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Formation Continue du Supérieur
2 décembre 2011

L’accès au études supérieures de plus en plus inégalitaire…et rentable

http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/files/2011/04/une-du-monde-economie-du-5-avril.1301990429.JPGIl est hélas déjà largement établi que l'accès à l'enseignement supérieur reste, en France, extrêmement inégalitaire, et que cette inégalité s'est dernièrement renforcé après la phase de "démocratisation" des années 1970.
Pierre Courtioux, chercheur au pôle économie de l’EDHEC et chercheur associé au Centre d’Economie de la Sorbonne (CNRS Université Paris 1), précise dans une étude publiée le 28 novembre ("L'origine sociale joue-t-elle sur le rendement des études supérieures?") la répartition des catégories socio-professionnelles dans les différents niveaux et filières de l'enseignement supérieur, mais également le "rendement" (c'est-à-dire le solde entre le manque à gagner que constitue la poursuite d'études et le gain que constitue l'obtention d'un salaire supérieur) que représente pour ces différentes catégories l'accès à un diplôme du supérieur une fois sur le marché du travail.
Origine populaire pénalisante

Le chercheur montre ainsi que les enfants "d'origine populaire" (ouvrier, agriculteur...) ont un taux d'accès à l'enseignement supérieur deux fois moins élevé que la moyenne d'une génération, et les enfants "d'origine supérieure" (cadres, chefs d'entreprise, enseignants...) un taux deux fois plus élevé.
De plus, par-rapport à cette base de départ, les premiers sont sous-représentés et les seconds sur-représentés dans les filières bac+5 et en particulier dans les grandes écoles. Quand les deux parents appartiennent à la catégorie supérieure, cette surreprésentation est encore plus marquée et a même augmenté entre la génération 1970 et la génération 1980.
En revanche, l'étude montre que le rendement des diplômes est à peu près équivalent, à niveau et filière donnés, pour les diplômés des catégories "populaire" et "supérieure", alors que ces rendements sont très différents selon le niveau et la filière.
Autrement dit, les enfants des catégories populaires qui accèdent aux niveaux les plus élevés et aux filières les plus élitistes du système d'enseignement supérieur en tirent le même bénéfice que ceux des catégories "supérieures".
Le tout est donc d'y accéder...
Voir aussi L’origine sociale joue-t-elle sur le rendement des études supérieures.

http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/files/2011/04/une-du-monde-economie-du-5-avril.1301990429.JPG Unfortunately it is already well established that access to higher education remains in France, extremely unequal, and that this inequality has recently increased after the phase of "democratization" of the 1970s.
Pierre Courtioux, researcher at the center of the EDHEC economics and research associate at the Centre d'Economie de la Sorbonne (Paris 1 CNRS), said in a study published November 28 ("The social origin she plays on performance of higher education? ") the distribution of socio-professional categories in the different levels and branches of higher education, but also the" return "(that is to say the balance of the shortfall is that the further studies and gain that is getting a higher salary) posed to these different categories of access to higher education qualification once the job market. More...

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