Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
21 janvier 2012

La formule gagnant-gagnant de l'alternance

http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpgPropos recueillis parBrice Ancelin. L’alternance est un dispositif qui peut apporter de réels avantages aux entreprises. Mais en s’engageant dans cette démarche, celles-ci portent également un certain nombre de responsabilités. Retour sur ces questions avec Yann Gozlan, fondateur de la société Push & Pull, et fervent adepte de l’alternance.
Pourquoi avez-vous recours à l’alternance?

Quand j’ai commencé à travailler en 1996 dans le secteur d’Internet, il n’existait pas beaucoup de formations sur nos métiers. L’idée, en ayant recours à l’alternance, est donc de former des jeunes moi-même sur les métiers de mon entreprise, un peu dans une logique de compagnonnage. L’alternance permet d’identifier les bons profils, de les former à nos méthodes, à nos outils et d’avoir ainsi une équipe forte, solide, soudée. Ce sont des gens très motivés, avec une vraie volonté de réussir.
L’alternant est-il un salarié comme un autre?

Non, ce n’est pas un salarié comme un autre. Il s’agit d’un jeune encore en période de formation. La phase d’intégration est très importante et, pour que cette expérience de l’apprentissage soit un succès, il faut l’accompagner. L’idéal est d’avoir un salarié en poste, déjà passé par l’alternance, pas trop éloigné de l’alternant en terme d’âge, et qui joue le rôle de grand frère ou de grande sœur, qui l’accompagne, qui le coache au jour le jour; une personne qui fasse le passage de témoin. Par exemple, ces jeunes n’ont pas encore une bonne connaissance des codes de l’entreprise, du monde du travail. Il faut bien les cadrer et être exigeant et plus vigilant. Nous avons une double responsabilité de patron et de passeur. C’est aussi avec vous qu’il va se charger de compétences professionnelles.
Comment les voyez-vous évoluer sur leur période d’apprentissage?

Au début, ils sont un peu perdus dans l’entreprise. Et puis, petit à petit, ils comprennent vraiment la complémentarité de l’école et de l’entreprise. Le fait de leur donner des responsabilités, d’exiger de la rigueur les aide vraiment dans leur formation. L’élément-clé pour le tuteur, c’est de bien regarder le programme de formation de l’élève. Ce n’est pas juste quelqu’un qui va travailler chez vous à mi-temps. Il faut que l’expérience coïncide avec le programme de formation. Ces jeunes vous font confiance, ça vous demande donc aussi, en tant qu’entreprise d’accueil, de vous investir. Il faut que ça fonctionne dans les deux sens. Vous ne pouvez pas vous appuyer sur un alternant pour une création de poste ex nihilo. Il peut être en appui, être assistant de quelqu’un déjà présent dans l’entreprise. C’est une logique de passation de formation. Ce n’est pas possible de former quelqu’un si vous n’avez pas l’expérience nécessaire dans la structure.
Le recours à l’alternance n’est-il pas aussi une question de coût?

Contrairement aux idées reçues, le calcul n’est pas économique et ne doit pas l’être. Ces formations devraient être plus aidées. Vous payez en général 70% à 80% du Smic pour une personne qui travaille à mi-temps et vous prenez en charge sa formation. Le véritable intérêt, pour nous, est de se créer une équipe. Il faut vraiment voir ça à long terme.
Comment choisissez-vous les écoles?

L’idéal est de pouvoir travailler avec peu d’écoles, de bien les choisir et de connaître leur rythme de vie (périodes de stages, de formation, etc.). D’un côté, je regarde les différentes formations, et selon les profils dont j’ai besoin, je travaille avec telle ou telle école. Par exemple, l’Eficom pour le Web, l’Epitech pour l’informatique ou Rise pour le commercial et marketing.
Il faut aussi être proche de l’école. Une fois l’année engagée, certaines entreprises ne contactent plus l’école. Il est important de passer un petit coup de téléphone de temps en temps et de faire le point sur la formation de l’alternant, de savoir s’il a des bonnes notes ou s’il a des difficultés et d’essayer de comprendre pourquoi.
Quel regard portez-vous sur les relations avec l’enseignement supérieur?
Il faut vraiment s’y investir. C’est en s’impliquant dans cet univers que l’on trouve les compétences dont on a besoin. Il ne faut pas rester juste sur son petit périmètre. On est acteur d’un écosystème, et il faut voir beaucoup plus large. Par exemple, actuellement, nous sommes en train de monter un incubateur avec Epitech et le soutien de Google et Microsoft. Le numérique est typiquement le genre de secteur où l’alternance est une formule pertinente. Mais pour que cela fonctionne, il faut des écoles agiles, avec des équipes pédagogiques autonomes. Cette agilité est nécessaire pour aider les jeunes à trouver un travail à la sortie.
http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpg Rozhovor Brice Ancelin. Alternatívou je zariadenie, ktoré môže priniesť skutočné výhody pre podniky. Ale, že sa zapojí do tohto procesu, ale aj rad povinností. O týchto témach s Yann Gozlan, zakladateľ Push & Pull, a vášnivý fanúšik na striedanie.
Prečo ste sa použiť alternatíva?

Keď som začal pracovať v roku 1996 v odvetví internetu, nebolo moc tréning na naše podnikanie
. Viac...
Commentaires
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 783 582
Formation Continue du Supérieur
Archives