Formation : dépassez vos préjugés !
Rédigé par Nadia Graradji. La formation est victime de trop de préjugés de la part des employeurs mais également des salariés. Yves Maire du Poset, consultant en ressources humaines et en évolution professionnelle du cabinet Actencia tord le cou à des idées reçues. Éclairages.
Préjugé n° 1. Si je demande un bilan de compétences, mon patron va penser que je ne me sens plus à la hauteur ou que je veux partir.
Yves Maire du Poset : "Le bilan de compétences est très mal perçu en France. Si le salarié demande à son DRH un bilan de compétences, il risque en effet de s'entendre dire : pourquoi, tu veux nous quitter ? Tu doutes de toi ?
À l’inverse, quand un responsable RH ou un gestionnaire de carrières propose un bilan de compétences à un salarié, ce dernier est amené à penser que l'on remet en question ses compétences. Or, le bilan de compétences est un exercice de "santé professionnelle" salutaire ! Personne ne reste 5 ans ou 10 ans sans consulter un médecin et faire le point sur son état de santé. Le réflexe doit être le même au niveau des compétences. Le bilan de compétences doit devenir une démarche naturelle. Il permet d’établir un état des lieux sur ses compétences mais également de ses motivations, de sa personnalité. C’est une mise au point sur le plan personnel et professionnel qui permet de mieux avancer."
Préjugé n° 2. Le bilan de compétences, c’est utile pour les personnes qui souhaitent se reconvertir.
Yves Maire du Poset : "Pas seulement. On pense souvent au bilan de compétences quand on est au chômage ou qu’on ressent une lassitude dans son travail et que l’on souhaite en changer. Pourtant, les chiffres parlent d'eux-mêmes : dans 9 cas sur 10, le salarié qui a suivi un bilan de compétences retourne dans son job avec une conviction plus forte, de nouvelles idées, de nouveaux projets. Après ce travail de réflexion et d'analyse de son parcours, il se sent capable de se projeter dans l’avenir. Le bilan de compétences lui a permis d'acquérir une vision enrichie de ses propres compétences. C'est une cure de jouvence."
Préjugé n° 3. Le Droit Individuel à la Formation ne permet pas de suivre des formations approfondies.
Yves Maire du Poset : "Un salarié qui n'a pas utilisé son DIF aura cumulé 100 heures de formation en mai prochain, ce qui représente plus de 12 jours. C'est largement suffisant pour suivre une formation poussée. Le catalogue de formations ouvertes aux DIF s'est considérablement enrichi. Pour exemple, toutes les formations de la Cegos ou de Demos, les deux leaders de la formation professionnelle, peuvent être suivies dans le cadre du DIF."
Préjugé n° 4. Je travaille dans une PME, mon patron n’a pas les moyens de me payer une formation.
Yves Maire du Poset : "Certes, il est plus difficile d'obtenir le financement d’une formation dans une petite entreprise. Mais le salarié peut faire appel à l’OPCA* auquel son entreprise cotise. Dans une grande entreprise comme dans une PME, mieux vaut aujourd'hui devenir acteur de sa carrière et prendre en main son projet de formation. Pour convaincre un employeur, il faut lui présenter un projet bien défini, l’intérêt de suivre cette formation pour l'entreprise, un choix de centres de formation, les possibilités de financements et des idées pour organiser votre travail durant ce temps. Avec tous ces arguments, le salarié renforce considérablement ses chances de voir sa demande accordée !"
Escrito por Nadia Graradji. Formación é vítima de moitos prexuízos tamén por parte dos empresarios, senón tamén os traballadores. O alcalde Yves poset, consultor de recursos humanos e desenvolvemento de carreira empresa Actencia desmascara a sabedoría convencional. Iluminación.
Mito n º 1. Se eu pedir unha avaliación de competencias, o meu xefe vai pensar que eu non son máis ou menos o que quero saír.
O alcalde Yves poset: "As competencias de auditoría é altamente indesexable para a Francia. Se o empregado pide aos seus HR avaliación das competencias, realmente pode ser dito porque quere saír? Vostede dubida de si mesmo ? Ler máis ...