
 la formation ou la pratique d’un art particulier ;
 une formation assez générale dont les frontières débordent assez largement le seul secteur du spectacle vivant tout en l’englobant ;
 par une formation pointue non spécifique au spectacle vivant dont les compétences sont pertinentes dans le secteur du spectacle vivant.
La relation formation initiale / emploi est forte mais asymétrique : une formation initiale spécifique apparaît ainsi presque suffisante mais non nécessaire pour avoir au moins une expérience dans le spectacle vivant. Autrement dit, la grande majorité des individus formés au spectacle vivant ont une activité rémunérée dans le champ mais la majorité des travailleurs du champ n’ont pas de formation spécifique. Ce constat est plus net pour les administratifs et les techniciens.
La contrepartie de ce constat est qu’il peut être plus facile de travailler au moins une fois dans le spectacle vivant que d’en vivre de façon pérenne.
Globalement la formation initiale spécifique a pour premier effet d’augmenter la focalisation sur le secteur du spectacle vivant, en augmentant la densité d’emploi dans le spectacle vivant, mais aussi en diminuant la densité d’emploi tous secteurs confondus.
L’analyse des parcours d’insertion professionnelle à l’issue de la formation initiale a permis d’établir une classification selon 6 classes (ou sous-groupes).
 En premier lieu les techniciens se séparent des administratifs et artistes.
 Dans un deuxième temps, les artistes se dissocient des administratifs.
 Dans un troisième temps, les artistes se séparent avec d’un côté les individus d’origine cadres ou professions intellectuelles supérieures et ceux d’origine populaire (ouvriers ou employés).
 Dans un quatrième temps, les artistes d’origine cadres ou professions intellectuelles supérieures se séparent avec d’un côté les hommes et de l’autre les femmes.
 Dans un cinquième et dernier temps, les techniciens se séparent selon le sexe.
Les techniciens hommes (classe 1) ont une insertion sur le marché de l’emploi (tous secteurs confondus) globalement plus difficile. Cependant, ils voient leur densité d'emploi spectacle vivant comme leur part d’emploi spectacle vivant augmenter avec le temps. Signe d'une insertion progressive, quoique relative, dans le secteur.
Pour eux, l’effet de la formation spécifique apparaît net et durable.
Les techniciennes (classe 6) ont encore plus de difficultés d’insertion que les techniciens hommes, malgré un plus haut niveau de diplôme et une plus grande spécialisation spectacle vivant. L’intensité d’emploi total pour cette classe est la plus faible, de même que l’intensité d’emploi spectacle vivant. L’effet d’une formation spécifique est ici très paradoxal. Si les techniciennes ont une part d'emploi spectacle vivant en début de période (46 %) similaire à leurs homologues masculins de classe 1, leur densité d’emploi y est plus faible (45 %). Bien que les effectifs soient faibles et les conclusions fragiles, il est notable que les techniciennes formées au spectacle vivant s'intègrent finalement moins au spectacle vivant que les techniciennes non formées. De façon contre-intuitive, les formées spécifiquement sont beaucoup plus nombreuses à quitter le champ. Mais leur formation est souvent très sexuellement marquée et peu porteuse tant dans le spectacle vivant que dans le reste de l’économie.
Les administratifs (classe 2), sont fortement diplômés. En termes de destinées les formations au spectacle vivant apparaissent très efficaces pour effectuer au moins une séquence d'emploi dans le champ. Mais ce peut être au prix d’une forte « décote » compte tenu du niveau de formation des individus rapporté aux salaires et conditions d’emploi. Le recrutement dans le champ demeure relativement pluraliste, laissant leur chance aux non-formés. A la différence des techniciens, les formations non spécifiques sont souvent plus larges que le spectacle vivant mais pouvant l’englober (secteur culturel). La formation semble favoriser l’apparition dans le champ mais ses effets ne s’inscrivent pas dans la durée et ce sont les administratifs qui cessent le plus souvent leur activité dans le secteur. Les administratifs non formés spécifiquement abandonnent plus rapidement mais moins fréquemment le secteur.
Pour les artistes la formation formelle spécifique apparaît plus nécessaire et cependant moins suffisante que dans les autres domaines. La formation induit une focalisation sur le secteur plus importante qui est due uniquement à une moindre activité hors du spectacle vivant.
Les artistes femmes (classe 4) représentent la classe pour laquelle la formation spécifique est la moins suffisante pour intégrer le secteur et beaucoup d’entre elles s’orientent vers le professorat. Elles ne sont pour autant pas exclues du marché du travail.
Concernant les artistes hommes (classe 5), leurs pratiques sont assez diverses, musiciens, comédiens, … Ce sont ceux qui se concentrent le plus sur les activités spectacle vivant. Leurs rémunérations spectacle vivant apparaissent comme les plus fortes de toutes les catégories. Comme pour les administratifs une formation au spectacle vivant diminue la densité d’emploi tous champs et augmente la densité d’emploi dans le spectacle vivant.
Cette classe est à la fois la plus insérée et la plus focalisée sur le spectacle vivant. Une formation spécifique y joue le rôle d’accélérateur de trajectoire.
Les artistes d’origine populaire (classe 3) ont un niveau de formation moyen pour le champ et des spécialités de formation diverses (dans le domaine du spectacle vivant aussi bien que extérieur). L’insertion professionnelle dans le spectacle vivant y est moins garantie par la spécificité de la formation. Dans la majorité des cas, c’est en tant que professeur qu’ils entrent dans le monde professionnel.
2-1 Introduction à la deuxième partie

Cette partie de l’étude consacrée à l’analyse de l’impact de la formation professionnelle continue sur le parcours professionnel se veut expérimentale. Son objectif premier est de vérifier la possibilité et l’intérêt d’observer dans le temps une partie de la population, les formés au spectacle vivant.
Il s’avère que les indicateurs, comme dans la plupart des cas, n’ont de sens qu’en comparaison. Il est ainsi théoriquement possible et pertinent de comparer une population ayant suivi une formation au reste de la population. Cependant, pour qu’une telle comparaison ait du sens, il convient alors de contrôler certaines des caractéristiques de la population observée. En effet, si celle-ci entre en formation c’est peut-être parce qu’elle est particulièrement fragilisée sur le marché du travail. Comparer ces trajectoires à celle de l’ensemble de la population, supposée plus stabilisée peut être trompeur.
Pour s’assurer que les populations sont comparables, on a en général recours à des variables de contrôle qui, si elles sont similaires dans les deux populations, peuvent laisser penser que le fait d’avoir suivi une formation est le principal élément distinctif, et donc le facteur explicatif majeur des différentes trajectoires.
Néanmoins, cette approche reste fortement dépendante des variables disponibles. Rien ne garantit qu’un facteur inobservé ne soit la cause à la fois d’une entrée en formation et d’une trajectoire particulière.
Pour l’heure, faute d’un nombre suffisant d’observations pour calibrer une population de référence, nous avons focalisé l’analyse sur l’aspect diachronique : plutôt que de comparer deux populations au même moment, nous suivons une même population, les formés au spectacle vivant en 2006, en des temps différents, avant et après une formation professionnelle continue.
L’avantage est de suivre les mêmes individus, donc avec la plupart des caractéristiques constantes. L’inconvénient peut être que le temps ne soit lui-même pas neutre. Ainsi l’année 2003/2004 apparait-elle singulière dans certains cas46.
Compte tenu de notre population de départ, qui a suivi un cursus de formation professionnelle, on peut considérer que l’objectif de la formation était d’améliorer son parcours professionnel et notamment de consolider son insertion professionnelle.
Nous négligeons de fait le biais dû à des individus qui auraient suivi une formation professionnelle pour parfaire une pratique d’ordre privée ou en amateur...
2-4 Conclusions de la deuxième partie

Les formations professionnelles continues étudiées constituent pour partie une voie d’entrée dans le secteur. On peut ainsi observer une augmentation conséquente de la proportion d’individus exerçant une activité relevant du spectacle vivant, ou des activités connexes (spectacle enregistré)52, après la période de formation.
L’effet protecteur de la formation, capacité à rester dans le champ, n’est lui ni avéré ni infirmé. De fait les années 2003 et 2004 apparaissent assez particulières et viennent perturber l’analyse.
Les changements de catégories sont notoirement plus fréquents lors de la période entourant l’année de formation.
Il est notable que parmi les actifs, les CDDU indemnisés constituent la catégorie la plus stable (et notamment plus stable que les personnes en CDI ou CDD).
Pour les CDI ou CDD, l’année de formation n’apparaît pas comme un moyen de se stabiliser dans le même type de contrats. L’année de formation a contribué à ouvrir le recrutement aux individus d’une part, en provenance du hors champ (hors spectacle), et d’autre part, aux individus antérieurement en CDDU.
L’entrée dans le champ du spectacle se fait sous des formes d’emplois différentes selon les domaines d’activité : en CDI ou CDD pour les formations administratives et via le CDDU pour les domaines artistiques et techniques. Parmi ces derniers, les techniciens acquièrent la qualité d’ayants droit au régime spécifique d’assurance chômage plus fréquemment que les artistes. Lorsque ce n’est pas le cas ils quittent plus facilement le champ.
On observe par contre une persistance dans le champ du spectacle d’artistes en CDDU non ayants droit sans que cela soit la conséquence d’une oscillation entre ayants droit et non ayants droits plus forte que chez les techniciens. Autrement dit, ce sont les mêmes personnes qui restent dans la situation de CDDU non indemnisés.
L’année de formation ouvre le recrutement des CDDU ayants droits. Mais cette ouverture ne se fait pas au bénéfice des CDDU non ayants droit mais d’individu extérieurs au champ du spectacle.
Au final l’effet de la formation professionnelle continue est moins sensible chez les artistes que dans les domaines techniques et administratifs, et conduit à une augmentation du nombre de salariés en CDDU sans réel effet sur la part d’entre eux qui sont indemnisés au régime spécifique d’assurance chômage.
Les salaires moyens de la population observée sont plus élevés après la période de formation. Cependant, si l’augmentation est très nette pour les formations administratives et techniques, elle est peu marquée pour les formations artistiques. Les situations professionnelles des individus sont néanmoins très hétérogènes.
Consulter le rapport sur la relation formation/emploi dans le spectacle vivant.
http://www.cpnefsv.org/contenus/media/logos/logo-cpnefsv.png~~V En undersøgelse blev bestilt til Konference CEREQ, givet i 2012 om forholdet mellem erhvervsuddannelse og beskæftigelse inden for scenekunst.
Denne kvalitative undersøgelse kombinerer to tilgange (brug af filer og Konference CEREQ Audiens) og interviews med fagfolk. Se rapporten om uddannelse/beskæftigelse inden for scenekunst
. Mere...

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Guide des technologies et outils efficaces pour le perfectionnement et la formation en ligne du personnel

http://www.nald.ca/clo/images/main.jpgCommunity Literacy of Ontario (CLO) est un réseau d’alphabétisation provincial composé de 100 organismes d’alphabétisation communautaires situés dans de grandes et de petites collectivités de l’Ontario. Vous pouvez en apprendre davantage à propos de Community Literacy of Ontario à: www.nald.ca/clo.
Le CLO est très heureux de présenter sa plus récente ressource: « Guide des technologies et outils efficaces pour le perfectionnement et la formation en ligne du personnel ».

Le CLO a été l’un des premiers à adopter les ressources numériques pour l’apprentissage et offre de la formation en ligne au personnel de ses agences membres et à d’autres organismes à l’aide de diverses méthodes et plateformes (y compris des séminaires en ligne, Centra, Moodle, Adobe Presenter et des modules de formation en ligne) depuis de nombreuses années. Pour nos membres, la technologie numérique offre une formation conviviale gratuite à laquelle ils peuvent accéder sans encourir des frais de déplacement et sans l’inconvénient de quitter leur communauté. On demande souvent au CLO quel type de technologie elle utilise pour offrir de la formation en ligne. Cela nous a amené à nous demander quels autres types de possibilités d’apprentissage en ligne étaient disponibles en Ontario et comment nous pourrions communiquer plus globalement nos connaissances et notre expérience à d’autres organismes.
Voilà pourquoi le CLO a soumis une proposition de projet de recherche et de rédaction de ce « Guide des technologies et outils efficaces pour le perfectionnement et la formation en ligne du personnel ». Le guide du CLO a été financé par le ministère de la Formation et des Collèges et Universités en vertu du Fonds de développement du réseau Emploi Ontario.
Le CLO a produit ce guide de ressources avec les objectifs suivants:
• Effectuer une recherche sur les technologies efficaces utilisées actuellement pour offrir du perfectionnement professionnel et de la formation au personnel dans le cadre du réseau de prestation d'Emploi Ontario
• Effectuer une recherche sur les technologies efficaces utilisées pour offrir de la formation au personnel dans le secteur plus élargi de l›éducation et de la formation
• Rédiger un guide de référence qui offre un résumé concis de la recherche
• Fournir des exemples concrets de technologies de formation en ligne pour le personnel.
Table of Contents
Introduction
Aperçu du processus de recherche

SECTION  1 Blogs
SECTION  2 Ressources de conférence
SECTION  3 Livres électroniques
SECTION  4 Moodle
SECTION  5 Possibilités de formation agréée en ligne
SECTION  6 Réunions et groupes de discussion en ligne
SECTION  7 Diaporamas en ligne et partage de diapositives
SECTION  8 Ressources et outils en ligne
SECTION  9 Vidéos en ligne
SECTION 10 Baladodiffusion et apprentissage mobile
SECTION 11 Partage de signets
SECTION 12 Réseautage social
SECTION 13 Modules de formation sur Internet
SECTION 14 Webinaires et cyberconférences
SECTION 15 Wikis et informatique en nuage
Conclusion
Annexe A — Liste des informateurs clés ayant participé aux entrevues.
Télécharger le Guide des technologies et outils efficaces pour le perfectionnement et la formation en ligne du personnel par Community Literacy of Ontario (CLO).
CLO is pleased to provide our online resources free of charge to the Ontario literacy community. However, we are a small non-profit organization with a small core operating budget. We would ask that any non-literacy organization who chooses to download our online resources donate a small fee of $15 per resource via the PayPal button on our website. CLO is not a registered charity therefore no tax receipt will be issued for any amount donated. Thank you for your support!

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Mettre en place des Contrats de formation supérieure pour développer une société des savoirs

http://faculty-research.edhec.com/_medias/photo/pp-mettre-en-place-185_1333533953109.jpgAuthors: Pierre Courtioux, Chercheur au pôle de recherche en économie, EDHEC Business School, Stéphane Gregoir, Directeur, pôle de recherche en Economie, EDHEC Business School, Directeur de la recherche, EDHEC Business School. La question du financement de l’enseignement supérieur n’a pas été débattue jusqu’à présent dans la campagne présidentielle, cependant face aux difficultés financières de l’Etat, il s’agit d’un point sensible, évoqué désormais par les présidents d’université lors de leur dernier colloque annuel. Télécharger l'étude Mettre en place des Contrats de formation supérieure pour développer une société des savoirs.
Résumé

Cette question est liée à un enjeu important pour l’avenir de la France, la qualité de la formation dispensée et le nombre de ses bénéficiaires. L’EDHEC Business School recommande de changer un modèle qui peine à favoriser la mobilité sociale en France et a perdu sa logique dans un monde globalisé aux élites mobiles.
Le système actuel souffre de problèmes d’équité d’accès et d’équité fiscale. Le contrat d’enseignement supérieur prôné par l’EDHEC est un contrat tripartite entre l’établissement d’enseignement supérieur, la collectivité et l’étudiant. Ce contrat spécifie le niveau des investissements publics dont a bénéficié le diplômé, ce que l’individu doit à la collectivité (les droits d’inscription), et les conditions de paiement de ces droits.
Dans ce cadre, il nous parait primordial d’assortir l’augmentation des droits d’inscription d’un Prêt à remboursement conditionnel au revenu (PARC). Durant la période de remboursement, c’est-à-dire après l’entrée sur le marché du travail, les annuités ne sont effectivement versées par l’ancien étudiant que si son revenu courant est supérieur à un certain seuil.
Il nous semble que la mise en place de Contrat de formation supérieure a plusieurs avantages:
1) elle rend explicite les coûts publics de l’enseignement supérieur,
2) elle ne remet pas en cause brutalement le système de formation actuelle,
3) elle permet de dégager des ressources financières en misant sur la réussite des étudiants et en tenant compte de leur capacité contributive effective,
4) elle offre une assurance contre un surendettement en cas de début de carrière poussif.
Les flux financiers collectés peuvent être utilisés pour accompagner le développement des établissements mais également renforcer et étendre les aides aux étudiants de manière pérenne. Un tel dispositif permettrait pour le choix des paramètres retenus par l’EDHEC, de dégager de l’ordre de 0,5 milliard d’euros à la fin du quinquennat; arrivé à maturité ce dispositif rapporterait un peu moins de cinq milliards.
Dégager un montant de ressources équivalent par un impôt indirect payé par tous, bénéficiaires direct ou non de l’enseignement supérieur, correspondrait par exemple à une augmentation de 0,8 point de TVA sur le taux majoré.
1. Introduction

Pour répondre aux défis d'une économie globalisée, l'agenda de Lisbonne avait souligné l'importance du développement en Europe d'une économie des savoirs compétitive et donc de la place de l'enseignement supérieur. La globalisation économique se caractérise par une mobilité accrue des biens, des idées, du capital financier, ainsi que des personnes, en particulier des personnes hautement qualifiées. L’EDHEC profite de la campagne de l’élection présidentielle pour présenter des recommandations et des propositions concrètes que l’on peut tirer en cette matière, des recherches réalisées au sein de son « Pôle économie ». Depuis février 2006, l'EDHEC dispose d'une équipe qui travaille sur l'évaluation des politiques publiques et la réforme de l'Etat. Les objectifs de cette équipe sont de réaliser une recherche innovante et appliquée, reconnue d'un point de vue académique sur des thèmes stratégiques pour l'économie française. Les travaux réalisés sur les modes de financement des études supérieures nous ont conduits d’une part, à identifier des expériences étrangères intéressantes, d'autre part à étudier d'un point de vue théorique et empirique le lien entre le financement de l'enseignement supérieur et l'équilibre salarial sur le marché du travail, enfin à analyser les inégalités d'accès à ce niveau d'enseignement.
La décision d'entreprendre des études correspond pour le potentiel étudiant au choix d'investir du temps et des efforts dans une formation particulière plutôt que d’entrer sur le marché du travail de suite. Le rendement de cet investissement a des dimensions sociales et économiques. En termes économiques, il correspond à un flux de rémunérations à venir fonction de l'investissement réalisé, de la réussite à l'examen ou au concours de clôture des études, de la situation du marché du travail et du système de taxation. A compétences données, si le coût supporté par l'individu (perte de salaire pendant la formation et frais associés à la formation) est élevé, la rémunération nette anticipée de son investissement doit être suffisante pour qu'il décide d'investir. Si elle est incertaine, le potentiel étudiant peut aussi être amené à renoncer devant le niveau de risque qu’il ne souhaite pas supporter. Ce coût peut être en totalité ou en partie supporté par la collectivité car i) le fait qu'il y ait des personnes qualifiées dans l'économie profite à l'ensemble de la collectivité, mais aussi ii) cette population de travailleurs qualifiés mieux rémunérée contribue aux recettes fiscales lorsqu'elle demeure sur le territoire. Lorsque le coût est largement supporté par la collectivité, des critères de sélection portant sur les aptitudes du candidat et les connaissances déjà acquises peuvent être introduits pour réduire l’incertitude sur l’issue de la formation. Une politique de financement de l'enseignement supérieur doit donc conjuguer un intérêt individuel pour l'étudiant et un intérêt collectif en termes de rendement social et de rendement fiscal, et prendre en compte l’incertitude sur les conditions d’emploi et de rémunération qui prévaudront à la fin des études et qui peuvent le décourager au détriment de la collectivité.
Dans un monde globalisé avec une plus grande mobilité des personnes diplômées, les choix d'hier doivent être réexaminés. Ce nouvel examen passe par un bilan des contributions productives et fiscales des personnes très qualifiées et peut s'inspirer des modes de financement mis en place à l'étranger. C’est sur la base de cet examen que l’EDHEC propose la création d’un Contrat de formation supérieure. Dans un premier temps, nous précisons les éléments du diagnostic sur lequel se fonde cette proposition. Ensuite, nous expliquons quels peuvent être les apports d’un Contrat de formation supérieure. Enfin, nous décrivons comment pourraient être mis en oeuvre de tels contrats.
2. Quel diagnostic porter sur le niveau et l’équité du financement de l’enseignement supérieur?

L’objectif de développer l’enseignement supérieur a pris une place de plus en plus importante au sein de l’Union Européenne. D’abord présents dans le programme spécifique Education and Training 2010, des objectifs d’éducation concernant explicitement l’enseignement supérieur ont été intégrés dans le programme plus général EU 2020 qui sert désormais à la coordination des politiques européennes dans le champ des politiques sociales et des politiques d’emploi. En 2010, dans un précédent position paper, l’EDHEC avait identifié ce qui selon nous constitue les principaux défauts du financement de l’enseignement supérieur en France. La France connait un problème « d’égalité des chances » accentué par le fait qu’elle accuse un retard important en matière d’aide aux étudiants; de plus, la forte polarisation des dépenses publiques sur certains diplômes conduit à des problèmes d’équité fiscale. Ce diagnostic reste pertinent. En effet, si du coté de l’égalité des chances, des efforts ont été engagés, ces efforts ne sont pas à la hauteur du problème. Du point de vue de l’évaluation des politiques publiques, des nouvelles études de l’EDHEC sont venues confirmer l’ampleur des problèmes d’égalité des chances et d’équité fiscale.
Dans un récent position paper, l’EDHEC a illustré l’ampleur du problème « d’égalité des chances ». Par rapport à la situation moyenne pour une génération, les personnes d’origine populaire ont un taux d’accès à l’enseignement supérieur deux fois moins élevé, tandis que ceux d’origine sociale supérieure ont un taux d’accès deux fois plus élevé. Les diplômés d’origine populaire sont sous-représentés à tous les niveaux de diplôme tandis que les diplômés d’origine sociale supérieure sont surreprésentés à tous les niveaux de diplôme, mais plus fortement encore au niveau bac +5 et notamment dans les Grandes Écoles. Quand les deux parents du diplômé appartiennent à une catégorie socioprofessionnelle supérieure, cette surreprésentation est encore plus marquée et a augmenté entre la génération 1970 et la génération 1980. Ce problème d’égalité des chances d’accès à l’enseignement supérieur n’est pas lié à un seul facteur et renvoie notamment à l’hétérogénéité des investissements éducatifs faits par la collectivité et les familles (voire les élèves) en amont du système d’enseignement supérieur. Néanmoins, force est de constater le faible niveau des aides financières dont peuvent bénéficier les étudiants en France. La forme prise par l’aide aux étudiants dépend fortement des contextes nationaux; c’est pourquoi les comparaisons internationales incluent généralement les bourses et les prêts aux étudiants pour rendre compte de l’ampleur de ces aides. La France ne consacre que 0,1% de son PIB à ces aides. De ce point de vue, elle apparait plutôt « à la traîne », largement derrière les pays nordiques, mais également derrière le Royaume-Uni (0,29%) et l’Allemagne (0,21%). Bien évidemment, le montant de ces efforts nationaux est à mettre en regard avec la part d’étudiants dans la population totale qui varie sensiblement selon les pays. En France, cette part est de 2,9%. Elle est supérieure à celle de l’Allemagne (2,4%) mais largement inférieure à celle du Royaume-Uni (3,6%) et des pays nordiques. Dans ce cadre, même si les causalités restent à interpréter avec prudence (un faible développement des places disponibles à l’Université peut conduire à ne consacrer qu’une faible part du PIB aux aides étudiantes, mais un faible niveau des aides aux étudiants peut aussi décourager la poursuite d’études pour les étudiants issus des milieux les moins favorisés), le retard de la France est patent. Les difficultés liées à la mise en place d’un dixième mois de bourse restent de ce point de vue illustratives de l’ampleur du défi auquel fait face la France pour se hisser au niveau de ses principaux pays partenaires. Cette mesure correspond grosso modo à une augmentation des dépenses de 11%, alors que pour rattraper l’Allemagne ou le Royaume-Uni il faudrait respectivement doubler ou tripler les montants. D’autres modes de financement doivent être mobilisés.
Les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur selon l’origine sociale, et notamment celles plus marquées encore pour les bac +5 et les Grandes Écoles, sont d’autant plus criantes qu’elles recouvrent des niveaux de subventions publiques très hétérogènes selon le cursus suivi. Il existe peu de données récentes sur l’hétérogénéité des subventions publiques à un niveau suffisamment désagrégé pour en rendre compte parfaitement. Néanmoins sur la base des travaux de Zuber (2004) et des informations qualitatives sur leurs évolutions récentes, on peut penser qu’elles demeurent très fortes. En effet, Zuber (2004) montre que pour une année de premier cycle universitaire en économie ou en droit, le montant des subventions est de l’ordre de 2 300 € par étudiant, qu’une année en premier cycle universitaire de science correspond à 2,3 fois ce montant, une année en BTS un peu moins de quatre fois ce montant, tandis qu’une année en classe préparatoire aux grandes écoles plus de cinq fois ce montant. Ces différences se rencontrent également à des niveaux d’études plus élevés. Une année de troisième cycle universitaire en science économique ou en droit bénéficie d’une subvention publique de l’ordre de 6 000 €, une année de troisième cycle universitaire en science 1,4 fois plus et une année en école d’ingénieurs 1,7 fois plus, tandis qu’une année dans une des meilleures écoles d’ingénieurs coûte environ 5 fois plus. Evidemment, ces différences en termes de dépenses annuelles se cumulent tout au long du cursus et accentuent ces effets d’inégalité d’investissement public: le diplômé d’une « très Grande » École d’ingénieurs passé par des classes préparatoires aura coûté 26 fois plus à la collectivité qu’un diplômé bac +2 en économie ou en droit.
Un argument généralement avancé pour relativiser les inégalités générées par cette hétérogénéité d’investissement consiste à arguer du fait qu’un diplômé du supérieur au sortir de ses études trouve facilement un travail avec un bon niveau de salaire et que le niveau de prélèvement obligatoire auquel il est soumis compense largement ces investissements initiaux de la collectivité. Depuis la mise en doute du caractère général de cet argument par l’EDHEC dans un position paper, de nouveaux travaux de l’EDHEC ont montré que cet argument s’avérait très peu probant dans le cas français. En effet, pour 15% des diplômés du supérieur, le montant des impôts collectés tout au long de leur vie ne couvre pas la dépense publique de formation initiale; pour les écoles d’ingénieurs ce taux atteint 22% et est un peu plus élevé pour les très grandes écoles d’ingénieurs. Du point de vue de l’équité fiscale intragénérationnelle et indépendamment de l’origine sociale, il y a une déconnexion entre la contribution fiscale des diplômés et les subventions directes dont ils ont bénéficié. Ces résultats suggèrent que dans une perspective économique, le système d’accès à l’enseignement supérieur permet d’attribuer à certains diplômés des rentes de situation.
En résumé, le diagnostic de l’EDHEC souligne que le niveau d’investissement français dans l’enseignement supérieur est faible, que l’éducation du supérieur est un ascenseur social à plusieurs vitesses et que les contributions fiscales des diplômés tout au long de leur vie ne rétablissent pas une équité de la contribution individuelle aux dépenses collectives visant à former chacun selon ses talents.
Comment en est-on arrivé là? Il nous semble important de rappeler que le système d’enseignement supérieur français a une logique propre qu’il convient d’avoir à l’esprit lorsque l’on en propose une réforme. Historiquement, une des justifications fortes de ces subventions directes polarisées sur quelques individus renvoie à l’organisation de la fonction publique en corps d’Etat: la collectivité investit massivement dans les individus les plus doués qui font alors carrière à son service. L’importante implication de l’Etat dans des politiques industrielles et la production de services liés à des infrastructures de réseau coûteuses justifiait l’extension de son périmètre d’intervention au-delà des strictes fonctions administratives de l’appareil d’Etat, et notamment à travers l’existence de corps techniques que les formations d’ingénieurs servaient à alimenter. D’un point de vue économique, il s’agit donc de stratégies de croissance cohérentes mais relevant in fine de choix politiques. La réorganisation des missions de la fonction publique vers des missions de régulation et de contrôle ainsi que le développement d’un marché international des élites remettent de fait en cause la justification traditionnelle de cette organisation et surtout le mode de financement de ce que l’on peut appeler une « méritocratie à la française ». En effet, les investissements publics individuels élevés constituent une perte sèche pour la collectivité quand les bénéficiaires vont exercer en dehors du territoire national. Aujourd’hui, dans la grande majorité des situations, aucun engagement n’est demandé aux bénéficiaires en contrepartie de l’investissement collectif. De plus, les niveaux de salaire du marché des élites internationales sont attrayants pour les élites formées en France car ils incluent implicitement le fait qu’un certain nombre de ces diplômés ont eu à s’endetter pour se former alors que les étudiants français n’ont eu à contribuer que marginalement au financement de leur formation. De ce point de vue, l’exemple du polytechnicien trader à la City, pour caricatural qu’il soit, n’en constitue pas moins un exemple paradigmatique des nouveaux problèmes auquel doit faire face notre mode de financement de l’enseignement supérieur. Il faut veiller à ce que notre mode de financement de l’enseignement supérieur n’inclue pas un élément incitatif pour les étudiants ayant bénéficié d’investissements collectifs massifs à quitter le territoire national pour profiter d’un avantage financier relatif.
La question d’un accès inégal à des subventions élevées dont les bénéfices pour la collectivité ne sont pas garantis in fine constitue donc un problème important du financement de l’enseignement supérieur. Le principe d’une augmentation des contributions des étudiants au financement de leurs études qui passerait par un endettement auprès des banques commerciales doit être étudié en détail car il existe de fortes disparités de rendement des diplômes du supérieur, en particulier en termes de proportions de rendements négatifs qui rendent délicate la généralisation d’un financement privé à un coût qui ne soit pas désincitatif.
Si la question de l’organisation des différentes filières de formation et de la pédagogie dans le supérieur reste une question difficile à trancher et qu’il convient d’aborder avec prudence, il nous semble que des solutions nouvelles peuvent être apportées pour financer les dépenses de formations dans un contexte de contrainte budgétaire forte souligné par de nombreux acteurs de l’enseignement supérieur français. Ces solutions pourraient réduire les problèmes d’équité fiscale déjà mentionnés. La mise en oeuvre de ces solutions de financement est indépendante des solutions d’organisation et de pédagogie dans le supérieur qui devront retenir l’attention du Président pour le prochain quinquennat.
Encadré 1. Les expériences étrangères de Prêts À Remboursement Conditionnel (PARC)
Les raisons de mise en place de PARC

La mise en place de PARC a déjà eu lieu dans plusieurs pays assez différents, notamment: l’Australie, le Chili, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, la République Sud-africaine, le Royaume-Uni, la Suède et la Thaïlande. Ces dispositifs ont été mis en place selon des modalités différentes qui correspondent aux différences de contextes nationaux (en termes d’inégalité d’accès à l’éducation, de niveau de développement, de mode de financement des dépenses d’enseignement supérieur, etc.) et les objectifs politiques qui apparaissaient alors comme prioritaires aux gouvernements. Au vu des expériences nationales existantes, il est possible de lister plusieurs raisons qui président à la mise en place de PARC:
1) la possibilité de généraliser plus facilement ce type d’arrangement financier qu’un système de bourse ou d’accès gratuit à l’enseignement supérieur,
2) permettre l’accès à l’enseignement supérieur pour les enfants des familles les plus défavorisées,
3) favoriser l’accès à des carrières moins bien rémunérées mais socialement utiles,
4) dégager des ressources supplémentaires,
5) mettre en place une structure de financement moins régressive.
Ces raisons se recoupent souvent en partie et l’accent porté par les décideurs publics sur l’un ou l’autre de ces points dépend des problèmes nationaux particuliers que la mise en place des PARC a pour objectif de résoudre ou d’atténuer.
La mise en avant du premier aspect concerne plus particulièrement les pays en développement ou ceux caractérisés par un taux moyen d’accès à l’enseignement supérieur relativement faible qui s’explique en partie par l’existence de coûts de formation importants à la charge des étudiants et de leurs familles. Développer des PARC constitue alors un moyen d’élargir l’accès à l’enseignement supérieur en garantissant aux institutions qui font l’avance (il peut alors s’agir de l’Etat, de banques commerciales, ou des établissements d’enseignement supérieur eux-mêmes) qu’ils recouvreront une partie importante de leur mise. L’insistance sur ce premier critère a par exemple présidé au choix de développer des PARC en Afrique du Sud. En effet dans ce pays, suite à la transition politique, un objectif important était de combler rapidement le retard d’accès des Noirs à l’enseignement supérieur. En 1991, ce pays met en place la National Student Financial Aid Scheme, un PARC dont les principales caractéristiques sont qu’il est accordé sous conditions de ressource et de résultats scolaires, avec un seuil de déclenchement du remboursement relativement bas par rapport au salaire attendu d’un diplômé (environ 3 000 € annuels contre environ 18 300 € annuels pour le dispositif anglais actuel). Dans le cas sud-africain, le principal objectif était de pallier la contrainte de crédit des étudiants et de contenir les dépenses publiques. L’objectif est alors d’obtenir un retour sur investissement de l’éducation des premières générations rapide afin de disposer de fonds pour investir dans les générations suivantes.
L’importance donnée aux points (2) et (3) concerne plus particulièrement les pays pour lesquels la charge de l’enseignement supérieur repose principalement de manière directe sur l’étudiant et/ou sa famille et où la contrainte de crédit peut être en partie levée par un endettement de l’étudiant (avec en général sa famille se portant garant du prêt). Dans ce cadre, l’introduction de PARC est plutôt destinée à démocratiser l’accès au supérieur. Ces dispositifs constituent alors un moyen de pallier les contraintes de crédit pour les étudiants les plus défavorisés. Dans ce contexte, la mise en place de PARC peut servir à réduire les contraintes sur les choix de carrière des étudiants ayant besoin d’emprunter pour réaliser des études supérieures. En effet, la nécessité de rembourser leurs créanciers peut les conduire à écarter le choix de carrières moins bien rémunérées dans certains pays mais socialement utiles comme les carrières dans le service public. Ces considérations ont contribué à l’introduction de nouvelles formes de PARC aux Etats-Unis dans le cadre de la réforme du programme de prêts directs Staffords lancée par l’administration Clinton en 1993. Il s’agissait alors d’introduire une option de conversion des prêts étudiants traditionnels en PARC. Ce point particulier de la réforme trouve sa justification notamment dans les enquêtes d’opinion auprès des étudiants. Par exemple, une étude de cas (Schrag, 2001) montrait que 70% des étudiants en droit se déclarant intéressés par le service public prévoyaient d’y renoncer afin de pouvoir rembourser leur prêt.
L’importance donnée aux deux derniers aspects concerne plutôt des pays ayant un enseignement supérieur financé largement sur fonds publics. Dans ce cadre, les PARC et des droits d’inscription sont introduits conjointement. L’insistance sur cet aspect correspond notamment au cas australien, où en 1989 les droits d’inscriptions sont réintroduits (ils avaient été supprimés en 1973) mais associés désormais à un PARC. La mise en place de PARC s’inscrivait alors dans le cadre d’une réforme plus générale de l’enseignement supérieur. L’objectif du gouvernement australien était d’augmenter le nombre de diplômés mais de contenir l’augmentation des prélèvements obligatoires. Par ailleurs, le Ministre en charge des réformes était convaincu du caractère régressif des dépenses publiques pour l’enseignement supérieur (les étudiants issus des milieux les plus défavorisés accédant moins à l’enseignement supérieur, ils bénéficiaient moins des dépenses collectives en faveur de l’éducation tertiaire).
Succès et échecs relatifs des dispositifs

Si les expériences de mise en place de PARC sont diverses, il convient également de noter que les dispositifs ont connu des succès divers; ils ont parfois été largement amendés ou abandonnés. Pour apprécier les succès et échecs relatifs des expériences étrangères, il faut conserver à l’esprit que ces dispositifs n’avaient pas les mêmes objectifs dans les différents pays.
Dans les systèmes où il existe des droits d’inscription préalablement à la mise en place de PARC, on peut arguer que le succès des PARC se mesure à l’augmentation de la part des étudiants d’origine modeste qui s’engagent dans les études supérieures et plus généralement du nombre de personnes qui poursuivent leurs études dans le supérieur en s’appuyant sur ce dispositif. De ce point de vue, l’expérience américaine apparait comme un échec relatif: le nombre d’étudiants ayant choisi une option de type PARC pour leur prêt est resté très faible. Les raisons invoquées pour cet échec sont des problèmes de conception du dispositif qui le rendent peu attrayant, le fait que les individus prennent généralement l’option qui leur est proposée par défaut (or le PARC était une option qui nécessitait une démarche volontaire de la part de l’étudiant), mais plus généralement l’absence d’information sur l’existence de ces prêts. Le cas des États-Unis et du Chili par exemple montrent que la mise en place des PARC n’a pas conduit à résoudre la question de l’accès des étudiants les plus pauvres à l’enseignement supérieur. Le surendettement des étudiants en cette période de crise reste un enjeu au centre des agendas politiques nationaux, particulièrement aux États-Unis et soulève la question de la qualité de l’information sur l’offre de formation supérieure. Au Chili par exemple, la nécessité pour beaucoup d’étudiants de s’endetter très lourdement pour étudier a conduit à des mouvements sociaux de grande ampleur; le referendum du 7 et 8 octobre 2011 sur le placement des Universités sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et sur l’interdiction de bénéfices pour les établissements privés a recueilli une très large proportion de « oui ».
Dans le cas des pays qui quittent un système gratuit ou quasi-gratuit de l’enseignement supérieur, la mise en place de PARC est généralement considérée comme un succès, même si le cas récent de l’Angleterre et des mouvements d’étudiants peut conduire à nuancer cette appréciation. La principale réussite se mesure à l’aune des ressources financières collectées sur le long terme. En effet, dans le court terme, c’est le préteur (généralement l’Etat) qui fait l’avance. De part l’ancienneté de son dispositif de PARC, l’Australie constitue une référence intéressante: les montants collectés correspondent grosso modo à 0,1% du PIB. La collecte de ces ressources supplémentaires est généralement considérée comme un succès car bien qu’ayant pesé sur les étudiants, il semble ne pas avoir modifié les taux d’accès à l’enseignement supérieur des étudiants les plus défavorisés (Chapman, 2006a). Pour cette dimension, il s’agit donc plutôt d’un succès limité.
En Australie, le succès des PARC a conduit à un approfondissement de son principe avec la réforme de 1997. Cette réforme a conduit à différencier les droits d’inscription selon les filières. En effet, dans la mesure où les coûts réels de l’éducation peuvent être différents selon les filières, différencier les droits d’inscription selon les filières peut constituer un objectif d’équité et ce d’autant plus que ces filières peuvent conduire à des différences importantes en termes de carrière salariale: si les études scientifiques coûtent plus cher et sont mieux valorisées sur le marché du travail, il peut être plus « équitable » de faire participer davantage ces diplômés au financement de l’enseignement supérieur. Télécharger l'étude Mettre en place des Contrats de formation supérieure pour développer une société des savoirs.
Voir aussi L’accès au études supérieures de plus en plus inégalitaire…et rentable, L’origine sociale joue-t-elle sur le rendement des études supérieures.

http://faculty-research.edhec.com/_medias/photo/pp-mettre-en-place-185_1333533953109.jpg ~ ~ V Autori: Petr Courtioux, výskumný pracovník v centre výskumu v ekonomickej EDHEC Business School, Stéphane Gregoire, riaditeľ centra pre výskum v oblasti ekonómie, EDHEC Business School, riaditeľ výskumu, EDHEC Business School. Otázka financovania vysokoškolského vzdelávania nebola doteraz zaoberali, v prezidentskej kampani, však čelia finančné problémy štátu, je to citlivá otázka, teraz odvolával sa na prezidentmi univerzita počas svojej poslednej výročnej konferencii. Stiahnite si študijný zmlúv v prospech spoločnosti vysokoškolského vzdelávania pre rozvoj vedomostnej spoločnosti.
Zhrnutie

Táto otázka sa vzťahuje k dôležitej otázke pre budúcnosť Francúzsko, kvality poskytovaného vzdelávania a počet jej príjemcov.
EDHEC Business School odporúča zmeniť model, ktorý sa snaží podporovať sociálnu mobilitu vo Francúzsku a stratil svoj zmysel v globalizovanom svete s mobilnými elít.
Súčasný systém trpí problémami s dostupnosťou a spravodlivosti daňovej spravodlivosti.
Zmluva vysokoškolského vzdelávania presadzuje EDHEC je trojstranná zmluva medzi inštitúcie vyššieho vzdelávania, komunity a študentom. Zmluva špecifikuje úroveň verejných investícií, ktoré využívalo absolventa, čo jednotlivec dlhuje do spoločenstva (registračné poplatky) a platobné podmienky týchto práv. Viac...

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Une étude des accords Seniors en région Languedoc-Roussillon - du processus de négociation à l’efficacité de l’accord

http://www.languedoc-roussillon.direccte.gouv.fr/images/carte_lr_2.pngLa question des Seniors devient centrale pour les entreprises. Au-delà du vieillissement démographique, les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent répondre à des enjeux qu’il est nécessaire d’anticiper. Documents à télécharger: Etude Séniors, Synthèse Séniors.
L’enjeu Seniors
La question des Seniors devient centrale pour les entreprises. Au-delà du vieillissement démographique, les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent répondre à des enjeux qu’il est nécessaire d’anticiper.
Les besoins en compétences à venir pour faciliter le maintien et l’évolution des compétences nécessaires à la bonne performance de l’entreprise.
La cohésion entre les générations pour mieux assurer la Pour aller plus loin transmission des savoir-faire spécifiques, gage de compétitivité et de pérennité des entreprises.
L’amélioration des conditions de travail comme enjeu de préservation de la santé, d’amélioration de la performance pour les entreprises et de motivation des salariés.
L’implication des partenaires sociaux comme facteur de succès de la mise en oeuvre des politiques des entreprises (GPEC, pénibilité, Seniors...).
Quelques repères historiques

La notion d’emploi des Seniors émerge avec la stratégie de Lisbonne en 2000 qui fixe, pour chaque Etat membre un objectif de taux d’emploi de 50% pour les 55-64 ans en 2010.
Suite à l’Accord National Interprofessionnel (ANI) de 2005 relatif à l’emploi des Seniors et au plan national d’action concerté sur l’emploi des Seniors 2006-2010, la loi du 17 décembre 2008 est votée. Elle prévoit que les entreprises de 50 salariés et plus doivent négocier un accord pour l’emploi des salariés âgés.
Le décret du 20 mai 2009
précise le contenu et la procédure de validation des accords en faveur du recrutement et du maintien dans l’emploi des salariés âgés.
Pour les entreprises de plus de 50 salariés, il instaure une pénalité en cas d’absence d’accord (d’entreprise, de groupe ou d’accord de branche étendu) ou de plan d’action.
La loi et son décret déterminent le cadre de négociation avec obligation pour les entreprises de définir:
• Un objectif chiffré soit de maintien dans l’emploi des salariés de 55 ans et plus, soit de recrutement des salariés d’au moins 50 ans. Des dispositions dans 3 domaines d’action minimum sur les 6 prévus dans le décret avec définition d’objectifs chiffrés et d’indicateurs de suivi.
Les 6 domaines d’action

≥ Domaine 1 Le recrutement de salariés âgés dans l’entreprise
≥ Domaine 2 L’anticipation de l’évolution des carrières professionnelles
≥ Domaine 3 L’amélioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilité
≥ Domaine 4 Le développement des compétences et des qualifications et de l’accès à la formation
≥ Domaine 5 L’aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite
≥ Domaine 6 La transmission des savoirs et des compétences et le développement du tutorat.
100 accords analysés en région: quel contenu?

Les entreprises ont majoritairement choisi l’objectif de maintien dans l’emploi des Seniors (82%) mais certains accords visent à la fois le maintien et le recrutement (11%). Environ un tiers des accords fait référence, en préambule ou en annexe, à une analyse préalable (généralement une analyse démographique: part des Seniors dans la population salariée).
Principales dispositions associées dans les 100 accords par domaine d’action
≥ Le recrutement de salariés âgés dans l’entreprise

• Pratiques de non discrimination
• Nouvelles formes d’emploi (temps partiel, travail à domicile, ...)
• Recours aux périodes de professionnalisation
≥ L’anticipation de l’évolution des carrières professionnelles

• Entretien de 2ème partie de carrière
• Bilan de compétences
• Sensibilisation des managers sur la gestion des âges
≥ L’amélioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilité

• Visite médicale renforcée
• Ergonomie des postes de travail
• Formation gestes et postures
≥ Le développement des compétences et des qualifications et de l’accès à la formation

• Priorité d’accès à la formation
• Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)
• Bilan de compétences
≥ L’aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite

• Information sur la retraite
• Formation de préparation à la retraite
• Temps partiel
≥ La transmission des savoirs et des compétences et le développement du tutorat

• Tutorat
• Parrainage
• Equipe multi-générationnelle.
Commentaires

Cinq domaines d’action sont présents dans 71% des accords. Seul le recrutement n’est retenu que dans 38% d’entre eux. Il existe cependant des disparités importantes entre secteurs:
• L’amélioration des conditions de travail est peu retenue par les entreprises du secteur commerce (45%) contrairement à celles du secteur santé humaine et action sociale (87%).
• L’aménagement des fins de carrière est particulièrement présent dans l’industrie manufacturière (86%) et le commerce (91%).
La déclinaison opérationnelle des domaines d’action donne lieu à une grande diversité de dispositions. Cependant l’entretien de 2ème partie de carrière est la principale disposition retenue pour le domaine d’action aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite (77% des accords).
Une même disposition peut être présente dans plusieurs domaines d’action. Par exemple, le temps partiel peut relever aussi bien de l’amélioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilité que de l’aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite.
La taille de l’entreprise n’est pas un déterminant fort du contenu des accords: ni en termes d’objectifs ni en termes de domaines d’action choisis. Bien que prévus par la loi, les indicateurs de suivi et les objectifs chiffrés des dispositions sont peu présents dans ces accords.
Les modalités de mise en oeuvre des dispositions sont exceptionnellement abordées dans les accords.
Négociation et mise en oeuvre des accords: quels constats?

A l’analyse des accords et des avis des acteurs d’entreprises rencontrés, le contenu de l’accord et la qualité de sa mise en oeuvre se jouent à trois moments clés.
Avant la négociation : L’histoire de l’entreprise en matière de santé au travail, de démographie et ses pratiques de négociation sociale orientent la négociation à venir.
Pendant la négociation : L’implication des différents acteurs, leur niveau de maîtrise des différents objets et la démarche employée influencent le contenu de l’accord.
Après la négociation: Les ressources mobilisables et les évolutions économiques conditionnent la mise en oeuvre de l’accord.
Qu’entend-on par accord efficace ?

Au regard de cette étude, un accord Seniors effi cace combine les caractéristiques suivantes:
• Il est adapté à la situation de l’entreprise en termes d’enjeux et de moyens.
• Ses dispositions articulent les questions de santé et de parcours professionnels.
• Ses dispositions concernent aussi bien l’organisation du travail (e: réduction des contraintes aux postes de travail pour faciliter la mobilité professionnelle) que les démarches individuelles (ex: recours au bilan de compétences).
• Il prévoit les conditions opérationnelles de mise en oeuvre et de suivi de ses dispositions.
• Ses dispositions sont mobilisées par les salariés.
• L’objectif de recrutement/de maintien est réalisé.
Des bonnes pratiques pour un accord efficace

Les facteurs d’effi cacité d’un accord s’articulent autour de 3 « bonnes pratiques »:
• la prise en compte de l’expérience antérieure de l’entreprise (pratiques de négociation, thématiques abordées, ...)
• la structuration d’un processus de négociation pour partager le diagnostic et les axes de travail
• l’anticipation des conditions de mise en oeuvre et de suivi des dispositions.
Les facteurs d’efficacité relèvent aussi bien du contenu de l’accord que des conditions de sa mise en oeuvre

≥ La qualité du dialogue social dans l’entreprise
≥ L’expérience d’appréhender des thématiques telles que la santé, les parcours professionnels et de les articuler
≥ L’analyse partagée par les acteurs du contexte et des moyens de l’entreprise pour élaborer des dispositions réalistes et pertinentes
≥ La prise en compte de ce qui a déjà été mis en oeuvre dans l’entreprise (accord GPEC, accord sur le temps de travail, pratiques de management formelles ou informelles...) pour favoriser l’opérationnalité des dispositions (ex: l’entretien de 2ème partie de carrière s’appuie sur l’entretien professionnel)
≥ L’outillage en connaissances et techniques des acteurs pour partager une définition commune des concepts à l’origine des dispositions (ex: qu’entend-on par tutorat ? comment définir la pénibilité ?)
≥ La structuration d’une démarche :
1) un état des lieux de la population (effectif, âge, santé, compétences)
2) une sollicitation de ressources internes (CHSCT, salariés,...) et/ou externes (ARACT, Carsat, DIRECCTE, MSA, OPPBTP, consultant RH,...)
3) une négociation sur les enjeux, les concepts, les domaines d’action et les dispositions
4) une défi nition des conditions de mise en oeuvre et de suivi de l’accord
5) une possible réactualisation de l’accord avant son terme
≥ La pédagogie de l’accord : une fois l’accord signé, l’information des salariés concernés est indispensable. Elle demeure cependant insuffi sante s’ils ne s’approprient pas les enjeux des dispositions (pourquoi) ni leurs modalités de mise en oeuvre (comment).
≥ Des ressources (temps, moyens et compétences) pour mettre en oeuvre.
≥ L’existence de traces (démarches, procédures...) afi n de faciliter le passage de relais lors des changements d’acteurs.
Retrouvez l’étude dans son intégralité ainsi que des éléments d’analyse sur: www.languedocroussillon.aract.fr, www.languedoc-roussillon.direccte.gouv.fr. Le site www.priorite-seniors.fr, du réseau ANACT, permet aux entreprises de faire le point sur leur situation et propose un guide pour agir en faveur de l’emploi des Seniors.

http://www.languedoc-roussillon.direccte.gouv.fr/images/carte_lr_2.png The question becomes central to the Seniors companies. Beyond the aging population, businesses, whatever their size, must meet the challenges it is necessary to anticipate. Downloads: Study Seniors, Seniors Synthesis.
The challenge Seniors

The question becomes central to the Seniors companies.
Beyond the aging population, businesses, whatever their size, must meet the challenges it is necessary to anticipate.
Skills needs to come to facilitate the maintenance and development of skills necessary for the proper performance of the company.

Cohesion between the generations to better ensure the Further transmission of specific skills, ensuring competitiveness and sustainability of enterprises.

Improving working conditions as an issue of health preservation, improvement of performance for companies and employee motivation
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La formation professionnelle aujourd'hui et demain

http://www.elearning-cegos.fr/uploads/RTEmagicC_Enquete2011_Les_salaries_interroges_txdam226_9c8629.png.pngEtude Cegos: "La formation professionnelle aujourd'hui et demain". Points de vue comparés des salariés en Allemagne, Espagne, Italie, France et Royaume-Uni. Téléchargez l'intégralité de l'enquête au format PDF.
Méthodologie de l'enquête

Le Groupe Cegos, leader international de la formation professionnelle, a interrogé  2 542 salariés en France, Allemagne, Espagne, Italie et au Royaume-Uni afin de mieux comprendre leurs pratiques et leurs attentes en matière de formation professionnelle.
E-learning, serious game, mobile learning… les nouveaux modes d’apprentissage se démocratisent - Les modalités de formation émergentes en plein essor

En matière de formation, la méthode d’apprentissage incontournable reste bien entendu le présentiel, c'est-à-dire la formation en groupe dans une salle avec un formateur, qui concerne 91% des personnes interrogées qui ont eu accès à la formation au cours des 3 dernières années.
http://www.elearning-cegos.fr/uploads/RTEmagicC_Enquete2011_Modalites1_02.PNG.pngOn constate néanmoins une augmentation de 3 points des formations mixtes (mêlant distanciel et présentiel) depuis l’année dernière.  Sur ce point, la France reste en retrait par rapport à ses voisins, avec 23% de salariés ayant suivi des formations mixtes contre 37% en moyenne. Néanmoins, la France progresse fortement sur ce point puisque l’an passé seuls 13% des salariés français déclaraient s’être formés « en mixte ». Ce chiffre a donc pratiquement doublé cette année.
Si l’on se focalise sur les salariés ayant bénéficié d’une formation à distance, on constate une forte poussée des tout derniers modes d’apprentissage tels que les serious games et le mobile learning. Ainsi, 45% des personnes ayant suivi une formation à distance déclarent avoir utilisé un serious game (vs 15% en 2010) et 39% une modalité de mobile learning (vs 9% l’an passé).
Laurent Reich, Responsable de l’offre « Formation » chez Cegos, explique: « Ces chiffres peuvent paraître surprenants à la première lecture. Ils s’expliquent notamment par l’explosion des smartphones et des tablettes tactiles qui permettent à chacun d’accéder à tout moment à des savoirs, dans un cadre professionnel ou personnel. Les personnes apprennent par elles-mêmes en allant chercher les informations dont elles ont besoin, au moment où cela leur est nécessaire ».
http://www.elearning-cegos.fr/uploads/RTEmagicC_Enquete2011_Attentes_pour_demain1_txdam230_9c8629.PNG.pngLa formation sur le terrain plébiscitée - Besoin des autres pour se former
Lorsqu’on interroge les salariés quant à leurs souhaits pour leurs formations futures, les formations sur le terrain, en salle et le coaching prennent nettement la tête des attentes, surtout pour les personnes n’ayant pas été formées (plus de 80% pour chacun de ces trois items).
Suivent l’ensemble des nouvelles méthodes d’apprentissage avec des scores certes inférieurs, mais toujours significatifs, comme le e-learning et la visio-formation, les formations mixtes…
Comme le constate Mathilde Bourdat, Responsable de l’offre « Management de la formation » chez Cegos: « Si les salariés européens apprécient les nouvelles technologies de la formation,  ils les perçoivent avant tout comme un complément aux méthodes plus traditionnelles. Ainsi, les salariés ont besoin des autres et notamment d’un tuteur ou d’un coach – réclamé par une personne sur deux - pour apprendre. Les modalités d’apprentissage à distance viennent ensuite compléter l’apprentissage de manière plus individualisée ».
http://www.elearning-cegos.fr/uploads/RTEmagicC_Enquete2011_Accompagnement9_01.PNG.pngLes français peu enthousiastes sur les évolutions de la formation professionnelle - Les Français en décalage par rapports à leurs voisins
On note à plusieurs reprises dans l’étude un enthousiasme mesuré des Français concernant la formation professionnelle. Bien sûr, ils apprécient fortement la formation qui leur permet d’acquérir des connaissances utiles pour leur travail (à 96%).
74% d’entre eux pensent que la formation peut leur permettre d’évoluer professionnellement. Mais, sur cet item notamment, nos concitoyens sont les moins optimistes de tous les pays interrogés.
Italiens et Anglais sont beaucoup plus convaincus (à 92%)  du lien entre formation et évolution professionnelle. Espagnols et Allemands suivent dans l’ordre à 87% et 84%.
Lorsqu’on  les interroge sur les changements positifs perçus au cours de ces dernières années, là encore, les Français restent légèrement en retrait: seuls 47% d’entre eux trouvent que le manager s’implique fortement sur la formation, contre 63% des Italiens.
Quant à l’accès à la formation, les ¾ des Italiens considèrent que la situation s’améliore, 58% des Français «étant de cet avis.
http://www.elearning-cegos.fr/uploads/RTEmagicC_Enquete2011_Accompagnement5_03.PNG.pngLe manager, première source d'information sur la formation - Des managers impliqués à tous les stades du parcours de formation de leurs collaborateurs
Lorsqu’il s’agit de choisir leurs formations, les salariés se tournent avant tout vers leur manager. Viennent ensuite les collègues (47%) et l’intranet de l’entreprise (42%). DRH et responsables formations n’arrivent qu’en quatrième position (36%). A noter qu’en France les services des Ressources Humaines s’en sortent un peu mieux (3e place avec 40%).
Non seulement le manager participe pour une large part le choix de la formation, mais il est également présent après: 70% des salariés le considèrent impliqué au retour de la formation pour dresser un bilan. Ils soulignent même, à 72%, son rôle d’accompagnement dans la mise en œuvre des acquis de formation. C’est surtout vrai au Royaume-Uni où ce total culmine à  88%, beaucoup moins en France (60%). Les solutions Cegos. Téléchargez l'intégralité de l'enquête au format PDF.
Undersøgelse CEGOS: "Erhvervsuddannelse i dag og i morgen" Synspunkter sammenlignet medarbejdere i Tyskland, Spanien, Italien, Frankrig og England.. Download hele undersøgelsen i pdf-format.
Undersøgelse Metode

CEGOS Group, internationalt førende inden for erhvervsuddannelse, interviewet 2.542 medarbejdere i Frankrig, Tyskland, Spanien, Italien og Storbritannien til bedre at forstå deres praksis og forventninger til erhvervsuddannelse
. Mere...

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Le RSA - la déception

Le CRÉDOC vient de publier une enquête auprès des bénéficiaires.
Vingt ans après la création du Revenu minimumd’insertion (RMI), le Revenu de solidarité active (RSA), mis en place en 2008, devait apporter des réponses aux insuffisances du RMI dans la lutte contre le chômage et la pauvreté. Ce nouveau dispositif s’appuie notamment sur une allocation versée en complément des revenus du travail afind’encourager la reprise ou l’augmentation d’activité. Il repose également sur le renforcement de l’accompagnement vers l’emploi avec l’implication de Pôle emploi dans le suivi des bénéficiaires qui sont en situation de s’insérer professionnellement. Dans le cadre du Comité national d’évaluation du RSA, l’enquête qualitative du CRÉDOC apporte un éclairage de terrain sur la perception et le vécu des bénéficiaires. Elle montre notamment que la complexité du mode de calcul de l’allocation ne leur permet pas réellement d’identifier sa plus-value par rapport au RMI. Elle met également en relief les insuffisances de l’accompagnement social et professionnel. Le RSA peine donc encore à atteindre ses objectifs. Le contexte de crise économique apparaît toutefois comme une circonstance atténuante de ce bilan en demiteinte et les difficultés techniques de mise en place laissent espérer des améliorations dans un avenir proche. Télécharger l'étude du CRÉDOC.
The CRÉDOC just published a survey of recipients.
Twenty years after the creation of minimumd'insertion income (RMI), on the RSA (RSA), established in 2008, should provide answers to the shortcomings of the RMI in the fight against unemployment and poverty. This new device is based mainly on an allowance paid in addition to labor income afind'encourager resumption or increase of activity. More...

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"INCRA" - An International Non-Profit Credit Rating Agency

http://www.bfna.org/sites/default/files/logo.jpgBertelsmann Foundation releases report on creating an organization for sovereign-debt ratings with more transparent and comprehensive criteria
WASHINGTON, DC (April 17, 2012) - In light of the intense criticism leveled against credit rating agencies for their perceived failure to analyze adequately sovereign creditworthiness, the Bertelsmann Foundation has developed a blueprint for an international non-profit credit rating agency (INCRA), whose rating criteria are designed to increase credibility and international acceptance.
"Faulty sovereign credit ratings contributed to the most recent financial crisis that threatened a global cataclysm," said Bertelsmann Foundation President and CEO Gunter Thielen. "We need an additional, independent institution for sovereign-risk assessment, and we need to raise the quality of sovereign ratings." The INCRA proposal is the Foundation's contribution to providing a credible, practical and internationally inclusive method for increasing confidence in the financial sector and to preventing another crisis.
INCRA’s governance structure and operating procedures provide needed transparency and legitimacy. A supranational “Stakeholder Council” ensures independence by serving as a buffer between funders and the operational business. A “Credit Policy Committee” functions as a quality-control body, ensuring that ratings are grounded in a competent and comprehensive methodology.
INCRA’s financial framework is based on an endowment that provides for sustainability and security. Funding comes from a broad coalition of entities including governments, corporations, NGOs, foundations and private donors. An endowment of US$400 million is the estimated amount needed to establish and maintain INCRA, safeguard its independence, and generate sufficient annual revenue for maintaining operations.
The organization’s non-profit status helps ensure accountability and quality of ratings, which consequently minimize potential conflicts of interest. Through a network of offices in the US, Europe, Asia and Latin America, and the inclusion in INCRA's Stakeholder Council of a wider set of societal actors such as governments and civil society organizations, INCRA can gain worldwide recognition and legitimacy.
INCRA also enhances the quality of sovereign ratings by conducting risk assessments with macroeconomic and forward-looking indicators that take into account long-term socio-economic and political prospects, and potential political and social constraints on countries’ repayment abilities. These indicators comprise data developed, tested and included in the Bertelsmann Foundation’s Transformation Index and Sustainable Governance Indicators. INCRA is unique in incorporating such forward-looking indicators into its ratings methodology.
Next Steps

The Bertelsmann Foundation names the G20, which has already addressed the need for reform of credit rating agencies, as one of the best forums for garnering the political will to establish INCRA. The Foundation also calls for corporate players, NGOs and the non-profit sector to commit themselves to playing a more meaningful role, through INCRA, in the global financial sector.
The complete INCRA blueprint and an executive summary can be found at: www.bfna.org.

INCRA will also be officially presented at the 4th annual Bertelsmann Foundation – Financial Times conference in Washington, DC on Thursday, April 19, 2012. Media representatives wishing to attend the conference should RSVP to Andrew Cohen, andrew.cohen@bfna.org. For more information on INCRA or to schedule an interview with one of the authors of the INCRA blueprint, contact: Anneliese Guess, Bertelsmann Foundation, Washington, DC, anneliese.guess@bfna.org, +1.202.550.5584. Norbert Osterwinter, Bertelsmann Stiftung, Guetersloh, Germany, norbert.osterwinter@bertelsmann-stiftung.de, +49.173.289.4237.
ABOUT THE BERTELSMANN FOUNDATION:
The Bertelsmann Foundation is a private, non-partisan operating foundation, working to promote and strengthen trans-Atlantic cooperation. Serving as a platform for open dialogue among key stakeholders, the foundation develops practical policy recommendations on issues central to successful development on both sides of the ocean.
Presentation_of_"Blueprint_for_INCRA
: An International Non-Profit Credit Rating Agency"
Rolf Langhammer, Vice-President, Kiel Institute for the World Economy
Vincent Truglia, Managing Director of Global Economic Research, Granite Springs Asset Management and former Managing Director, Moody’s
Moderator: Annette Heuser, Executive Director, Bertelsmann Foundation
The Bertelsmann Foundation unveiled its proposal for a new, international non-profit credit rating agency (INCRA) that would improve governance and consider non-traditional indicators of sovereign risk, at "Making a Comeback: A Return to Jobs & Growth", the Foundation's fourth annual economic conference in Washington, DC.
"We want to challenge the current system," said Annette Heuser, Bertelsmann Foundation executive director. "The first presumption we made in our model is to say sovereign ratings are public goods."
INCRA would require a US$400 million endowment, funded by governments, insurance companies, corporations, non-governmental organizations, foundations and private donors. It would have offices in Europe, North America, Latin America and Asia, connected to each other and protected by a stakeholder council from undue influence by the funders, Heuser said.
The agency aims not just to respond to the recent financial crisis, but to create a more stable international financial system when the next inevitable crisis erupts. "One thing I have learned over the decades is that by definition every crisis has to be unexpected," said Vincent Truglia, managing director of global economic research at Granite Springs Asset Management and a former Moody's managing director, who helped lead the team that created the INCRA proposal. "You have to always be thinking ahead."
"At the present time we're dealing with an unusual fiscal problem, centered at the moment on Europe, less on the United States," Truglia said, noting that to capture accurately the future risks regarding sovereign debt, one must consider forward-looking indicators as well.
The aim of the forward-looking indicators proposed in the INCRA framework is to address the political willingness of national governments to meet their debt-service obligations, not merely their financial capacity to do so, said Rolf Langhammer, vice president at the Kiel Institute for the World Economy.
"With sovereign debt and sovereign debtors you make a distinction between the capacity to serve the debt and the willingness to serve the debt. Willingness is vastly underrated," Langhammer said. "If there is a crisis, a government of course has to decide to what extent it will tax the private sector because it has to draw resources."
The new indicators draw from the Bertelsmann Transformation Index, a compilation of sustainable governance indicators, and an "enormously rich data set" on the interaction between the government and the electorate, he said.
"We want to trigger the public debate on the question of the willingness of [governments] to serve [their] debt," Langhammer said. Also, "we have forecasts on the changes of the composition of the debt between the interest and the principal of the debt."
All macroeconomic factors must be considered in context. For instance, the current account balance may not be as important for a country such as Japan, which earns tremendous investment income abroad. Or in developing nations, remittances become an important element to take into account.
In the audience question-and-answer session, Steve Young, global executive director of the Caux Round Table, praised the report for recognizing that markets can't be relied upon to accurately price debt. "What you have done is perhaps the most significant intellectual step since the crisis of 2008. If you look at all the measures that have been done from all the governments, I don't think anyone has stepped outside the box," Young said.
Another question focused on the marriage of a non-profit institution and the unconventional indicators, and what would happen if the INCRA board directed staff to abandon the forward-looking indicators. "We would have no issue with that at all," Heuser said. "There is no perfect set of indicators. In our model… the operating business of INCRA would have an expert next to it to constantly monitor the indicators. This is a work in progress."
For instance, in high-income nations the forward-looking indicators are proposed to carry greater weight, while in developing countries, the traditional macroeconomic indicators are more important. "If after two or three years our operation is running and we see we need to adjust the set of indicators, there's no problem," she said.
Langhammer stressed that the new indicators merely complement traditional macroeconomic factors that credit rating agencies use, rather than replacing them. "We're not going to substitute the old system for a new system," he said.

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