FTLV et VAE dans le rapport "Créativité et innovation dans les territoires"
Le rapport « Créativité et innovation dans les territoires » est le fruit du groupe de travail présidé par Michel Godet, commun au Conseil d’analyse économique (CAE), à la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar) et à l’Académie des technologies. Télécharger le rapport. Télécharger les compléments.
Extraits du complément W "La FTLV au service de l’innovation dans les territoires":
Au début du xxie siècle, la formation professionnelle a vu ses perspectives s’élargir, grâce à la mise en place d’outils nouveaux qu’il est indispensable de mobiliser au service de l’innovation: la décentralisation quasi totale de la formation professionnelle au niveau régional, l’élargissement de la « validation des acquis de l’expérience » (VAE), la création des observatoires de métiers par branche, la création du « droit individuel à la formation » (DIF) sont autant d’opportunités qu’il est maintenant possible de mettre au service de l’innovation dans les territoires.
3. Apports de la validation des acquis de l’expérience à l’innovation.
Lors de la création de la la validation des acquis de l’expérience (VAE) par la loi de janvier 2002, une attente, exprimée par les partenaires sociaux, était de développer la reconnaissance des compétences dans les entreprises.
Même si les flux de dépôt de nouveaux dossiers atteignent, avec 100000 par an, 10% environ des certifications sollicitées au terme de la formation initiale, la majeure partie de ces demandes s’inscrit dans une démarche individuelle, notamment pour les métiers de service et d’aide à la personne.
Or cet outil peut et doit jouer un rôle beaucoup plus important de professionnalisation et de développement des compétences au sein des entreprises, des branches, des associations et des territoires. C’est ce que préconise le rapport du groupe de travail, remis à M. Wauquiez en décembre 2008, lorsqu’il tire un bilan de quelques expériences de développement de la VAE dans des entreprises (parcours alternant expérience et VAE pour des intérimaires chez Manpower; managers de restaurant chez McDonald; formations certifiantes ou diplômantes (niveaux V, IV ou III) chez Danone) ou des associations (Secours populaire à l’intention de ses salariés et de ses bénévoles; « passeport bénévole » en amont d’une procédure VAE par France bénévolat; permanents de la CFE-CGC en lien avec le CNAM).
D’après les informations recueillies par l’Académie des technologies, plusieurs entreprises (Thalès, Veolia notamment) ont prouvé « l’efficacité de tels parcours dans la création de métiers nouveaux, parfois de très haute technicité ». Dans l’enseignement professionnel secondaire, on constate les mêmes évolutions (Accord avec l’AGEFOS-PME pour les métiers du bâtiment, « convention cadre » VAE avec GDF-SUEZ dans l’Académie d’Aix-Marseille…)
La relance de la VAE et sa prise en charge par le tissu économique des branches et des territoires nécessitent des démarches collectives que certaines régions entreprennent. Une des pistes devrait être de lier les perspectives d’innovation des Pôles de compétitivité et les besoins de requalification de la main-d’oeuvre en place. C’est là que la VAE peut être un outil (parmi d’autres) pour accompagner l’évolution nécessaire des compétences des salariés, sans rupture de la relation de travail au sein des entreprises. Le groupe de travail ouvre également la perspective de prise en charge des jeunes sortis de formation initiale sans qualification.
Il est évident que ces pistes ne peuvent se concrétiser que si, localement et régionalement, les acteurs des régions, des entreprises et les formateurs coordonnent leurs projets: on retrouve là, sur un autre thème, le rôle primordial des CPRDFP! Car les obstacles ne sont pas mineurs: lourdeur de la démarche; statut de la VAE à clarifier par rapport aux certificats de qualification professionnelle (CQP) des branches d’activités; par rapport à Europass; liens à préciser avec le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Voir aussi l'article du blog "La formation dans "Innovations et compétitivité des régions" du Conseil d'Analyse Economique".
Ripoti, "Ubunifu na innovation katika wilaya ya" ni matokeo ya kazi ya kikundi inayoongozwa na Michel Godet, pamoja wa Baraza la Uchumi Uchambuzi (CAE), ujumbe wa Interministerial kwa ajili ya Mkoa wa Mipango na kuvutia kikanda ( Datar) na Chuo cha Teknolojia. Download ya ripoti. Shusha virutubisho.
Extracts inayosaidia W " The LLL huduma innovation katika wilaya ya ":
Mapema katika karne ya ishirini na moja, mafunzo ya ufundi ina matarajio yake kuonekana kukua, kutokana na kuanzishwa kwa zana mpya ni muhimu kuhamasisha katika msaada wa innovation: jumla ya karibu na madaraka ya ufundi ngazi za mikoa, utvidgningen ya "validation ya uzoefu unaopatikana (VAE), kuundwa kwa biashara observatories na sekta, uumbaji wa" haki ya mtu binafsi na mafunzo (DIF) ni fursa ya kuwa , sasa inaweza kutumika innovation katika wilaya.
3. Michango ya kibali cha uzoefu kabla ya innovation.
Wakati kujenga validation ya uzoefu unaopatikana (VAE) na Sheria ya Januari 2002, ni matumaini, walionyesha na washirika wa kijamii, alikuwa na kuendeleza ujuzi kutambuliwa katika biashara. Pia tazama blog entry "ya mafunzo katika "Innovation na ushindani wa mikoa ya" ya Baraza la Uchumi Uchambuzi". Zaidi...
Formation professionnelle: un système en transformation
Dans l'attente des derniers décrets, la transformation du système d'acteurs de la formation professionnelle est en marche. Dans la foulée de celui du 3 décembre 2009 qui avait rassemblé presque 250 personnes (voir les actes en ligne), Id3 organise un deuxième colloque le 7 octobre à Toulouse. Ce deuxième rendez-vous sera l'occasion de faire le point et de débattre sur la mise en œuvre du nouveau Fpspp, l'évolution du paysage des Opca et le détail des nouvelles dispositions de contrôle des organismes de formation. Les intervenants : Bernard Abeillé (Fpspp), Philippe Dole (Igas), Bernard Dréano (Dgefp), Pierre Déjean (UT1 Capitole), Philippe Jean (Id3). L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. L'inscription est obligatoire.
Avant-Programme Le FPSPP • Le FPSPP, nouvel acteur de la gestion des fonds paritaires: enjeux et transformations; • Les appels à projet publiés et les actions mises en oeuvre. Les OPCA et les organismes de formation • La réorganistion des OPCA impulsée par les nouvelles règles d'agréments; • Les Conventions d'Objectifs et de Moyens signées entre les OPCA et l'Etat; • Les nouvelles dispostions du contrôle des organismes de formation.
Pending the final decree, the processing system involved in vocational training is under way. In the wake of the December 3, 2009 which brought together nearly 250 people ( see online proceedings ), Id3 is organizing a second symposium on October 7 in Toulouse. More...
FTLV et VAE dans le rapport "Créativité et innovation dans les territoires"
pcassuto | 01 octobre, 2010 23:41
Le rapport « Créativité et innovation dans les territoires » est le fruit du groupe de travail présidé par Michel Godet, commun au Conseil d’analyse économique (CAE), à la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar) et à l’Académie des technologies. Télécharger le rapport. Télécharger les compléments.
Extraits du complément W "La FTLV au service de l’innovation dans les territoires":
Au début du xxie siècle, la formation professionnelle a vu ses perspectives s’élargir, grâce à la mise en place d’outils nouveaux qu’il est indispensable de mobiliser au service de l’innovation: la décentralisation quasi totale de la formation professionnelle au niveau régional, l’élargissement de la « validation des acquis de l’expérience » (VAE), la création des observatoires de métiers par branche, la création du « droit individuel à la formation » (DIF) sont autant d’opportunités qu’il est maintenant possible de mettre au service de l’innovation dans les territoires.
3. Apports de la validation des acquis de l’expérience à l’innovation.
Lors de la création de la la validation des acquis de l’expérience (VAE) par la loi de janvier 2002, une attente, exprimée par les partenaires sociaux, était de développer la reconnaissance des compétences dans les entreprises.
Même si les flux de dépôt de nouveaux dossiers atteignent, avec 100000 par an, 10% environ des certifications sollicitées au terme de la formation initiale, la majeure partie de ces demandes s’inscrit dans une démarche individuelle, notamment pour les métiers de service et d’aide à la personne.
Or cet outil peut et doit jouer un rôle beaucoup plus important de professionnalisation et de développement des compétences au sein des entreprises, des branches, des associations et des territoires. C’est ce que préconise le rapport du groupe de travail, remis à M. Wauquiez en décembre 2008, lorsqu’il tire un bilan de quelques expériences de développement de la VAE dans des entreprises (parcours alternant expérience et VAE pour des intérimaires chez Manpower; managers de restaurant chez McDonald; formations certifiantes ou diplômantes (niveaux V, IV ou III) chez Danone) ou des associations (Secours populaire à l’intention de ses salariés et de ses bénévoles; « passeport bénévole » en amont d’une procédure VAE par France bénévolat; permanents de la CFE-CGC en lien avec le CNAM).
D’après les informations recueillies par l’Académie des technologies, plusieurs entreprises (Thalès, Veolia notamment) ont prouvé « l’efficacité de tels parcours dans la création de métiers nouveaux, parfois de très haute technicité ». Dans l’enseignement professionnel secondaire, on constate les mêmes évolutions (Accord avec l’AGEFOS-PME pour les métiers du bâtiment, « convention cadre » VAE avec GDF-SUEZ dans l’Académie d’Aix-Marseille…)
La relance de la VAE et sa prise en charge par le tissu économique des branches et des territoires nécessitent des démarches collectives que certaines régions entreprennent. Une des pistes devrait être de lier les perspectives d’innovation des Pôles de compétitivité et les besoins de requalification de la main-d’oeuvre en place. C’est là que la VAE peut être un outil (parmi d’autres) pour accompagner l’évolution nécessaire des compétences des salariés, sans rupture de la relation de travail au sein des entreprises. Le groupe de travail ouvre également la perspective de prise en charge des jeunes sortis de formation initiale sans qualification.
Il est évident que ces pistes ne peuvent se concrétiser que si, localement et régionalement, les acteurs des régions, des entreprises et les formateurs coordonnent leurs projets: on retrouve là, sur un autre thème, le rôle primordial des CPRDFP! Car les obstacles ne sont pas mineurs: lourdeur de la démarche; statut de la VAE à clarifier par rapport aux certificats de qualification professionnelle (CQP) des branches d’activités; par rapport à Europass; liens à préciser avec le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Voir aussi l'article du blog "La formation dans "Innovations et compétitivité des régions" du Conseil d'Analyse Economique".
Ripoti, "Ubunifu na innovation katika wilaya ya" ni matokeo ya kazi ya kikundi inayoongozwa na Michel Godet, pamoja wa Baraza la Uchumi Uchambuzi (CAE), ujumbe wa Interministerial kwa ajili ya Mkoa wa Mipango na kuvutia kikanda ( Datar) na Chuo cha Teknolojia. Download ya ripoti. Shusha virutubisho.
Extracts inayosaidia W " The LLL huduma innovation katika wilaya ya ":
Mapema katika karne ya ishirini na moja, mafunzo ya ufundi ina matarajio yake kuonekana kukua, kutokana na kuanzishwa kwa zana mpya ni muhimu kuhamasisha katika msaada wa innovation: jumla ya karibu na madaraka ya ufundi ngazi za mikoa, utvidgningen ya "validation ya uzoefu unaopatikana (VAE), kuundwa kwa biashara observatories na sekta, uumbaji wa" haki ya mtu binafsi na mafunzo (DIF) ni fursa ya kuwa , sasa inaweza kutumika innovation katika wilaya.
3. Michango ya kibali cha uzoefu kabla ya innovation.
Wakati kujenga validation ya uzoefu unaopatikana (VAE) na Sheria ya Januari 2002, ni matumaini, walionyesha na washirika wa kijamii, alikuwa na kuendeleza ujuzi kutambuliwa katika biashara. Pia tazama blog entry "ya mafunzo katika "Innovation na ushindani wa mikoa ya" ya Baraza la Uchumi Uchambuzi". Zaidi...
Formation professionnelle: un système en transformation
pcassuto | 01 octobre, 2010 22:59
Dans l'attente des derniers décrets, la transformation du système d'acteurs de la formation professionnelle est en marche. Dans la foulée de celui du 3 décembre 2009 qui avait rassemblé presque 250 personnes (voir les actes en ligne), Id3 organise un deuxième colloque le 7 octobre à Toulouse. Ce deuxième rendez-vous sera l'occasion de faire le point et de débattre sur la mise en œuvre du nouveau Fpspp, l'évolution du paysage des Opca et le détail des nouvelles dispositions de contrôle des organismes de formation. Les intervenants : Bernard Abeillé (Fpspp), Philippe Dole (Igas), Bernard Dréano (Dgefp), Pierre Déjean (UT1 Capitole), Philippe Jean (Id3). L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. L'inscription est obligatoire.
Avant-Programme Le FPSPP • Le FPSPP, nouvel acteur de la gestion des fonds paritaires: enjeux et transformations; • Les appels à projet publiés et les actions mises en oeuvre. Les OPCA et les organismes de formation • La réorganistion des OPCA impulsée par les nouvelles règles d'agréments; • Les Conventions d'Objectifs et de Moyens signées entre les OPCA et l'Etat; • Les nouvelles dispostions du contrôle des organismes de formation.
Pending the final decree, the processing system involved in vocational training is under way. In the wake of the December 3, 2009 which brought together nearly 250 people ( see online proceedings ), Id3 is organizing a second symposium on October 7 in Toulouse. More...
OCTA : mode d'emploi

Quel est le champ de compétences des OCTA ?
Comme leur nom l’indique, les OCTA sont d’abord chargés d’assurer la collecte de la taxe d’apprentissage auprès des entreprises. Ils ont ensuite pour mission de gérer ces fonds, puis de les reverser. Il existe aujourd’hui 155 organismes collecteurs agréés par les pouvoirs publics. Certains OCTA possèdent une compétence régionale qui leur permet de collecter auprès de toutes les entreprises qui ont leur siège social ou un établissement dans la région. Les autres bénéficient d’un périmètre national, avec une compétence qui peut être professionnelle ou interprofessionnelle.
Par qui sont pilotés les OCTA ?
Vous avez des OCTA qui sont portés par les chambres consulaires (chambres de commerce et d’industrie, chambres de métiers et chambres d’agriculture). D’autres émanent des branches professionnelles comme la métallurgie, le bâtiment ou le commerce et la distribution, dont la plupart ont créé leur OCTA. Vous avez enfin des collecteurs interprofessionnels comme l’Agefa PME, qui a été créée par la CGPME, ou Agires Développement, qui est elle pilotée par un réseau de 76 écoles consulaires et grandes écoles.
Comment fonctionne la taxe d’apprentissage ?
Toute entreprise employant un ou plusieurs salariés doit verser avant le 1er mars à l’OCTA de son choix au titre de la taxe d’apprentissage 0,5% du montant de sa masse salariale, auxquels viennent s’ajouter les 0,18% de la Contribution au développement de l’apprentissage (CDA). Dans sa déclaration, l’employeur peut indiquer les écoles et les établissements d’enseignement qu’il souhaite soutenir. Les OCTA ont alors l’obligation de reverser les sommes à ces établissements en respectant les desiderata de l’entreprise. Lorsque l’entreprise ne spécifie pas de bénéficiaires, les OCTA utilisent ces fonds libres pour financer les réseaux de formation des structures qui sont à la base de leur création.
Comment se décomposent les fonds collectés par les OCTA ?
52% de la somme collectée au titre de la taxe d’apprentissage sont affectés au quota pour être reversés ensuite à hauteur de 30 % aux CFA qui assurent la formation des apprentis et au Fonds national de développement et de modernisation de l’apprentissage (FNDMA) qui répartit entre les régions les 22% qui leur reviennent. Les 48% restants entrent dans la catégorie dite du hors quota, appelée aussi barème. Ils sont directement affectés à des établissements d’enseignement professionnel et technologique ou à des CFA. La CDA est, elle, intégralement reversée au Trésor Public qui la répartit ensuite entre les régions. Au final, les OCTA doivent avoir reversé l’intégralité des fonds perçus aux différents bénéficiaires avant le 30 avril pour les fonds revenant au Trésor Public et le 30 juin pour les écoles.
Comment sont financés les OCTA ?
Par disposition réglementaire, ils ont la possibilité de prélever entre 0,5 et 2,2 % de leur collecte pour subvenir à leur frais de fonctionnement. Ils peuvent également se financer au travers des produits financiers liés au placement, entre le 27 février et le 30 juin, des sommes collectées…

Quel est le champ de compétences des OCTA ? Wat is de reikwijdte van de bevoegdheden van de OCTA? Meer...
2,64 M€ pour la Formation Continue des Universités en Languedoc-Roussillon

La Région souhaite poursuivre cette collaboration afin de développer la formation professionnelle continue en enseignement supérieur. Dans ce cadre, elle vient de signer une convention d'objectifs 2010-2012 avec les Universités Montpellier I, Montpellier II, Montpellier III, Nîmes et Perpignan, mais également avec le Conservatoire National des Arts et Métiers Languedoc-Roussillon et Montpellier SUPAGRO.
Cette nouvelle convention définit les principes et les modalités de coopération dans le champ de la formation professionnelle continue entre la Région et ces établissements d'enseignement supérieur.
Il s’agit de favoriser l’insertion professionnelle des stagiaires grâce à l’élaboration de contenus de formation adaptés au tissu économique régional et à la mobilisation du bureau d’aide à l’insertion professionnelle pour le suivi des étudiants sortant de la formation continue. La Région investit 2,64 M€ pour l’année universitaire 2010-2011 pour le financement de ces actions.

Maternité et formation continue

Une femme enceinte peut-elle suivre une formation ?
Oui, puisque pendant sa grossesse, elle reste une salariée comme les autres et conserve donc tous ses droits d’accès à la formation. Un employeur qui voudrait l’en priver, sous prétexte qu’elle est enceinte, se rendrait coupable de discrimination et encourrait des sanctions pénales et civiles. Il en va de même pour le manager qui refuse l’accès à la formation.
Cette discrimination est-elle répandue dans les entreprises ?
Il est difficile d’avoir des retours sur les difficultés d’accès à la formation des femmes enceintes. Mais, a priori, les femmes rencontrent plus de difficultés pour accéder à la formation que les hommes, a fortiori lorsqu’elles sont enceintes. Et en matière de discriminations fondées sur l’état de grossesse ou sur le sexe, la plupart des femmes discriminées ne vont ni porter plainte, ni saisir les Prud’hommes ou la HALDE... Après, il faut aussi prendre en compte les problématiques matérielles. Au-delà de la discrimination, une femme enceinte qui doit suivre une formation durant son congé de maternité devra peut-être envisager un report ou différer la fin de son cursus après le congé de maternité.
Une fois en congé maternité, la femme a-t-elle le droit de se former ?
Non. Pendant le congé maternité, le contrat de travail est suspendu. La loi prévoit une durée de huit semaines durant laquelle la salariée a interdiction de travailler. Les formations prévues dans le cadre de la formation professionnelle continue et du plan de formation de l’entreprise ne peuvent donc pas être suivies durant cette suspension.
Et pendant le congé parental d’éducation ?
Le congé parental d’éducation se définit par la suspension du contrat de travail dans le but d’élever ses enfants. Pendant cette période, il est interdit de travailler, sauf pour exercer la profession d’assistante maternelle. Le Code du travail prévoit toutefois que la femme, au cours du congé parental d’éducation ou d’une période d’activité à temps partiel, possède le droit de suivre, à son initiative, un bilan de compétences. Pendant cette période, elle n’est plus rémunérée, mais bénéficie de la protection en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles prévue pour les stagiaires de la formation professionnelle. Une salariée en congé parental à temps partiel conserve également l’accès à la formation continue pendant son temps de travail. Et en dehors de la formation continue, il est possible pour une femme poursuivant une formation professionnelle rémunérée à temps partiel de percevoir à taux partiel le Complément de Libre Choix d’Activité (CLCA) versé par la CAF.
Ce défaut de formation n’est-il pas en contradiction avec les difficultés de retour à l’emploi rencontrées par de nombreuses femmes à l’issue de leur congé parental ?
Il s’agit même d’un paradoxe. La formation devrait effectivement contribuer au retour à l’emploi des femmes en congé parental, surtout long. Or, les restrictions légales limitant les possibilités de suivre une formation peuvent effectivement nuire à la reprise d’une activité à l’issue de ce congé. Notons tout de même que la femme qui reprend une activité professionnelle après un congé parental peut bénéficier d’une période de professionnalisation.
Formation : quels droits pour les intérimaires ?

Quels sont les droits des intérimaires en matière de formation ?
Ils bénéficient d’abord, comme n’importe quel salarié, du plan de formation que leur entreprise d’intérim a l’obligation d’établir chaque année. Les intérimaires ont également accès aux formations en alternance, contrat de professionnalisation et contrats spécifiques à la branche du travail temporaire (CIPI et CDPI). Pour les dispositifs à l’initiative du salarié, les intérimaires sont là encore logés à la même enseigne que les autres salariés puisqu’ils ont eux aussi accès au droit individuel à la formation (DIF), au congé individuel de formation (CIF), au congé de bilan de compétences et à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Seules les conditions d’acceptation et les délais changent.
C’est à dire ?
Si l’on prend l’exemple du CIF, l’ancienneté se mesure en heures et non pas en mois. Pour en bénéficier, il faut justifier d’une mission en cours ou terminée depuis moins de trois mois, avec au moins 1 600 heures cumulées d’intérim, dont au moins 600 heures au cours des 18 derniers mois dans l’entreprise de travail temporaire qui emploie l’intérimaire. Il faut effectuer la demande à peu près cinq mois avant la date d’entrée en formation. Pour le DIF, les conditions d’accès se calculent par tranche de 40 heures, jusqu’à 120 heures, et non pas par tranche de 20 heures comme dans le régime conventionnel. Il faut totaliser sur les 24 derniers mois au moins 2 700 heures de mission en intérim, dont 2 100 dans l’entreprise d’intérim qui emploie l’intérimaire. Autant dire que le dispositif est réservé à ceux qui travaillent quasiment à temps plein.
Concernant le CIF, quels sont les critères de financement des dossiers ?
Notre budget permet de financer environ un dossier sur deux actuellement. Les partenaires sociaux souhaitent concentrer leurs efforts, d’une part sur les salariés qui en ont le plus besoin - premiers niveaux de qualification, plus de 45 ans, handicapés… - d’autre part, sur les projets les plus réalistes. En remplissant le questionnaire projet dans le dossier, le demandeur devra notamment apporter la preuve qu’il connaît bien l’emploi vers lequel il souhaite s’orienter et le marché du travail dans sa région.
Auprès de qui l’intérimaire doit-il déposer sa demande de formation ?
Auprès de l’entreprise de travail temporaire qui l’emploie. Pour obtenir des informations ou des conseils, il peut contacter les représentants du personnel, le DRH de l’entreprise de travail temporaire ou le FAFTT.
Le FAF TT en quelques chiffres
En 2008, le FAF TT a financé 17 500 formations en alternance, 3 000 CIF, 230 bilans de compétences et 70 VAE. Dans le cas du CIF, le financement comprend la prise en charge du coût pédagogique, la rémunération du salarié à hauteur de 80 ou 90 % et éventuellement les frais annexes. Pour le bilan de compétences, nous intervenons dans la limite de 1 525 euros avec une prise en charge de la rémunération de l’intérimaire si le bilan est effectué sur le temps de travail.

Chômage et formation: le dossier complet
pcassuto | 01 octobre, 2010 20:49


Budget 2011: le MESR ne connait pas la crise

Avec la présentation du budget 2011, le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche constitue pour la 4ème année la première priorité budgétaire du Gouvernement. Il traduit l’engagement de campagne du Président de la République de faire de l’économie de la connaissance un pilier d’une croissance durable et du développement social. L’engagement du président de la République de consacrer 9Mds d'euros à l’enseignement supérieur et la recherche sera respecté, indépendamment de l’effort exceptionnel réalisé dans le cadre de l’opération Campus et des investissements d’avenir.
1) Renforcer l’attractivité des carrières dans l’enseignement supérieur et de la recherche
Le secteur de la recherche et de l’enseignement supérieur, parce qu’il est prioritaire, ne sera pas soumis en 2011, 2012 et 2013 à la règle de non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux. Les moyens en faveur de l’attractivité des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche seront en augmentation de 311 M d'euros, dans la continuité des mesures annoncées. Il s’agit de mieux reconnaître la mission d’enseignement des enseignants-chercheurs comme des chercheurs, de promouvoir l’excellence scientifique, de valoriser les fonctions administratives et techniques et de reconnaître l’engagement du personnel d’encadrement...

Pour 2011, son budget est en hausse : + 4,7 milliards d’euros, les trois quarts provenant des investissements d’avenir (3,6 Mds d’€ du grand emprunt). Hors grand emprunt, le 1,1 milliard de moyens supplémentaires restant se divise entre les campus (+508 M€, Opération campus, PPP, etc.), le CIR (Crédit impôt recherche, +145 M€), et les crédits budgétaires (+468 M€). Ses priorités : l’attractivité des carrières des personnels, l’accompagnement de la réforme des universités, la politique sociale auprès des étudiants et l’augmentation des moyens pour la recherche. La ministre devrait dévoiler le budget détaillé, université par université, dans les semaines à venir.

L’enseignement supérieur en France

PLAN DE L'ARTICLE
* Des choix d’orientation distinctifs ou restrictifs
* Le projet, pour s’ajuster aux représentations du marché du travail
* Des socialisations distinctes selon les types d’études
Résumé
Alors que la part des étudiants inscrits à l’université tend à diminuer, les filières sélectives, parce qu’elles offrent des formations « prestigieuses » et/ou professionnalisantes, exercent une attractivité croissante. À l’heure de la stabilisation du nombre d’élèves et d’étudiants, les concurrences entre établissements s’aiguisent et conduisent à considérer l’enseignement supérieur comme un espace segmenté, ce quel que soit l’angle d’analyse retenu : profils social et scolaire, projets d’études, pratiques studieuses, conditions d’études et perspectives professionnelles. L’enquête « Conditions de vie » de l’Observatoire national de la vie étudiante permet de comparer jugements et anticipations des étudiants en premier cycle dans les différents segments de l’enseignement supérieur: universitaire, professionnalisant, sélectif. Accès à l’enseignement supérieur, enquête, étudiant, inégalités, filière de formation.
While the percentage of students enrolled at university is on a declining trend, selective programmes, because they offer "prestigious” and/or skills-training courses, are growing in appeal. As the number of students and graduates stabilizes, competition between schools has sharpened, leading researchers to consider higher education as a segmented space, regardless of the analytical focus, be it social and academic profile, research projects, study habits, learning conditions or career prospects. The “Living Conditions” survey conducted by the Observatoire national de la vie étudiante (a French national observatory of student life) compares the judgements and expectations of undergraduate students in the various segments of higher education: universities, vocational colleges, and selective institutions. Access to higher education, survey, student, inequalities, training stream
Mientras la proporción de estudiantes inscriptos en la universidad tiende a disminuir, las especialidades selectivas, porque ofrecen formaciones “prestigiosas” y/o profesionalizantes, ejercen una actividad creciente. En el momento de la estabilización de la cantidad de alumnos y estudiantes, las competencias entre establecimientos se agudizan y llevan a considerar la enseñanza superior como un espacio segmentado, cualquiera sea el ángulo de análisis elegido: perfiles social y escolar, proyectos de estudios, prácticas de estudio, condiciones de estudio y perspectivas profesionales. La encuesta “Condiciones de vida” del Observatorio nacional de la vida estudiantil permite comparar juicios y anticipaciones de los estudiantes de primer ciclo en los diferentes segmentos de la enseñanza superior: universitario, profesionalizante, selectivo. Acceso a la ensenanza superior, encuesta, estudiante, desigualdades, sector de formacion
Während an Universitäten die Studentenzahlen tendenziell zurückgehen, erfreuen sich die sogenannten „selektiven Bildungswege“ zunehmender Beliebtheit, da sie Ausbildungen anbieten, die mit einem hohen Prestige und/oder besonderen Professionalisierungen verbunden sind. Die Schüler- und Studentenzahlen stabilisieren sich allmählich, die Konkurrenz zwischen den Ausbildungsstätten verschärft sich und führt dahin, dass das höhere Bildungswesen als ein segmentierter Markt erachtet werden kann, von welchem Winkel man auch die Analyse betrachtet: vom sozialen und schulischen Profil, von den Studienprojekten, Studienpraktiken und –bedingungen oder von den Berufsaussichten her. Die Umfrage „Lebensbedingungen“ des „Observatoire national de la vie étudiante“ ermöglicht einen Vergleich zwischen den Beurteilungen und Zukunftseinschätzungen von Studenten im Grundstudium in den verschiedenen Segmenten des höheren Bildungswesens (Universität, Fachhochschulen, Eliteschulen). Zugang zur hoheren bildung, erhebung, student, ungleichheiten, ausbildungsweg.