
Se présentant comme « un pur produit du système français » (huit ans à l’ENS Paris comme élève et assistant, puis dix comme professeur à l’ENS Lyon), Cédric Villani décèle néanmoins deux problèmes : « les moyens et la souplesse ». « Il faut accepter plus de souplesse : il faut donner davantage de cours en anglais pour attirer des thésards étrangers, harmoniser les systèmes de bourses trop complexes, et il faut absolument régler les problèmes administratifs que rencontrent thésards et chercheurs pour venir en France. C’est un enjeu d’attractivité pour le pays. »
Invité à s’exprimer lors de cette séance plénière inaugurale, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, souhaite quant à lui attirer l’attention des auditeurs sur « la bataille de l’avenir, celle de l’innovation, de la formation et de la recherche », qui a été « bien comprise par les pays émergents, notamment la Chine et l’Inde ». « Il faut être conscient que celle qui est devenue récemment la deuxième économie mondiale ne sera pas seulement une puissance économique : elle arrive avec ses normes et ses valeurs. Elle sera aussi une puissance dans le domaine culturel et intellectuel. C’est une nouvelle donne qu’il faut prendre en compte. »
