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Formation Continue du Supérieur
14 décembre 2011

Séminaire national GPEC Territoriale

http://bercy.congressite.fr/evenement/20111121/images/stories/actes%20gpect.gifGestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences TERRITORIALE, en partenariat avec la Direccte et Pôle emploi Languedoc-Roussillon
« La GPECT nécessite des actions concrètes et adaptées à la fois aux besoins des entreprises et à ceux du bassin d’activité. C’est un enjeu qui appelle, pour les politiques publiques et les acteurs locaux, des partenariats au service de l’innovation. » Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé. Visionnez l’intervention de Xavier Bertrand.
Anticiper et fédérer, au service du territoire. Hugues Bousiges, Préfet du Gard.

La Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et Pôle emploi ont choisi la ville de Nîmes pour organiser conjointement, le 21 novembre 2011, ce séminaire national consacré à la Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC) territoriale. Cette décision a particulièrement été appréciée par Hugues Bousiges, Préfet du Gard, qui remarque le « symbole de l’inscription territoriale pour réfléchir collectivement et apporter des pistes d’action. » Dans ce département, particulièrement touché par les crises économiques et aux secteurs d’activité sinistrés – industrie, agriculture, mines de charbon – les bassins d’emploi sont très diversifiés. L’approche collective a permis d’élaborer des diagnostics précis et de faire émerger des solutions communes.
http://bercy.congressite.fr/evenement/20111121/images/stories/Visuel_BD_20oct.jpgLes propos du Préfet résonnent dans deux thèmes qui ont irrigué l’ensemble des débats: l’anticipation dans les réponses et la mobilisation de tous les acteurs de l’emploi. Hugues Bousiges souligne le dynamisme du bassin alésien pour apporter des solutions innovantes, tout en insistant sur la marge de progrès: « On aurait sans doute gagné en efficacité avec davantage d’anticipation. » Des propos qui rejoignent ceux de Nathalie Hanet, directrice collectivités territoriales et partenariats de Pôle emploi: « La crise remet en question les modèles classiques d’intervention. Il faut inventer de nouveaux modes d’action, pour anticiper plutôt que subir. »
Cette dynamique implique de fédérer tous les acteurs du développement économique et de l’emploi. Dans le cas de Pôle emploi, l’intervention concerne toutes les étapes de la GPECT: le diagnostic partagé, l’élaboration d’un plan d’action, sa mise en oeuvre et l’évaluation de ses effets. « C’est en adoptant cette logique que l’on peut favoriser l’attractivité d’un territoire pour les entreprises, affirme Nathalie Hanet. La GPECT n’est pas une méthode institutionnalisée mais une démarche concrète, adaptée, innovante. » Ce séminaire national présente les expériences de terrain et favorise le partage de bonnes pratiques, dans un programme aussi riche que varié. Pour Pôle emploi, « les exemples d’intervention sur un territoire permettent de construire des outils, une démarche et des modalités de gouvernance éprouvés. »
Nathalie Hanet, directrice collectivités territoriales et partenariats de Pôle emploi. La GPECT: une solution impliquante

« La GPECT n’est pas un remède miracle. C’est une solution impliquante, intégrant tous les acteurs, dont les actifs eux-mêmes. Au-delà de politiques verticales, nous avons besoin de privilégier des projets forts, co-construits par tous les acteurs. Pôle emploi s’implique à chaque étape: diagnostic partagé (notamment par sa connaissance du marché du travail), élaboration et mise en oeuvre (offre de services, orientation professionnelle, parcours de formation, intermédiation vers les besoins actuels et futurs). »
De l’expérience réussie à la stratégie globale

Accords cadres, plateformes RH, groupements d’employeurs… Si les réponses concrètes et adaptées sont au coeur des démarches de GPECT, elles doivent également s’accompagner d’une stratégie complète, orientée vers l’emploi et le développement économique.
« Une action de GPECT nécessite trois éléments: un sens, un outil et des objectifs. » Pour France Joubert, président du Centre européen de ressources pour les groupements d’employeurs, il est important de « se battre non pour l’emploi mais pour l’employabilité. » Il cite en exemple la région Poitou-Charentes dans laquelle plus de trois cents groupements d’employeurs permettent de « combiner les aspirations des salariés, la formation tout au long de la vie et les impératifs économiques des entreprises. »
D’autres expériences de GPECT ont fait leurs preuves. Alain Romero, vice-président de la communauté d’agglomération de Béziers, rappelle l’efficacité de l’accord cadre du bassin de Béziers pour soutenir les secteurs du bâtiment et du tourisme. Il allègue: « Ce sont les rencontres avec les entreprises qui ont permis de définir les axes d’action, et de développer un réseau de dialogue ». Une même logique a animé la création d’une plateforme RH dans le bassin d’Alès où un diagnostic a été réalisé avec les parties prenantes, pour répondre à leurs besoins spécifiques. « Ce choix d’une plateforme s’est avéré payant, au bénéfice de mille cinq cents personnes, indique Christophe Marx, sous-préfet d’Alès. Elle a permis d’accompagner des salariés en termes de sécurisation des parcours et de mobilité interne et externe. »
La gouvernance en question

De ces trois expériences si différentes, tant sur les diagnostics que sur les réponses apportées, se dégagent des enseignements communs. C’est-àdire: l’importance de constituer un réseau et de l’animer, et la nécessité d’avoir une structure particulièrement impliquée – la Maison de l’emploi dans l’expérience de Béziers, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) dans celle du bassin d’Alès, ou encore le Conseil d’administration paritaire de chaque groupement d’employeurs. Aussi intéressantes soient-elles, ces démarches doivent s’inscrire dans une stratégie territoriale, gage d’efficacité dans la durée. Pour Alain Petitjean, directeur général de Sémaphores, l’attractivité économique d’un territoire est liée à son offre de compétences, à ses connexions avec d’autres territoires, et à son cadre de vie. Ces trois leviers sont, selon lui, incontournables pour animer des bassins d’emploi fragiles. Ainsi, il recommande de développer des stratégies dans deux directions: l’emploi, avec par exemple les plateformes de transition professionnelle ou d’appui-conseil aux PME; et le développement économique, avec notamment la structuration d’un réseau d’entreprises et l’animation d’un plan grands comptes.
Agnès Naton, secrétaire confédérale de la CGT, milite également pour une approche stratégique, en soulignant l’importance de la gouvernance: « Il faut imaginer une autre gouvernance territoriale, repenser une démocratie sociale et participative, et articuler l’ensemble au bénéfice du territoire. »
Gilles Le Blanc Professeur d’économie à Mines ParisTech. Territoires économiques – les grandes tendances en 2040

La démarche d’anticipation nécessite d’envisager le futur, à court et aussi à long terme. L’économiste Gilles Le Blanc, président du groupe prospective Dynamique des territoires industriels qui a imaginé quatre scénarios pour l’exercice de la DATAR Territoires 2040:
Scénario 1, Reconstruction industrielle verte: « Les activités économiques sont réorientées sur des besoins non prioritaires aujourd’hui, comme le vieillissement de la population ou le développement durable. Cette nouvelle logique industrielle s’appuie sur une demande qui n’est pas organisée par découpage territorial, mais par différents facteurs, comme les contenus du travail. »
Scénario 2, Effervescence: « C’est le mode d’organisation qui structure ce scénario. La confiance accordée aux salariés devient la principale forme d’organisation du travail, avec pour conséquence la volatilité des relations professionnelles. Chaque personne est concernée par une multiplicité d’emplois et/ou d’employeurs. »
Scénario 3, Citadelles: « Cette hypothèse est focalisée sur les entreprises qui définissent l’ancrage territorial et les possibilités d’emploi. Les grandes firmes sont globalisées, à la fois très concentrées sur un nombre restreint de territoires et connectées à d’autres bassins économiques à l’échelle mondiale. Dans ce scénario, certains secteurs d’activité ne sont pas couverts. »
Scénario 4, Alter-industrialisation: « Contrairement aux trois premiers scénarios, le primat est ici accordé au local – ville, région, etc. – et défini par un espace politique légitime. Les activités productives sont inscrites sur un territoire, à son bénéfice. Des formes d’organisation sont expérimentées, et de nouveaux besoins sont satisfaits par des réponses locales. »
Des sources d’inspiration pour la GPEC territoriale

Adaptées aux spécificités territoriales ou initiées par des entreprises, des initiatives fortes et innovantes font la preuve de leur efficacité. Des retours d’expériences précieux, qui identifient à la fois des leviers et des freins. D’un côté, on constate une offre d’emploi supérieure à la demande d’emploi; de l’autre des territoires ruraux sont à revitaliser. Dans les deux cas, une réponse collective a été expérimentée, sans s’appuyer sur une action de GPECT – malgré une forte proximité avec cette démarche. Thierry Julier, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Lozère, a présenté la problématique de son département: un taux de chômage bas, qui ne permet pas d’adapter les perspectives d’emploi aux compétences disponibles, et une majorité de PME dirigées par des seniors, et de ce fait fragilisées par les risques de non transmission. « Nous avons initié un Engagement de développement de l’emploi et des compétences (EDEC) territorial, impliquant les partenaires sociaux pour réfléchir à une vision à trois mois, à six mois et à un an, explique-t-il. Les représentants des salariés nous ont transmis des informations concrètes sur les métiers non pourvus. Cela a débouché sur la mise en oeuvre d’actions de formation en lien avec d’autres territoires. »
Créée il y a vingt ans, l’association Sol et Civilisation vise à valoriser les milieux ruraux et à faciliter leur développement économique. Sa logique privilégie l’anticipation des mutations, en stimulant le dialogue sociétal et en répondant à toutes les problématiques annexes – fracture numérique, attractivité des territoires… Pour Guillaume Dherissard, directeur de l’association, trois enjeux sont en lien avec la GPECT: « une évolution rapide, provoquant des changements de sociologie et de nouveaux besoins à repérer en amont; une mutation des activités traditionnelles vers les services, qu’il faut accompagner; et un contexte de révolution économique, tournée sur le développement durable et les activités vertes. »
Grands groupes et PME, tous concernés

Ces deux exemples confirment que chaque territoire et chaque problématique peuvent bénéficier d’actions portées par un partenariat adapté. Une autre belle réussite est à mettre au crédit d’ARCHER, un pôle territorial de coopération économique initié en 1987 sur le bassin de Romans. « Nous avons réuni dans un même espace d’action les structures d’insertion, les organismes intervenant pour le logement ou pour la formation, les missions locales et Pôle emploi », précise Christophe Chevalier, directeur du groupe ARCHER. Pour soutenir l’activité économique et la création d’emploi, trois directions ont été privilégiées: reprise d’activité dans des entreprises condamnées, « en s’appuyant sur les compétences disponibles », regroupement d’entreprises et mutualisation des services, « pour éviter les délocalisations ». Cette dynamique de développement a notamment permis la création d’un atelier artisanal de chaussures, « sous la marque “Made in Romans” ». Le diagnostic initial peut également relever d’une organisation syndicale ou d’une grande entreprise. Le MEDEF s’est ainsi intéressé au développement de la formation au sein des PME, en proposant des diagnostics d’entreprise pour faire émerger les besoins et les formaliser. « Dès 2012, les OPCA pourront financer ce type d’action, précise Alain Druelles, directeur adjoint de l’organisation syndicale. C’est essentiel pour repérer à temps les pertes de compétences clés. »
Repérer les freins pour les lever

En 2006, le groupe Thalès a signé un accord d’anticipation – emploi, accompagnement des diminutions d’effectif, création d’activité. « L’objectif de l’accord est de renforcer la politique territoriale, qui est au coeur des activités de Thalès », justifie Marc Cécé, directeur général de Geris-groupe Thalès. Un guide de la territorialité a été rédigé à l’intention des directeurs de sites, pour leur présenter les acteurs économiques et exposer les possibilités de partenariat, au bénéfice de toutes les parties prenantes. Par exemple, le développement de l’innovation pour l’entreprise, la sécurisation des parcours pour les salariés, et la diversification des activités pour le territoire.
Aussi différentes soient-elles, les expériences présentées par les intervenants ont toutes en commun un même objectif: assurer la vitalité économique des territoires. Ce qui n’est pas sans difficulté, comme le souligne Thierry Julier: « La multiplicité des acteurs peut diminuer la lisibilité des rôles, il faut clarifier les différentes responsabilités. » Alain Druelles signale l’importance du respect mutuel entre les acteurs, « essentiel pour les fédérer ». Tous les intervenants s’accordent sur les mêmes leviers: l’efficacité du travail anticipatif, qui limite les risques de conflit, et l’esprit de solidarité. Pour Guillaume Dherissard, « avec des acteurs aux attentes différentes, la plus-value générée par la mise en commun d’énergies et d’outils est la meilleure garantie de réussite ».
Odile Chardenot-Fradin, Conseillère formation, OPCALIM Délégation Nord-Est/ Paris. Les seniors en soutien des TPE

STEP: le nom évoque une étape, mais aussi Senior Territoire Emploi Performance. Cette expérience, menée par l’OPCALIM et cofinancée par la CCI et l’État, est partie de trois constats rappelés par Odile Chardenot-Fradin, conseillère formation : « Les petites entreprises recourent peu à la formation, la gestion des seniors s’impose comme une préoccupation, et l’animation des territoires est trop cloisonnée. » Suite au diagnostic, une plateforme a été implantée afin d’organiser des transferts de compétences entre des seniors travaillant dans des PME et des salariés de TPE. Pour s’assurer de son impact, la coopération interentreprises a été initiée par des entretiens avec des dirigeants de PME et TPE.
« Le lancement d’une telle expérience n’est pas aisé, reconnaît Odile Chardenot-Fradin et nous avons bénéficié du soutien de la Direccte pour la mettre en oeuvre. C’est ensuite à chaque territoire de s’emparer de la plateforme pour l’ajuster à ses besoins. » Le prochain objectif est de s’appuyer sur les premiers transferts de compétences pour réaliser un kit d’information à destination des futurs utilisateurs.
L’industrie textile, entre tradition et innovation

Pour s’adapter aux évolutions des secteurs d’activité, le développement des compétences est incontournable. Dans l’Isère, un département traditionnellement tourné vers le textile, deux industries innovantes ouvrent la voie à des créations d’emploi : le textile de luxe, porté par une relocalisation d’activité d’Hermès (deux cents emplois à terme), et le textile à usage technique – par exemple la fibre céramique, pour construire des carlingues d’avion. « Le défi consiste à créer un relais, en termes de ressources humaines, entre la tradition et la nouveauté », estime Philippe Nicolas, directeur régional adjoint et directeur de l’Unité Territoriale Isère de la Direccte Rhône-Alpes.
Une action en plusieurs phases est lancée. À court terme, une offre de formation adaptée va être développée, puis les relations entre les entreprises et l’Éducation nationale renforcées (information des élèves et étudiants sur les métiers du textile, stages d’observation). Comme l’explique Philippe Nicolas, « le travail se poursuivra par une coopération renforcée entre les entreprises, pour anticiper l’évolution des métiers et apporter des réponses aux enjeux communs. »
Des réponses intersectorielles et préventives

La GPEC gagne à s’appuyer sur une méthode globale. Une expérience menée dans le bassin de Mulhouse le confirme. « À l’origine, c’est la CFDT qui nous a sollicités pour intervenir en curatif sur le secteur du textile, explique Dominique Huart, directeur de la Maison de l’emploi de Mulhouse. Nous avons opté pour une réponse préventive, intersectorielle, associant tous les partenaires sociaux et basée sur trois piliers : la délimitation du territoire, une réflexion anticipative à moyen et long termes, et l’implication de tous les partenaires et structures. »
Quatre mois d’échanges ont débouché sur un plan prioritaire, comportant quinze actions. « Le fil rouge est de mettre en cohérence les ressources humaines du territoire et les besoins des entreprises », précise Dominique Huart. Le diagnostic des entreprises vise à identifier les axes de développement, les métiers fragiles, les passerelles entre les fonctions, les besoins de formation. Pour accompagner cette dynamique, un site internet a été ouvert pour informer le grand public: www.monmetierdedemain.com.
Créer un centre d’appel à domicile

Le développement du homeshoring est-il une solution à la crise? Dans le département de l’Allier, peu orienté vers les services, mais touché dans ses activités industrielles, le comité d’expansion économique décide de tenter l’expérience: « Une entreprise a missionné des personnes à la réception d’appels depuis leur domicile, sur des activités comme le secrétariat médical ou le téléachat, explique Daniel Meyer, directeur territorial Pôle emploi de l’Allier. L’intérêt, pour l’entreprise, est de bénéficier du sourcing par nos partenaires. » À partir d’une analyse des atouts, comme la couverture en haut débit ou des structures de centres d’appel adossées à la CCI de Montluçon, l’expérience est lancée sur une dizaine d’emplois, avec pour objectif d’atteindre au moins cinquante postes. Des structures d’insertion ont été associées en remettant à niveau, par exemple, des ordinateurs recyclés à destination des nouveaux auto-entrepreneurs. Cela « a d’autant plus d’intérêt quand elle permet de créer plusieurs activités », confirme Daniel Meyer.
Un partenariat original pour une expérience régionale

Maisons du travail saisonnier, centre de ressources pour les groupements d’employeurs, GPECT… L’État et les partenaires sociaux, par la concertation, ont formalisé une conférence régionale du travail aux objectifs précis. « Un dialogue social à l’échelle régionale, animé par un paritarisme à trois voix. » C’est ainsi que Luc Waxin, secrétaire régional de la CAPEB Languedoc-Roussillon, définit la démarche originale qui a associé la Direccte et des organisations syndicales – employeurs et salariés. « C’est un lieu de concertation innovant », estime-t-il. Le partenariat s’est noué autour des spécificités de la région Languedoc-Roussillon où plus de 90% des entreprises ont moins de dix salariés. L’État et les partenaires sociaux ont cherché un cadre à la mise en commun de leurs réflexions: la Conférence régionale du travail. « Cette instance informelle concrétise le dialogue social sur l’emploi et le développement économique », confirme Didier Rey, directeur régional adjoint chargé par interim de la Direccte Languedoc-Roussillon. Trois projets ont été mis en route: la création de Maisons du travail saisonnier, d’un Centre de ressources pour les groupements d’employeurs, et une GPECT coordonnée au niveau régional par la Direccte et les partenaires sociaux. Luc Waxin insiste sur l’importance de « dialoguer avec les chefs d’entreprise, de comprendre les besoins avant de dérouler le fil d’une action. »
Une plateforme RH pour les artisans

Les partenaires ont développé plusieurs outils, dont un livret d’information sur le travail saisonnier. « On s’adresse non seulement aux saisonniers mais aussi à leurs employeurs », explique Gilles Rousselet, ancien secrétaire général de l’Union régionale interprofessionnelle de la CFDT. Une plateforme RH a aussi été lancée, pour accompagner les artisans dans l’identification des compétences et de leurs évolutions.
À l’heure des premiers bilans, le constat est globalement positif. Pour Didier Rey, « les actions initiées par la Conférence régionale du travail prouvent qu’il est possible de concrétiser les intentions. Cette logique, qui repose sur une meilleure connaissance réciproque, est efficace. » Le Conseil régional suit les travaux, sans être impliqué directement. Ce point interroge Gilles Rousselet: « Comment les instances nationales et régionales peuventelles s’associer sur ce projet? »
Des défis à relever
Réussir à toucher les 95 000 entreprises et artisans de la région, identifier les publics fragilisés, organiser des coopérations efficaces… Les enjeux ne manquent pas pour la Conférence régionale du travail. Les intervenants soulignent deux points faibles: le manque de moyen humains pour concrétiser les actions, et la présence insuffisante des partenaires sociaux dans certaines parties du territoire. Pour Gilles Rousselet, « la Conférence régionale du travail peut atteindre ses limites si elle ne s’ouvre pas à d’autres partenaires institutionnels ». De son côté, Luc Waxin rappelle qu’il peut être difficile de mobiliser les employeurs sur des actions de GPECT: « C’est un des freins à la création d’emploi, qu’il faut réussir à lever par la pédagogie et l’information. »
Marie-Clotilde Bourdette, Directrice de la maison du travail saisonnier d’Agde. Améliorer la situation des saisonniers

En 2003, la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée se retrouve très impactée sur l’emploi saisonnier. « Elle a accueilli à bras ouverts la Conférence régionale du travail, se rappelle Marie-Clotilde Bourdette, directrice de la maison du travail saisonnier d’Agde. La première étape a été celle du diagnostic des spécificités du territoire. » Le comité de pilotage, a réuni dès 2004, des représentants de nombreuses institutions: la Direccte, le Conseil régional, Pôle emploi, les organismes de formation, les OPCA. Pour Marie-Clotilde Bourdette, « il n’est pas simple, du fait de la multiplicité des acteurs, de transformer les objectifs en actions ».
Des commissions techniques ont été créées: logement, santé, professionnalisation, etc. « L’une d’elles se consacre aux parcours des demandeurs d’emploi travailleurs saisonniers, pour leur rappeler leurs droits et les accompagner en matière de formation, précise Marie-Clotilde Bourdette. Si les travaux des commissions débouchent toujours sur des projets précis, il est plus difficile de trouver ensuite le bon interlocuteur sur la question du financement. »
Privilégier la construction collective de solutions innovantes

Conclusion du séminaire par Isabelle Eynaud-Chevalier, chef du service des politiques de l’emploi et de la formation professionnelle à la DGEFP
Ce séminaire national de la DGEFP et de Pôle emploi a permis d’aborder plusieurs sujets passionnants. L’État seul ne dispose pas de tous les leviers utiles pour répondre à la crise. La construction collective de solutions innovantes doit être privilégiée. Ce n’est pas un aveu d’impuissance, mais au contraire une incitation à travailler autrement, par des branchements astucieux qui procèdent du bon sens et permettent la remise en route d’économies locales. Comme Xavier Bertrand l’a rappelé, les démarches de projet doivent s’inscrire dans un cadre d’anticipation.
Les démarches de GPECT bousculent les habitudes, elles obligent à faire sauter les frontières entre institutions. Des outils comme l’EDEC, avec leurs vertus décloisonnantes, peuvent être le moteur d’une démarche concrète pour la mise en réseau. Il faut aller plus loin, en posant le cadre d’un dialogue stratégique global qui aborderait l’emploi, le développement économique, la formation. C’est un défi pour l’avenir, pour mieux comprendre les situations territoriales et gagner en réactivité.
Les échanges ont permis d’aborder la recherche de solutions. Les dispositifs d’EDEC et de GPECT sont de mieux en mieux connus et appréciés. Il y a aujourd’hui une nécessité à mettre en place une démarche de projet avec une gouvernance adaptée. Les cadres de gouvernance locaux ne sont pas toujours bien articulés aux cadres régionaux. Je pense par exemple au contrat de plan régional de développement des formations professionnelles, en support des actions GPEC pour organiser des conférences de financeurs. Concernant le dialogue social territorial, il nous faut aller plus loin, afin qu’il se déploie au niveau territorial le plus fin.
Un autre point concerne l’intérêt, pour une démarche de GPECT, de regrouper des institutions éparpillées. Ce n’est pas seulement une mesure d’économie, mais avant tout une voie d’aération du système, d’allocation de moyens et d’articulation des temporalités. L’État s’est engagé dans cette direction, avec la constitution des Direccte ou la mise en place du contrat de sécurisation professionnelle. Par ce biais on se donne les moyens de brancher un dispositif national, conçu avec les partenaires sociaux, aux actions de GPECT. Le regroupement des OPCA repose sur la même idée fondamentale: améliorer l’offre de services en direction d’entreprises qui manquent d’outils RH. Un autre signe encourageant concerne les démarches contractuelles, qui obligent les acteurs à travailler ensemble en définissant des objectifs communs. Le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles implique ainsi le Conseil régional, le Préfet de région et le Recteur pour mettre en place des filières de formation initiale et continue adaptées au développement économique. Le défi est d’animer ce contrat, au quotidien et dans la durée. Faut-il espérer une stratégie économique unique, gérée par un seul pilote? Je ne crois pas à ce scénario, alors que la réalité est celle d’une multiplicité de stratégies qui se croisent. Il est indispensable d’arriver à les comprendre, à les harmoniser. Les expériences présentées aujourd’hui confirment que rien n’est définitivement joué. Les partenariats d’acteurs permettent à des territoires de rebondir, à la fois rapidement et efficacement. »
Documentation

• Pôle emploi -> Document à télécharger: Pôle emploi mobilise et adapte son offre de service dans le cadre des projets de GPEC-T auquel il contribue, par exemple...
• DATAR -> Liens utiles sur le site de la DATAR: Territoires 2040.
• OCDE -> Documents à télécharger: Créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, Un guide pour reconstruire des emplois de qualité au niveau local, Le programme LEED de l'OCDE. -> Liens utiles sur le site de l'OCDE: L'accueil de LEED, Comment créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité? Les projets LEED auxquels vous pouvez participer pour 2011-2012.
• Sol&civilisation -> Documents à télécharger: La lettre de Sol&civilisation (n°48 de Juillet 2011), Le film : "La GTEC, une démarche d'anticipation territoriale des activités et des compétences". -> Lien utile: www.territoireetemplois.fr.
• STEP -> Documents à télécharger: Les seniors du territoire au service de la formation en TPE.
Retrouvez les sites de nos séminaires GPECT nationaux et régionaux
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http://bercy.congressite.fr/evenement/20111121/images/stories/actes% 20gpect.gif Forward tööhõive korraldust ja tööpiirkonna koostöös poolakas emploi Direccte ja Languedoc-Roussillon
"GPECT nõuab konkreetseid meetmeid ja vajadustele kohandatud nii äri ja basseini aktiivsus.
See on küsimus, mis nõuab riiklike poliitikate ja kohalike osalejate, partnerlust innovatsiooni. "Xavier Bertrand, töö-, tööhõive-ja tervishoiuministeerium. Watch kaasamine Xavier Bertrand.
Prognoosimine ja ühendada teenistuses territooriumil.
Hugues Bousiges, prefekt Gard.

General delegatsiooni tööhõive ja kutseõpe (DGEFP) ja tööhõive keskus valisime linn Nîmes korraldada ühiselt, 21. november 2011, riigi seminar planeeringute kohta tööhõive ja oskused (GPEC ) territooriumil.
See otsus oli eriti hinnatud Hugues Bousiges, prefekt Gard, kes märkab "sümbol territoriaalse registreerimise kajastada kollektiivselt ning pakkuda lahendusteid. "Selles osakonnas, eriti mõjutanud majanduskriisid ja katastroofide sektorid - tööstus, põllumajandus, söekaevanduste - tööhõive valdkonnas on väga mitmekesine. Kollektiivne lähenemisviis on välja töötanud diagnooside ja tuua välja ühiseid lahendusi. Velle...

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