
Faibles résultats, gestion opaque : en 2007, un rapport du CAS (Centre d’analyse stratégique) pointait les déficiences du système global de la formation professionnelle et son efficacité jugée « relative et mal évaluée », en désignant notamment son inégalité d’accès. « Le système est incapable de jouer son rôle de promotion sociale. » Du côté des entreprises, le constat n’est pas plus brillant : « Elles concentrent leurs efforts sur les cadres, dont elles pensent attendre un meilleur retour sur investissement. »
Alimentés également par la Cour des comptes, ces constats nourrissent en grande partie les initiateurs de la réforme de la formation professionnelle, dont l’un des buts était de réduire les inégalités d’accès et de rendre le système plus transparent. Finalement, seuls les organismes devront évaluer les acquis des stagiaires, selon des modalités qui restent à définir (lire aussi l’analyse de Mathilde Bourdat). Cette absence d’obligation pour les entreprises ne signifie pas pour autant qu’elles peuvent se désintéresser d’un sujet devenu de plus en plus brûlant aujourd’hui...
Utilisé dans le cadre d’une démarche de certification ISO 9001, ce système est à son tour devenu insuffisant. « L’auditrice qualité nous a demandé un jour : vous avez 99,4 % de stagiaires satisfaits, et cela évolue dans le bon sens, mais en quoi cela vous est utile de le savoir ? », explique Jean Chaillet, directeur général adjoint de l’organisme...
