26 septembre 2010
Universités: Bordeaux ou Aquitaine, un dilemme cornélien

Aujourd'hui, les universités doivent se vendre. En tout cas celles qui jouent le jeu de la compétition mondiale et des classements internationaux, qui rêvent d'attirer les meilleurs chercheurs étrangers et des masses d'étudiants chinois ou indiens. Pour cela, elles doivent être connues et donc porter des "marques" fameuses. A Paris, les universités se disputent pour avoir le mot "Sorbonne" dans leur nom. A Bordeaux, deux écoles s'affrontent - Bordeaux contre Aquitaine.
Le 20 septembre, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse s'est rendue à Bordeaux pour célébrer tous les progrès réalisés par les universités grâce à ses réformes. Elle a placé cette rentrée sous le signe de l'optimisme et de l'autocongratulation. Tout allait très bien - des présidents d'universités pleins de projets, des étudiants plutôt heureux - jusqu'à ce que l'on aborde la question du nom. Le Pres (pôle de recherche et d'enseignement supérieur) qui s'est créé en regroupant les quatre universités, l'Ecole Polytechnique et Sciences Po Bordeaux, s'est baptisé Université de Bordeaux. Mais il va se transformer, changer son mode de gouvernance, voire fusionner, pour mieux se lancer dans la bataille mondiale. Comment alors va-t-il s'appeler?
Pour la ministre, il n'y a pas l'ombre d'un doute: Bordeaux. "On a énormément de mal à faire émeger des noms à l'étranger", dit-elle, évoquant les classements où la France est si mal placée, "il faut que nous ayons une logique offensive. Mais on manque de marques mondiales. Or Bordeaux en est une: au Japon, on connaît Paris, la Tour Eiffel, Bordeaux...". Face à elle, assis autour de la grande table, le président du Conseil régional d'Aquitaine, le socialiste Alain Rousset, également président de l'Association des régions de France (ARF), ronge son frein. Lorsque c'est son tour de parler, il attaque bille en tête: "le Conseil régional a fait le pari de l'université (comprenez: il y investit, ndlr). On tient à ce que la région soit notée. Je tiens autant au mot Bordeaux qu'au mot Aquitaine, qui est tout de même l'une des plus vieilles régions de France...". Finaud, le maire de Bordeaux Alain Juppé croit avoir trouvé la solution: "il faut éviter les bisbilles. Bordeaux est en Aquitaine. Je propose Université Bordeaux Aquitaine, UBA. Il y a bien UCLA en Californie".
Valérie Pécresse apprécie moyennement: "non, non, il faut arrêter avec les sigles" - elle venait de faire remarquer que le morcellement des universités et leur numérotation - Bordeaux 1, 2, 3 et 4 - étaient encore un héritage malheureux de mai 68. "Mais c'était une plaisanterie, chère Valérie", réplique Juppé. Sans vouloir prendre position, un journaliste se devant d'être neutre, ou au moins objectif en toutes circonstances, on ajoutera au crédit de la région que l'Aquitaine hante l'histoire et la littérature.
En 1854, un an avant sa mort, Gérard de Nerval commençait ainsi son poème "El desdichado":
"Je suis le Ténébreux, le Veuf, l'Inconsolé
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie"
Entre ces vers de Nerval et un verre d'Haut Brion, le dilemme est vraiment cornélien...Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie"

Le palmarès des métiers qui recruteront en 2015

Le tertiaire continuera sa progression
Cinq secteurs concentreront l’essentiel des créations d’emplois à l’horizon 2015: les services aux particuliers (400000 nouveaux emplois), la santé et l’action sociale (308000), les transports et la logistique (225000), les métiers administratifs (197000), le commerce et la vente (194000). Cette progression des métiers de service s’accompagnera d’une féminisation des professions. Ce sont l’enseignement, la formation et la communication qui offriront les plus belles opportunités d’emploi aux femmes. Les difficultés ponctuelles à recruter dans certains secteurs pourraient également faciliter aux femmes l’accès à certaines professions très qualifiées et, malheureusement, encore très masculines, comme ingénieur informatique ou directeur comptable et financier. À condition que, d’ici là, les jeunes filles investissent davantage les filières de formation scientifiques et techniques…
Plus de cadres
Selon l’APEC (Association pour l’emploi des cadres), la part de cadres dans le secteur privé continuera à progresser. Ils seront 3654500 en 2015, soit 17% de plus qu’en 2005. Au total, ce sont 123000 à 133000 postes cadres qui seront à pourvoir chaque année dans les entreprises, auxquels s’ajouteront 36000 à 72000 emplois à prendre dans la fonction publique. Pour autant, il ne devrait pas y avoir de pénurie: les employeurs parviendront à combler leurs besoins, notamment en puisant dans le vivier des jeunes diplômés. Environ 120000 diplômés bac +4 et plus sortiront chaque année du système éducatif jusqu’en 2015, dont 80% d’entre eux décrocheront des postes de cadres (51% dans le privé et 29% dans l’une des trois fonctions publiques).
Qualifications en hausse
Le chômage des jeunes les plus qualifiés devrait continuer à baisser d’ici à 2015: les diplômés seront un peu moins nombreux à arriver sur le marché du travail, alors que dans le même temps, les besoins en personnel qualifié progresseront. Globalement, le niveau de qualification requis à l’embauche s’élèvera, en particulier dans la banque et l’assurance, l’industrie, ainsi que dans le commerce et la vente. Quelques professions devraient également connaître de profondes mutations, comme les métiers du journalisme.

Les CESR deviennent les CESER

Selon la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 (article 250) portant engagement national pour l'environnement, les Conseils économiques et sociaux régionaux (CESR) se sont transformés en Conseils Économiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux (CESER).
Le CESER intègrera des représentants d'associations et de fondations agissant dans le domaine de la protection de l'environnement et des personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence en matière d'environnement et de développement durable, après la publication du décret qui en fixera le nombre.
Les CESER disposent d'un site qui, en particulier, publient leurs travaux. On y trouve, par exemple, l'avis du CESER de la Région PACA sur Le rôle de la formation pour la filère agricole en région Provence-Aples-Côte d'Azur, publié le 24/06/2010.
Extraits:
C’est dans cette perspective que le Conseil Economique et Social Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur se mobilise pour l’enseignement agricole qui a besoin d’un nouveau souffle et d’une ligne d’action claire, concertée et durable pour répondre aux nouveaux enjeux de l’agriculture...
Dans un premier temps, le CESR a choisi, d'étudier comment est dispensée cette formation en région, et de comprendre quels sont les acteurs qui président aux programmes et aux activités. Il restera dans le cadre de ses compétences exclusives concernant l’enseignement agricole en région...
La formation continue s’est développée à un rythme soutenu durant la dernière décennie (800 000 heures/stagiaires réparties essentiellement sur les 6 Centres de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles de la région). L’ancrage territorial de ces centres leur a permis de développer des formations en cohérence avec les besoins des territoires concernés et le Plan Régional de Développement des Formations (PRDF)...
Pour l’enseignement supérieur, la région se caractérise par un déficit d’offres dans l’enseignement supérieur hors Brevet de Technicien Supérieur Agricole...
Le CESR formule 12 propositions:
7. Favoriser l’accès des élèves de l’enseignement technique à l’enseignement supérieur
L’accès des élèves de l’enseignement technique agricole à l’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire, aujourd’hui marginal, doit être largement développé en facilitant l’articulation des brevets de techniciens supérieurs agricoles avec les licences, les masters et doctorats. D’ailleurs, l’implantation d’une formation supérieure agronomique en Provence-Alpes- Côte d’Azur se justifierait aisément.
Secondo la legge n. 2010-788 del 12 luglio 2010 (articolo 250) per l'impegno nazionale per l'ambiente, al Comitato economico e sociale Consigli regionali (CESR) sono diventate Consigli economici, sociali e ambientali regionali (CESER). Il CESER includere rappresentanti delle associazioni e fondazioni che operano nel campo della protezione ambientale, e privati qualificati scelti per le loro competenze e lo sviluppo sostenibile ambientale, a seguito della pubblicazione del decreto, che determinerà numero.
Il CESER hanno un sito che, in particolare, pubblicano il loro lavoro. Ci sono, ad esempio, il parere del PACA CESER sul ruolo della formazione per il cablaggio agricola Aple Provence-Cote d'Azur , potrebbe publicato il 24/06/2010. Maggiori informazioni...