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Formation Continue du Supérieur
24 septembre 2011

Une nouvelle Université: le CUFR de Mayotte

http://www.cg976.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Actualites/cum.jpgLe Conseil Général en sa séance du 13 juillet 2011 a pris une délibération relative au projet de décret portant création du centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte. Afin d'appuyer cette démarche importante pour l'avenir de Mayotte, le Président du Conseil Général a adressé un courrier au Premier ministre et à tous les ministres concernés (à savoir le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, le Ministre de l'Intérieur et de l'Outre-Mer, la Ministre chargée de l'Outre-Mer, la Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme).
Un rapport, issu des travaux des services du Conseil Général et des réflexions des élus sur les enjeux d'un tel projet a été également joint au courrier pour insister sur l'importance du projet quant au développement socioéconomique de l'île et sur la nécessité d'intégrer le volet Recherche dès l'ouverture du centre en privilégiant les deux domaines prioritaires pour Mayotte que sont:
- l'environnement marin avec comme objectif à terme, de faire de Mayotte un pôle d'excellence en matière de connaissance et d'exploitation durable des écosystèmes marins tropicaux.
- la civilisation arabo et afro-musulmane. L'étude et l'enseignement de la civilisation afro-musulmane et des langues régionales (le Shimaoré est une langue bantoue au même titre que le swahili) contribueront en effet au rayonnement de notre pays et positionneront Mayotte « rupéisée, » en tête de pont de l'Europe dans l'Afrique de l'Est. Télécharger le dossier.

CREATION DU CENTRE UNIVERSITAIRE DE FORMATION ET DE RECHERCHE DE MAYOTTE ENJEUX ET PERPECTIVES.
Juillet 2011, Maoulana Andjilani, Directeur de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Préambule
Le développement universitaire à Mayotte s’apprête à franchir une étape déterminante avec la création d’un centre universitaire de formation et de recherche, un établissement piloté par l’Etat regroupant les services du Conseil général (CEFSM) et de l’Etat (IFM) chargés de l’enseignement supérieur.
Dans ce contexte, une réflexion s’impose pour déterminer les voies et moyens de faire de ce nouvel établissement universitaire un élément central du développement social et économique du territoire.
A Mayotte, l’enseignement supérieur est le produit d’un processus singulier qu’il convient de rappeler afin de souligner la préoccupation constante des pouvoirs publics locaux pour faire face à une augmentation massive des effectifs d’étudiants.
A l’instar de la France métropolitaine dans les années quatre vingt, aujourd’hui la conjoncture universitaire de Mayotte est marquée par un fort flux d’étudiants dans un territoire qui n’est pas outillé pour y faire face. Les politiques publiques d’aide à la mobilité sortante (complément de bourse, billet d’avion) conjuguées à l’ouverture localement de quelques formations ont facilité l’accès des jeunes Mahorais aux études supérieures.
L’ampleur de l’échec des étudiants mahorais démontre avec gravité qu’une politique efficiente de démocratisation universitaire ne peut pas se limiter à favoriser l'accès en premier cycle de nouveaux étudiants. Il ne suffit pas d'être inscrit à l'université - quand bien même cette université se situerait à proximité du domicile familial - pour y réussir. L’enjeu est à la fois de faire face à la massification tout en proposant des offres de formations de qualité dans un environnement favorable permettant de former les cadres de demain. La croissance des effectifs appelle un effort particulier des pouvoirs publics pour garantir des conditions de réussite à des étudiants aux situations familiales et sociales souvent défavorisées.
Le développement universitaire à Mayotte doit tenir compte du fait qu’une université n’est pas seulement un lieu d’acquisition du savoir, elle est aussi le lieu de la création du savoir. Un projet universitaire ne peut donc se concevoir sans la recherche et le transfert de technologie, deux ingrédients majeurs de la compétitivité des économies modernes. Dès lors le développement universitaire apparaît comme un élément stratégique du développement économique et social du territoire. Bien que la construction des systèmes universitaires et scientifiques relève des compétences régaliennes de l’Etat, mais compte tenu de la territorialisation des problématiques, le développement de ces domaines doit nécessairement impliquer une participation forte des collectivités locales.
Le Conseil général est régulièrement sollicité pour apporter des financements aux activités de recherche et d’enseignement supérieur. De cette logique de guichet doit se substituer un mode de gouvernance spécifique associant les pouvoirs publics locaux dans la définition et le pilotage des orientations stratégiques.
Repères historiques sur l’enseignement supérieur à Mayotte

- 18 janvier 2010: Le Président de la République Nicolas Sarkozy annonce la création dès la rentrée 2011 « d’une antenne universitaire permettant aux jeunes bacheliers de pouvoir continuer, sur place, leurs études jusqu’à BAC+2 ».
- 15 octobre 2010: Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche désigne Emmanuel Roux, vice-président de l’université de Nîmes comme chargé de mission pour définir les contours (aspects juridiques et organisationnels) du futur établissement universitaire de Mayotte.
- 12 juillet 2011: Le conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) approuve le projet de création d’un centre universitaire de formation et de recherche à Mayotte. Le CNESER insiste sur la nécessité de « garantir un accès aux études supérieures sur tout le territoire français ».
- 13 juillet 2011: Le Conseil général donne un avis favorable au projet de décret portant création du centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte. A cette occasion, le Conseil général a proposé des amendements pour affirmer la place du volet recherche scientifique et renforcer la participation des élus locaux dans la gouvernance du Centre...
Statut juridique du Centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte

En France, le service public de l’enseignement supérieur est assuré essentiellement par 2 types d'établissements:
- Les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP)
- Les établissements publics à caractère administratif (EPA)
Les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel comprennent essentiellement les universités de plein exercice. Ces établissements bénéficient d’une autonomie administrative, pédagogique et financière.
Depuis le début des années 1990, pour faire face à la progression des effectifs étudiants, les universités de plein exercice se sont orientées vers un développement de sites délocalisés: les antennes universitaires. Ces antennes sont totalement dépendantes (gestion administrative et financière ainsi que la politique pédagogique) de leur université mère. Les universités mères délocalisent généralement par duplication des formations dans le but de désengorger les métropoles. Les décisions de création de formations et d'affectation d'enseignants relèvent exclusivement des universités mères.
Les antennes se caractérisent aussi par l'absence d'activités de recherche et de laboratoires et par conséquent une faible implantation réelle des enseignants sur ces sites. Dans un territoire comme Mayotte, l’éloignement de la Métropole aurait rendu le phénomène de « turbo-profs » encore plus désastreux pour le développement d’un enseignement supérieur de qualité.
Les collectivités locales participent fortement dans le financement des antennes universitaires en partenariat plus ou moins structuré selon les cas et selon des formules juridiques très diverses : syndicat mixte, GIP, association de soutien, simple convention, etc. Quelle que soit la formule, l'appui financier apporté par les collectivités locales est indispensable au maintien des formations universitaires délocalisées sans pour autant que les élus locaux participent à la définition et la coordination des politiques de formation. Le centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR de Mayotte) n’est ni une université de plein exercice ni une antenne universitaire. Il est un Etablissement Public à caractère Administratif.
Les établissements publics à caractère administratif sont dotés d’une personnalité civile et dispose d'une autonomie administrative et financière afin de remplir une mission d'intérêt général précisément définie, sous le contrôle de l'État ou d'une collectivité territoriale. Un décret de création de chacun des EPA fixe le statut particulier de l'établissement. Les EPA ont vocation à être rattachés à une ou plusieurs universités de plein exercice. A l’inverse des antennes universitaires, en cas de rattachement les EPA conservent leur personnalité morale et leur autonomie financière. Une convention avec l’université de rattachement précise les modalités de coopération entre les établissements.
Le CUFR de Mayotte assurera un enseignement supérieur généraliste et professionnel et conduira des activités de recherche. Le Centre organisera des formations préparant aux divers diplômes de l’enseignement supérieur qui seront délivrés par l’université de rattachement dans des conditions fixées par convention.
En tant que EPA, tout comme son université de rattachement, le Centre négociera directement avec le ministère de tutelle un contrat quadriennal et sera soumis à l’évaluation de l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur).
Pour l’accomplissement de ces missions, le Centre disposera de personnels, d’équipements, de locaux et de crédits provenant de l’Etat, des Collectivités territoriales ou de tout autre organisme privé ou public, ainsi que des ressources qui proviennent des activités du Centre. Le CUFR de Mayotte sera administré par un Conseil d’administration et de recherche (CAR) qui cumulera les compétences d’un CA et celles d’un conseil scientifique. Le Centre sera dirigé par un directeur chargé de la gestion de l’établissement. Le directeur sera nommé par le Ministère de tutelle sur proposition du CAR.
Enjeux du projet universitaire de Mayotte
1. Démocratiser l’accès aux études universitaires

La création d’un Centre universitaire à Mayotte peut paraître paradoxal au regard de la volonté de l’Etat de concentrer les moyens sur quelques gros campus. Cependant, la France est en deçà de l'objectif de Lisbonne d’amener 50% d’une classe d’âge à un diplôme d’enseignement supérieur (on est autour de 35% environ). Les effectifs étudiants se sont stabilisés dans les universités métropolitaines. Ainsi, pour réussir la démocratisation de l’enseignement supérieur, le rapprochement géographique des pôles de construction et de diffusion du savoir et des lieux de vie des jeunes bacheliers continue à s’imposer. A Mayotte les effectifs étudiants sont en croissance continue; une tendance qui s’accentue d’année en année à la faveur d’une démographie galopante. Il est important de proposer localement des solutions au défi de la massification de l’enseignement supérieur. La mobilité sortante est coûteuse. De plus, on enregistre un échec scolaire massif de la part des étudiants mahorais en métropole ou à la Réunion. Cette mobilité contrainte est jugée psychologiquement et matériellement difficile à supporter.
La possibilité de conserver les étudiants mahorais ou d’en attirer d’autres est un enjeu majeur. La mobilité est une demande forte des étudiants, elle ne doit pas être freinée mais mieux accompagnée. L’idéal serait que les étudiants qui quitteront Mayotte le fassent uniquement pour des formations non dispensées dans le territoire. La réalité est que des étudiants seront tentés par la mobilité bien que la formation qu’ils souhaitent acquérir soit disponible sur place. C’est un phénomène bien connu dans les universités d’Outre-mer où le taux d’accueil des bacheliers dans l’académie d’obtention du bac est largement inférieur à celui observé dans les académies métropolitaines. Le positionnement des élites locales qui ont tendance à disqualifier les diplômes préparés sur le territoire n’arrange pas le phénomène. Par ailleurs, l’université a une responsabilité particulière dans l’interconnexion qu’il convient d’établir entre les jeunes Mahorais et ceux des pays environnants. L’allègement des contraintes administratives d’entrée sur le territoire (faciliter l’obtention de Visa) et le développement d’infrastructures d’accueil (résidence universitaire) de qualité et en nombre suffisant sont des mesures de nature à donner une expression concrète de la coopération et de l’insertion régionale de notre île.
2. Créer les conditions de la réussite des étudiants

Il ne suffit pas de faire ses études dans son environnement familial pour les réussir. Il faut reconnaître qu’un nombre important de bacheliers mahorais n’est pas suffisamment armé pour poursuivre des études supérieures. Ce constat oblige le Centre universitaire de Mayotte à axer ses efforts sur l’amélioration de la réussite des étudiants les plus vulnérables par des mesures d’accompagnement favorisant l’égalité des chances. Il conviendra notamment:
- de mettre en place une préparation à l’enseignement supérieur,
- d’effectuer un effort plus marqué dans une pédagogie adaptée,
- d’organiser un tutorat notamment dans le cadre du plan national « réussite licence »,
- de démocratiser l’accès aux nouvelles technologies de l'information,
- de proposer des aides personnalisées pour définir un projet professionnel (réussir l’orientation),
- de favoriser l’insertion professionnelle des étudiants en renforçant par exemple le lien entre l’université et les milieux professionnels.
La qualité d’encadrement et d’accompagnement est un argument pour un retour dans l’île des étudiants de niveau Licence qui sont en situation d’échec dans les grandes métropoles universitaires.
3. Proposer des offres de formations de qualité

Le Centre universitaire de Mayotte ne peut être un décalque d’une université métropolitaine aussi prestigieuse soit-elle. Au lieu d’une duplication mécanique des formations, il convient de réfléchir à un projet original d’offre de formation spécifique répondant aux besoins du territoire. L'enjeu est de réussir la combinaison d’une offre généraliste de premier cycle avec un aboutissement en licence (L3), et le développement d’une filière spécialisée avec la mise en place progressive de masters et de doctorats.
L'excellence au niveau de la recherche est le seul moyen d'attirer des chercheurs de haut niveau et, par conséquent, des enseignants de haut niveau. Il faut faire en sorte que l'on puisse venir de la France métropolitaine ou d’ailleurs pour s'inscrire dans une formation proposée dans le Centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte parce qu'elle n'existe qu’ici. La complémentarité du site de Mayotte avec le ou les universités de rattachement est essentielle, elle doit aller jusqu’à la délocalisation de laboratoires. Le choix de Masters à mettre en place sera facilité par l’implantation sur le territoire d’équipes de recherches des grands organismes nationaux.
4. Contribuer au développement économique et social de l’île

L’ambition universitaire de Mayotte doit dépasser la simple gestion des flux d’étudiants. Le projet universitaire de Mayotte n’a de légitimité qu’en étant le socle du développement socio-économique de l’île. Il doit être un maillon incontournable du projet de développement du territoire.
Dans le contexte universitaire national actuel, le Centre universitaire de Mayotte ne survivra qu’à la condition de s’affirmer sur une ou deux champs disciplinaires de recherche d’excellence au niveau national et international. Un travail de fond devra être engagé avec l’université de rattachement et les organismes nationaux de recherche (IRD, IFREMER, CNRS etc.) pour implanter à Mayotte une recherche spécifique qui met en valeur nos atouts. Avec 65% de la production aquacole de l’Outre-mer français et plus de 5% de la production nationale, Mayotte se positionne comme la locomotive des territoires d’Outre-mer en matière d’aquaculture. La filière aquacole représente un enjeu économique majeur pour Mayotte. Les experts conviennent que le potentiel exceptionnel de Mayotte dans ce domaine est largement sous-exploité. Par ailleurs, depuis 2010 Mayotte abrite le deuxième parc national marin de France après celui d’Iroise en Bretagne. Mayotte est une région sentinelle des phénomènes mondiaux de réchauffement climatique qui se matérialisent entre autres par des blanchissements des coraux. Au travers du Centre universitaire, le développement de la recherche dans le domaine de l’environnement marin permettra à la fois de mettre en place des protocoles de suivi et de conservation des milieux et des espèces marins et de proposer des appuis scientifiques au développement d’activités à fort potentiel économique. L’installation de l’IFREMER prévue en 2012 est un premier pas dans la bonne direction.
L’objectif à terme est de faire de Mayotte un pôle d’excellence en matière de connaissance et d’exploitation durable des écosystèmes marins tropicaux. Mayotte est dans l’océan Indien un carrefour des populations aux langues, cultures et religions diverses. La société mahoraise a connu une histoire complexe, marquée par l’esclavagisme et le colonialisme arabe et occidentale. Toutes ces caractéristiques constituent en elles-mêmes des thèmes de recherche de premier intérêt pour notre pays. Mayotte est le territoire de la République le mieux indiqué pour étudier, par exemple la civilisation afro-musulmane. Le shimaoré est une langue bantoue au même titre que le swahili. L’étude et l’enseignement de la civilisation afro-musulmane et de ces langues régionales contribueront au rayonnement de notre pays et positionneront Mayotte rupéisée, en tête de pont de l’Europe dans l’Afrique de l’Est.
Le développement de ces domaines à forte valeur ajoutée pour notre territoire n’est possible que s’ils bénéficient d’une main d’oeuvre spécialisée et une recherche performante. Les professionnels doivent pouvoir s’appuyer sur le potentiel d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que le dispositif de transfert de technologie qui lui est associé.
Chantier n°3: Prospecter les universités mères potentielles

Des universités de plein exercice délocalisent déjà sur Mayotte certaines de leurs formations, avec un succès plus ou moins affirmé. Le choix de l’université de rattachement ne doit pas être contraint par ces partenariats traditionnels réalisés au gré des opportunités ou des affinités. La possibilité de construire de réelles complémentarités en terme d’offre de formation et d’activités de recherche entre le CUFR de Mayotte et son ou ses universités de rattachement est un critère majeur. La réciprocité d’intérêt pourrait se matérialiser par une délocalisation à Mayotte d’unités de recherche. La délivrance des diplômes sous double sceau serait le symbole d’une réelle reconnaissance du centre universitaire de Mayotte.
Chantier n°6: Demander la création d’un Rectorat

La transformation du Vice-rectorat en Rectorat n’est pas un préalable pour l’ouverture et le développement d’un établissement universitaire à Mayotte. Cependant, la création d’un rectorat peut amorcer une nouvelle dynamique dans le développement du système éducatif dans son ensemble. Ce nouvel élan sera profitable au développement universitaire. De plus, le directeur du Centre universitaire aura au moins le grade de maître de conférence. Il est cohérant que le responsable de la totalité du système éducatif dans l’académie de Mayotte soit au moins d’un grade équivalent. Un recteur a le titre de chancelier des universités.

http://www.cg976.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Actualites/cum.jpg The General Council at its meeting of July 13, 2011 took a decision on the draft decree establishing the university learning center and research of Mayotte. To support this important step for the future of Mayotte, the President of the General Council sent a letter to the Prime Minister and all ministers concerned (namely the Minister of Higher Education and Research, the Ministry of Interior and Overseas Territories, the Minister responsible for Overseas Territories, the Minister of Budget, Public Accounts and Reform).
A report from the work of the services of the General Council of elected and reflections on issues of such a project was also attached to the letter to emphasize the importance of the project on the socioeconomic development of the island and the need to integrate the research component of the center opened with a focus on two priority areas for Mayotte, which are:
- The marine environment with the goal to eventually make Mayotte a center of excellence in knowledge and sustainable use of tropical marine ecosystems.
- The Arab and African Muslim. The study and teaching of African-Muslim civilization and regional languages ​​(the Shimaore is a Bantu language as well as Swahili) indeed contribute to the reputation of our country and position Mayotte "rupéisée," bridgehead of Europe in East Africa. Download the file
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