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Formation Continue du Supérieur
10 août 2011

Autonomie des universités - un gisement pour les entreprises

Les EchosPar Isabelle Ficek. Réforme majeure du quinquennat, la loi sur l'autonomie des universités fête aujourd'hui ses quatre ans d'existence. Elle a introduit de profonds changements qui peuvent bénéficier aux entreprises.
C'est la réforme du quinquennat que l'exécutif a coutume de mettre en avant. Et qui, votée le 10 août 2007, fête aujourd'hui ses quatre ans. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) a d'ores et déjà été adoptée par 90 % d'entre elles. Les dernières devront passer à l'autonomie en 2012. « C'est l'une des plus importantes révolutions qu'ait vécues l'université depuis Pompidou », fait valoir le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez. Aux universités, désormais, de gérer leur masse salariale, leurs ressources humaines, leur budget global, voire pour certaines, comme Clermont-1 ou Toulouse-1, leur patrimoine.
Et les implications de cette réforme, souligne Jean-Marc Schlenker, président du comité de suivi de la LRU et professeur de mathématiques (université Toulouse-3), touchent aussi le monde économique. Grâce à la gouvernance, tout d'abord, « modifiée et améliorée, les capacités d'action des équipes dirigeantes ont augmenté. Le rôle du conseil d'administration devient important, comme, en leur sein, la place des dirigeants d'entreprise », avance Jean-Marc Schlenker. Et cela même si les personnalités extérieures ne peuvent élire le président, l'un des points sur lesquels le gouvernement avait dû reculer. « Or, poursuit-il , il y a un véritable besoin pour les universités d'un investissement qui vienne des entreprises. »
La LRU a aussi mis l'accent sur la mission d'insertion professionnelle des universités. « Le développement de formations professionnalisantes s'est accéléré, et avec lui un filon de talents très qualifiés dont les entreprises n'ont pas encore pris toute la mesure », selon le président du comité de suivi de la LRU. Ce dernier voit encore dans les changements engagés un rapprochement avec les standards internationaux grâce au développement des formations doctorales, le doctorat étant à l'étranger le diplôme de référence. Il observe aussi la croissance de la recherche réalisée en partenariat avec les entreprises. Nouveauté portée aussi par la LRU : les fondations. Si les montants levés sont encore faibles comparé aux grandes écoles ou aux tickets d'entrée dans les pays anglo-saxons, elles voient se développer de nouveaux projets avec les entreprises. « Pour un rapport coût-bénéfice intéressant pour ces dernières », observe Jean-Marc Schlenker. « L'autonomie incite les universités à se penser dans leur bassin économique », souligne Laurent Wauquiez, qui cite les travaux de recherche de l'université de Savoie sur le photovoltaïque, à Bordeaux sur l'aéronautique ou encore à La Rochelle sur la mer.
« L'autonomie nous a permis d'innover ; l'acquis majeur est la gestion des ressources humaines », estime Bruno Sire, président de Toulouse-1, qui propose onze doubles diplômes avec des partenaires étrangers, développe, « signal pour nos usagers et nos partenaires », une démarche qualité via, notamment, la certification QualiCert et vise, après l'ouverture au Vietnam d'une école offshore, une création à Oman en partenariat avec une filiale du groupe EADS. Seul regret, il voudrait que le gouvernement aille plus loin dans la prise en compte de la performance pour la répartition des moyens.
Les moyens constituent, d'ailleurs, le sujet majeur d'inquiétude pour les présidents d'université, en particulier pour la gestion de leur masse salariale. « L'autonomie a mis plus de démocratie à l'université. La loi est ce que les présidents et les conseils d'administration ont décidé d'en faire. Mais, quoi qu'on en dise, elle n'a pas été accompagnée d'une véritable augmentation des moyens, notamment pour la masse salariale », pointe Jean-Loup Salzmann, président de l'université Paris-13. Ce à quoi Laurent Wauquiez répond que ce budget a été « prioritaire, avec des dotations de fonctionnement aux universités en hausse moyenne de 23 % depuis 2007. Après, il y a un apprentissage de l'autonomie, qui demande un peu de temps. Dans un contexte où l'argent public est rare, l'université est impactée mais dans une mesure qui n'a rien à voir avec les autres secteurs », défend le ministre, qui souhaite aussi renforcer la lisibilité du système. Une amélioration demandée par le comité de suivi de la LRU et les entreprises.
Les EchosAutor Isabelle Ficek. Reformimiseks viisaastak, seadus ülikoolide autonoomia tähistab oma nelja-aastase ajaloo. See tõi kaasa olulised muudatused, mis saavad ettevõtted.
Et viie aasta reform, et täitevvõim on kasutatud tuua.
Ja edasi 10. august 2007, tähistab oma neljandat aastapäeva. Seaduse vabadused ja kohustused ülikoolides (LRU) on juba vastu võetud 90% neist. Viimane samm on vaba voli 2012. "See on üks suurimaid revolutsioone kunagi kogenud ülikoolis alates Pompidou," väitis uue kõrghariduse, Laurent Wauquiez. AÜlikoolid, nüüd juhtida oma palgal, inimressursid, oma üldisest eelarvest, või isegi mõned, nagu Toulouse või Clermont-1-1 on nende pärand. Veel...
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