Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
6 mai 2010

Les diplômes français s'exportent à l'étranger

ecoles-entreprises : formation professionnelle et partenariats  écoles entreprisesL’enseignement supérieur n’échappe pas à la mondialisation. Des établissements français font le choix de délocaliser certains de leurs diplômes à l’étranger.
Du côté des établissements français, le travail que demande la mise en place d’un diplôme délocalisé est compensé par diverses contreparties. Pour Jérôme Rive, les partenariats étrangers valent avant tout sur la durée : "nous avons d’abord eu un diplôme délocalisé avec l’institut franco-tchèque de gestion de l’université d’économie de Prague, ce qui nous a permis de développer ensuite ensemble un double diplôme". Pour le directeur de l’IAE de Lyon, ce type de partenariat est également avantageux pour le réseau qu’il permet de constituer, "une illustration concrète est notre réseau d’anciens, les diplômés de nos cursus délocalisés deviennent ensuite des cadres connaissant notre formation, ce qui signifie des offres potentielles de stages ou d’emplois à l’étranger pour nos étudiants de Lyon".
Les diplômes délocalisés peuvent également être un moyen pour les établissements de réaliser un "sourcing" des étudiants étrangers, de repérer les meilleurs élèves qui pourront ensuite poursuivre leur cursus en France. C’est enfin un élément de prestige pour l’établissement, qui affiche sa dimension internationale, et participe au rayonnement de l’enseignement supérieur français.
Il faut néanmoins se garder de tout idéalisme, car les diplômes délocalisés traînent une réputation sulfureuse. Sans crier au trafic généralisé de diplômes, le problème de la qualité de ces certifications est souvent mis en avant et les motivations mercantiles évoquées. L’enseignement supérieur étant devenu un marché mondialisé "il y a des marchands de soupe", dénonce sans complaisance Jacques Gelas. Les obligations légales, fixées par un décret du 11 mai 2005, laissent une large marge d’interprétation. Ce décret stipule principalement que le diplôme français doit avoir été habilité par l’Etat, que l’établissement partenaire doit pouvoir délivrer un diplôme de même niveau et oblige à établir une convention.
Néanmoins certains établissements peuvent n’être que très peu impliqués dans la formation et n’envoyer qu’un nombre minimal de collaborateurs enseigner ou participer aux jurys de diplômes. Les raisons qui expliquent l’échec de la délocalisation d’une formation sont multiples, et vont de la mauvaise volonté à la préparation insuffisante, en passant par des choix de partenaires peu réfléchis. Une dérive existe enfin pour les universités publiques dont les subventions de l’Etat sont calculées sur le nombre d’étudiants inscrits. Les étudiants des diplômes délocalisés, qui font augmenter les quotas d’effectifs, peuvent alors se révéler une véritable manne financière.
Promouvoir les bonnes pratiques
L’Etat et les organisations de l’enseignement supérieur se sont émus devant le danger de voir la réputation de l’enseignement français écornée à l’étranger. Leur réaction a pris la forme d’un groupe de travail, composé de représentants de la conférence des présidents d’université (CPU), de la CDEFI et des ministères de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des affaires étrangères. Leurs réflexions ont débouché en 2008 sur la rédaction d’une "charte de bonnes pratiques".
Des travaux avaient en outre commencé afin de compléter cette charte par la publication d’un guide de bonnes pratiques à destination des établissements et la mise en place d’un label. Le décès brutal d’Elie Cohen, ancien président de l’Université Paris-Dauphine, qui dirigeait le groupe de travail, a stoppé ces projets, mais le flambeau devrait être repris par la DGESIP (direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle).
Une exigence de qualité
Les établissements eux-mêmes sont conscients de la nécessité d’avoir une politique de qualité et, certains, ont développé leur propre charte. C’est le cas de l’IAE de Lyon, qui finalise actuellement la sienne. "Il est nécessaire d’être vraiment vigilant sur ce type de partenariats", explique Jérôme Rive, qui reçoit une à deux propositions par semaine de la part d’établissements étrangers. "Nous ouvrons au maximum un nouveau diplôme par an" explique-t-il, "notamment pour une raison de ressources humaines internes". L’IAE de Lyon exige en effet que plus de 50 % de ses enseignants participent à ses diplômes délocalisés et qu’ils soient majoritaires dans les jurys d’examens. Enfin, l’ouverture d’un diplôme à l’étranger exige de s’assurer de la pérennité de son financement. "Nous avons souvent des soutiens de la part d’institutions lors de la mise en place des projets, mais il est nécessaire d’avoir un équilibre en cas de retrait", explique le directeur de l’IAE de Lyon.
Aux frais d’inscriptions demandés aux étudiants peut s’ajouter le soutien des entreprises. Pour mutualiser leurs ressources humaines et réduire les coûts, certains établissements français choisissent aussi de s’unir et de proposer un diplôme à l’étranger à plusieurs. Une pratique à encourager lorsqu’un établissement n’a jamais développé de diplôme délocalisé. S’adosser à des partenaires expérimentés peut dans ce cas permettre d’éviter bien des erreurs. L’enjeu est de taille, "c’est une question d’image" conclut Jérôme Rive, "car aujourd’hui tout se sait très vite". Il n’existe pour l’instant aucun diplôme d’ingénieur français délocalisé. La délivrance du titre d’ingénieur diplômé, soumis au strict contrôle de la commission des titres de l’ingénieur (CTI), est en effet soumis à une présence physique de l’élève ingénieur dans son école durant une durée minimum de quatre semestres (trois semestres lorsque le projet de fin d’études est réalisé hors de l’école).
L’enseignement supérieur français doit être ouvert sur le monde. Le mot d’ordre, lancé déjà depuis plusieurs années, semble avoir été suivi. La plupart des établissements, aussi modestes soient-ils, se targuent aujourd’hui d’au moins un partenariat de formation international.
Sous cet intitulé se dissimule néanmoins un grand nombre d’accords différents : diplômes conjoints, doubles diplômes, jusqu’aux campus décentralisés à l’étranger. "Dans les faits c’est presque toujours de la dentelle", complète Jacques Gelas, délégué aux affaires internationales de la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs), "il y a toute une graduation d’intensité des partenariats, les accords peuvent être différents en fonction des statuts des établissements ou des étudiants, des disciplines et des partenaires."
Parmi ces partenariats, le diplôme délocalisé est le plus méconnu. Il permet à un étudiant étranger d’obtenir un diplôme français en effectuant la totalité de son cursus hors de l’hexagone. La mise en place d’un tel diplôme suppose que l’établissement français s’assure que l’enseignement prodigué à l’étranger sera comparable à celui que l’étudiant aurait pu recevoir en France. Il est en principe subordonné à une exigence identique dans la sélection des étudiants, leur notation ainsi que dans les contenus enseignés.
Des diplômes français prisés
Proposer un diplôme dans un pays étranger pose la condition d’un contingent suffisant d’élèves. Dès lors l’enseignement français dispose-t-il de suffisamment d’attrait ? De multiples raisons peuvent intervenir dans l’ouverture d’un diplôme délocalisé, selon Jérôme Rive, directeur de l’IAE de Lyon et vice-président des Développements internationaux du réseau des IAE. "En Europe de l’Est où nous avons établi des partenariats au début des années 90 les entreprises françaises souhaitaient être accompagnées dans la formation de leurs cadres locaux", cite-t-il en exemple, "en Afrique du Nord l’intérêt pour les diplômes d’Etat français répond plutôt à une exigence de qualité".
En Grèce, où le cursus d’études supérieures dépend des résultats de l’examen sanctionnant les études secondaires, les formations étrangères ont également la cote. "Les familles qui ont de l’argent inscrivent leurs enfants qui ont eu des notes insuffisantes à l’examen à des diplômes étrangers, souvent anglo-saxons mais parfois aussi français, selon les affinités culturelles et le prestige encore accordé à l’enseignement français", ironise Ilias, qui a obtenu une licence de l’université Paris XIII à Athènes. Une situation qui se retrouve en Chine, où les établissements d’enseignement supérieur ne peuvent absorber tous les élèves obtenant le "gaokao", sésame obligatoire pour passer dans le supérieur.
学校与商界:职业学校和商业伙伴关系高等 教育也不能幸免于全球化。 法国机构都选择在国外一些外包的程度。
至 于法国机构,涉及的工作中建立的文凭是各对手搬迁补偿。
对于杰罗姆尔,主要外国合作伙伴关系价值的时间:“我们有第一学位与法国,捷克 管理学院在布拉格经济大学,这使我们能够开发搬迁然后设置一个双学位。 作者:里昂误差性能指标的董事,该伙伴关系的类型也为网 络优势,可以“一个具体的例子是我们的校友网络,我们的课程的毕业生则成为我们的搬迁负责人熟悉训练,这意味着潜在的为我们提供实习或就业的学生里昂国 外。 更 多...
Commentaires
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 783 472
Formation Continue du Supérieur
Archives