La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet à un peu plus de 4000 personnes d’obtenir tout ou partie d’un diplôme ou titre de l’enseignement supérieur. Leur nombre est stable depuis 2007. Télécharger la note d'information 11-30 de la DEPP La validation des acquis de l'expérience dans les établissements d'enseignement supérieur en 2010.
En 2010, le nombre total de diplômes délivrés au titre de la validation des acquis de l’expérience (VAE) par les universités et le CNAM change peu par rapport à l’année précédente. Cette stabilité des diplômes en VAE s’observe depuis 2007 (environ 4100 validations annuelles). Les VAE octroyées en 2010 sont pour la plus grande partie des validations totales (2200); leur nombre augmente par rapport à 2009 (+3,3%) alors que les validations d’une partie d’un diplôme (1800) diminuent (-3,3%). Depuis la mise en place du dispositif en 2002, la part que représentent les diplômes complets sur l’ensemble des validations délivrées en VAE ne cesse de croître. En 2010, cette part atteint près de 55%.
Les diplômes qui se détachent en tête sont la licence professionnelle et le master. À eux deux, ils représentent près des trois quarts des validations. S'agissant des grands champs disciplinaires, les sciences économiques, la gestion et l’administration économique et sociale sont les plus représentés.
À l’université et au CNAM, 4 064 personnes ont bénéficié en 2010 d’une validation de leurs acquis au titre de la validation des acquis de l’expérience (VAE), pour obtenir tout ou partie d’un diplôme ou d’un titre de l’enseignement supérieur. Ces validations représentent près de 95% du nombre de dossiers examinés par les jurys.
Le nombre total de validations délivrées reste stable autour de 4100 depuis 2007.
Sur l’ensemble des établissements, les diplômes complets, à nouveau en hausse en 2010, représentent 55% du total des décisions favorables prises par les jurys, contre 53% en 2009. La part qu’ils représentent parmi l’ensemble des validations octroyées ne cesse d’augmenter. Elle était de 17% en 2002, année de mise en place du dispositif. Aujourd’hui, toutes les universités pratiquent la VAE. Le profil des bénéficiaires d’une VAE du supérieur: les cadres restent majoritaires.
En 2010, 85% des bénéficiaires d’un diplôme en tout ou partie travaillent (actifs en emploi), 14% sont au chômage et 1% sont en dehors du marché du travail (ni en emploi, ni au chômage).
Les cadres restent les principaux bénéficiaires
de la VAE depuis la mise en place du dispositif. En 2010, 45% des personnes qui travaillent et qui s’inscrivent dans un parcours de VAE pour obtenir un diplôme ou un titre de l’enseignement supérieur sont des cadres.
Leur part au sein des salariés connaît un infléchissement depuis 2007, mais réaugmente légèrement en 2010 (43% en 2009).
La proportion des professions intermédiaires, dont les techniciens, est en baisse par rapport à 2009 (32% en 2010 contre 36,5%) tandis que le poids des employés se renforce (22,5% contre 19,5%); ces derniers restent cependant peu nombreux au regard de leur poids dans la population en emploi. Les ouvriers sontpeu représentés parmi les bénéficiaires de la VAE (moins de 1%). Les employés et les ouvriers sont traditionnellement plus éloignés de la formation que les cadres et les professions intermédiaires, et utilisent davantage la VAE pour obtenir un diplôme de l’enseignement secondaire professionnel. 53% des personnes qui ont obtenu tout ou partie d’un diplôme par validation des acquis de l’expérience sont des hommes. Parmi les bénéficiaires d’une VAE dans l’enseignement supérieur, les 30-39 ans restent les plus représentés (40%), suivis des 40-49 ans. Seuls 8% des bénéficiaires ont moins de 30 ans.
Des pratiques contrastées
En 2010, 84 établissements ont utilisé la VAE pour diplômer des adultes. En moyenne, le nombre de dossiers examinés par les universités est de 45 dossiers par établissement, contre 48 dossiers en 2008 et 2009.
Les disparités entre établissements restent importantes puisque, dans huit d’entre eux, moins de dix dossiers ont été examinés, alors que pour sept autres universités le nombre de dossiers examinés est supérieur à 100.
Des diplômes professionnels qui attirent toujours autant
En 2010, les licences représentent 48,5% des diplômes attribués (en totalité ou en partie) grâce à la VAE. La licence professionnelle, très recherchée, représente 37% des validations attribuées pour tout ou partie de diplôme dans le cadre d’une VAE. À l’instar de 2009, elle arrive juste devant le master. Pour autant, le succès jusqu’alors attribué à ce dernier ne se dément pas: 36% de ceux qui font le choix d’une VAE recherchent l'obtention d'un master. L’attractivité pour ces deux diplômes reste donc forte.
L’interrogation renouvelée en 2010 sur les grands champs disciplinaires montre, à nouveau, que les sciences économiques, la gestion et l’AES (administration économique et sociale) regroupent toujours le plus de demandes (38%). Elles sont suivies, à parts égales (21%), des sciences fondamentales appliquées et des autres sciences humaines et sociales, y compris l’information et la communication.
Le rapprochement universités-entreprises ou la VAE collective
Les partenariats en VAE se développent entre des universités et des entreprises publiques ou privées. Ils se concentrent principalement sur une dizaine d’universités.
En 2010, les universités ont conclu plus de conventions avec des organismes privés qu’avec des organismes publics; le nombre réalisé de VAE demeure prédominant dans la sphère privée.
À cet effet, les demandes de conventions pour une VAE dite collective (concernant plusieurs salariés de l’entreprise) sont susceptibles de variations d’une année à l’autre. Elles sont le fait d’entreprises ou organismes qui, prenant appui sur le « savoir-faire » de l’université, cherchent à faire bénéficier leurs salariés d’un diplôme dans une des disciplines présentées.
L’accompagnement en VAE
La demande de validation est présentée sous forme d’un dossier qui doit retracer l’ensemble des activités du demandeur et mettre en lien ses expériences avec les savoirs et compétences propres au diplôme visé. C’est à partir de la reconnaissance de la difficulté pour le candidat d’établir seul une relation adéquate entre l’expérience et le diplôme que s’est développée la fonction d’accompagnement.
« Il importe que le candidat puisse produire un dossier utilisable par le jury, un dossier utilisable se dessine comme un écrit qui décrit suffisamment précisément les expériences et qui, à partir de leur analyse, peut les généraliser, sans les abstraire ».
Toutes les demandes sont instruites à l’université par la Cellule d’accueil des adultes en reprise d’études (ou un service analogue) qui a pour mission d’aider les demandeurs à mieux définir leur projet et à les accompagner dans la procédure. Elle est composée d’ingénieurs spécialisés en formation continue et travaille en lien étroit avec les équipes pédagogiques des Unités de formation et de recherche (UFR) et avec le Service universitaire de l’information et de l’orientation.
Pour faire valider ses acquis professionnels, un candidat doit souvent passer par plusieurs étapes. Il peut faire le choix d’être accompagné pour monter son dossier de validation. Lors d’un premier jury, il peut aussi n’obtenir qu’une validation partielle. Son parcours vers la validation totale s’étale parfois sur plusieurs années.
À cet effet, selon les pratiques qui ont cours dans les universités, le candidat, lorsqu’il finalise son parcours pour le diplôme, ne repasse pas automatiquement devant le jury de validation; et dans ce cas, c’est le jury de diplôme qui rend la décision finale.
L’accompagnement compte parmi les activités qui ont été renseignées par 79 établissements (universités et CNAM). 5853 personnes en ont bénéficié dans le cadre de leur parcours de VAE.
Entre autres procédures, l’accompagnement téléphonique est aussi d’usage, notamment pour les personnes qui demandent le bénéfice d’une VAE dans un diplôme délivré par une université à distance de leur lieu de résidence.
Dispositifs de validation des acquis
La VAP (validation des acquis professionnels) et la VAE (validation des acquis de l’expérience) sont deux dispositifs de validation des acquis.
La VAP, dispositif mis en place par le décret n° 85-906 du 23 août 1985 permet, par l’octroi d’une dispense, la poursuite d’études aux différents niveaux post-baccalauréat pour les candidats qui n’ont pas les titres et diplômes requis pour s’inscrire à une formation. La dispense est accordée par une commission pédagogique au vu des acquis personnels et professionnels des candidats.
Le tableau 5 présente le nombre de dossiers examinés et les validés dans ce cadre. La VAE, dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE) créé par la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 et inscrit au Code de l’éducation et au Code du travail, institue un droit individuel, ouvert à tous, à l’obtention de tout ou partie d’un diplôme ou d’une certification par la seule validation des acquis de l’expérience sans passer par la formation, les textes faisant de la validation des acquis de l’expérience un nouveau mode d’accès à la certification au même titre que la formation initiale, l’apprentissage ou la formation continue. Il s’applique à toutes les certifications à visée professionnelle (diplômes, titres, certificats), qu’elles soient délivrées par l’État, les branches professionnelles ou des organismes privés. Ces certifications doivent obligatoirement avoir été recensées dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). La Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP) a pour mission de constituer et d’actualiser ce répertoire.
Toute l’expérience peut être prise en compte, qu’elle ait été acquise dans le cadre d’une activité salariée, non salariée ou bénévole, dès lors que l‘expérience professionnelle, qui doit être d’au moins trois ans, est en relation avec le diplôme visé. Les jurys qui délivrent les validations peuvent aussi être des prescripteurs: à défaut de la totalité de la certification, ils peuvent accorder des validations partielles et se prononcer sur le parcours restant à accomplir par le candidat pour obtenir la totalité de la certification.
Source
Enquête n°67 de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance sur le dispositif de la validation des acquis professionnels (VAP) (articles L 613-3 et L 613-6) du nouveau Code de l’éducation ainsi que sur le dispositif de la validation des acquis de l’expérience (VAE) (loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002) - année civile 2010. Télécharger la note d'information 11-30 de la DEPP La validation des acquis de l'expérience dans les établissements d'enseignement supérieur en 2010.
Voir aussi: La validation des acquis dans l’enseignement supérieur en 2009, La validation des acquis dans les établissements de l’enseignement supérieur en 2009, La validation des acquis dans l’enseignement supérieur en 2008, La validation des acquis dans l’enseignement supérieur en 2007, Le rapport de la DEPP sur la VAE en 2007 ne prend pas en compte les Universités et le Supérieur, La validation des acquis dans l'enseignement supérieur en 2006.