06 septembre 2011
Les styles d’apprentissage, ne pas se tromper d’usage

Un des objectifs de toute formation est d’élargir et d’optimiser ces stratégies chez chacun y compris en perspective de leur usage dans les activités professionnelles. Notamment celles, de plus en plus nombreuses, où s’enclenchent des processus d’apprentissage informels. Plus largement cette dimension permet de mieux combiner les apprentissages organisés (en centre de formation) et les acquisitions en situation de travail.
Selon les contextes et les contenus d’activité, l’individu n’est pas toujours en situation de choisir la stratégie qui lui convient. Ainsi l’apprentissage d’un métier selon qu’il s’organise « sur le tas », dans un stage ou en alternance ne sollicite pas les mêmes stratégies personnelles. De la même façon les organisations du travail donnent plus ou moins d’espace au salarié quant à la façon d’atteindre un objectif. Plus le travail est prescrit (respect des procédures) et moins le salarié peut tester telle ou telle modalité d’atteinte des objectifs et trouver la façon de faire qui lui convient. A l’inverse si le mode d’action n’est pas prédéfini le salarié pourra mettre en œuvre une stratégie plus ou moins efficace d’atteinte de l’objectif. Yves CLOT a approfondi ces questions et ses travaux sont un matériel important pour la professionnalisation des formateurs, notamment: « Travail et pouvoir d’agir » – PUF 2008.
Ces réalités sont connues et ont alimenté des postures empiriques « de bon sens » opposant les théoriciens aux praticiens, les inductifs et les déductifs, les actifs et les passifs, les décideurs et les exécutants, etc. Ces représentations tendent cependant à enfermer les personnes dans des comportements invariants et déterministes et à limiter leur développement. Plus précisément si certaines personnes préfèrent travailler dans des univers de travail prescrits (éviter de devoir prendre des décisions ou d’être confronté à des arbitrages dans des délais courts), dans d’autres contextes ou situations elles peuvent faire preuve d’initiatives ou d’autonomie. Il faut se garder d’enfermer les personnes dans des comportements professionnels rigides et sous-estimer les contextes de travail.
Que recouvrent les différentes stratégies d’apprentissage sinon une façon de se confronter à la nouveauté en mobilisant ses ressources ? En formation, plus l’individu est confronté à différentes façons d’aborder et de résoudre un problème, plus il doit dépasser ses façons de faire (former c’est aussi changer). Dans la vie professionnelle, plus l’individu est dans un domaine d’activité spécialisé (qui correspond à sa façon d’apprendre) moins il est sollicité pour développer d’autres façons d’apprendre.
Au delà du débat académique sur les bonnes et mauvaises méthodes pédagogiques, la réalité de la formation d’adultes renvoie plutôt à la recherche de l’efficacité qui tient plutôt à la maîtrise des différents registres d’apprentissage, c’est-à-dire de comportement face à la résolution des problèmes. Ce qui suppose des formateurs non enfermés dans une conception donnée et des contextes d’apprentissage permettant la combinaison des conceptions et des méthodes, ne serait-ce que parce qu’il n’y a jamais de groupes de formés homogène en matière de styles d’apprentissage.
Par ailleurs des travaux de recherche relatifs à l’influence des styles d’apprentissage sur la performance collective ont montré que les groupes composites formés de personnes ayant un style différent sont plus performants dans la résolution des problèmes complexes que les groupes uni-styles (homogènes) ou intermédiaires. Ces approches confirment l’intérêt de maintenir des démarches pédagogiques qui savent intégrer les capacités collectives de résolution de problèmes et résister aux dérives « différencialistes » qui prétendent nourrir les pratiques d’individualisation.
Le discours sur l’individualisation pédagogique révèle ici ses ambiguïtés s’il se limite à prendre le contre-pied des schémas standardisés (uniformes) de formation où prévalait une méthode pédagogique (qui sous-tendait en réalité un contenu de formation souvent unilatéral et le choix de privilégier une modalité d’apprentissage). Combiner les méthodes pédagogiques (directives, participatives, alternance, FOAD, etc.) ce n’est pas abandonner l’option du groupe en formation, c’est d’abord élargir les angles d’approche d’un savoir dont les fameux profils d’apprentissage ne sont que les révélateurs. Ce n’est donc pas communier au principe de la différenciation pédagogique consistant à spécialiser les méthodes de formation au lieu de les combiner.

Jednym z celów każdego szkolenia jest poszerzenie i optymalizacji tych strategii w każdym innymi perspektywę ich wykorzystania w każdej działalności zawodowej. Tym, coraz liczniejsze, które przystawki nieformalne procesy uczenia się. Szerzej ten wymiar, aby lepiej połączyć organizacyjnego uczenia się (centrum szkoleniowe) i przejęcia w miejscu pracy. Więcej...
Les aides à l’apprentissage sous le regard de l’IGF

Il analyse dans un nombre respectable d’annexes l’ensemble des dispositifs mis en place au fil des années. Deux concernent l’alternance et plus particulièrement l’apprentissage. L’un concerne le Crédit d’impôt en faveur de l’apprentissage, l’autre l’exonération sur le revenu du salaire des apprentis. Ces deux annexes nous donnent de façon relativement claire les informations sur les mesures d’aide et d’exonération liées à l’apprentissage, même si, très curieusement, leur histoire s’arrête avec la supression des primes de l’Etat effective au 31 Décembre 2010 et ne prend pas en compte la remise en place de primes, certes moins avantageuses, mais pour autant existantes, au 1 Mars 2011.
Le rapport constate que les aides fiscales ont été entre 2005 et 2007, concomitantes avec l’augmentation du nombre d’apprentis, et s’interroge, à partir de la stagnation des effectifs depuis 2008, pour savoir quelle part de l’augmentation des effectifs est liée à la conjoncture économique et quelle part relève des mesures incitatives, sans pouvoir répondre à cette interrogation. Il s’interroge avec justesse sur la justice sociale d’un dispositif qui a permis surtout de développer l’apprentissage aux niveaux supérieurs pour des jeunes qui ont un niveau de qualification relativement élevé et ne sont pas, majoritairement, issus de milieux défavorisés.
Et il conclut sur les limites des primes, renvoyant vers un “réel changement organisationnel, notamment au sein du système de formation initiale” l’atteinte d’un “objectif ambitieux de développement de l’apprentissage”. Le rapport ne remet pas en cause le principe des aides, même s’il évoque l’idée de les réserver aux jeunes de niveau de formation les moins élevés.
Par contre le rapport est plus critique pour l’exonération d’impôt sur le revenu des salaires des apprentis puisqu’il écrit “Il n’apparait pas certain qu’une telle incitation fiscale pour accroître l’”offre” d’apprentis soit efficace”.
Il propose en conséquence, soit de le supprimer purement et simplement, soit de l’aligner sur le montant d’exonération consenti aux étudiants, soit 3 fois et demi le SMIC mensuel sur une année : le moins qu’on puisse dire c’est que le raisonnement qui vise à aligner les avantages d’un dispositif qui concerne des jeunes travaillant toute l’année avec celui d’étudiants effectuant des petits boulots d’été n’apparait pas lumineux, Par contre la critique qui met en évidence le fait que ce dispositif n’est pas totalement juste car il ne bénéficie pas aux titulaires des revenus les plus faibles, non imposables, est fondée et mérite réflexion.
A suivre dans les mois à venir les mesures qu’inspirera ce rapport: il est toutefois probable que, vu la stagnation des effectifs depuis 2008, et même la baisse sur les sept premiers mois de l’année 2011, le gouvernement ne prendra pas le risque de réduire des aides dans un dispositif qu’il affirme vouloir résolument promouvoir.
