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Formation Continue du Supérieur
25 janvier 2012

Ceser de France: communication du groupe de travail sur l'enseignement supérieur et la recherche

http://www.cesdefrance.fr/upload/10024.pngAlors même que les Régions n’en ont pas spécifiquement la compétence, l’enseignement supérieur et la recherche sont des sujets d’étude pour tous les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) métropolitains, et, ce, depuis de nombreuses années. Télécharger la Communication du groupe de travail CESER de France sur l'enseignement supérieur et la recherche.
La liste des travaux réalisés sur ces thématiques se trouve à la suite des conclusions du groupe.
L’objectif du groupe de travail mené au sein de l’Assemblée des CESER de France était notamment:
- de confectionner un état des lieux sur la situation de l’enseignement supérieur et de la recherche dans chacune des régions, par le biais d’un questionnaire envoyé à l’ensemble des CESER dont la synthèse se trouve dans la deuxième partie du document;
- de collecter les réactions au niveau des territoires suite aux récentes lois et les projets (PRES, fusion, initiatives d’excellence…) mis en œuvre;
- d’échanger sur la diversité des situations et la manière dont chacun ressent ces évolutions;
- de réfléchir à la place de l’enseignement supérieur et de la recherche dans l’aménagement du territoire.
Lors de sa mise en place, le groupe n’a pas envisagé de produire une contribution, mais plutôt une note. Son ambition a été de faire œuvre de pédagogie pour que chacun puisse appréhender le sujet et voir ensemble comment les Régions peuvent s’intégrer dans ce processus au regard de leurs compétences actuelles et de celles qu’elles pourraient se voir confier dans le cadre de la réforme des collectivités. Cette note compose la première partie du document.
Dans le cadre des échanges, qui ont duré de mai 2010 à avril 2011, ont été auditionnés:
- Jean-Marc MONTEIL, conseiller enseignement supérieur auprès du Premier ministre (juin 2010)
- Jean-Pierre DUPORT, membre du CESE, rapporteur de «L’Université, la recherche et l’aménagement du territoire », en 2008 (septembre 2010)
- François AILLERET, président de l’AFNOR et président de l’Institut Pasteur, rapporteur en mars 2010 de «Devenir des relations enseignement supérieur & recherche: 5 questions clés, 3 Scénarios » (octobre 2010).
La synthèse de ces trois auditions constitue la 3e partie de ce document.
Ont participé à ce groupe de travail les CESER d’Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Limousin, Nord-Pas de Calais, Picardie et Rhône-Alpes.
Conclusions du groupe
Concilier excellence et aménagement du territoire - Un pour tous, tous pour un!

Il ne faut pas avoir de regret sur ce qui fut fait dans le passé en matière de développement universitaire: il fallait répondre à une demande quantitative. Si aujourd’hui, il n’est pas envisageable de revenir sur les sites universitaires créés, d’autant qu’ils ont un rôle économique, il faut considérer que la couverture territoriale est aujourd’hui aboutie: avec 83 Universités, 641 sites dont 586 en province (Source rapport Futuris).
Il existe depuis plusieurs années une succession de réformes structurelles. Le paysage va bouger, chacun ne pourra pas continuer à tout faire et des regroupements vont s’opérer. Les pôles d’enseignement supérieur et de recherche (PRES) représentent une bonne évolution, une opportunité de faire évoluer la dualité entre l’université et les grandes écoles. Ils doivent être divers dans leur composition (il est bon d’y trouver universités, écoles d’ingénieurs, écoles de commerce, organismes de recherche…) et variés dans leur structure.
Le PRES est une étape, se regrouper n’est pas une fin en soi, on n’en devient pas excellent pour autant! La notion doit s’entendre comme la formalisation d’une coopération, d’un réseau, qui peut sortir du cadre administratif régional (interrégional voire transfrontalier), suivant la préexistence de relations. L’ouverture doit rester de mise, il n’y a pas de cadre idéal.
Le nombre d’étudiants ne peut être le seul critère de regroupement. La notion de taille critique ne doit pas remettre en cause les petites universités de grande notoriété. Le but n’est pas de faire une université type, mais, au contraire, de singulariser chacune d’entre elles pour plus de visibilité.
L’ancrage territorial est capital pour une université qui doit avoir une stratégie identitaire très forte. L’excellence doit reposer sur des critères qualitatifs et ne pas être déconnectée du principe d’attractivité.
La mise en place des PRES ne doit pas éluder un aménagement harmonieux des territoires. A vouloir privilégier les
établissements de grande taille, le risque est de renforcer des disparités entre les territoires, nantis ou pas, et de nuire à la promotion globale du territoire régional. Le Plan Campus et la sélection qui s’opère dans les projets aboutit à une
concurrence entre les régions qui doit inciter à promouvoir les regroupements, les réseaux, les partenariats et
l’interrégionalité, pour atteindre l’excellence.
La réforme actuelle du système universitaire doit être l’occasion d’une réflexion de la place de l’enseignement supérieur et de la recherche dans les territoires. Sur un plan régional, les collectivités doivent réfléchir à une répartition équilibrée des sites au niveau géographique, mais aussi à une répartition thématisée au niveau des formations; le PRES constituant l’entité globale.
Si le principe d’excellence doit contribuer à dynamiser l’ensemble du territoire, au niveau international, il doit également produire un effet d’entraînement, au sein-même des PRES. C’est pourquoi le PRES doit comprendre toutes les entités présentes sur le territoire pour qu’elles puissent bénéficier de cet effet d’entraînement.
S’agissant de la recherche publique, il faut abandonner l’état d’esprit du quantitatif, tout le monde n’a pas vocation à faire de la recherche sur tout, il faut thématiser et prioriser. Ceci, en interaction avec les grands organismes de recherche afin de garder une cohérence au niveau national. Il serait souhaitable pour cela que l’ensemble des équipes de recherche
(fondamentale et appliquée) soient recensées et que cette information soit disponible avec leur positionnement territorial (carte). Une mission qui pourrait être confiée à l’AERES.
Les PRES doivent également être l’occasion de faciliter les interactions entre le monde de la recherche et les milieux
économiques. L’univers académique et l’univers économique doivent se rapprocher. Pour cela, il faut que le premier
reconnaisse au monde technologique une valeur économique; il faut aussi que ces 2 derniers reconnaissent au monde académique toute sa place.
C’est tout le rôle de l’Institut de recherche technologique (IRT), qui associe très étroitement les 2 cultures en considérant qu’il y a égale pertinence à faire de la recherche dans le domaine appliqué que dans domaine fondamental.
Il est important de conserver une articulation entre cette réorganisation de l’enseignement supérieur et de la recherche avec l’économie régionale et avec le tissu local comme il est fait dans les plateformes technologiques, ce qui est sans doute plus facile là où des IUT sont déjà présents, en concordance avec ce tissu.
En particulier, les collectivités pourraient mettre en place un appui auprès des PME/PMI pour les accompagner dans leur réponse aux différents appels à projet et, plus généralement, faciliter les relations des entreprises avec ces nouveaux pôles.
Il faut veiller à ne pas reproduire dans le monde universitaire la faiblesse qui caractérise notre tissu économique, composé des grands champions mondiaux dans quelques disciplines, une absence quasi totale d’entreprises de taille intermédiaire, et de très nombreuses PME-PMI. Dans ce contexte, il convient d’encourager les partenariats entre l’enseignement supérieur, la recherche publique et les entreprises.
La dimension sociale des réformes - Et les étudiants dans tout ça?

La question de l’insertion professionnelle des étudiants reste insuffisamment prise en compte. C’est pourtant un vrai
problème. L’Université a pour but de créer et de transmettre des connaissances, mais doit tout autant permettre d’acquérir des compétences. L’insertion fait partie des missions universitaires, il faut donc lui en donner les moyens.
Cette prise en charge est une responsabilité confiée aux universités et qui a été réaffirmée dans le cadre de la loi LRU (Liberté et Responsabilité des Universités), avec la mise en place d’un bureau d’aide à l’insertion professionnelle. Une mission, s’inspirant des grandes écoles, qui est conjointement confiée aux enseignants, eux-mêmes appuyés par des spécialistes de l’insertion professionnelle.
C'est un mouvement qu'il faut accélérer et pour lequel la société civile (le monde économique en particulier) doit être
associée. Les Régions peuvent y prendre part.
Il convient également de développer l’alternance en université, tout comme la formation continue, qui constituent des
enjeux pour l’université et pour les entreprises, et pour lesquelles des efforts doivent être consentis. Parallèlement, dans un souci de réciprocité, leurs évaluations devront être renforcées et partagées. Les antennes, historiquement incontournables, sont devenues économiquement et socialement indispensables. Cependant, il y a lieu de les optimiser. Quelques pistes à explorer: structurer toutes les composantes de l'enseignement supérieur présentes sur le territoire; assurer la cohérence et l’articulation, en amont, avec les lycées et, en aval, avec l’Université mère; créer/améliorer les passerelles entre formations; améliorer la relation avec le tissu économique et social du territoire; et amplifier la régularité des relations avec l'Université mère…
L’éloignement ne doit pas devenir un frein aux études. La création d’antennes a certes permis à certains jeunes d’accéder à l’enseignement supérieur, mais n’a pas incité à leur autonomisation; ne favorisant pas leur mobilité et leur ouverture à d’autres formations que celles proposées « à côté de chez eux » (cantonnés à l’offre locale). Il serait intéressant de faire un bilan (coût/avantage) des premiers cycles généralistes, une évaluation qui pourrait être faite par l’AERES.
Si la notion de choix est primordiale, cela ne veut pas dire qu’il faille la même université partout, mais pour cela mettre en place des mécanismes (dont la mobilité) et les moyens afférents permettant d’offrir cet accès de tous à toutes les formations.
La part des étudiants issus des milieux populaires décroît, notamment au sein des milieux ruraux. Il faut démystifier la question du passage à l’université à la fin du lycée, notamment dans le cadre de la réforme de l’orientation. Par ailleurs, l’on constate que des étudiants, toujours plus nombreux, travaillent pour financer leurs études. L’organisation actuelle des Universités ne prend pas suffisamment en compte le travail salarié et doit assouplir son organisation pour proposer des alternatives à ces étudiants, leur permettant de concilier au mieux cette double activité. De façon plus générale, il convient d’améliorer l’égalité des chances d’accéder à l’enseignement supérieur.
Il est sain et tout à fait normal que nos universitaires et chercheurs formés dans nos universités partent à l’étranger, MAIS il faut créer les conditions de leur retour (une activité professionnelle de très haut niveau et bien rémunérée). Il faut donc mettre en place un dispositif capable de générer leur satisfaction économique (salaires adéquats, primes…).
Il s’agit également de contrer la désaffection des étudiants pour les sciences dites dures (maths, physique, chimie,
technologie) et notamment chez les jeunes filles. Une situation qui aura des conséquences désastreuses sur la pérennisation de certains laboratoires. Au niveau de l’orientation, il existe un défaut de lisibilité et d’attractivité des formations, des diplômes et des métiers. Au sein de l’université, les chercheurs en technologie doivent être reconnus par leurs pairs de la recherche académique. Au sein même de la société, l’image des métiers scientifiques n’est pas valorisée et le travail scientifique lui-même parfois remis en cause.
Avec l’autonomie, au-delà de l’aspect organisationnel, les universités vont devoir se structurer en termes de ressources humaines, avec, au-delà, une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) importante et stratégique. Dans ce cadre, à terme, il serait souhaitable de regrouper au sein de l’Université tous les aspects de la vie étudiante: santé, loisirs, logement, restauration…
Compétences, gouvernances et évaluation - Quelles relations entre l’enseignement supérieur, la recherche et les collectivités locales?

Compte-tenu des disparités qui existent aujourd’hui dans les politiques régionales tant au niveau de l’enseignement
supérieur que de la recherche, il est temps de clarifier le rôle des Régions dans ces domaines. Ayant compétence en matière de développement économique, elles ont, incidemment, un rôle à jouer. D’ailleurs, elles sont souvent partenaires dans le financement de programmes immobiliers et d’équipements, dans le financement d’allocations de recherche et de bourses, voire dans le financement de la mobilité et de l’insertion professionnelle, mais elles le sont encore peu concernant le logement des étudiants.
La clarification des compétences qui pourrait naître des projets de loi de réforme des collectivités, devrait permettre la réallocation de budgets et ainsi trouver des fonds nouveaux. Les collectivités locales vont, en effet, être sollicitées au-delà de ce qu’elles le sont aujourd’hui, dans le cadre de programmes cofinancés au sein des futurs contrats de projets.
Cependant, les exécutifs régionaux n’ont pas toutes les cartes en main. Les initiatives d’excellence génèrent une concurrence qu’il faut savoir dépasser au niveau de la région, la compétition se jouant surtout à l’international. Cette multiplicité d’initiatives nuit à leur lisibilité et à un fonctionnement efficace, il faudrait les structurer.
Au niveau régional, l’établissement est l’acteur central. Il doit discuter de sa stratégie avec les décideurs nationaux et territoriaux afin de mettre en oeuvre un contrat tripartite: Etat/Région/Etablissement public, à l’identique de ce qui se fait dans le cadre des CPER.
Cette dynamique, créée par la LRU, met les universités au centre de dispositifs dont elles n’ont pas encore véritablement acquis la complète maîtrise. Il faudra du temps pour mettre en place des gouvernances bénéficiant d’une confiance réciproque de tous les acteurs. C’est une priorité si nous voulons que les fonctionnements collectifs soient effectifs et efficients.
La majorité des Régions ont aujourd’hui adopté un SRI. Il serait bon que ces dynamiques régionales soient prises en compte dans le cadre des orientations nationales, même si la stratégie de l’Etat n’est pas une mutualisation des visions régionales. Réciproquement, il conviendrait de décliner au niveau régional la culture et les nouveaux comportements issus des investissements d’avenir, l’Etat gardant un rôle stratège.
Cette méthodologie de double évaluation (académique et économique) pourrait être déclinée concernant les moyens accordés aux universités et à leurs laboratoires. Même si toute recherche n’a pas vocation à nourrir le développement économique, ouvrir l’évaluation académique à des critères d’économie peut avoir du sens. Une double évaluation qui permettrait parfois d’éviter des fermetures préjudiciables au tissu économique local.
En conclusion, cette évaluation doit se faire de façon plus large et pas uniquement par les milieux académiques et la société civile est légitime à y prendre également une large part. A ce titre, les CESER pourraient y contribuer.
Généraliser les SRESR - Un outil au service des Régions

Le groupe soutient la généralisation du principe de schéma d’enseignement supérieur et de recherche dans toutes les régions, comme un sous-ensemble du SRADDT. C’est l’outil d’une vision stratégique à tous les niveaux et limitant les logiques individuelles. C’est également une occasion de rationaliser les priorités et de favoriser les réorganisations.
Chacun, doit, dans ce cadre, assumer pleinement ses compétences, l’Etat comme les collectivités. Ces dernières doivent concentrer leurs efforts sur le rapport à la ville des espaces universitaires: urbaniser les campus, aménager les systèmes de transports, répondre à la demande de logements étudiants et accueillir professeurs et étudiants étrangers.
Le SRESR pourrait également répondre aux craintes engendrées par le principe des initiatives d’excellence (focalisation sur les grands ensembles à visibilité mondiale), face au risque potentiel de déstructuration d’équilibres et d’abandon des plus petites unités du tissu économique local.
Ainsi, sans remettre en cause le principe de notation, il s’agirait alors d’opérer un distinguo entre excellence scientifique à visibilité supranationale et innovation à fort potentiel régional. Le schéma régional pourrait apporter un soutien à des structures ou équipes moins bien notées mais nécessaires au développement régional ou les aider à progresser pour intégrer les programmes d’excellence. Un accès aux pôles d’envergure mondiale doit toujours rester possible.
Les CESER peuvent contribuer au rapprochement entre la stratégie nationale et les stratégies régionales. Une articulation est à trouver. Pour le moins, les Régions doivent nécessairement participer à la gouvernance des PRES.
En conclusion, le SRESR doit imposer la logique de lien au sein « d’écosystèmes d’innovation » en relation avec les grands centres de recherche, les grandes entreprises, les pôles de compétitivité, les clusters présents sur l’ensemble du territoire… pour sortir de la segmentation université/formation/recherche et conjuguer les énergies et les potentiels au service d’un territoire, c’est-à-dire garder la vision d’ensemble qui préside dans les schémas régionaux.
Télécharger la Communication du groupe de travail CESER de France sur l'enseignement supérieur et la recherche. Voir aussi L'Enseignement supérieur sur le site des CESER de France.

http://www.cesdefrance.fr/upload/10024.png Dokonca aj regióny nie sú špecificky schopnosti, vysoké školstvo a výskum tém štúdiá pre všetky rady hospodárske, sociálne a regionálne prostredie (CESER) metropolitnej, a po mnoho rokov. Stiahnite si pracovnej skupiny pre komunikáciu CESER de France v oblasti vysokého školstva a výskumu.
Zoznam práce na týchto otázkach je výsledkom závery skupiny
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