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Formation Continue du Supérieur
30 avril 2011

Quand les profils littéraires débarquent en entreprise

http://www.focusrh.com/squelettes/images/logo.jpgPropos recueillis par Brice Ancelin. Depuis maintenant quatre ans, l’opération Phénix met en relation des étudiants diplômés d’un master 2 recherche en lettres, sciences humaines et sociales et une dizaine d’employeurs. L’objectif : leur permettre de postuler dans ces entreprises pour des postes en CDI au niveau cadre. Etat des lieux du dispositif avec Laurent Acharian, senior manager chez PwC et l’un des coordinateurs de l’opération.
Avec le lancement de la 5e édition le 6 avril dernier, quel bilan dressez-vous de cette opération Phénix ?

Si l’on fait un bilan global, l’opération Phénix a généré 123 recrutements en 4 ans. Surtout, au fil des ans, sur le plan qualitatif, cette opération prouve que les littéraires ont tout à fait leur place dans les entreprises. Sur une promotion, le taux de réussite dans l’entreprise est le même que celui d’une promotion d’HEC, Centrale ou Dauphine par exemple. C’est très encourageant. Cela veut dire que nous ne nous sommes pas trompés sur les recrutements et que Phénix fait ses preuves. Cela appuie aussi l’idée selon laquelle les entreprises doivent s’y mettre.
Dix entreprises participent à l’opération. N’est-ce pas finalement encore trop peu ?

Nous sommes très ouverts à accueillir d’autres entreprises, mais nous demeurons également très exigeants sur nos critères : nous recrutons des candidats avec un master 2, en CDI à niveau cadre et au même salaire que pour les recrues des autres écoles, soit 25 à 30 Keuros la première année. Certaines entreprises souhaitaient, au début de l’opération, assouplir ces critères, mais ce n’était pas possible pour nous. Nous voulions montrer par l’exemple que l’insertion des littéraires pouvait être une réalité et il fallait pour cela de vraies exigences. Aujourd’hui, la situation est mûre pour que d’autres modèles apparaissent.
Quelles sont les prochaines évolutions du dispositif ?

Jusque là, la formation suivie par les nouvelles recrues était dispensée par un organisme professionnel. Cette année, sous réserve de la validation du ministère, nous souhaiterions qu’elle se fasse via l’université Paris IV. Ce sera une formation diplômante, en alternance et consacrée aux métiers de l’entreprise. Les étudiants seraient rémunérés pendant leur formation dès le premier jour. Cette formation représente un véritable pilote pour demain. L’idée est que les universités d’Ile-de-France et en régions s’emparent du sujet, créent leur propre formation et développent un écosystème autour d’elles, en particulier avec les entreprises régionales.
Quelle place prendrait le projet Phénix dans cette mise en œuvre ?

Phénix n’a pas vocation à régler la question du recrutement des profils littéraires en France. Nous souhaitons juste montrer que c’est possible, que ça marche, que les littéraires ont leur place dans l’entreprise. Nous avons créé un pont entre deux univers qui s’ignoraient et qui maintenant se côtoient. Il s’agit d’une vraie révolution culturelle et il faudra sans doute toute une génération pour que la pratique se généralise complètement. Par ailleurs, nous nous sommes rendus compte que dans les régions, le dispositif Phénix actuel n’était pas forcément adapté. Une récente étude, menée chez PwC auprès d’entreprises familiales, montre que pour 52% d’entre elles, le recrutement de nouveaux talents est une mission difficile. Mais ce n’est pas le même sujet que pour les grandes entreprises. Un certain nombre de ces entreprises ne cherchent pas un bac +5, mais plutôt un niveau licence ou master 1. Avec Phénix, nous avons créé un modèle à Bac +5. L’idée est donc d’encourager d’autres formes de rapprochement, selon les spécificités locales. Nous sommes sollicités par un certain nombre d’universités en région. Nous sommes prêts à les accompagner, à les aider à décliner le modèle. Mais il faut trouver la bonne formule. Le comité de labellisation Phénix, sous l’égide du ministère et sous la présidence de Serge Villepelet, président de PwC, a vocation à valider et à encourager ces nouveaux modèles.
http://www.focusrh.com/squelettes/images/logo.jpgInterview by Brice Ancelin. For four years now, Operation Phoenix connects graduate students with a Master 2 Research in humanities and social ten employers. The goal: to enable them to apply in these companies for permanent positions in the frame. The situation of the device with Acharian Lawrence, senior manager at PwC and one of the coordinators of the operation. More...
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