L’ARF dénonce la course aux chiffres qui conduit à dévoyer les fondamentaux de l’apprentissage au mépris de l’intérêt des jeunes

- le retour de l’apprentissage junior, sous statut scolaire, pour les jeunes ayant 15 ans au cours de l’année civile. Les Régions se sont déjà élevées dans le passé sur cette disposition qui va à l’encontre de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. Les Régions réaffirment leur volonté de ne voir aucun élève stopper sa formation initiale avant d’avoir acquis le socle commun de connaissances et de compétences sanctionné par la fin du 1er cycle d’enseignement secondaire.
- la possibilité d’apprentissage pour les intérimaires, pour lesquels il paraît évident que la continuité de suivi ne pourra être assurée
- l’apprentissage pour les saisonniers, avec des risques évidents de perte de qualité dans le suivi-accompagnement des jeunes concernés
- la possibilité pour les jeunes de faire un apprentissage sans employeur, sous le statut de formation professionnelle. Il s’agit d’un non sens et d’un transfert de charge vers les conseils régionaux.
Pour L’ARF, l’utilisation de la procédure d’urgence prive les parlementaires de leur capacité à exercer leurs prérogatives. Elle considère que le développement qualitatif de l’apprentissage est la première urgence afin de faire diminuer les 25% de ruptures de parcours en cours de formation. Les Régions œuvrent depuis plusieurs années pour revaloriser auprès des jeunes l’apprentissage:
- en investissant sur la modernisation des lieux de formation et des équipements pédagogiques
- en facilitant la vie des jeunes en apprentissage par la mise à disposition de lieux d’hébergement, de facilités de transport…
Enfin, les Régions s’opposent au tour de passe-passe visant à fermer des sections dans les lycées professionnels pour remplir les sections d’apprentissage.

- The return of the junior learning, school status, for young people aged 15 during the calendar year. The regions are already high in the past on this provision, which goes against compulsory schooling to 16 years. Regions reaffirm their commitment to see no student stopping his initial training before acquiring the common core of knowledge and skills sanctioned by the end of the first cycle of secondary education. More...
Le Cif, une opportunité d'évoluer
Le FPSPP vient de rendre publique une étude nationale sur les effets du congé individuel de formation (Cif) sur les parcours professionnels. Des effets non négligeables selon l'enquête (voir sur le blog L’impact du Congé Individuel de Formation sur les trajectoires professionnelles).
Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) est un acteur essentiel de la formation depuis deux ans, plus spécialement sur des publics peu qualifiés. Parmi les outils à sa disposition, le Cif, dont il a cherché à mesurer l'efficacité dans une grande enquête nationale portant sur plus de 13 000 personnes (avec cette enquête, le FPSPP inaugure la mise en place d'un baromètre annuel).
Un outil pour les moins qualifiés
Les personnes qui s'engagent dans une telle démarche visent à développer leur mobilité professionnelle, améliorer leur employabilité, obtenir une reconnaissance par le diplôme ou bien encore bénéficier d'une promotion sociale.
Selon l'étude menée par le FPSPP, ces objectifs sont bien atteints. D'une part par le public qui compose majoritairement les bénéficiaires du Cif qui permet de le conforter dans sa fonction d'outil de la seconde chance vers la qualification, la sécurisation des parcours et l'ouverture durable à l'emploi". En effet, le Cif concerne à 80% des ouvriers et des employés. 60% sont de niveau VI, V ou IV. 57% ont plus de 35 ans.
De forts taux de satisfaction
L'objectif est également atteint lorsqu'on se penche sur les débouchés qu'offre le Cif et la satisfaction qu'en retirent les bénéficiaires (des résultats nettement plus positifs que ceux obtenus par l'Opca Habitat formation sur un panel certes moins large). Qu'il s'agisse de changer d'orientation professionnelle, d'obtenir une reconnaissance par le diplôme ou d'améliorer son employabilité, entre 76 et 79% des bénéficiaires estiment que l'objectif a été atteint. Le résultat est plus mitigé lorsque la personne s'était fixée comme but de bénéficier d'une promotion sociale. Seule une sur deux estime avoir atteint l'objectif qu'elle s'était fixée. Les résultats obtenus confortent le sentiment des bénéficiaires : 72% occupent une fonction en lien avec la formation suivie un an après la fin du Cif, 92% des formations se concluent par un examen : diplôme, titre, certification et le taux de réussite à l'examen final est de 94%.
Sortir de la précarité
Le Cif permet aussi de contribuer à sortir d'une relation de travail précaire. Ainsi, 3 personnes sur 10 ayant bénéficié d'un Cif-CDD ou d'un Cif intérim ont trouvé en emploi en CDI un an après leur formation. 81% d'entre elles sont en tous les cas en emploi.
FPSPP właśnie wydała krajowe badanie dotyczące wpływu poszczególnych urlopu szkoleniowego (CIF) na ścieżki kariery. Istotny wpływ według badania (blog wpływu poszczególnych urlop szkoleniowy na ścieżki kariery). Więcej...
Le budget par étudiant dans les universités françaises est préoccupant

Vous enseignez aux Etats-Unis et vous trouvez que malgré les réformes récentes, la recherche française accuse un retard important?
On se berce encore d'illusions sur la qualité de la recherche française. Certes, la réforme de l'Université initiée par Valérie Pécresse a été dans le bon sens, mais elle est encore très insuffisante. Nous devons prendre conscience que la recherche française prend un retard préoccupant et qu'un effort financier important et immédiat est indispensable. Les différences entre les ressources financières des établissements d'enseignement supérieur français et américains atteignent des niveaux préoccupants. Le budget par étudiant dans les universités françaises approche les 10 000 euros, contre 40 000 euros en moyenne dans les établissements américains et près de 200 000 euros dans les meilleures universités, là où se concentre la recherche aux Etats-Unis. Dans cette compétition mondiale, pour attirer et conserver les meilleurs professeurs et les meilleurs étudiants, c'est l'effort financier qui fait la différence.
L'Etat doit-il faire davantage d'efforts financiers?
En France, la quasi-totalité des ressources des universités vient du budget de l'Etat; aux Etats-Unis, c'est moins de la moitié dans les universités publiques et le quart seulement dans les grands établissements de recherche à structure privée. On ne pourra pas demander davantage à l'Etat français. Il faut donc jouer sur d'autres leviers.
Ou alors trouver les fonds?
Il faut d'abord jouer sur les frais d'inscription. ll y a une sorte d'hypocrisie en France qui consiste à dire que les droits d'inscription sont très faibles par souci d'égalité. Dans la réalité, on se rend bien compte que seuls les enfants des classes moyennes et supérieures en bénéficient. Il faut donc renchérir les coûts d'entrée pour les familles aisées et développer des bourses d'études qui couvriraient l'ensemble des dépenses pour les plus défavorisés. Deuxième source de rentrées financières: la levée de fonds auprès d'entreprises privées. Si ce métier est professionnalisé, on peut raisonnablement espérer ramener quelques centaines de millions d'euros chaque année. Reste que si ces moyens sont saupoudrés sur l'ensemble des établissements, leur impact sera négligeable. Il faut les concentrer sur une poignée d'établissements d'excellence pour avoir un effet considérable sur les projets à financer. Finissons-en avec l'homogénéisation de la gestion et avec la non-concurrence entre établissements!

4th International Conference on Higher Education for Sustainable Development

The UNESCO Chair ‘Higher Education for Sustainable Development’ cordially invites you to the 4th International Conference on Higher Education for Sustainable Development. Over the years there has been considerable progress in implementing sustainability into higher education institutions (HEIs). However, there is still a lot of work to be done to make sustainability a guiding principle in this educational area. Therefore, after broader approaches taken in previous Higher Education for Sustainable Development (HESD) conferences, the 4th Conference is now focusing on new developments in key topics and dynamic regions:
- Management Education for Sustainable Development,
- Sustainable Consumption in Higher Education Institutions, and
- Higher Education for Sustainable Development in Central and Eastern Europe.
Based on thorough investigation of and reflection on current practice of HESD, the conference aims at initiating a dialogue on future perspectives and requirements in this educational area – until the end of the United Nations World Decade of “Education for Sustainable Development” and beyond.
The organisers would be pleased to welcome a wide range of representatives active in the field of higher education for sustainability in order for the conference to make a profound contribution to the international discussion about HESD.
The conference will be hosted by the Leuphana University of Lüneburg, and is jointly organised with the German Commission for UNESCO, the International Centre for Corporate Social Responsibility of the Nottingham University Business School, the Copernicus Alliance and the working group “higher education“ of the UN Decade in Germany (AG Hochschule).