L'Institut Montaigne s'attaque à la formation professionnelle
Une étude* de l'Institut Montaigne sur la formation professionnelle livre un bilan extrêmement négatif sur les résultats et le fonctionnement de ce dispositif. Ses auteurs font une série de propositions "pour en finir avec les réformes inabouties".
Une formation professionnelle "coûteuse", "à l'efficacité souvent très limitée voire négative": les trois économistes Pierre Cahut, Marc Ferracci et André Zylberberg ne pêchent pas par excès d'optimisme dans le rapport qu'ils ont rédigé pour le think tank libéral créé par Claude Bébéar.
Une formation professionnelle inégalitaire
Alors que chaque année 27 milliards d'euros sont dépensés pour la formation professionnelle, cette somme ne profite que très peu aux salariés pour lesquels elle se révélerait la plus utile, jugent les auteurs du rapport.
La majorité du public qui bénéficie d'une formation est déjà formée alors que les plus fragiles restent écartés du dispositif, estiment-ils, rappelant qu'en 2007 le taux d’accès à la formation professionnelle continue n'était que de 23,4% pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP, contre 44,3% pour les diplômés de l’enseignement supérieur.
L'obligation légale fortement critiquée…
L'étude rendue à l'Institut Montaigne attribue "une partie des dysfonctionnement du système" à l'obligation légale imposée aux entreprises de financer la formation professionnelle. "Les entreprises privées sont obligées de 'former ou payer'", remarquent les rapporteurs, "en revanche, rien ne les contraint à cibler les dépenses de formation sur les publics les plus fragiles".
L'obligation légale, précisent-ils, est "une mesure à la fois centralisatrice et antiredistributive, puisqu’elle mène les petites entreprises à financer la formation des salariés des grandes entreprises, en moyenne plus qualifiés et mieux payés".
… et les OPCA mis en cause
Les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) ne sont pas non plus épargnés. Alors que transite par eux la moitié du financement de la formation professionnelle des entreprises privées, les auteurs dénoncent l'opacité et les disparités qui existent quant à l'emploi de leurs frais de gestion, jugés "très généreux".
Enfin la récupération d'1,5% des sommes récoltées au profit des organisations syndicales, mène selon eux "à des gaspillages et à une utilisation des fonds de la formation professionnelle sans rapport avec ses objectifs".
Quatre propositions pour changer la face de la formation
Pour corriger les écueils de la formation professionnelle qu'ils pointent dans leur rapport, les trois auteurs font quatre propositions :
- Supprimer l'obligation légale pour la remplacer par un système de subventions dont le taux serait modulable en fonction d'objectifs sociaux clairement identifiés (séniors, jeunes,…),
- Instituer un "chèque formation" pour les chômeurs,dont le montant serait fixé au prorata de la distance à l'emploi,
- Transférer des OPCA à l'URSSAF la collecte de la cotisation spécifique, les OPCA pouvant conserver un rôle de conseil et d'ingénierie dans la formation professionnelle, mais de façon optionnelle,
- Faire évaluer et certifier les formations par des acteurs totalement indépendants.
* "Formation professionnelle, pour en finir avec les réformes inabouties", étude de l'institut Montaigne, octobre 2011.
Voir aussi sur le blog: Formation: les pistes de l'Institut Montaigne.

* "szkoleń, w celu zakończenia niedokończonych reform" badania Montaigne Institute, październik 2011.
Zobacz także blog: Szkolenia: Ślady Institut Montaigne. Więcej...
THE World University Rankings 2011-2012: seulement 8 établissements français classés parmi les 400 mondiaux

59 École Normale Supérieure.
63 École Polytechnique.
84 Université Pierre et Marie Curie.
141 École Normale Supérieure de Lyon.
169 Université Paris Diderot - Paris 7.
201-225 University of Strasbourg.
276-300 Université Montpellier 2.
351-400 Université Paris 13.
Voici le nombre d'universités classées dans les pays européenns: United Kingdom 53, Allemagne 22, Italie 14, Pays-Bas 13, Suède 10, France 8, Belgique 7, Espagne 7, Suisse 7, Autriche 5, Danemark 5, Finlande 5, Irlande 5, Norvège 4, Portugal 4, Pologne 2, Russie 2, Estonie 1, Grèce 1, Islande 1, République tchèque 1. Située seulement au sixième rang européen, la France est loin derrière l'Italie et tout juste devant l'Espagne.
Voici le nombre d'universités classées en Asie: Japon 16, Chine 10, Taïwan 8, Corée 7, Hong Kong 6, Israël 4, Turquie 4, Singapour 2, Inde 1, Iran 1, Thaïlande 1. La France est donc au même niveau que Taïwan et arrive juste devant la Corée. Voici le nombre d'universités classées en Afrique: Afrique du Sud 3, Egypte 1. Voici le nombre d'universités classées en Océanie: Australie 21, Nouvelle-Zélande 6. Voici le nombre d'universités classées en Amérique du Nord: Etats-Unis 113, Canada 18. Voici le nombre d'universités classées en Amérique du Sud: Brésil 2, Chili 1.
Welcome to Times Higher Education’s list of the world’s top universities for 2011-2012.
The Times Higher Education World University Rankings were developed in concert with our rankings data provider, Thomson Reuters, with expert input from more than 50 leading figures in the sector from 15 countries across every continent. We believe we have created the gold standard in international university performance comparisons.
Our rankings of the top universities across the globe employ 13 separate performance indicators designed to capture the full range of university activities, from teaching to research to knowledge transfer. These 13 elements are brought together into five headline categories, which are:
Teaching — the learning environment (worth 30 per cent of the overall ranking score)
Research — volume, income and reputation (worth 30 per cent)
Citations — research influence (worth 30 per cent)
Industry income — innovation (worth 2.5 per cent)
International outlook — staff, students and research (worth 7.5 per cent).
The overall world top 200 rankings, the banded lists of a further 200 "best of the rest" universities, and the six tables showing the top 50 institutions by subject are based on criteria and weightings that were carefully selected after extensive consultation. We recognise that different users have different priorities, so to allow everyone to make the most of our exceptionally rich data and gain a personalised view of global higher education, the tables on this site can be manipulated. Users can rank institutions by their performance in any one of the five broad headline categories to create bespoke tables or make regional comparisons via our area analyses.

Le classement mondial des universités de Shanghaï nous avait habitué à une très progressive évolution du rang de chaque institution. Le millésime 2011 du Times Higher Education (THE), publié ce jeudi 6 octobre, est beaucoup plus volatile. A n'y plus rien comprendre!
En tête de ce "ranking", fondé sur treize critères, se place cette année Caltech, le California Institute of technology, devant Harvard et Stanford. C'est la première fois qu'Harvard rate la première marche du classement du THE en huit années d'existence (avec une méthodologie du classement en constante évolution). C'est un petit événement. Dans le classement QS, Harvard avait déjà cédé la place à Cambridge...
Cinq français classés dans le top 200
Côté établissements français, le nouveau classement n'est pas très tendre. L'Ecole normale supérieure de Paris redevient le premier établissement français à la 59e, soit 17 places de moins qu'en 2010. L'Ecole Polytechnique se retrouve cette année 63e, soit 24 rangs en retrait par rapport à 2010. L'Ecole normale supérieure de Lyon perd pour sa part 41 rangs et se place cette année 141e.
Plus positif, l'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) fait un bond de 56 places en un an, passant de la 140e à la 84e place. L'université Paris-Diderot entre pour sa part dans le top 200 à la 169e place...
Selon les auteurs du classement, la méthodologie a cette année été modifiée afin de mieux refléter les composantes sciences humaines et sociales. Ce qui a incontestablement aidé Paris-Diderot à rentrer dans le top 200. Pour l'UPMC, l'explication doit être ailleurs. Reste qu'en retouchant sans cesse sa méthodologie, le THE laisse un peu perplexe. On ne voit pas ce qui a changé radicalement en un an à l'ENS Lyon ou à l'UPMC, alors que le temps de l'université reste très "long". Mystère.
Voir aussi sur le blog Interview with Sjur Bergan, Rapport sur les classements mondiaux d'universités et leur impact, Le morcellement du paysage universitaire pèse encore sur son attractivité, Classement mondial des universités: comment mesurer la réputation et la valeur?, Classement mondial des universités: la France toujours à la traîne, Global Higher Education Rankings 2010.
Enjeux et perspectives de l'AERES

Les évaluations de l’AERES concernent en France:
- 170 établissements d’enseignement supérieur: 84 universités, 86 grandes écoles ou grands établissements
- 14 organismes de recherche, ainsi que l’agence nationale de la recherche (ANR).
- environ 1500 licences, 1600 masters (et leurs 6000 spécialités), 300 écoles doctorales
- près de 3000 unités de recherche
Une organisation et des moyens mis en oeuvre:
- 25 membres composent le conseil de l’AERES, garant de la qualité de ses évaluations
- 3 sections travaillant en synergie: section des établissements, section des unités de recherche, section
des formations et des diplômes
- un vivier de quelque 10000 experts, régulièrement renouvelés et formés, mobilisés chaque année à hauteur de 4500 d’entre eux environ
- 170 personnels administratifs et scientifiques
- 17 M€ de budget.
Veuillez trouver ci-après les éléments du dossier de presse: AERES-présentation institutionnelle, AERES-rapport 2010 en bref, Carte des vagues annuelles d'évaluation, AERES-Synthèse DNSEP. Cycle quinquennal des vagues annuelles d’évaluation dans le champ de l’enseignement supérieur et de la recherche (Présentation par académie).
Des missions remplies dans un contexte de profonde mutation
Créée par la loi de programme pour la recherche de 2006 et installée en 2007, l’AERES est une autorité indépendante chargée de l’évaluation de l’ensemble des établissements d'enseignement supérieur et de recherche, des activités de recherche conduites par les unités de recherche, des formations et diplômes d’enseignement supérieur, ainsi que de la validation des procédures d’évaluation de leurs personnels. L’évaluation directe des personnels des entités évaluées n’entre pas dans ses missions.
L’action de l’AERES s’inscrit dans un contexte de changements structurels du dispositif français de recherche et d’enseignement supérieur. La loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006, dont l’AERES est elle-même issue, marque, avec la création des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), une politique de territorialisation plus forte qui modifie le paysage institutionnel. Les fondations, les pôles de compétitivité et, plus récemment, les initiatives « d’excellence » des investissements d’avenir sont aussi susceptibles de modifier l’organisation territoriale. Ceci incite à élargir le périmètre des évaluations. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités du 10 août 2007, élargit les compétences budgétaires des universités et place l’évaluation à l’articulation entre l’autonomie des établissements et leur contractualisation avec la tutelle.
Dans ce contexte évolutif, la création de l’AERES traduit la volonté de se doter en France d’un outil d’évaluation, permettant plusieurs améliorations, car:
- L’évaluation par une agence unique (des structures distinctes préexistaient) est facteur d’homogénéité. Dans un domaine scientifique donné, toutes les unités de recherche ou les formations sont évaluées suivant les mêmes méthodes, quelle que soit leur structure d’appartenance.
- Le statut d’autorité indépendante confère une position d’impartialité vis-à-vis des parties prenantes. Dédiée à l’évaluation, l’AERES, n’interfère pas avec le pouvoir de décision des parties prenantes compétentes.
- L’évaluation conjointe des formations, des unités de recherche, et des institutions est source d’enrichissement des évaluations, en permettant une approche intégrée de l’évaluation.
- La publicité sur le site Internet des rapports d’évaluation, et des d’observations des entités évaluées, de la charte de l’évaluation et des procédures d’évaluation que l’agence met en oeuvre, est gage de transparence.
De nombreux acteurs sont concernés par les travaux de l’AERES
Les entités évaluées peuvent s’appuyer sur l’évaluation conduite par l’AERES pour mieux identifier leurs forces et leurs faiblesses et, par là, progresser dans leurs missions. Les pilotes des politiques d’enseignement supérieur et de recherche peuvent y recourir pour, notamment, étayer la contractualisation avec les établissements et le pilotage de la politique de recherche.
Grâce à l’information produite, l’AERES a vocation à répondre aux questions que se pose un large éventail d’acteurs:
- L’étudiant, pour s’orienter dans la poursuite de ses études ou en vue de son insertion professionnelle.
- Le chercheur ou l’enseignant-chercheur, pour identifier des modes d’action fertiles et disposer d’une vision stratégique dans son champ d’étude et les domaines disciplinaires adjacents.
- Le responsable d’une unité de recherche, pour élargir ses perspectives de production, de diffusion et de valorisation des connaissances, attirer les jeunes et les retenir, intégrer l’échelon européen, et prendre des options stratégiques.
- Le responsable de formation en quête de progrès dans les pratiques pédagogiques, notamment pour l’insertion professionnelle des étudiants, ainsi que pour le maintien ou l’évolution dans le monde du travail.
- Le responsable d’établissement d’enseignement supérieur ou d’organisme de recherche, pour identifier les options stratégiques, en matière de gouvernance à l’échelon territorial, national ou européen, mais aussi en termes de continuité des études, d’insertion professionnelle, de politique de recherche et de valorisation, et d’implantation internationale.
- L’acteur politique, économique ou social au niveau régional, pour connaître l’offre locale en termes de formation et de valorisation, et prendre la mesure des perspectives d’emploi et de développement économique.
- Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et d’autres ministères, pour appréhender la diversité, les équilibres territoriaux et les nouvelles formes du dispositif français de recherche et d’enseignement supérieur, dont il anime la mutation.
- L’élu national pour mesurer les effets de la création d’une telle agence et être éclairé sur certains aspects des politiques publiques de recherche et d’enseignement supérieur.
- Le grand public, pour mieux s’orienter dans l’espace de l’enseignement supérieur et de la recherche et mesurer les effets des efforts auxquels il contribue.

Oceny aeres dotyczą we Francji:
- 170 instytucji szkolnictwa wyższego: 84 uniwersytetów, 86 szkół lub dużych instytucji
- 14 organizacje badawcze oraz Agencji Badań Narodowego (ANR).
- Około 1500 licencji, 1600 Masters (6000 i specjalności), 300 doktorantów
- Prawie 3.000 jednostek naukowych
Organizacji i zastosowanych środków:
- 25 członków, składa się z zarządu aeres, gwarantuje jakość swoich ocen
- 3 części pracy w synergii: przekrój instytucji, jednostek badawczych sekcji, sekcji
szkolenia i kwalifikacji
- Basen z około 10 000 ekspertów, regularnie aktualizowany i przeszkolone zmobilizować każdego roku aż 4500 z nich około
- 170 pracowników administracyjnych i naukowców
- € 17 mln euro . Więcej...